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sur 278 notes
Si Landreaux avait su qu' à la place du cerf, il avait pris pour cible le fils de son ami, il n'aurait jamais tiré. Mais la balle est partie et Dusty cinq ans a été tué.

Comment vivre avec cela sur la conscience ? Partagé entre la douleur, l'angoisse et la culpabilité Landreaux et sa femme Emmeline se dirigent vers la sagesse des ancêtres et prennent une décision douloureuse. LaRose, leur fils adoré de cinq ans prendra la place de Dusty et vivra au sein de la famille endeuillée. Difficile de combler la perte de quelqu'un, mais laRose jouera le rôle que son nom lui a destiné.

Car laRose, ce prénom mixte vient de loin et a des pouvoirs de guérison. Dans la famille d'Emmeline il y a eu des LaRose dans chaque génération (toutes des femmes, sauf le dernier.)

Nous voilà, plongés dans une époque lointaine en 1839. Nous faisons la connaissance de la première laRose et de son histoire. LaRose a été vendue par sa mère pour de l'alcool et du tabac.

Entre le présent et le passé, le voyage proposé par l'auteure, sera long et fascinant. Nous allons même visiter le monde des esprits ou écouter de magnifiques contes.
Des personnages bien construits et un récit dense qui demande un peu plus de concentration à cause d'une construction complexe ( lorsqu'on lit en numérique, ce n'est pas toujours pratique de revenir en arrière pour rechercher des informations).

Un roman sur le pouvoir rédempteur de l'amour et du pardon que j'ai adoré. le doute n'est pas permis : Louise Erdrich est une conteuse extraordinaire.
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Au fil de ses livres, Louise Erdrich partage avec les lecteurs ses racines amérindiennes. Passionnée par cette culture riche de son histoire, de ses légendes et tragédies, j'ai suivi le quotidien de ces deux familles indiennes touchées par un drame, la mort d'un enfant.. Entre présent et passé… Un livre inoubliable!
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Automne 1999, Landreaux Iron est un indien Ojibwé qui vit avec Emmaline sa femme et leurs enfants dans la Réserve de sa Nation dans le Nord Dakota
Alors qu'il est à la chasse au cerf, il tue accidentellement le petit Dusty âgé de cinq ans fils de Peter et Nola Ravich ses plus proches voisins et amis.
Landreaux et Emmaline prennent alors la décision que leur fils LaRose qui a le même âge que Dusty ira vivre avec Peter et Nola (qui est la demi soeur d"Emmaline), suivant en cela une vieille coutume du peuple Ojibwé.

LaRose qui a hérité des "pouvoirs" de ses ancêtres portant le même prénom que lui depuis 1839 deviendra alors un véritable lien entre les deux familles et un guérisseur tant des blessures de Peter et Nola que de celles de Landreaux et Emmaline.

Louise Erdrich nous livre ici un récit dans lequel se mêlent les traditions et la vie quotidienne de ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont perdu tous leurs repères.
L'administration américaine a voulu faire d'eux des "Blancs" en envoyant les enfants dans des internats dans lesquels on les dépouillait de tout leur coté Indien, interdit les cheveux longs, interdit de parler une autre langue que l'anglais, interdit de porter des vêtements ou des bijoux traditionnels.
Ces hommes et ces femmes qui aujourd'hui vivent dans des Réserves, dont le quotidien tourne autour de l'alcool, la drogue, la violence.
Ces hommes et ces femmes qui ne sont plus des Indiens à part entière mais qui ne sont jamais devenus des américains à part entière, et que l'on nomme aujourd'hui Amérindiens.
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Un roman époustouflant et profond sur les liens qui unissent les membres d'une famille. Les liens profonds, conscients et inconscients, vécus ou sublimés. Avec une plongée subtile et envoutante dans les croyances de Amérindiens. Comment un enfant peut-il grandir dans une famille meurtrie ? Comment la résilience jaillit-elle ou avorte-t-elle après un deuil ? Comment les origines culturelles peuvent-elles contribuer à étayer une personnalité ? Ce roman pose ces questions au travers d'un récit plein de finesse et de scènes de la vie quotidienne. Un roman qui instille de la lumière dans les moments les plus durs.
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Voici un nouveau livre déroutant de Louise Erdrich. Il y est question de la mort et aussi de la vie , de remords et de pardon, de coutumes et de traditions, d'esprits et de dieux. Il y est question surtout de la douleur de parents et plus que tout de la vie, qui continue quoi qu'il arrive, de la cruauté et de la beauté du monde.
Il faut se laisser porter par l'écriture sinueuse de Louise Erdrich, il faut entrer dans un monde qui tisse les cultures indienne et chrétienne, il faut entrer dans la généalogie des LaRose.
Un livre à part, qui résonne longtemps. À découvrir.
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Je découvre Louise Erdrich avec ce livre
Et j'adore , j'ai toujours été fascinée par la culture et la vie des Indiens d'Amérique
Nous avons 2 couples amis Landreaux et Emmaline d'un côté et Peter et Nola de l'autre
Un jour Landreaux à la chasse vise un cerf mais tue accidentellement Dusty le fils de ses amis
D'après leurs coutumes ancestrales il doit donner son plus jeune fils LaRose à Peter et sa femme
Et nous allons suivre tous ces personnages , leurs tourments , leurs positions dans l'Amérique qui a massacré et annihilé leurs ancêtres , leurs vies
Comment vit -on Indien aux US , comment perpétuer les croyances , les modes de vies
Qui sont- ils ces gens à part , exclus de la belle Amérique ....les laissez pour compte
LaRose le petit garçon qui voit et parle aux disparus , la poésie , la beauté et la noirceur dans le récit que nous fait Louise Erdrich
Ce qui m'interroge le plus c'est bien ça , leur culture mise à mal , leurs âmes damnées par la souffrance et le massacre de millions des leurs
Survivre et continuer à être Indien ...........malgré tout

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C'est l'histoire d'un petit garçon tué lors d'un accident de chasse et dont le tueur propose son propre fils en échange ; il paraît que c'est une tradition indienne.
Nous voila partis dans une lecture envoûtante sur le deuil, la vengeance, la rédemption, les liens fraternels.
Il y a des allers et retours dans le passé.
LaRose, le petit garçon de 5 ans échangé, est attendrissant de maturité, d'amour pour ses deux familles et d'intelligence.
Pourtant, ce roman m'a paru d'une longueur abyssale avec des digressions qui nuisent au récit dont le thème est par ailleurs original et intéressant.
Bref, un univers qui ne m'a pas inspiré.
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Les années 2000 au Dakota du Nord.
Landreaux Iron, un indien, part chasser .
La balle n'atteindra pas la bonne cible, un stupide accident qui va bouleverser deux familles.

Un très beau roman qui interroge sur le deuil, la culture indienne, la notion de justice, de vengeance et de réparation.
LaRose est un jeune garçon mais c'est aussi le nom porté par plusieurs membres de la famille d'Emmaline depuis des générations.
Il y a des retours en arrière pour raconter cet aspect de l' histoire.
Lors de la lecture, on plonge dans un bouillonnement de sentiments.
Quelques personnages sont à vif.
Nombreux sont ceux qui sont tiraillés par leur culture ancestrale, celle des indiens ojibwé et le monde actuel.
Au fil des pages, se dévoilent les souffrances endurées, les violences, les humiliations pour effacer cette part indienne.
L'histoire est intense. Les émotions sont fortes.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure que je découvre pour la première fois et certainement pas la dernière.
Lien : http://lirelyne.canalblog.co..
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Un accident de chasse. Landreaux Iron, un indien Ojibwe, tue un enfant en tirant sur un cerf. L'enfant s'appelle Dusty, il est le fils de son voisin et ami Peter Ravich. Dusty avait cinq ans. En échange de cette mort donnée accidentellement et suivant une tradition ancestrale, Landreaux offre son plus jeune fils, LaRose, aux parents en deuil. Une décision évidemment lourde de conséquences qui va bouleverser la vie des deux familles.

Franchement j'ai eu peur. Peur d'un torrent de larmes et de mouchoirs à essorer, peur d'une tragédie jouant uniquement sur la corde sensible et les ressorts convenus d'un mélo juste bon à faire pleurer dans les chaumières. Heureusement Louise Erdrich ne cède pas à tant de facilité. Les émotions qu'elle déplie au fil des pages sont complexes, parfois contradictoires, toujours d'une rare finesse. LaRose est le guérisseur, celui qui apaise les âmes en peine, celui qui apporte un rayon de lumière dans les ténèbres. Tout le monde est ravagé par la situation. Les mères en premier lieu, celle de Dusty bien sûr, mais aussi sa propre mère, incapable de supporter la perte de cet enfant qu'on lui arrache. Les pères ne sont pas plus à la fête. Landreaux ne comprend pas comment l'accident a pu avoir lieu et Peter est écartelé entre la pitié pour son ami et une légitime envie de vengeance face au tueur de son fils.

Louise Erdrich ne se contente pas de tisser les relations entre les deux familles. Elle nous renvoie des siècles en arrière, s'attarde sur d'autres indiens que les quatre parents et sur le prêtre se battant chaque jour pour remettre les brebis égarées de la réserve sur le chemin du Seigneur. Elle montre le quotidien souvent sordide d'une population ravagée par l'alcool et les opiacés, elle montre une jeunesse qui se serre les coudes et continue malgré tout à rêver d'avenir. Surtout, elle ne cesse de mettre chacun à l'épreuve, de pousser ses personnages dans leur dernier retranchement, de chercher en chacun d'eux l'étincelle, parfois infime, qui pourra rallumer la flamme de l'espoir.

Un roman splendide, où la colère se drape de dignité, où la douleur ne cesse d'être pudique, où tradition et modernité, passé et présent, se conjuguent à la perfection. Une partition sans la moindre fausse note.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Dans le Dakota du nord, Landreaux Iron un indien ojibwé et chasseur émérite tire dans les bois, un cerf dans son viseur. Mais c'est le fils de son voisin et ami Peter Ravish qui s'effondre,mort. Dusty avait 5 ans.
Pour essayer de réparer l'horreur de son geste, Landreaux choisira d'observer une ancienne coutume et donnera son plus jeune fils LaRose aux parents en deuil.

Cet acte aura bien évidemment des répercutions sur les 2 familles car si la mort d'un enfant est terrible, donner le sien n'en est pas moins un déchirement.
Et avec une écriture toute en nuance, L'auteure Louise Eldrich nous conte non seulement le chemin difficile d'empruntent ces 2 familles vers une possible reconstruction, un improbable pardon, mais aussi tout le passé qui nimbe de croyances, de pratiques anciennes les indiens Ojibwé.

Nous découvrons la lignée des LaRose, homme ou femme, dont la première qui avait des dons de guérisseuse et de voyageuse des esprits, avait été vendu par sa mère à un tenancier de comptoir de fourrure dans les années 1800.
C'est donc un récit dans le présent, au début des années 2000 mais aussi remontant dans le passé, sur les traces d'un peuples malmené par les blancs voulant annihiler leur cultures ancestrales mais qui pourtant perdureront envers et contre tout.

C'est une histoire de deuil, d'amour, et de vengeance qui envoûte et entraîne le lecteur en des lieux inconnus mais à la puissance évocatrice . C'est beau et plutôt porteur d'espoir.
Une très belle lecture.
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