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Un vent de retour au racine, de quête d'identité!
Après Faïza Guène ou Leila Slimani de nouveau un retour au bled?

Plus qu'une recherche d'identité, ces 3 très beaux romans expriment de plus en plus la fierté de revendiquer son "africanité".

Pour moi c'est bon signe, signe que les lignes bougent! Il est temps que ces différences , ces histoires singulières qui constituent aujourd'hui l'identité française démontrent au grand jour sans fards et sans faux semblants.

Olivia Elkaim non seulement assume pleinement son histoire familiale, mais en plus la porte magnifiquement.
Tendresse, non dits, douleurs, amour, ce livre est un catalogue d'émotions plus poignantes les unes que les autres.
Elle a su en toute simplicité exprimer la difficulté des déracinés à se sentir quelque part ou nulle part chez eux. L'injustice et la douleur d'abandonner ses souvenirs sans autres solutions que de faire avec cette violence qui laissera des traces au plus profond des chairs.
Un roman doux et acide à la fois que je recommande vivement.
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« Le tailleur de Relizane » est le grand-père d'Olivia Elkaim.
Elle nous raconte l'histoire de ce grand-père pendant la guerre d'Algérie puis son arrivée en France.
J'ai aimé ce récit de vie, avec la guerre, l'exil, la famille, les secrets ; tout ce qui fait l'existence d'un homme, Marcel.
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Je m attendais a une tout autre histoire, et au départ un peu déçue. Mais très vite l auteure a su m emmener sur les traces de Marcel et Viviane. La vie des pieds noirs , les angoisses et la tragédie de toutes ces familles qui ont dû partir , tout laisser pour sauver leur peau. Et , leur vie aussi en France qui n était guère plus brillante.
Ou était leur place?
Une partie de la grande Histoire que je connaissais bien mal, j ai passé un très agréable moment de lecture.
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Découverte de cette autrice avec ce livre dont j'ai entendu parlé. Voilà un témoignage à partir de peu d'élements sur une famille qui a du quitter l'Algérie en 1962. Ses grands-parents ont été tiraillés entre leur vie en Algérie et leur difficile adaptation en France alors qu'ils ont tout perdu. Elle développe aussi l'attitude des français qui voyaient très mal ces "français venus d'ailleurs" dans une France en pleine mutation. je le recommande pour les familles ayant ces mêmes racines.
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Merci @gerardcollard
Pour cette recommandation !!!
Je me suis laissée emportée par cette histoire...
Poir savoir ou l'on va il faut savoir d'ou on vient !!!!!!
Toutes ces personnes courageuses obligées de tout quitter... Partir... Tout abandonner...
L'accent, les odeurs, les couleurs... Tout y est...
On sent bien le besoin de coucher sur le papier pour cette autrice tous ces souvenirs...
C'est réussi !!!!
Un roman tres bien écrit !
Une histoire familiale sur 3 génétrations...

📖Relizane, pendant la guerre d'Algérie. Lorsqu'en pleine nuit, on frappe à la porte, Marcel, le grand-père d'Olivia Elkaim, craint pour sa vie et celles de sa femme et de leurs deux enfants. On lui enfile une cagoule sur la tête, il est jeté dans un camion et emmené dans le désert. Va-t-il être condamné à mort ou gracié ? Il revient sain et sauf à Relizane, trois jours plus tard. A quoi a-t-il participé pour rester en vie ? Quels gages a-t-il donnés et à qui ? Il garde le silence. Quand un jeune apprenti arabe se présente devant son échoppe, Marcel comprend que, tôt ou tard, il devra quitter son pays natal.
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C'est une histoire objectivement très intéressante sur la guerre d'Algérie, le retour des pieds noirs en France et la difficile question de leur intégration dans l'Hexagone. Olivia Elkaim nous raconte dans son roman l'histoire de ses grands-parents et en parallèle son histoire personnelle (liée ?).

Après la lecture des 200 premières pages, je n'y ai malheureusement pas trouvé d'intérêt. Je trouve le récit trop personnel, trop centré sur sa propre famille, comme des mémoires posthumes. Même si ce drame a un sens pour l'Histoire de la France et ce que l'on a fait de nos Français d'Algérie, je ne me suis pas senti concerné et finalement pas emporté par la narration.
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A Relizane, en Algérie. Octobre 1958. Marcel est enlevé par un commando. Tous le savent, ceux qui sont enlevés ne reviennent jamais. Et pourtant, 4 jours plus tard, Marcel réapparaît. Nul ne sait pourquoi, Marcel refuse obstinément de dire ce qui lui est arrivé.
L'auteure, Olivia Elkaim, retrace le chemin effectué par son grand-père pendant la guerre d'Algérie. Elle, qui voulait ne pas y penser, faire comme si cela ne la concernait pas, va pourtant être confrontée au besoin de savoir ce qui s'est passé.
Avec ce livre, j'ai été en Algérie et j'ai découvert à travers Marcel, Viviane et Pierre les évènements qui se sont déroulés là-bas. Des évènements qui ont poussé des centaines de milliers de personnes à quitter leur pays pour se retrouver en France.
Avec Marcel, on voit l'attachement au pays, l'espoir que les choses n'en arriveront pas au pire, l'espoir que tout finira par s'arranger. C'est sans compter, pour tous, la désillusion, le déracinement, l'horreur, le rejet.
A travers Olivia, la quête pour comprendre qui elle est et d'où elle vient. le chemin pour enfin se retrouver et avancer.
Olivia Elkaim m'a embarqué et j'ai été touchée par la lecture de cette histoire. Comment ne pas être émue par tant de détresse, de tristesse? Comment ne pas être révolté par toutes ces injustices? J'aurais tellement de choses à dire sur ce livre, je suis restée longtemps à réfléchir. A penser à cette famille, à toutes celles, peu importe le pays, qui se sont retrouvées dans cette situation...
Je m'arrête là parce qu'il y a de toute façon trop à dire. Lisez-le!
Un coup de coeur pour ce livre qui m'a énormément touché.
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Le roman se structure en deux parties, à l'image de l'autrice qui, j'ai l'impression, est scindée en deux. Dans la première partie, nous suivons Marcel et Vivianne, juifs français installés en Algérie. Nous comprenons la difficulté de vivre là-bas au début des années 60. La rancoeur des Algériens qui se tournaient contre tout ce qui était français. L'intelligence d'autres Algériens qui savaient percevoir les hommes bons, dont Marcel faisait partie, et qui le protégeaient, autant que faire se peut. Mais la tension est telle... Elle monte, puis explose. Les juifs français doivent faire le difficile choix de quitter leur pays. Oui, LEUR pays. Car c'est là qu'ils ont grandi, qu'ils se sont mariés, qu'ils ont donné la vie. Et la "métropole", ils ne la connaissent pas.
Commence alors la deuxième partie du roman. Et encore une fois, la difficulté de vivre en France pour les pieds-noirs. Misère, mépris, rejet, chômage, perte de tous les biens restés en Algérie, démarches administratives longues et infructueuses, volonté d'émancipation de l'enfant qui découvre une culture imprégnée de liberté...
En filigrane, ce n'est pas que l'histoire de Marcel et Vivianne que nous lisons, mais celle également de Pierre, leur fils, puis d'Olivia, la petite-fille (l'autrice également). Nous comprenons combien il peut être traumatisant d'appartenir à deux cultures. Olivia Elkaim a commencé par rejeter ses origines, jusqu'à les effacer de son nom: l'orthographier de la façon la plus française possible, puis se marier pour quitter ce nom. Mais un bouleversement dans sa vie va remettre sur le tapis son nom, et donc ses origines: son divorce. Divorce qui la fera devenir "femme séparée", mais aussi "femme réunie", puisqu'elle va alors pouvoir recoller les morceaux de son identité.
Ce récit m'a semblé capital; il sensibilise à la souffrance de ce peuple qui a subi les choix d'un pays. le fait de voir l'impact sur trois générations m'a semblé aussi édifiant, même si, parfois, je me sentais perdue, sautant d'une époque à une autre. Mais n'est-elle pas parlante, en même temps, cette fragmentation?
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Petit roman intéressant et dramatique : Comme beaucoup d𠆚lgériens. Marcel a été conscrit et a contribué à libérer la France. Est-il algérien, juif ou français, en Algérie ? le drame est que ce n𠆞st pas lui qui en décide. Et que le sort de toute une famille en dépend.
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Un voyage en terre inconnue, un voyage dans le passé, un grand écart entre deux continents, l'histoire de marcel, le tailleur de Rélizane, nous émeut particulièrement.
Il représente notre histoire des 6 dernières années, la France dans laquelle nous vivons s'est formée de siècles en siècles en vagues successives d'immigration, choisie, forcée, exils en tous genres, de toutes origines.
Celle qui dépose Marcel et sa famille sur les bords de la Loire est la guerre d'Algérie, «  les événements » comme on a dit trop longtemps.
Leur arrivée fait remonter de lointains souvenirs, des images, des sigles sur la porte de l'ascenseur, mais leur douleur, leur désarroi et leurs difficultés d'adaptation dans un pays qui ne veut pas d'eux sont magnifiquement rendus par la plume de sa petite fille, Olivia, l'auteur.

J'ai remarqué dans les deux dernières années, à quel point les petits enfants prennent la parole pour leurs grands parents, qui eux se sont tus. Ils recherchent des traces, des mots, des photos qui vont enfin leur révéler ce qu'était la vie des anciens, pourquoi ils se sont tus, ce qu'ils ont choisi de cacher ou d'occulter, pour vivre, simplement.

Un livre magnifique, tendre et précieux, des personnages attachants, extrêmement bien décrits et analysés, avec justesse et bienveillance, un regard personnel sur la famille, bancale comme toutes les familles mais unie dans l'adversité.

La fin également est magique, comme seul le destin s'en réserve le droit, un clin d'oeil inter générationnel qui enjambe la méditerranée et les siècles, et nous touche au plus profond de nous.
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