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Contes et Romans Nationaux et Po... tome 13 sur 14
541 pages
Jean-Jacques Pauvert éditeur (01/04/1963)
5/5   1 notes
Résumé :
Ce volume comprend :
Les Contes Fantastiques - Les vieux de la vieille - Le banni - Loïs - Science et génie.
Les vieux de la vieille, publiés en 1880, puis réédités en 1882 avec la première édition de Loïs, et le Banni, dont l'édition originale date de 1882, terminent le cycle des Romans Nationaux.
Science et génie et Contes Fantastiques, que nous avons cru bon d'y joindre, bien que ces textes ne fassent partie ni des Romans Nationaux, ni des ... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand toutes vos passions sont éteintes, dit Christian, quand vous êtes revenu des illusions de la gloire et de la fortune, alors naît dans votre cœur une passion étrange, mystérieuse, aux jouissances infinies : l’amour de la pêche à la ligne.
(...)
Lui, tout en marchant, pensait :
« Thérèse aimerait mieux me voir assis au bureau, à lire mon journal... mais le moyen de rester chez soi par un temps pareil... Eh ! eh ! Zacharias, tu ne sens plus tes jambes... Oh ! la verdure... le grand air ! »
(...)
Ayant donc cassé sa croûte de pain et humecté ses lèvres d’une gorgée de Rikevir, il gravit à quinze ou vingt pas au-dessus du sentier, et s’étendit à l’ombre des sapins sur la mousse, les paupières appesanties.
(...)
Il s’éveilla au sifflement d’un oiseau qu’il ne connaissait pas
(...)
Il s’assit pour voir, et concevez sa surprise : le susdit oiseau était une jeune fille de dix-sept à dix-huit ans, fraîche, les joues roses, les lèvres vermeilles, les cheveux bruns flottant en longues tresses, le petit nez retroussé, la jupe courte couleur coquelicot et le casaquin de moire bien serré...
(...)
– Hé ! fit-elle avec un sourire, c’est monsieur Zacharias Seiler !
(...)
– Comment, vous êtes la fille du brave Yéri ?... Ah ! si je le connais... Un bien digne homme... Alors vous êtes la petite Charlotte, dont il me parlait autrefois en m’apportant ses procès verbaux ?
(...)
Que vous dirai-je, mes chers amis ? Maître Seiler passa la soirée chez le garde Yéri Fœrster, oubliant les inquiétudes de Thérèse, sa promesse d’être de retour avant sept heures, ses vieilles habitudes d’ordre et de soumission.
(...)
Au commencement de l’automne, il avait tellement pris l’habitude d’être à la maison forestière, qu’on le trouvait là plus souvent que chez lui, et que le vieux garde, ne sachant à quelle ferveur de pêche attribuer ses visites, se trouvait fort embarrassé de refuser les présents que le digne magistrat, du reste fort à son aise, le suppliait d’accepter en compensation de son hospitalité journalière.
(...)
– Nous serons toujours ensemble, disait-il à Yéri Fœrster... tantôt vous chez moi... tantôt moi chez vous ! La mère Christina vint à son tour, et l’on devisa de choses et d’autres. Charlotte paraissait contente et Zacharias s’imaginait être compris de ces braves gens.
(...)
maître Zacharias (...) dormait de toute son âme(...) une poignée de pois, lancée contre les vitres, l’éveilla en sursaut. (...) Il prêta l’oreille et entendit dehors, au pied du mur, un : « Scit !... scit ! » (...) Après un long silence, une voix douce... tendre... reprit :
– Charlotte... Charlotte... c’est moi !...
(...)
C’était un beau jeune homme, svelte, élancé, l’œil noir bien ouvert, la joue brune, les lèvres vermeilles, couvertes d’une petite moustache, le large feutre à feuille de chêne incliné sur l’oreille.
(...)
– Au nom du ciel, dit-il, ne criez pas ! Je ne suis pas un voleur...j’aime Charlotte !
– Et... elle... elle... fit Zacharias ?
– Elle m’aime aussi... Oh ! vous n’avez rien à craindre si vous êtes un de ses parents... Nous nous sommes fiancés aux fêtes de Kusnacht... Les fiancés du Grinderwald et de l’Entlibach peuvent se visiter la nuit... C’est un usage de
l’Unterwald... Tous les Suisses savent cela !
(...)
– Pauvre... pauvre Zacharias... murmurait le bonhomme, voilà tes illusions envolées !
(...)
– Mon ami, j’aurais une demande à vous faire... Vous connaissez le fils du garde forestier de Grinderwald... n’est-ce pas ?
– Karl Imant... oui, monsieur le juge.
– C’est un fort beau garçon... et je crois... de bonne conduite.
– Je le crois aussi, monsieur Seiler.
– Est-il dans les conditions voulues pour succéder à son père ?
– Oui, il a vingt et un ans... il connaît l’aménagement des coupes... l’essence des bois... il sait lire... écrire... mais cela ne suffit pas... il faudrait des protections.
– Eh bien, maître Yéri, j’ai conservé quelque influence dans l’administration supérieure des eaux et forêts... D’ici quinze jours ou trois semaines, Karl Imant sera garde forestier à Grinderwald... et je vous demande la main de Charlotte pour ce brave et beau garçon.
(...)
Quinze jours après, Karl Imant recevait le brevet de garde forestier en remplacement de son père, à Grinderwald, et huit jours plus tard il épousait la petite Charlotte.
(...)
M. Zacharias Seiler ne put être de la noce, étant indisposé ce jour-là... Depuis, il va rarement à la pêche... et toujours à Brunnen... vers le lac... de l’autre côté de la montagne !
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