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EAN : 9782908958331
Flohic (31/08/1993)
3/5   1 notes
Résumé :
Ensor, écrit Paul West, est un extrémiste qui pratique la deinosis : l'habitude ou la maladie consistant à montrer les choses sous leur plus mauvais jour, non pas pour nous rappeler quelque juste milieu oublié, mais afin d'assouplir nos réactions en terrain interdit, pour nous mettre à cran. Il croit au spectre intégral des choses, et non pas simplement à leurs formes socialement acceptables, même si ce qui l'amène à sa vision ultime est le plaisir qu'il prend à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
James Ensor – Musées secrets, une collection dont on nous prévient qu'elle « ouvre les voies d'une autre lecture en art » et « emporte le lecteur dans l'émotion de la connaissance ». Certes, néanmoins je n'en sors pas pour autant de cette lecture, quoiqu'intéressante, avec une passion nouvelle pour l'oeuvre de James Ensor… qui restera sans doute pour moi et pour longtemps encore une sorte de reclus énigmatique et lugubre « tout droit sorti de l'univers d'Edgar Poe ». Qu'importe votre avis, me direz-vous, Ensor vous survivra en célébrité, et vous aurez bien raison…

D'ailleurs, au final, à tout bien considérer, mieux vaut, à mes yeux, un James Ensor authentique dans sa vie et sa démarche que bien des faiseurs de tas ou autres tulipiers de notre art dit contemporain peuplé d'« artistes » à la consanguinité dégénérative et tératogène.

Alors laissons-lui le dernier mot : « Ensor apprit toute la valeur du proverbe : «Les chiens aboient, la caravane passe. »
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
En 1891, il nous donne une huile sur bois intitulée « Squelettes se disputant un hareng saur ». Du point de vue allégorique, on peut y voir deux critiques se querellant pour ce qu’ils ne pourront jamais goûter : une dispute pour la seule dispute. L’appât, ce hareng, n’est peut-être pas du tout une œuvre d’art, mais un attrape-nigaud fabriqué pour les gruger. …. Et puis Hareng saur est-il si éloigné de art Ensor ?
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« Jeune fille et poupée (1884). Plus en s’attarde sur ce tableau, plus il suscite de nouvelles idées ; plus il finit par mettre mal à l’aise… A 24 ans, Ensor accomplit ici une prouesse : un tableau apaisant, presque anodin, qui inquiète néanmoins le spectateur et le pousse à la narration, à l’invention, à des tentatives de déchiffrement. Le profit de cette démarche, selon moi, est de nous faire réagir à ce qu’Artaud appelait un souffle de peur métaphysique.
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Il savait ce qu’il en coûte pour rester saint d’esprit, pour se calmer, pour trouver un équilibre de conduite, mais il adorait les extrêmes, ayant connu le soulagement presque sanguinaire de qui laisse libre cours à ses lubies, sous forme de cri de guerre, de danse macabre ou de cri primal, brûlant une énergie qui ne trouvait nulle autre échappatoire et certes pas dans les formules ressassées ou les lieux communs de la décence convenue.
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Jusqu’à une date récente, le nom de James Ensor servait de bouche-trou, de comparse respecté que l’on citait dans une énumération afin de mettre en valeur d’autres noms… Quant aux rares critiques qui parlent de lui, ils ont tendance à l’appeler « Ensor le Belge », comme si, fraîchement débarqué des espaces interstellaires, il avait besoin d’une étiquette rassurante avant d’être accepté parmi les gens civilisés.
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Ensor nous propose des fragments de scénettes privés de leur sens global… afin que nous nous interrogions sur l’efficacité des masques, des poses, des expressions faciales, sur les hiérarchies manifestées par l’habit, sur les rôles endossés et estimés, sur les formules élaborées et adoptées. Je vois son œuvre comme une méditation interrompue sur cette farce qu’est la condition humaine.
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