« Aujourd’hui, le moindre fait divers, pourvu qu’il y ait du sang et de l’horreur, est grossi démesurément, les colonnes des journaux en sont remplies, et c’est ce qui fait croire aux simples que décidément nous courons à l’abîme […] Apache, souteneur, anarchiste […] banquiers véreux, escrocs et faussaires, femmes qui tantôt par paresse ou besoin de luxe et d’orgie, tantôt par nécessité, glissent sur la pente du vice et du crime, tels sont les types variés qui défilent sous les yeux du lecteur bénévole qui croit que le monde touche à sa fin. »
Montant d’un cran dans les années quatre-vingt, elle tend quelque peu à se banaliser de nos jours, où le deal déborde : la cocaïne, aux effets dynamisants, est désormais courante dans les milieux financiers comme underground, là où la performance dicte sa loi. Face au chiffre, quoi qu’il recouvre, la loi et la morale finissent toujours par reculer.
Depuis le XIXe siècle, les vocables se multiplièrent pour désigner ces femmes aux mœurs légères, consentantes ou pas. Ici, pour un florilège où l’argot s’invite1 : accrocheuse, bourbeteuse, drouine, ensoignante, gouge, lescheresse, rouscailleuse, toupie, viagère – nettement moins séduisant que courtisane, fille de joie ou belle de nuit.
Le bagne n’est pas une machine à châtiment bien définie, réglée, invariable. C’est une usine à malheur qui travaille sans plan ni matrice. On y chercherait vainement le gabarit qui sert à façonner le forçat. Elle les broie, c’est tout, et les morceaux vont où ils peuvent.
Dans le monde du crime, le proxénétisme demeure de loin l’activité la plus répulsive, dépourvue de tout courage, vissée sur l’exploitation humaine, la violence à des fins d’esclavagisme, un délit abject dont le trafic, la traite et le rapt sont la clé et la serrure.
Une chanson de Christian-Louis Eclimont & Didier Marouani
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Pigalle, par exemple, a inspiré pas moins 30 chansons renommées.
D'Aristide Bruant à Yves Montand, de Serge Reggiani à Vincent Delerm, de Juliette Gréco à Etienne Daho, des Halles aux Champs-Elysées, de Notre-Dame à la rue des Martyrs...
Pour chaque chanson, une histoire du lieu, de la rue et une histoire de la chanson ? auteur, compositeur, interprète.
Arrangements Jeff Parent
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