Titre lu dans le cadre du jury Librinova
Ce récit aurait pu apporter un éclairage sur un "phénomène" ancien mais qui aujourd'hui prend une autre dimension, le harcèlement. Deux garçons vivant près l'un de l'autre et passant beaucoup de temps ensemble se retrouvent des années plus tard dans la même e olé d'arts. Ces deux garçons sont Vincent et Rémi, le premier étant le harcelé et le second harceleur , le premier est d'une famille modeste alors que le second est " riche" et son père est l'employeur du père de Vincent. Toutes ces informations frisent la caricature, le stéréotype. Dans la première partie, nous suivons surtout les révélations de Vincent, son enfance et ses souffrances. Les itérations finissent par lasser, même si on peut y voir le poids des souffrances. Dans la seconde partie, Vincent toujours a réussit à modifier le cours de son existence et nous le fait partager. le style utilisé par l'auteur est alambiqué, le vocabulaire "précieux " exemple intersubjectivité, l auteur nous en donne même les définitions en fin de livre. Sous la dénomination aide lexical, alors que d'autres expressions sont empruntées à l'argot populaire : alors crache le morceau Quelques coquilles à corriger, telle que dette au lieu de cette.
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Vincent découvre avec stupeur et beaucoup de déplaisir que Rémi de Maurant, sa bête noire depuis toujours, s'est également inscrit à l'école des Beaux Arts de Paris. Pourtant, il croyait en avoir fini avec ce fils de grands propriétaires, accessoirement employeurs de son père dans un petit village des Corbières, et qui l'a harcelé durant toute son enfance.
A Paris, le harcèlement et les vacheries en tout genre continuent jusqu'à ce que Vincent puisse prendre sa vie en main après ses études. Pourtant, il n'oublie pas et est bien décidé à se venger.
Le pitch sonne comme un polar ou du moins un thriller psychologique mais ce n'est pas vraiment sur ce terrain-là que nous entraine l'auteur. Je dois avouer que la première partie durant laquelle le narrateur nous raconte son enfance et le harcèlement dont il fut victime a fini par m'ennuyer, l'ensemble me semblant un peu répétitif. Ce n'est que quand Vincent commence son enquête pour retrouver de Maurant que les choses commencent à bouger.
L'auteur use d'un vocabulaire riche, émaillé de termes très peu usités aujourd'hui. Au point qu'un lexique est ajouté en fin d'ouvrage pour les paresseux qui n'auraient pas le réflexe de consulter un dictionnaire ou internet pour comprendre un mot dont le sens leur échapperait. Si j'aime bien découvrir qu'un auteur est érudit, j'aime aussi quand cette érudition passe naturellement dans ses écrits. Et ici, à certains moments, j'ai plutôt eu l'impression d'être face à un exercice de style qui obligeait l'auteur à placer certains mots car cette complexité de langage pouvait parfois nuire à l'intrigue, créant comme une suspension inutile.
De ce fait, toute la partie "souvenirs d'enfance" était presque anachronique tant le langage un peu suranné du narrateur nous faisait penser aux années 50 alors que le récit se déroulait dans les années 90. Ceci m'a empêchée d'entrer pleinement dans le roman et de compatir avec Vincent car je suis restée en retrait, la forme me freinant pour m'immerger dans le fond.
Après toute la partie qui se déroule en Amérique du Sud, le soufflé est retombé chez moi car je n'ai pas nécessairement accroché aux envolées philosophiques, aux sujets divers et variés, de l'épilogue.
Bref, une lecture en demi-teinte qui ne m'a pas apporté suffisamment d'émotion au regard du sujet traité.
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Tu n’est effectivement pas tendre avec cette profession, oublions, toutefois, ce soir " l imparfait des Corbières " et la psychanalyse dis-je.