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4,08

sur 1209 notes
Ce livre m'a transportée dans un monde que je ne connaissais pas vraiment, et croyez-moi, ce n'est aucunement le monde des bisounours, puisqu'il s'agit de la pègre, du crime organisé, de la corruption, vous l'aurez compris, en un mot la mafia.

J'ai eu bien des difficultés à m'introduire dans ce milieu, la mise en place du récit étant longue, le nombre de personnages non négligeable, les personnages qui interviennent en début de roman, pas très énergiques, s'effaçant pour ensuite laisser place à d'autres qui interviendront par la suite.
Parmi eux, le personnage principal que j'aurais peine à qualifier de héros : Ernesto Perez qui se livre au FBI et demande qu'on écoute son récit jusqu'au bout, afin qu'il délivre Catherine Ducane, fille du gouverneur de Louisiane qu'il a enlevée après avoir assassiné son garde du corps.
Dans cette phase du roman, la plus importante en longueur, l'alternance des chapitres permet d'écouter la confession de Perez et de constater que le FBI, tout ouïe, essaie de s'adapter à la situation en agissant en fonction des révélations. Pour se confier, Perez a demandé la présence de Ray Hartman, avocat de son état, menacé de divorce par sa femme, et qui risque de ne plus pouvoir partager la vie de sa fille de 12 ans. Il ne comprend pas pourquoi il a été choisi par Perez.
La situation de départ nous amène lentement vers Perez, comme une montagne russe : on monte péniblement et la descente est longue mais brutale, perturbante et met souvent le lecteur mal à l'aise, jusqu'à l'arrivée qui réserve quelques surprises.
Le récite est passionnant, d'abord parce que l'on a envie de pénétrer l'esprit de ce tueur à gages pour en comprendre les motivations et le fonctionnement, parce que l'on a envie de savoir comment ça va se terminer, parce que le personnage de Perez est très ambigu : il mène des actions telles que le ferait un psychopathe, capable de tuer froidement dans les pires conditions, sans regret, laissant ce qui est passé de côté, ne se posant pas de questions, prompt à la vengeance, capable également de se montrer courtois et délicat. Individu des plus cultivés, il agit avec une grande intelligence, intelligence qu'il ne met pas au service du bien.
Ce récit est passionnant également du point de vue de ce que l'on peut apprendre : je ne connaissais le milieu de la mafia que par ouï-dire et à travers les "tontons flingueur" (lol), ou quelques autres films. Je ne m'étais jamais posé la question de toute l'organisation que cela suppose, je me suis donc cultivée !
Je ne sais pas comment je vais gérer mes coups de coeur en fin d'année, car la lecture de Vendetta m'en ajoute un. Une PCC, (Pile de Coups de Coeurs) va être nécessaire, et là, je veux aussi faire comprendre aux éventuels lecteurs de ce roman, qu'il ne faut pas s'arrêter au début qui est longuet car le meilleur est à venir. Âmes sensibles s'abstenir, certaines scènes peuvent être difficiles à supporter.
J'ajouterais que l'écriture de R.J. Ellory est très harmonieuse et agréable. C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je lirai d'autres romans de cet auteur.

Challenge multi-défis
Challenge pavé
Challenge mauvais genre
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Encore une fois, Ellory montre un brio incroyable pour nous faire plonger dans un univers : celui de la mafia, la "cosa nostra", des années 70 à nos jours. L'itinéraire d'un drôle de bonhomme, Ernesto Perez, homme de main de la "famille", qui se retrouve, en 2003, mêlé à un enlèvement... le temps est compté, il faut retrouver la jeune fille... Mais Ernesto veut raconter toute son histoire, à un certain Ray Hartmann, qui a déjà bien assez de soucis comme ça dans sa vie...
Attention, c'est noir, très noir, Ernesto ne fait pas dans la dentelle quand il règle les comptes de la mafia. Plus inquiétant que haletant, plus passionnant que plein de suspense, ce roman est tout de même brillant, il ne nous lâche pas.
Le rythme et l'écriture m'ont beaucoup plus, un excellent roman noir !
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Depuis de très nombreuses années, je lis encore et encore, découvre sans cesse de nouveaux écrivains, navigue selon mes envies ou les circonstances entre différents genres (autobiographies, faits réels, sujets d'actualité, romances, fictions...) mais, à un moment donné, j'en reviens toujours aux thrillers et autres romans noirs qui suscitent incontestablement mon intérêt.
Après avoir parcouru ces quelques lignes d'introduction, vous comprendrez aisément pourquoi je n'ai pas pu décliner l'invitation de ma chère amie Nathalou93 à l'accompagner dans la lecture de « Vendetta », roman policier de R.J. Ellory publié en France en 2009 par les éditions Sonatine.
J'avais déjà entendu parler de ce romancier britannique. Au sein de la blogosphère littéraire et plus particulièrement dans le cercle des amateurs de polars, il s'est fait une belle réputation en mettant en scène une Amérique meurtrière au travers de ses oeuvres dont certaines ont connu un succès retentissant. Je pense notamment à « Seul le silence », lauréat du prix Nouvel Obs/BibliObs du roman noir 2009. A force de lire des commentaires élogieux à son égard, je me devais de sauter le pas. J'attaquais donc ce texte avec motivation et curiosité, me demandant s'il allait être à la hauteur du talent présumé de son auteur.
A la sortie, je confirme que, sans approcher le coup de coeur, je ne regrette pas de m'être lancée dans l'aventure même si j'y ai trouvé de la lenteur. Si tout n'est pas parfait dans cet écrit, force est de constater que globalement il mérite d'être lu.
Je publie donc cette chronique en espérant qu'elle soit constructive, suffisamment étayée et qu'elle vous aide dans vos choix futurs.
Les premières pages faites d'une narration détaillée que je qualifierai de foncièrement visuelle montre le sens de la mise en scène de Roger Jon Ellory. En ouvrant son roman non pas par la description d'un meurtre ou d'une scène de crime mais plutôt sur une magnifique représentation de la Louisiane qui incite à l'évasion, il fait dans l'effet de surprise. Convier ses lecteurs à suivre une affaire criminelle en leur donnant d'emblée envie de voyager. Bien vu, Il fallait y songer !
Après cette surprenante mais non moins agréable entrée en matière, nous pénétrons dans le vif du sujet puisque, par un samedi soir d'août 2006 à la Nouvelle-Orléans, un cadavre victime d'un véritable carnage est retrouvé dans un coffre de voiture. Quel est-il ? A-t-il un lien avec Catherine, la fille du Gouverneur de l'Etat, enlevée récemment ? Mandaté, le FBI investigue.
Vous croyez que cette histoire est cousue de fil blanc ? Détrompez-vous… L'enquête prend rapidement un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. Dépêché sur place, l'employé doit alors obtempérer. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle le ravisseur va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours.
Quel est le véritable enjeu de cette rencontre ? Pourquoi Perez a-t-il souhaité qu'Hartmann soit son interlocuteur ? Tandis que s'engage une course contre la montre pour récupérer la demoiselle et que, dans l'ombre, la mafia et les autorités s'inquiètent du dialogue qui s'établit entre les deux hommes, Ray ira de surprise en surprise jusqu'à l'étonnant coup de théâtre final. Quelle sera son ampleur ? Sur quoi va-t-il déboucher ? le rapt sera-t-il résolu ?
Vous trouverez les réponses à ces interrogations lors d'un périple qui vous conduira sur cinquante ans au sein même de la Cosa Nostra. A vous de décider.
Livre obscur de près de sept-cents pages qui mêle avec brio enquête, suspense et questionnement. Les collusions entre la Mafia et les politiques ressortent à merveilles et sont explicites.
Il est en outre le siège d'une réflexion sur les capacités de quelqu'un à incarner la violence mais paradoxalement à donner autant d'amour.
Si cette lecture est plaisante, elle n'en est pas moins trop lente par moment. L'intérêt s'étiole au milieu de la confession, avant de reprendre, heureusement, sur la fin. J'estime que le ravisseur se complaît trop dans son rôle de confesseur au détriment de la résolution du rapt qui progresse à petits pas. Peut-être quelques feuilles en moins auraient été bénéfiques ? Point négatif qui ôte deux étoiles.
Les acteurs qui apparaissent tout au long du récit se composent d'individus ayant existé réellement mais aussi de personnages issus de l'imagination du faiseur de livres. Bien qu'ils soient pléthore, seuls Ernesto Perez et Ray Hartmann ont vraiment trouvé grâce à mes yeux. Les autres ne m'ont pas impressionnée. Ils leur manque, selon moi, de l'amplitude, du charisme, une authentique présence. A l'exception, peut-être, de Don Calligaris.
Nos deux héros principaux suscitent de l'intérêt. Ils sont étoffés, magnifiquement dépeints et m'ont arrachée de l'empathie.
Nous assistons à un sensationnel face à face entre un officier de justice en proie à ses démons et un ancien homme de main mafieux qui, parvenu au crépuscule de sa vie, n'hésite pas à se raconter intimement. En évoquant avec méthodologie, clairvoyance et honnêteté les actes barbares dont il s'est rendu antérieurement coupable, il ne cherche pas l'absolution mais expose les raisons qui l'ont conduit à agir ainsi.
Au fur et à mesure de son dévoilement, nous sommes obligés de nous demander si ce sont les choix effectués ou non effectués qui rendent un être humain violent ? Est-il responsable de tous ses actes ou a-t-il des circonstances atténuantes ?
J'ai profondément aimé le respect qui s'installe entre eux au fil de leurs échanges. Ils me sont apparus comme des êtres complexes, troublés, abîmés mais également intelligents car conscients de leur situation respective. Ils ne laissent pas insensible.
Portrait élaboré des villes fréquentées. La Nouvelle-Orléans ou encore La Havane sont décrites de manière vivante, gaie. le sens des lieux transparaît joliment.
Prose ferme, dure. le sens du dialogue est assuré, rythmé et direct.
Dénouement bluffant, original que je n'avais nullement deviné.
En bref, bouquin sombre, machiavélique. Attention, certains passages peuvent choquer les plus sensibles. Nous sommes emportés, sur fond de fresque historique, dans un monde particulier. Tout en apprenant les rites, les codes des mafiosos, nous traversons à travers les évènements passés cinq décennies américaines. Côté informatif plaisant à sillonner.
Pour une première concernant cet homme de lettres, je dirai que c'est convaincant sans pour autant parler de triomphe. Il possède incontestablement un savoir-faire, une prédisposition à écrire de bonnes voir de très bonnes intrigues, finement documentées, capables d'attirer et de tenir en haleine tout un chacun.
A acquérir ? : Je vous le conseille. Cet ouvrage aborde habilement un demi-siècle de violences mafieuses. L'histoire, l'organisation criminelle et la politique sont parfaitement décrites, parfaitement liées pour une lecture des plus intéressantes.
En définitive, j'ai eu dans les mains un opus à trois étoiles. Je confirme que RJH représente un gage de qualité et qu'il vaut la peine d'être suivi.
Je suis d'ailleurs en route pour « Papillon de nuit ».





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Dans le cadre du challenge #theblacknovember j'ai choisis pour la 2éme semaine comme consigne lire un thriller avec comme titre un seul mot, j'ai choisis ce livre car j'adore @rjellory.


Ray Altmann dois se rendre a la Nouvelle Orleans, ou un gangster de la mafia Ernesto Perez, s'est rendu au FBI car il as kidnapper la fille du Gouverneur, et demande de parler uniquement, a cet homme, qui as d'autres problèmes, d'alcool entre autres, et retrouver sa famille.

Ernesto va lui raconter toute sa vie, et il accepteras de révéler ou est Catherine Ducane, la fille du Gouverneur.

On découvre toute l'histoire de la Mafia, et c'est passionnant !!!!

J'ai adorer ce livre, ou l'auteur nous plonge, dans la profondeur de ces deux personnages, deux hommes face a face, qui se parle, deux hommes qui ont juste besoin de se trouver, c'est aussi un dilem ou Ray doit retrouver sa femme et il y a aussi le poids de la culpabilité, ou bien tout faire pour sauver une jeune fille ou penser a sa couple.

C'est une histoire avec beaucoup de rebondissements et de suspens, et c'est vraiment intéressant de découvrir l'histoire d'un homme ou son métier est de tuer, il tue naturellement comme un acte basique, et malgré ça, il construits sa vie, tranquillement.

C'est vraiment un livre a lire.







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Un roman somme qui nous fais replonger dans l'histoire du crime organisé aux Etats-Unis. Avec « Vendetta » Ellory s'inscrit comme l'un des auteurs les plus doué de sa génération. Son thriller est littéralement envoûtant et prouesse suprême, il est aussi bon que « Seul le silence ». La force de Ellory est de dépasser le cadre habituel du thriller, d'exploser ses codes pour y ajouter des personnages tout en contraste et en humanité crasse. L'intrigue ici est une nouvelle fois passionnante et d'une richesse foisonnante. Dans son genre, ce vendetta est magistral de maîtrise et d'une puissance d'évocation rare. A lire absolument.
Lien : https://thedude524.com/2011/..
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Pour les futurs lecteurs, armez-vous de patience tout du moins pour le début. Comme souvent avec R.J. Ellory, les débuts de romans sont poussifs.
Mais une fois l'intrigue lancée, ce roman devient incroyable. L'histoire se mêle avec L Histoire. le fictif s'intercale avec brio dans les faits historiques, si bien que l'atmosphère créée par l'auteur est captivante.
Pour moi, ce livre est un incontournable !
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Je remercie Dedanso pour ce pioche dans ma PAL de 05/2018.
Première lecture de cet auteur pour moi et ce n'est pas une réussite.
J'ai eu beaucoup de mal à le lire et c'est en le lisant en diagonal sur la deuxième moitié du livre que j'ai réussi à le terminer !
Il y a l'histoire en elle même, mélangée aux histoires vraies de la mafia Américaine.
Trop de personnages, des meurtres très violents puisque l'on suit toute la vie d'un meurtrier pour les familles mafieuses.
En fait ce qui m'a dérangé c'est que l'on part sur un meurtre et un kidnapping et qu'il faut attendre la toute fin pour revenir dessus et comprendre enfin le pourquoi, qui, comment... et en attendant l'homme qui se dit responsable du meurtre et du kidnapping raconte sa vie.
L'auteur donne énormément de détails sur tout et je n'ai pas réussi à accrocher à son style. Difficile de se replonger dedans après un arrêt de quelques heures pour savoir qui raconte. Bref, on est très loin du coup de coeur.
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Très bien.
2 histoires en parallèle, prenant jusqu'au bout.
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Ma découverte de R.J. Ellory fait partie de ces hasards qui marquent. Un soir d'hiver, la nuit est déjà tombée, la neige ralentit le trajet de retour de mon boulot. Pourtant, il faut que j'arrive à la bibliothèque avant 18h : j'ai terminé le dernier bouquin emprunté sur ma pause déjeuner ! Au prix de quelques entorses aux règles de prudences et d'un abandon de véhicule en dehors des places autorisées, je parviens dans la petite bibliothèque rurale quelques minutes avant la fermeture. Même pas le temps d'avoir une pensée pour les employé·e·s, pour qui l'arrivée intempestive d'un importun si près de l'heure de fermeture est quasiment synonymes de ne pas pouvoir partir pile à l'heure. Je me précipite au rayon policier, très peu fourni dans cette petite bibliothèque au public âgé. Panique, il me faut prendre quelque chose, et vite. de mes quelques auteurs fétiches, j'ai lu tout ce qu'il y a là depuis longtemps. Aucune couverture, aucun titre qui me tape à l'oeil. J'attrape un ou deux livres, peu convaincu et me retrouve devant les Ellroy. Ça fait longtemps que je n'ai pas lu de James Ellroy, j'ai toujours eu un rapport ambigu à ses livres que je trouve à la fois de qualité et qui en même temps ne m'ont jamais pleinement satisfait, m'ont toujours laissé un peu en dehors. Il y en a là trois ou quatre et l'occasion est bonne pour réessayer. Sauf qu'évidemment tous les titres d'Ellroy me disent quelque chose, sans que je ne parvienne à me rappeler lesquels j'ai lu (je suis d'ailleurs toujours incapable de me souvenir des titres de livres et surtout de les relier au bouquin correspondant). Pas le temps lire la quatrième de couverture, encore moins de feuilleter les livres. Ce n'est pas si grave, j'ai l'habitude de relire des livres déjà lus et j'y passe parfois de meilleurs moments que lors de primolectures. Cependant, tout à gauche de la série, il y en a un, dans une autre édition, dont le titre ne me dit rien, peut-être un plus récent. Je l'embarque sans même y jeter un oeil autrement que sur la tranche.

Bon, à ce stade là de l'histoire vous avez sûrement compris l'erreur. Je ne risquais pas d'avoir lu Vendetta de James Ellroy, puisque contrairement à R.J. Ellory, qui m'était alors totalement inconnu, il n'a jamais écris ce livre. Une inversion entre le « o » et le « r » et la confusion est faite. Elle est tellement facile à faire que j'ai même lu depuis que certains accusent Ellory de l'entretenir volontairement cette confusion, d'où le fait qu'il ne signerait plus ses livres de son prénom complet. L'accusation me paraît un peu gratuite, car enfin, pour autant que je sache Ellory s'appelle bien Ellory et que, qu'il signe R.J. Ellory ou Roger Jon Ellory, la ressemblance entre les deux patronymes sauteraient aux yeux. Que l'auteur soit peu sympathique et pas très honnête est tout à fait possible, mais n'empêche pas que l'accusation me paraît peu fondée.

Bref me voilà donc avec en main Vendetta, un bouquin de 650 pages d'un auteur que je ne connais pas, dont le résumé en quatrième de couverture ne m'inspire pas plus que ça, ni ne me rebute, mais avec un a priori négatif. Ben oui, c'est peut-être con, mais la déception induite par la confusion m'a laissé un goût amer et donc peu d'enthousiasme face à ce livre qui n'était pas ce que je croyais.Pourtant, je m'apprêtais à prendre une de ces claques littéraires qui marquent durablement. L'écriture d'un grand styliste, la construction d'un parfait architecte littéraire, le suspens d'un pur thriller et surtout l'ambiance de chouette roman noir, tout était dans ce livre pour me plaire. Contrairement à ce qu'on peut lire dans certaines critiques, je n'ai pas trouvé le début trop lent et ennuyeux. Je me suis au contraire immédiatement plongé dans l'histoire et son atmosphère. C'est la fameuse fable de la grenouille qu'on met dans l'eau froide et qui ne se rend pas compte qu'elle chauffe petit à petit et ne s'enfuit pas, vous connaissez ? Et bien c'est exactement comme ça que le bouquin m'a piégé. Un livre qui commence sur les chapeaux de roues, ça peut être super si on entre directement à fond dans l'action, mais ça peut aussi rebuter et faire fuir hors du chaudron si on se demande un instant dans quoi on vient de débarquer et qu'on est choqué par le rythme déjà chaud bouillant. Évidemment, la méthode R.J. Ellory n'est pas moins risquée. Un démarrage lent, peut aussi être chiant et faire fuir, mais là ce n'est clairement pas le cas. Encore une fois je n'ai pas vu de lourdeur dans les premières dizaines de pages mais une immersion irrémédiable. J'ai particulièrement aimé une ambiance à la fois très disparate (l'histoire fait intervenir des lieux et cultures différentes entre New-York, Cuba, la Louisiane… mais aussi des époques différentes puisque le personnage principal nous raconte cinquante ans de l'Amérique du crime) mais tout de même homogène (pas de sensations de ruptures déstabilisantes comme dans certains ouvrages avec ce niveau d'ambition) ainsi que le personnage du vieux tueur à gage, rustre et raffiné à la fois, un gros con réactionnaire mais séduisant.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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La coïncidence, si c'en est une, est troublante : Ellory constitue l'exact anagramme d'Ellroy et comme lui il semble aimer les fresques historiques ambitieuses. Ici l'histoire de la Costa Nostra américaine . Ceci dit je n'avais jamais lu cet auteur et c'est une réelle découverte . Je trouve ce récit magistralement bien mené et lorsque parfois on croit avoir compris où veut nous mener l'auteur patatra cela repart dans une direction tout à fait opposée.Le talent d'Ellory est de parvenir à mêler fiction et réalité, hier et aujourd'hui , suspens et personnages mystérieux jusqu'à une fin véritablement surprenante.
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