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EAN : 9782369422211
623 pages
Nouveau Monde (25/06/2015)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Commandant en chef des forces alliées en Europe depuis le Débarquement jusqu'à la chute du régime d'Hitler, le général Eisenhower livre son témoignage sur la Seconde Guerre mondiale. Il raconte la préparation des opérations du Débarquement, l'organisation des ravitaillements, les mouvements de troupes des Carpates à Gibraltar, de l'Atlantique à Mourmansk.
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Un gros volume publié en 1948, réédité en 2023 en poche (740 pages, en petits caractères).

Avoir la vision du Commandant suprême des forces alliées avant et durant la guerre est bien sûr un document exceptionnel. L'histoire est connue, la résumer importe peu, ce qui m'a intéressé dans cet ouvrage ce sont les vues stratégiques de ce chef de guerre qui n'avait en fait jamais commandé au combat mais qui s'est coulé dans l'uniforme d'un unificateur des forces de combat avec des formations et des histoires différentes, des possibilités matérielles hétérogènes. Un militaire très politique donc, même s'il s'en défend régulièrement au long de l'ouvrage.

Pour une personne sans éducation militaire de mon espèce, le suivi des opérations n'est pas toujours facile, il faudrait se munir d'une carte de l'Europe, étendue jusqu'au Nord de l'Afrique, car celles qui figurent dans un encart central restent un peu sommaires. Et dans le cours du récit on se rend compte que outre les grands mouvement définis par l'état-major, des « ajustements » offensifs ont eu lieux à plusieurs reprises au cours des batailles marquantes (Ardennes, Belfort, Anvers...).

Mais il s'agit bien d'un compte-rendu des évènements vu du point de vue militaire et très instructif, pour moi, sur quelques points :
- Les relations entre le commandement et les soldats du front, fondé sur la présence régulière au front du chef des armées ou de ses généraux ;
- le souci du moral et de la santé physique et psychologique des soldats ;
- La fabuleuse mobilisation industrielle aux US qui va, en trois ans, submerger matériellement les forces de l'axe ;
- L'organisation logistique permettant la poursuite en continu des offensives et contre-offensives des armées alliées. Peut-être l'un des points les plus importants, souligné maintes fois dans le cours du récit et dont on comprend qu'elle a été un souci permanent de l'état-major ;
- le souci de la qualité des chefs, remplacés sans hésitation en cas de doute.

Ne s'agissant pas des aspects politiques il est clair que l'essentiel du récit s'intéresse surtout aux armées américaines et anglaises, fortes en 1945 de presque 3 millions d'hommes. A l'exception de la bataille de Tunisie et de l'Italie, il est peu fait mention des troupes françaises, mais Eisenhower (p. 630) salue le rôle des troupes des généraux Leclerc, Juin, de Lattre, Koenig, Kloetz et celui de la résistance dans les opérations de reconquête de notre territoire. Il dit aussi son admiration pour le général Giraud et s'il aimait le général De Gaulle il avoue que dans ses rapports avec lui « il n'y eut jamais […] cette intimité qui semblait s'établir fréquemment dans ses relations avec d'autres personnes ». Une liste des armées du conflit, en Appendice, permet de se faire un idée plus claire de la place de l'armée française au sein du 6ème groupe d'armées.

La liste des militaires cités et félicités pour leur excellence ou leur courage ou leur dévouement est très longue et ne s'adresse pas seulement aux plus connus comme Montgomery, Patton ou Bradley mais à de nombreux officiers, sous-officiers et autres personnels. Sans parler du général Marshall auquel Eisenhower vouait manifestement une admiration totale.

Les derniers chapitres sur la Russie, après la capitulation sans conditions de l'armée allemande, montrent une sorte de parenthèse durant laquelle un espoir apparait, notamment grâce à ses relations avec Joukov, parenthèse dont Churchill avait déjà compris qu'elle était illusoire.

En conclusion un livre essentiel pour comprendre la politique militaire des USA avant même leur entrée dans le conflit et un véritable manuel de stratégie.
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