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3,77

sur 278 notes
Nous sommes à la veille du nouveau siècle, LaRose est le prénom d'un garçon de 5 ans, dont le père tue accidentellement un petit voisin du même âge, en croyant viser un cerf lors d'une partie de chasse. Confronté à un fardeau insupportable d'angoisse, de perte et de culpabilité, il se tourne vers la sagesse de ses ancêtres indiens et décide qu'il donnera son propre fils, LaRose, aux parents de l'enfant mort.

LaRose porte un prénom mixte, que ses ancêtres indiens ojibwé se sont passé de père en fils, ou de mère en fille. Un nom simple et puissant qui appartient aux guérisseurs de la famille,qui connaissent l'usage des plantes, ceux qui savent rêver, quitter leur corps, voler au-dessus de la terre, pour rendre visite à des parents morts, qui savent se déplacer entre les mondes visibles et invisibles

L'auteur nous fait remonter jusqu'en 1839 pour apprendre l'histoire de la première LaRose, mais ce récit est une histoire contemporaine, entre magie, enchantement et paradis artificiels, une histoire d'Indiens sur le fardeau et la puissance de leur héritage. La lente reconstruction de deux mères qui se partagent le même fils. Un conte moderne sur le pardon et la réconciliation. Pour apprécier ce roman, il faut accepter de rentrer dans l'univers merveilleux de Louise Erdrich, peuplé de vivants et de morts, de traditions et de poésie.

Un roman aux multiples facettes correspondant aux différents personnages traités avec un soin particulier. Un livre pas vraiement facile à lire, alors prenez votre temps pour en goûter toutes les richesses.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Louise Erdrich est une des plus grandes romancières de la littérature nord-américaine. Plonger dans son nouveau roman est toujours un précieux et fabuleux moment.

LaRose est dans la lignée de la Malédiction des colombes et Dans le silence du vent, un roman magistral sur la culture amérindienne, sur la survie du peuple amérindien, de son héritage à notre époque. Si Dans le silence du vent est indéniablement pour moi son chef d'oeuvre, son monument, le roman parfait si vous souhaitez découvrir sa plume; LaRose est un livre brillant et puissant.

Dès le départ le drame est omniprésent, il imprègne l'ensemble de l'oeuvre, de l'histoire au point de changer les destins et les relations entre les protagonistes. C'est ainsi que Landreaux, Indien Ojibwé, tue un jour par accident le fils de son meilleur ami : plus rien ne sera comme avant et ce d'autant plus qu'il décide de réparer son tort et d'honorer une vieille tradition en donnant son propre fils en retour.

Louise Erdrich mélange ainsi ce récit contemporain avec l'histoire des autres LaRose qui font partie de l'arbre généalogique de la famille. J'ai particulièrement aimé l'intrigue autour de la première LaRose, ce sentiment d'héritage qui perdure au travers de la descendance. Il faut aussi souligner ces liens si précieux et si fragiles au sein des familles et entre les différents protagonistes; l'impact des choix parentaux sur les enfants, ces enfants qui sont au final plus matures par certains moments.

Le final est idéal, j'ai aimé le choix effectué par la romancière, j'ai aimé le rebondissement amenant à une atmosphère très prenante et addictive jusqu'à un dénouement rempli d'espoir. Louise Erdrich prouve encore une fois qu'elle est une voix incontournable de la littérature nord-américaine, une voix précieuse pour témoigner des traditions et de la culture amérindiennes.

En définitive, je vous souhaite de découvrir l'univers de cette auteure, un univers beau, unique et émouvant.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Très gros coup de coeur pour ce roman de Louise Erdrich, auteur que j'affectionne particulièrement. Dans les années 2000, dans une communauté indienne du Dakota du Nord, Landreaux vise un cerf, tire et tue Dusty, le jeune fils de son voisin Peter et de Nola, la demi-soeur de son épouse Emmaline.
Le drame anéantit les deux familles. Landreaux et Emmaline, très attachés à leur culture et à ses traditions, décident de confier à la famille Ravich leur fils LaRose, en guise de réparation. le garçon, qui a le même âge que Dusty, quitte ainsi les siens pour rejoindre Peter, Nola et leur fille Maggie.
C'est le point de départ d'un récit dense qui se déroule dans différentes temporalités : au XVIIIème siècle, à la naissance de la première LaRose - pour remonter jusqu'à nos jours : chaque génération aura un ou une LaRose.
L'enfant passe d'une famille à l'autre et aménage un quotidien entre des parents et des fratries qui souffrent mais qui trouvent dans sa présence une source d'apaisement. L'enfant-remède, l'enfant-miracle, doux et prévenant, empathique, qui relie les êtres et les époques, leur permet de surmonter un chagrin immense.
LaRose, c'est aussi l'histoire d'une communauté indienne qui concilie traditions et modernisme - à la fois inscrite dans son époque et respectueuse de ses anciens et de leur mode de vie. Les croyances et légendes cimentent les liens, enseignent les plus jeunes et rythment les journées.
Louise Erdrich brosse des personnages attachants, complexes, à l'humanité douloureuse. Nola, Emmaline, Landreaux, Peter, Roméo, le père Travis… que de souffrances, d'obsessions à dépasser, de fardeaux à porter : le pensionnat où il a fallu « oublier » d'être indien, la toxicomanie, le deuil, l'amour impossible. Les personnages ne sont pas épargnés et pourtant, toujours portés par la foi (qu'elle soit chrétienne ou l'héritage des anciens), chacun avance en faisant de son mieux, en essayant de progresser, de se réconcilier avec soi et les reste du monde.
C'est un roman formidable, sensible et très bien écrit. A découvrir 😊.
Challenge ABC 2021/2022
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C'est toujours avec grand plaisir que j'entame la lecture d'un roman de L.Erdrich, j'aime entrer discrètement dans son monde hypnotique.
L.Erdrich a de par sa famille du sang indien dans les veines. Elle s'est surtout appliquée pour ce roman à reconstituer l'histoire d'une famille ojibwé .
Leur histoire, et ce sur plusieurs générations, est racontée dans différentes parties et chapitres.
Deux couples ayant fondé une famille, apparentée par les femmes , vivent un immense drame, il faut que la justice passe, même si officiellement aucune faute n'est à retenir . le petit garçon LaRose est le point central du roman .
Ils vont appliquer les règles de leurs ancêtres sans effusion de sang, mais la justice qu'ils s'infligent va créer des remous, des chagrins insensés, des répercussions inattendues et cela pour tous les membres de ces familles. Quelques scènes violentes, mais plane sur ces gens l'esprit des Ancêtres, ils savent s'absenter de leur corps quand la situation est trop dure, et c'est là tout l'art de L.Erdrich, il y a du surnaturel dans son récit, une sorte de quiétude même quand tout va mal .
Un grand roman qui vient s'articuler avec « La malédiction des colombes » et « Dans le silence du vent » . Envoûtant.
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Un roman très dense dans le monde amérindien contemporain du côté du Dakota Nord.
Deux familles, liées par un enfant porteur des destinées ancestrales, qu'on regarde évoluer pendant les 3 ou 4 ans suivant le drame qui déchire tout.
Une histoire qui emmêle beaucoup de thèmes indirects et dilate le temps, comme les descendants des peuples premiers ont à faire avec des souffrances passées et modernes, des questions universelles et intemporelles (l'adolescence, la parentalité, le couple, l'accident), et un monde des esprits où les têtes peuvent rouler seules.
Une histoire à la fois très directe et très suggérée, qui m'a un peu donné l'impression d'un fourre-tout mais qui a une force d'émotions indéniable. (Et puis des pages sur le volley-ball !!!)
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J'ai découvert Louise Erdrich avec Dans le silence du vent après la lecture d'une chronique d'elle que j'avais lue dans America.

Une deuxième lecture de cette auteure que l'on me recommandait sur les réseaux sociaux et dont je sors avec un avis peut-être plus mesuré.

Le thème principal du roman est le deuil  : la perte d'un enfant peut-elle être remplacée par un autre enfant, du même âge, enfant fils de celui qui a accidentellement tué votre propre enfant ? Montrer ainsi que l'on subit la même douleur en perdant soi-même un enfant.

Le thème est fort et apparemment lié à une tradition dans la communauté indienne où se déroule l'action.

Le récit est découpé en plusieurs parties qui vont de 1879 à 2003, ne respectant pas l'ordre chronologique, mais les entremêlant mais je n'ai aucune difficulté concernant les différentes époques sauf parfois pour me retrouver dans les LaRose(5 générations je crois)..... difficulté liée au même prénom, porté indifféremment par filles (le plus souvent) ou garçon pour la dernière génération

Les LaRose sont souvent doués d'une intelligence et d'une connaissance sur la nature, les plantes mais aussi sur les animaux et l'espèce humaine et le dernier de la lignée est particulièrement philosophe, observateur et intuitif, malgré son jeune âge.

L'auteure développe énormément sur la vie des deux familles, amies par le passé, les Iron (dont fait partie Landreaux responsable du décès accidentel de l'enfant) et les Ravich, qui respecteront la tradition du don d'enfant et dont LaRose est le dernier descendant. Elles sont opposées dans leur style de vie mais très semblables dans le sens où les femmes sont les éléments dominants : Emmaline, enseignante, respectueuse des traditions et Landreaux, kiné, qui a connu l'addiction à la drogue, laissent beaucoup de libertés à leurs enfants, tandis que Nola et Peter Ravich sont plus rigoureux, strictes, organisés.

Elle traite également les thèmes de l'amour, de la perte mais aussi de la vengeance, du pardon, de la nature, des traditions et des croyances. Il flotte continuellement des zones de mystères, d'histoires d'ancêtres, la transmission est présente même si l'on comprend à plusieurs reprises de sa perte au fil du temps et des ravages du monde moderne mais aussi de la perte d'identité de la communauté.

La vie dans les réserves est largement évoquée avec les ravages que l'arrivée des hommes blancs ont provoqué parmi elles.

Elle était archaïque et avait surgi de la terre en ébullition. Elle avait sommeillé, mené une vie latente dans la poussière, s'était élevée en fin brouillard. La tuberculose s'était élancée en une vague impétueuse pour s'unir à la chaleur de la vie. Elle était présente dans chacun des nouveaux mondes et dans tous les anciens. D'abord elle aima les animaux, puis aussi les personnes. Parfois elle se posait dans une prison de tissus humains séparée par un mur des frondes nourricières du corps. Parfois elle s'élançait, filait sans entraves, creusait des galeries dans les os ou métamorphosait les poumons en dentelle raffinée. Parfois elle allait n'importe où. Parfois elle n'arrivait à rien. Parfois elle élisait domicile dans une famille, ou bien démarrait ses voyages sans répit dans une école où les enfants dormaient côte à côte. (p263)

La vie des hommes et de la nature sont intimement liées, Louise Erdrich se plaît à entremêler les situations où la nature (faune et flore) est omniprésente et symbole de leur liberté, du respect perdu, de leur perte d'identité et de pouvoir.

De là, il aperçoit de la colline et plonge son regard dans l'essence même de cette ville de réserve. Défoncé et mentalement anéanti comme il l'est, il voit dans chaque cœur. La douleur, éparpillée partout, monte en flamboyant des puits profonds que sont les poitrines de son peuple. A l'ouest les cœurs des morts battent encore, ils brûlent et jettent de douces lueurs vertes dans leurs cercueils. Ils font jaillir de la terre une lumière pale. Et au sud il y a les bisons que la tribu a achetés dans un but touristique. Un rassemblement sombre. Leurs cœurs eux aussi embrasés par l'horrible message de leur extinction. Leur assemblée fantomatique, désormais. Comme nous, ils déambulent et tournent en rond dans un petit enclos d'herbe, et engraissent. Comme nous, cœurs visibles pareils à des lampes dans la poussière. (p465)



Elle apprit à nettoyer les maisons des Blancs au cours du programme extrascolaire, à racler au couteau la poussière coagulée dans les recoins. A polir les veines grises des sols en marbre. Elle faisait aussi reluire les boiseries et étinceler les chauffe-eau en cuivre. Et puis elle avait une très jolie écriture et savait décomposer des grands nombres en facteurs premiers. Elle connaissait les fleuves du monde et les guerres qu'avaient menées les Grecs, les Romains, les Américains, écrasant les Anglais puis les Sauvages. Une liste de races qu'elle dut mémoriser plaçait la blanche au sommet, ensuite la jaune, la noire et enfin la sauvage. Selon le programme scolaire, son peuple se trouvait au bas de l'échelle. (p281)

L'histoire est bien construite, les personnages se dévoilent tout au long du récit et l'on obtient les réponses pour certains que vers la toute fin. D'autres comme le prêtre Travis, sont récurrents dans les deux livres que j'ai lus, ancien soldat ayant combattu et blessé, qui trouve refuge dans la religion. Par contre je n'ai pas trop compris l'utilité de créer entre lui et une des deux femmes, une relation amoureuse....

Louise Erdrich a une écriture magnifique, très descriptive, elle met en place très vite le fond du livre : la perte, le deuil, l'absence et la tentative de réconciliation mais peut-on réparer en s'amputant soi-même de la présence d'un enfant. Les deux familles vont souffrir : toutes les deux de l'absence même si elle n'est pas similaire mais aussi chez Nora d'une dépression dont les enfants vont être les témoins et les sauveurs.

J'ai beaucoup aimé tout ce qui touchait aux enfants, leur complicité, leur espièglerie, leurs relations et particulier celle qui unit Maggie et LaRose et qui démarrait pourtant bien mal.

J'ai, même si je donne une note similaire, préféré Dans le silence du vent : l'histoire m'a plus touchée, émue, où j'ai trouvé les personnages plus captivants, l'intrigue m'a plus tenue en haleine. Dans LaRose j'ai moins été dans l'attente de découvrir ce que chacun cachait ou était réellement. Dans celui-ci l'environnement culturel, générationnel et symbolique y est très présent, mais l'ayant déjà trouvé dans ma première lecture, j'y ai été moins sensible cette fois-ci.

Cela n'enlève rien à la qualité de la narration : un souffle romanesque, une écriture fluide, accessible et une construction intéressante sachant tenir le lecteur jusqu'au bout et avec la découverte d'une ethnie qui se perd, dont bientôt il ne restera que peu de témoins.

Le lendemain, elle vit un ours occupé à déterrer une sorte de racine à côté d'un marécage. Une autre fois, un renard bondit, monta en arc de cercle haut dans l'herbe et s'en fut en trottinant, une souris dans la gueule. Des cerfs allaient au pas, tous les sens aiguisés, s'arrêtant pour remuer les oreilles et flairer les senteurs avant de s'aventurer à découvert. Elle regarda la terre voler derrière un blaireau qui creusait un terrier. Des souris à pattes blanches aux yeux adorables, des hirondelles bleues fendant l'air, des faucons lancés dans un vol libre mystique, des corbeaux cabriolant sur des courants aériens aussi solides que d'invisibles poutres d'équilibre. Elle commença à se sentir davantage chez elle dehors que dedans. (p310)
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Dakota du Nord, en 1999 dans la réserve des indiens ojibwé. Landreaux est à l'affut, il traque le grand cerf, tire, et tue le fils de son voisin. Comment peut-on survire à une horreur pareille ? Tant du côté de la famille de Landreaux que de celle qui a perdu un fils, Peter et Nola, ou un frère, Maggie.

Dans ce roman, Louise Erdirch invoque les traditions et les valeurs séculaires des indiens, et une ancienne coutume qui veut que l'on donne son plus jeune fils pour réparer sa faute. LaRose est donc offert en pardon aux Ravich. Cet enfant a le prénom de celui qui sait, qui voit, qui sent la présence de ceux qui ont rejoint les grandes plaines, ce prénom de guérisseur porté par des générations de femmes avant lui, dans la famille de sa mère Emmaline. Il est le lien entre les ascendants et la famille d'Emmaline, entre le passé et le présent, entre le naturel et le surnaturel. Il est aussi le lien entre les deux familles et le seul capable d'atténuer les blessures causées des deux côtés par ce drame pourtant irréparable.

A travers lui et la vie de ceux qui l'ont précédé, l'intrigue court sur plusieurs générations. Car dès 1839, la première LaRose est vendue par sa mère Vison à Wolfred, un employé du magasin Mackinnon. C'est une enfant unique, brillante, belle, une magicienne qui communique avec les esprits des ancêtres. le lecteur va suivre son étrange parcours de loin en loin et comprendre grâce à elle la spécificité de cette lignée de LaRose.

Avec une écriture dense, des personnages à foison, de nombreux retours en arrière, et plusieurs histoires en parallèle, Louise Erdrich fait vivre ces indiens d'Amérique qu'elle connait bien.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/28/larose-louise-erdrich/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Louise Erdrich est une conteuse hors pair, on est captivé par la puissance de son style, la force de son histoire, des émotions, des sentiments exprimés.
C'est un bouquin qu'on a du mal à lâcher et qui nous touche profondément par son universalité, car on est tous confrontés à la mort un jour.
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Un LaRose par génération dans cette famille amérindienne.
C'est comme ça.
Le prénom est donné quand l'enfant qui paraît est, pour les parents, le LaRose de cette génération, comme une évidence. Les LaRose ont des pouvoirs particuliers, discrets, ancrés dans le quotidien.
On les suit sur plusieurs générations donc, mais l'action principale se passe à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle.
Cette action : Landreaux, bon chasseur, père de LaRose, tue accidentellement Dusty, le fils de son ami Peter. Toute l'histoire tourne autour de cet événement et de ses conséquences sur les deux familles : celle de Peter qui deviendra celle de LaRose, donné en réparation de la peine occasionnée, selon la tradition ancestrale et celle de Landreaux.

C'est un roman sur la résilience, sur l'amour fraternel, sur la découverte de soi, sur le chagrin, sur l'amitié, sur la haine et la vengeance, sur le quotidien.

On lit le temps qui passe, qui joue son rôle discret. Les enfants qui grandissent, les parents qui résistent, cherchent la meilleure voie.

Il n'y a aucun mélodrame, malgré ce sujet qui peut vraiment le permettre.
Comment vit-on avec la culpabilité ?
Comment vit-on quand on n'a plus l'énergie de supporter même l'enfant qui reste ni son mari ?

Louise Erdrich a une écriture qui évoque, qui suggère, qui laisse entendre. Elle est précise et délicate. Elle fait ressentir sans s'appesantir.
C'est tout simple, tout en finesse.


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Le livre trônait sur un présentoir en bout d'allée de la bibliothèque de mon quartier. C'est le graphisme de la couverture qui a attiré mon oeil: LaRose écrit en à la main, à l'encre rouge, comme par une maîtresse d'école; et le nom de Louise Erdrich, une auteure que j'apprécie, a sans aucun doute joué un rôle: il n'en fallait pas plus pour que je choisisse ce livre... Je crois que je n'avais pas alors conscience qu'il était en anglais mais, qu'à cela ne tienne, je l'ai emprunté et lu. La langue est riche — elle va parfois au delà de mon niveau d'anglais — et les personnages extrêmement attachants, comme toujours chez cette auteure; la narration est toutefois un peu décousue, situant l'action à plusieurs époques, couvrant plusieurs générations de LaRose, prenant des détours et partant en digression, mais jamais au point de perdre le lecteur. Ce roman n'est peut-être pas aussi fort que "Dans le silence du vent" (The Round House) mais c'est tout de même un très grand roman de Louise Erdrich, un roman que je recommande dans sa version originale ou traduite (je ne crois pas qu'elle soit encore disponible) pour apprendre un peu de la communauté amérindienne ojibwé, de sa richesse en termes de traditions culturelles et plus généralement des qualités humaines, mais aussi de la vulnérabilité des individus qui la composent. Si vous ne la connaissez pas encore, je vous engage à découvrir Louise Erdrich.
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