Quand je suis arrivée au milieu du bouquin, je me suis demandée : « Était-il fou ? ».
La 4e :
«
Victor Hugo rêvait d'être «
Chateaubriand ou rien ». Sa vie et son oeuvre dépasseront cette ambition. Il sera un océan à lui seul : romancier, poète, dramaturge, pamphlétaire, académicien, pair de France, député. Tout en conservant le génie de l'enfance,
Victor Hugo empoigna le XIXe siècle, combattit les injustices, la peine de mort, et toutes les formes d'aliénation. Il croyait au mouvement, au progrès. Son défi était de n'avoir jamais peur. Malgré les épreuves, les deuils familiaux, l'exil,
Victor Hugo choisit de vivre : « Je suis celui que rien n'arrête/Celui qui va ». Il mit sa force, son souffle dans l'amour des siens, la conquête des femmes, la création et la passion de l'humanité : « Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. »
Passer un été avec
Victor Hugo ce n'est pas seulement se reposer à l'ombre d'un géant mais aussi voyager en sa compagnie, aimer jusqu'à l'épuisement et partager son sens de l'humour loin de l'image scolaire »
Un bien joli livre dédié aux idéaux de ce poète de renom. J'aimerais pouvoir vous dire tant de choses de cet ouvrage, et des mots qui le composent. Je l'idolâtrais, cet homme, qui en primaire m'avait tant fait aimer la poésie avec «
Demain, dès l'aube ». Aujourd'hui encore, je me souviens de chaque vers, de chaque virgule, de chaque émotion qui ont traversé le temps par le biais d'une plume. Au collège, j'ai dû réciter Océano Nox, une poésie très complexe de par sa longueur, mais aussi par sa compréhension. Les mots qu'Hugo emploie sont très forts et nous amènent à réflexion.
Dans ce livre, j'apprends qu'Hugo a été l'un des premiers pionniers à se battre pour les droits en général. Son arme ? Les mots, bien sûrs. Il a essayé d'abolir l'esclavage, en prétendant que la différence de teinte n'équivalait pas à une différence d'âme. Il dédaignait le règne de Louis
Napoléon Bonaparte, à tel point qu'il l'a surnommé «
Napoléon le Petit ». Une insulte à la régence, prouvant qu'il ne plierait pas, le condamnant à l'exil. Un exil qu'il fit au côté de
Juliette Drouet, son amante, qui demeurera auprès de lui pendant 50 ans, et acceptera avec le temps, les infidélités dont le poète fait preuve, bien que l'ironie de la situation n'en soit que plus grande.
Victor Hugo défendait les femmes et leurs droits. Au départ, en s'insurgeant, toujours par le biais de sa plume, sur les violences commises sur les prostituées. Puis s'étendant au fur-et-à-mesure au reste du peuple, aux voleurs – volant pour se nourrir, aux pauvres – massacrant la parole des ministres et de leur égoïsme. Alors, avec tout ça, comment ai-je pu me demander s'il était fou ? Eh bien, justement à cause de cela. Il prétendait défendre les droits des femmes et leurs libertés, mais si l'on rappelle bien, il aimait tellement Juliette, cette fameuse amante, qu'il dit être sa muse, qu'il l'a mise sous clé, littéralement. Il l'enfermait à double tour dans son appartement à elle, pour qu'elle ne puisse s'enfuir. Et elle, elle l'aimait, de tout son être. À ce jour, on emploierait le terme « séquestration ».
Pourquoi aurait-il fait cela ? Je m'interroge. Après avoir perdu Léopoldine – son enfant bien-aimée, perdue au fond de l'eau, à jamais dans les bras de son époux, qui perdit la vie avec elle – Victor eu peur. Peur de l'abandon. Tous ces combats, ne l'aurait-il pas fait dissoner avec le temps ? Il était remarquable. Il n'était pas parfait loin de là. Mais il est entré dans l'histoire, en ne cachant aucunement ses défauts, et en faisant son possible pour rester digne. C'était un écrivain sensationnel.
PS : le petit plus de ce livre, est que certains passages sont racontés oralement sur le site de
France Inter !
Qu'en pensez-vous ?
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