Ce que j'apprécie par-dessus tout chez
Frédéric Encel, c'est la clarté de son propos, qui s'appuie sur la pertinence et la multiplicité des exemples fournis. Dans
Comprendre la géopolitique, il cherche à retranscrire de manière précise les nombreux dénominateurs communs du terme « géopolitique ». Pour cela il convoque les concepts de frontière, de souveraineté, de puissance, de rapports de force, d'opinion, de terrorisme et de guerre. Cette mise en perspective théorique se double d'une mise en perspective historique, lorsque l'auteur expose les différents intellectuels et écoles qui furent à l'origine de la géopolitique entendue comme discipline universitaire. Ainsi la géopolitique devient avant tout « un raisonnement intellectuel », qui synthétise les divers pans de l'étude des relations internationales. Si le géographe Élisée Reclus avait proclamé au début du XXe siècle que la géographie n'était autre chose que l'histoire dans l'espace, de même que l'histoire était la géographie dans le temps, on serait tenté d'en dire de même pour la géopolitique. Cette dernière emprunte en effet constamment à la géographie, à l'histoire, à l'économie, ou encore à l'art militaire.
Même si, comme on le voit, la géopolitique est un terme qui recouvre de nombreuses acceptions, sa pensée contemporaine ne doit en aucun cas faire l'économie d'une visée proactive. Ainsi
Frédéric Encel considère-t-il cette discipline comme un (...)
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