Une petite fille, à laquelle son pyjama donne l'apparence d'un félin, suit un chat doté de pouvoirs magiques. Il l'emmène, de nuit, sur les toits de la ville pour un périple enchanté.
Oui, je sais. Ce magnifique album est destiné aux enfants. Je compte en régaler mes petits-neveux, mais rien ne m'empêche de m'y plonger d'abord.
L'histoire se déroule sur des doubles pages : d'un côté le texte, de l'autre, une belle illustration. Bien qu'il s'agisse d'une aventure nocturne, les dessins sont très colorés. On prendra plaisir à en découvrir les détails : les étoiles filantes zébrant le ciel, l'intérieur des appartements, le jardin dont les buissons cachent des oiseaux endormis... Beaucoup de décors sont constitués de points, de traits, de petites lignes ondulées.
On fait la connaissance d'animaux merveilleux : au chat s'ajoutent une souris vêtue d'une robe à pois, un gros chien bleu qui déteint, un pigeon tigré ou un renard chaussé de bottes de cow-boy. A leur liberté s'oppose la tristesse des pensionnaires du zoo, prisonniers de leur cage. A la sérénité de la fillette qui a vécu un rêve enchanté répond la mauvaise humeur de l'adulte qui a, hélas, perdu ce pouvoir d'imagination.
Les textes sont pleins de poésie et les dessins mêlent habilement réalisme et fantasmagorie.
J'ai beaucoup aimé ce livre, car, quelque part, je suis encore une enfant. J'ai hâte de le faire découvrir aux petits et d'observer leurs réactions.
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Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique jeunesse et jeunes adultes, j'ai découvert ce très bel album Une nuit à pas de velours écrit par Cécile Elma Roger et très joliment illustré par Fanny Ducassé.
On suit les aventures d'une petite fille qui se réveille au milieu de la nuit, et qui décide de suivre un chat qu'elle surnomme Patamoi (puisqu'il n'est pas à elle) alors qu'elle est vêtue elle-même de son pyjama chat. Ils déambulent tous les deux sur les toits de la ville, où tout le monde n'est pas encore endormi. Le ciel est constellé d'étoiles et la ville, des lumières de certains foyers encore éclairés.
Au fur et à mesure de leur voyage, la petite fille et Patamoi sont rejoints par divers animaux, chacun avec une caractéristique étonnante. Et l'on comprend finalement qu'ils ont un but bien précis, mais, chut ! je ne vous en dis pas plus...
C'est une jolie histoire destinée aux plus petits certes, mais que l'on prend plaisir à découvrir même bien plus grand.
On parle de vivre ensemble, de solidarité, de différence mais surtout c'est empreint de beaucoup de poésie, car finalement cette nuit décrite c'est... un rêve ou la réalité ?
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J'ai découvert "Une nuit à pattes de velours" dans le cadre de la masse critique Babelio. Une quarantaine de pages, une intrigue qui nous emmène dans une promenade la nuit sur les toits à la poursuite d'un chat inconnu et bascule petit à petit dans le rêve.
Les dessins sont colorés et foisonnants et de jolis textes véhiculent des messages positifs tout en restant accessibles aux plus jeunes.
Mes petites lectrices ont également beaucoup aimé ce livre.
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Avec un langage poétique, Cécile Elma Roger invite ses lecteurs à une balade nocturne. On suit avec plaisir cette déambulation onirique, tout en s'interrogeant sur la finalité de cette histoire qui se révèle dans les toutes dernières pages de l'album.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Cette nuit je me suis réveillée au milieu des heures sombres, et j'ai vu un chat assis sur mon bureau.
Un vrai chat, un vrai de vrai. [...]
Pourtant il était patamoi, ce vieux matou.
En fait, j'ai pas de chat du tout.
Il m'a fixée d'un air sérieux, puis m'a fait signe de le suivre en me lançant un roumâou pressé. Ça avait l'air important, alors je l'ai suivi.
Vous auriez fait quoi, vous ?
Je me suis dit que si chaque feuille était comme une auberge éclairée au milieu de la nuit, on était à l'abri dans ce jardin. Et que si on recouvrait le monde entier d'arbres à feuilles, on n'aurait plus jamais l'impression d'être perdu nulle part.
J'ai pensé à mon cerisier.
J'irais l'arroser, demain.
Pendant que je prends mon petit déjeuner, maman touille son thé d'un air grognon-mal-reveillé. Je me dis que j'ai bien fait de suivre le chat Patamoi cette nuit. Et que si tout le monde suivait son Patamoi la nuit, les gens seraient de meilleure humeur le matin. La terre s'en porterait sûrement mieux.
Je me suis dit que si chaque ombre était un souvenir, il avait du s'en passer des choses dans cette rue. Et que si toutes les ombres de toutes les rues du monde se mettaient à chuchoter, la terre vibrerait de milliers d'histoires chaque nuit.