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EAN : 9781434423986
284 pages
Wildside Press (01/10/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
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++++++ L'HOMME QUI A PILLÉ LA VILLE ++++++

Le Norvégien Sven Elvestad, de son vrai nom Kristoffer Elvestad Svendsen, était un drôle de zèbre. Né en 1884 à Halden, une petite ville à la frontière suédoise, entourée de forêts et de fjords, il a, très jeune, détourné un peu de sous à son employeur, changé de nom et est allé s'installer dans la capitale Kristiania, l'actuelle Oslo. Certainement que le jeune viking s'est dit que dans la vie il vaut mieux raconter des histoires d'arnaque et co plutôt que les commettre et c'est précisément ce qu'il a fait. Il est devenu un auteur de policiers et thrillers, dont certains ont été publiés sous (encore) un autre nom, Stein Riverton, et qui ont eu du succès surtout en Angleterre et en Allemagne. Notre Sven est probablement le précurseur d'un genre littéraire qui allait faire fureur dans son pays et le reste de Scandinavie. Il était aussi le premier à se documenter consciencieusement chez Sigmund Freud pour ses personnages romanesques.

J'ignore si c'était un stunt publicitaire, mais comme écrivain débutant, il s'est introduit dans la cage du lion d'un cirque ambulant et y a passé une journée entière gentiment assis à côté ... d'un énorme exemplaire de lion ! Simultanément avec ses polars, il poursuivait une carrière de journalisme et fut le tout premier reporter étranger à interviewer, déjà en 1923, un certain ...Adolf Hitler, qu'il a qualifié de "homme dangereux" !

C'est en 1909 qu'il a publié son chef-d'oeuvre "The Iron Carriage" ou le chariot de fer en hommage à et dans le style de son compatriote illustre, le Prix Nobel Knut Hamsun. Il existe un tableau de lui, peint par le néo-impressionniste Ludvig Peter Karsten, un élève d'Edvard Munch et Henri Matisse (et que j'ai ajouté à la bibliothèque de Babelio). Après sa mort en 1934, à l'âge de seulement 50 ans, le prix annuel du meilleur thriller norvégien fut nommé après lui, le Riverton Prize. Des lauréats célèbres du prix sont Kim Småge (1983), Anne Holt (1994), Jo Nesbø (1997), Tom Egeland (2009), Kjell Ola Dahl (2015) et ma préférée Karin Fossum, la seule qui l'a reçu 2 fois : en 1996 pour "Ne te retourne pas" et en 2014 pour "Zona".

En 1909, dans la paisible ville de Kristiania, une série de vols spectaculaires poussent le commissaire principal à faire appel aux services du fin limier privé, Asbjörn Krag, pour tenter de résoudre ce mystère avant que les forces de police ne deviennent la risée du pays. Fait étrange, le ou les malfrats opèrent chez la crème de la haute société de la capitale norvégienne lors de réceptions offertes par leur prochain dévalisé. Notre Krag consulte les listes d'invités à ces mondanités et est stupéfait des noms : le gouverneur de la banque nationale, le conseiller d'État, l'évêque, l'ambassadeur du Mexique etc.. bref, aucun client habituel des forces de l'ordre. Vu les sommes énormes dérobées en argent et bijoux, il faut y mettre fin dans les plus brefs délais ! Mais comment ? le voleur est un artiste qui ne laisse pas de traces et ne commet pas non plus la bêtise d'aller refiler les bijoux dérobés à l'un ou autre receleur.

Par respect pour mes amis de Babelio je ne vais pas vous révéler les finesses de l'enquête de Krag et du jeune inspecteur de police dynamique, Helgesen, à une époque où les moyens technologiques de support étaient virtuellement inexistants. Mais l'histoire est bien ficelée et fait penser à certaines histoires du monument du genre, Agatha Christie. Par exemple son tout premier polar, "La mystérieuse affaire de Styles" de 1920, mais sans Hercule Poirot qui a parfois le don d'irriter. Des critiques britanniques du genre ont, d'ailleurs, souligné le parallélisme entre ces 2 auteurs.

Mais c'est plus fort que moi, il me faut mentionner une piste Kristiania-Paris et un chèque certifié (donc pas un faux) du "Crédit Lyonnais" d'une valeur de 200.000 francs français. Un montant qui, en 1924, représentait tout de même une sacrée somme !

Il y a peu de temps les livres de ce pionnier étaient pratiquement introuvables en dehors de son pays natal, heureusement que la compagnie "Wildside Press" du Maryland, États-Unis, a commencé à le rééditer.

En guise de conclusion pour méditer un peu, je cite la phrase du poète québécois Noël Audet : "On a beau dire, le vol ne rapporte jamais, mais la restitution non plus."

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