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Défi relevé par Lucy Ellmann et par Claro, le traducteur (et par moi aussi du coup ). 1100 pages d'une seule phrase, un long rugissement, un long flux de pensées, où se dessine la personnalité de la narratrice, son passé, son présent, sa vie. Une femme sans nom qui partage ses opinions sur son pays qui part a volo, sur l'économie, sur l'ecologie, la planète etc...avec humour mais inquiétude. La narratrice tisse un portait inquiétant des États-Unis, "la + grande démocratie du monde" où on risque de se faire tirer dessus n'importe quand, où l'on doit s'endetter pour soigner un cancer, où l'on risque sa vie chaque jour en buvant de l'eau polluée ou de la nourriture enrichie en plein de trucs dégoûtants. La narratrice est une mère de 4 enfants qui a une petite entreprise de pâtisserie, très timide, peu sûre d'elle, fragile et pourtant elle se débrouille plutôt bien.
C'est bien écrit, bien rythmé même si 200 pages de moins n'aurait pas été gênant.

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Le fait qu'il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas en ce mois de novembre 2020: fermer les lieux de diffusion de la culture, Maurice Genevoix au Panthéon et le succès critique des Lionnes.
J'aurais dû me douter en lisant desesperates housewiwes dans les genres. L'ennui des femmes à la maison et leurs pensées m'ennuient, ne m'apporte rien. Quand je lis c'est pour faire un voyage...
N'est pas Perec qui veut...
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Le fait que je ne me serais sans doute jamais lancée dans cette lecture fleuve si je n'avais pas eu devant moi au moins 2 semaines de confinement, le fait que ça m'a pris exactement 17 jours pour en venir à bout, le fait que ça valait le coup, le fait que si on passe outre la lourdeur apparente du texte et que si on se laisse glisser sur les phrases, les mots, les noms qui s'enchaînent à vous couper le souffle, en énumérations plus folles les unes que les autres, le fait qu'il est judicieux d'avoir Google à portée des yeux pour pouvoir apprécier pleinement les foules de références culturelles typiquement américaines, le fait que le dernier tiers de ces 1100 pages et quelques m'a vraiment bien accrochée, le fait que ce roman est un sacré tour de force d'écriture, qu'il ne ressemble à aucun autre et que je suis contente d'avoir vécu cette lecture-expérience, le fait que je me demande si l'auteure n'aurait pas innocemment glissé le prénom de la narratrice, quelque part, au milieu de son pavé.
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Un livre époustouflant, 1000 pages durant lesquelles les pensées d'une femme, mère, la cinquantaine sont égrenées. Cela peut paraître rédibitoire mais pas du tout ! Il y a un rythme, un jeu avec les mots, les concepts qui happe le lecteur ainsi que toutes les thématiques aussi diverses que variées qui sont abordées : l'histoire, la politique, les phénomènes de société, la musique, la cuisine, le cinéma mais aussi l'environnement, plus étonnant : la réalité virtuelle, la sexualité, les blasons. On est complètement immergé dans ces pensées virevoltantes qui nous touchent systématiquement : les souvenirs d'enfance, l'absence des parents, ses propres relations parents/enfants. L'originalité tient aussi avec l'histoire parallèle de la femelle couguar qui tient en éveil et émeut tout autant. A lire même s'il faut s'accrocher !
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Grosse déception. J étais attirée par ce concept de roman flux de conscience. Mais après 400 pages du rituel " le fait que" impossible d aller plus loin.
La construction narrative qui imbrique les souvenirs de la narratrice a son quotidien avec ses enfants et a ses opinions politiques/ ecologiques etc. Fait ressembler le tout à une longue liste rarement pertinente ou intéressante.
On est bien loin de Mrs Dalloway, auquel le roman était comparé dans les Inrocks.
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Je viens à peine de refermer ce livre hallucinant et je me sens orpheline.
Ma rencontre avec cette femme exceptionnelle qui pourrait être chacune d' entre nous m' a éblouie ,enchantée, interrogée, appris .
En effet c'est une déferlante de mots tour à tour drôles, politiques, sociologiques, historiques, instructifs ,poétiques, tendres ,caustiques et bourrés d' amour .
C' est l' histoire d' une petite fille devenue femme et mère avec ses blessures ,ses combats ,ses pensées, ses doutes et ses choix.
Je suis encore en apnée me demandant si je ne vais pas être en manque de cette abondance de phrases qui n' en finissent pas.
Ce monologue complètement brillant tient sa force dans chaque seconde d' un quotidien banal ,anonyme qui sont liés et en font une vie.
Je sais maintenant que j'aime lire depuis toute petite pour avoir eu le bonheur de vivre cette expérience littéraire incroyable.


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Le fait que je ne peux mettre des étoiles étioles toiles araignée, le fait que rentrer dans les profondeurs rouages d'un autre cerveau que le mien, tiens, me dire que cette autrice autriche autruche s'est branchée avec un logiciel de reconnaissance vocale et top départ, fumette branlette daguette. Très bien ...
Le fait que c'est rare le fait que le fait que je n'ai pas pu papule lire oiseau lyre ce roman montagne énorme le fait que mon cerveau est déjà trop plein du fait que faites la queue fake.
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Je capitule ..je n'en peux plus de ce bouquin ! . .
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C'est extrêmement rare que j'abandonne un livre mais là au bout d'environ 80 pages j'ai craqué !!! j'attends encore la première phrase et ne suis pas encore rentré dans la tête de l'auteur. Trop complexe pour moi. Je n'ai ni le temps ni l'énergie. C'est sûrement un exploit littéraire mais il faut aussi savoir respirer de temps en temps et laisser l'imaginaire envahir notre esprit sans être obligé de se torturer le cerveau.
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« Les Lionnes » de Lucy Ellmann, traduit de l'anglais (Ducks, Newburyport), par Claro, puis édité en France (2020, Seuil, 1152 p.) a été finaliste du Booker Prize 2019. Une référence donc, margé ses huit phrases qui d'étalent sur les onze cents et quelques pages.
Fille de deux critiques littéraires américains et mariée à Todd McEwan, également écrivain, elle a se quoi lire (dans sa cuisine, bien entendu). Elle a commencé des cours dans un atelier d'écriture créative (creative writing) à l'université de Kent, à Canterbury. Très vite lassée de l'ambiance universitaire, elle se et à son compte, reprenant son adage préféré « Workshops are for jerks. What you need is an editor » (Les ateliers sont faits pour les abrutis. Ce qu'il vous faut c'est un éditeur). Voilà les futurs écrivains en herbe prévenus.
Un long monologue intérieur d'une femme, mariée à Leo, quatre enfants, ses chats et ses poulets. Elle prépare des tartes tatin pour un restaurant local. Pas tout à fait remise du décès de sa mère, mais remise d'un cancer et d'un premier mariage. Il faut dire qu'elle vit dans l'Ohio
Le tout sous forme de monologue intérieur. Dans les ateliers de création, on appelle cela le « courant de conscience » ou le « flux de conscience » (Stream of consciousness). C'est ce que ressent Molly dans « Ulysse » de James Joyce. C'est la 18eme partie, ou « Penélope » avec le rêve éveillé de Molly « je l'ai poussé à me demander en mariage oui d'abord je lui ai donné le morceau de gâteau à l'anis que j'avais dans la bouche et c'était une année bissextile comme maintenant oui il y a seize ans mon dieu après ce long baiser je pouvais presque plus respirer oui il a dit que j'étais une fleur de la montagne oui c'est ça nous sommes toutes des fleurs le corps d'une femme oui voilà une chose qu'il a dite dans sa vie qui est vraie et le soleil c'est pour toi qu'il brille aujourd'hui » où c'est plein de « oui » qui commencent en « o » et qui se terminent quasiment en orgasme « puis il m'a demandé si je voulais oui de dire oui ma fleur de la montagne et d'abord je l'ai entouré de mes bras oui et je l'ai attiré tout contre moi comme ça il pouvait sentir tout mes seins mon odeur oui et son coeur battait comme un fou et oui j'ai dit oui je veux Oui ».
Dans « Les Lionnes », le oui orgasmique est remplacé par « le fait que ». le retour à la réalité, coincée derrière la porte du réfrigérateur jaune de la couverture. Et il y en a des « le fait que » qui commencent chaque réflexion, 19396 en tout. Sur plus de 400 000 mots en tout, cela fait tout de même près de 13 %, soit près de 140 pages. Un index de fin avec tous les « le fait que » serait bienvenu.
"le fait que nous ayons soudainement décidé de faire tout ce tas de pommes de senteur comme cadeaux de Noël pour les gens.........". Pour un peu on aurait droit à la recette (un peu comme dans « O » de Miki Liukkonen que je viens de finir).
Cependant ce qui reste de ce pavé, c'est une peinture des USA plus que sombre. L'image qui vient en tête c'est le tableau de Goya au musée du Prado à Madrid « Saturno devorando a un hijo » (Saturne dévorant un de ses fils). Toile sombre au sous-sol du musée dans la salle des Goya, pas très loin du « Perro semihundido », image du chien qui se noie.
Mais la réalité est là avec Donald Trump et ses groupuscules d'« Open Carry », défendeurs du second amendement sur le port d'armes. Pour ce qui est de la longueur de la phrase, et de sa non-ponctuation, je préfère, et de loin le « Zone » de Mathias Enard (2008, Actes Sud, 516 p.) qui a en plus la contrainte des pages et du kilométrage entre Paris et Rome.
Pour la traduction (remarquable comme souvent) de Claro, quelques trouvailles, sa marque de fabrique « deux semoules, deux semaines, Smetana » ; « forêt, faux rat » ;ou le plus douteux « ascétique, assez de tiques ». Mais après tout, je préfère encore (et toujours de James Joyce les « Sinbad the Sailor and Tinbad the Tailor and Jinbad the Jailer and Whinbad the Whaler and Ninbad the Nailer and Finbad the Failer and Binbad the Bailer and Pinbad the Pailer and Minbad the Mailer and Hinbad the Hailer… »
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