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Francesca Serra (Autre)
EAN : 9782843379901
480 pages
Anne Carrière (21/08/2020)
3.54/5   427 notes
Résumé :
Un concours de mannequins est organisé dans une station balnéaire du sud-est de la France. Garance Sollogoub, la fille d'une professeure de danse, est d'ores et déjà donnée favorite. Elle attire l'attention d'un groupe d'adolescents plus âgés et accepte quelques sacrifices pour s'y intégrer. Quelques mois plus tard, elle disparaît. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (106) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 427 notes
°°° Rentrée littéraire 2020 # 19 °°°

« Bah oui, ce sont les premiers-nés de l'ère internet. Google leur a donné l'univers en images, Facebook leur a appris à se considérer eux-mêmes comme des images. Et c'est des petits capitalistes, ils savent qu'elles ont un prix, ces images. Que ce qui fait leur valeur, c'est leur visibilité. Les algorithmes remontent ce qui est le plus liké : plus on est haut sur la page, plus on est visible. Même les animaux en voie de disparation, il leur faut des likes, pour que leur cause soit soutenue. Même les arbres de la forêt amazonienne, si personne les like, on va tous mourir. Non mais, ces gosses, on les oblige à dealer, en profondeur, avec la peur de disparaître, puis on ouvre grand la bouche pour dire que c'est une génération superficielle ... On s'attendait à quoi ? A ce qu'ils découvrent les confins de l'univers, les vaccins contre tout, les secrets de la cryonie ? D'ailleurs, c'est bien connu, on fait des enfants pour être immortels. Mais eux, ils s'en foutent, hein. de toute façon, quand le monde explosera, ils partageront des vidéos de chats. »


A partir de la disparition mystérieuse d'une jeune fille de quinze ans, Francesca Serra tisse une fresque générationnelle remarquable de profondeur, dressant le portrait fin d'une jeunesse hyperconnectée qui n'a jamais connu le monde sans Internet et qui construit sa sociabilité sur les réseaux sociaux. Bien sûr, il faudrait demander à un millénial s'il se reconnaît dans ce qui est dit, certes, mais on sent beaucoup de lucidité et d'authenticité pour parler des ados sans la condescendance de l'adulte qui croit savoir, sans discours moralisateur plombant.

Garance est une adolescente comme il y en a tant, banale dans sa maladresse, ses ambitions et ses désirs, ni particulièrement brillante, ni décérébrée , raisonnable. Elle est juste d'une beauté renversante et puis «  il y a longtemps que Garance attendait de vivre à la hauteur d'un hashtag » ... ce qui finit par arriver lorsqu'elle intègre LA bande star du lycée, une meute menée par la reine du bal, une alpha friquée. Garance croit qu'elle existe enfin.

On est immédiatement happée par la construction et l'audace de l'auteure qui alterne temps de l'enquête, narration à la troisième personne des événements qui précédent la disparition de Garance, monologue intérieur à la 1ère personne ainsi que des extraits de conversations sur Snapchat, Facebook ou Instagram. Et sans jamais que cela ne sonne artificiel, grâce à une écriture incisive qui pèse chaque mot. le suspense monte jusqu'à ce que toutes les pièces du puzzle se remettent en place et révèlent une vérité bien laide.

J'ai rarement lu des passages aussi saisissants, crus et tendres sur l'adolescence, actuelle ou passé ( mon livre référence est le formidable Frankie Addams de Carson McCullers ), scrutant au plus près les corps, les émotions, les sensations de ces adolescents. On ressent toute la mélancolie du présent entretenue par l'hyperconnexion, on ressent leur solitude lorsqu'ils se déconnectent, l'angoisse qui les prend à la gorge lorsqu'ils subissent le miroir déformant des réseaux, on ressent le tragique de cet univers structuré en castes où l'exposition permanente de l'intimité sonne comme une injonction pour exister. La violence de la meute anonyme qui dézingue et harcèle derrière son écran apparaît dans toute sa tragédie avec comme toile de fond l'éveil à la sexualité.

Sans doute le dénouement est-il moins convaincant que tout ce qui le précède, rebondissant dans une direction, certes inattendue mais qui alourdit une intrigue déjà riche et qui n'avait nul besoin d'être surchargée. Mais qu'importe, ce parcours initiatique d'une jeune fille en construction est réellement captivant. J'ai pensé au Elephant de Gus van Sant dans cette saisie puissante du flottement adolescent, entre ennui, détermination et mélancolie. Une grande réussite.
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Haletant, addictif, fascinant, incisif… Je suis époustouflée ! L'amie libraire qui m'a prêté son exemplaire n'a pas menti : quelle maturité pour un premier roman ! (Je ne dérogerai pas à mes principes, j'achèterai le livre à sa sortie, même si je l'ai déjà lu).
C'est un roman d'apprentissage. Une adolescente devient femme. Garance (l'héroïne) doit répondre à tous les changements qui font de sa vie un gigantesque point d'interrogation. Comment quitter son enfance ? Comment s'émanciper de sa mère ? Comment s'accepter ? Comment gérer le désir des garçons et la jalousie des filles ? Comment déployer ses ailles, et prendre son envol … ? Mais elle a menti pour les ailes ! (Merveilleux titre).
Intime sans être intrusif, empathique sans faire du jeunisme, le roman de Francesca Serra décrit avec justesse une génération « Internet native » en manque de repères.
Une ado qui grandit sur la pointe des pieds… au bord de l'abîme ? Sur le thème, je n'ai rien lu d'aussi réussi depuis « D'acier » de Silvia Avallone. C'est du contemporain #IRL, du teenager rageur 4.0, du roman social de haute volée à faire passer le Goncourt 2018 pour un reportage poussif. Parler de mèmes, de « revenge porn », de réseaux sociaux et de la génération Z sans tomber dans la caricature et la démagogie, c'est un exploit.
Je recommande vivement ce livre à celles et ceux qui s'intéressent à la rentrée littéraire. Il en sera l'un des évènements. À vous de confirmer mon intuition.
Bilan : 🌹🌹🌹
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Attention, gros, énorme coup de coeur de la rentrée littéraire... et même de l'année 2020... cela fait longtemps que je n'avais pas été happée par un livre comme ça !
Garance a 15 ans, une mère professeur de danse, une meilleure amie plutôt sage et bonne élève qui prend des cours de danse avec elle et une folle envie de devenir quelqu'un. Elle compte pour cela sur sa beauté qui la distingue parmi les autres fille de son âge et sur le prochain concours de mannequin organisé dans sa petite ville. Mais son monde bascule quand la petite bande d'ados branchés de terminale que tout le lycée admire la remarque : prête à tout pour être intégrée à leur groupe, elle va grandir d'un coup en quelques mois... jusqu'à sa soudaine disparition.
Ce livre est inclassable : tantôt thriller avec la disparition de Garance et l'enquête qui s'en suit, tantôt chronique adolescente avec les premiers émois, les bandes de copains, les bêtises qu'on fait à cette âge là, tantôt documentaire sur la "génération Z", les premiers à avoir grandi avec Internet et les réseaux sociaux dès leur plus jeune âge. Dès les premières pages on est happé par l'écriture vive, précise, implacable de Francesca Serra qui en quelques phrases sait camper une atmosphère ou un personnage. La langue est riche, le style particulièrement construit et travaillé puisque l'auteur arrive à mêler à son récit des conversations d'ados et des échanges sur Instagram, Twitter et autres Facebook en sonnant toujours juste et sans jamais donner l'impression de chercher à se mettre à la place de ses personnages alors qu'elle a près de 20 ans de plus qu'eux. Rarement on aura réussi à rendre aussi bien compte de la vie adolescente, de l'importance du regard des autres et de toutes les interactions qui se jouent dans une cour de lycée.
La différence par rapport à d'autres chroniques adolescentes c'est que nous sommes maintenant à l'heure de l'exposition permanente sur Internet : il ne suffit plus de vivre sa vie (ce qui n'est déjà pas facile à 15 ans !), il faut aussi la mettre en scène. Ce livre nous fait prendre conscience du poids permanent du regard des autres auquel sont confrontés ces adolescents. Alors certes les intrigues de lycée, la jalousie, les mauvais coups entre adolescents ne sont pas nouveaux mais Internet leur donne une caisse de résonance formidable et un poids inédit. Au fil du récit, nous découvrons certaines scènes glaçantes de harcèlement et surtout ce qui se passe quand la machine infernale des réseaux sociaux et des images s'emballe. L'auteur aborde l'air de rien plusieurs sujets importants, le poids de l'image et des normes sociales sur les adolescents, l'absence de modèles à qui s'identifier, la difficulté qu'ont parents, professeurs et même policiers à suivre ce que font ces enfants sur Internet, outil avec lequel ils sont nés et qu'ils maîtrisent beaucoup mieux que les adultes.
Le roman n'est jamais démonstratif mais nous donne juste à voir une tranche de vie, un morceau de la société actuelle, les failles d'une petite ville de province presque comme les autres. L'auteur intercale avec brio plusieurs époques, la rentrée en seconde de Garance, son intégration à la bande qu'elle admirait jusqu'ici de loin, sa disparition soudaine et les terribles journées qui ont conduit à cette disparition. Cette construction faite de retours en arrière est particulièrement réussie puisqu'elle rompt la monotonie du récit et nous fait encore plus prendre conscience des conséquences que vont avoir une série d'actes et de petits dérapages qui pourraient être anodins. Qui est coupable ? Personne diront les adolescents aux policiers qui les interrogent. L'auteur se garde bien de répondre à cette question et la dernière partie du récit, très différente de ce qui précède, nous laisse réfléchir à ce que pourrait être la vie loin de l'oeil inquisiteur d'Internet et de la mise en scène permanente des images.
Vous l'aurez compris si vous êtes arrivés jusque là, je vous recommande vraiment ce roman : en plus d'être particulièrement juste et de soulever des questions d'actualité, c'est aussi une magnifique lecture, bien écrite, prenante et qu'on a du mal à lâcher. Un de ces livres pour lesquels on est triste de tourner la dernière page et qu'on aurait déjà envie de relire pour s'attacher aux petits détails qu'on a pu manquer.
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Ce roman m'a appris que je vivais en Corée du Nord sans le savoir. Page 153 : "A moins d'avoir été emprisonné en Corée du Nord au cours des deux dernières années, impossible d'être passé à côté [du clip "Chandelier" de Sia]." Je ne connaissais ni la chanteuse, ni le clip, mais pas que.
Ca se passe en 2015-2016 dans une petite ville du Sud de la France, et les personnages principaux sont des Millennials. Garance, 15 ans, rêve d'amour, gloire et beauté. Elle s'est inscrite à un concours Elite, exhibe ses selfies sur les réseaux sociaux, et -comble du bonheur !, vient d'être admise dans le cercle fermé des amis trop cools de la star du lycée, où évolue ce beau garçon dont elle est amoureuse depuis ses 12 ans. Mais patatras !, tout va s'écrouler, et le rêve va tourner au cauchemar.
J'ai d'abord beaucoup aimé ce roman, qui m'a permis de retrouver quelques unes de mes lointaines sensations d'adolescente. Mais finalement, non : j'ai surtout découvert un univers totalement nouveau pour moi -et qui m'a fait prendre conscience qu'effectivement, je suis une Nord-Coréenne. J'ai appris des mots nouveaux comme "story" sur Instagram, et je me suis pris une claque en lisant que "Fight Club" est considéré comme un "vieux film". Mais plus que tout, j'ai été interloquée par la conception de la vie (numérique) de ces digital natives, et c'est là tout le talent de l'auteur que d'avoir su la retranscrire avec un réalisme tel que je n'ai éprouvé aucune sympathie pour ses djeuns -qui sont pourtant plus à plaindre qu'autre chose.
Je sors donc mitigée de cette lecture, admirative du style de Francesca Serra et de son analyse implacable de cette génération Z, mais également agacée par ses personnages. Je regrette aussi des longueurs et une maîtrise de la structure narrative moins affirmée dans la seconde partie du roman ; il aurait gagné à être élagué de 200 pages (sur 700).
Le livre refermé, je ne dirais pas que je préfère encore la Corée du Nord à ce monde 2.0. Mais, comme toute vielle c*nne qui se respecte, j'incline à penser que c'était mieux avant.
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En tant que Coréenne du Nord (voir la critique de Judith, Brooklyn_by_the_sea), je tenais à sortir de mon ignorance. Par pur hasard, ce livre était dans ma pile de la bibliothèque quand j'ai lu cette critique et je me suis dit: Voyons cela.

J'en sors un peu anéantie. Je suis toujours stupéfaite de voir la place que les réseaux sociaux ont pu prendre dans la vie de ces jeunes, plus occupés à mettre leur vie en scène qu'à la vivre vraiment. Et par ricochet, puisqu'il n'existe plus qu'à travers ces écrans, le pouvoir de nuisance, de destruction que ceux-ci ont acquis.

Le livre en lui-même aurait gagné à mon avis à être un peu raccourci. Je l'ai trouvé long à démarrer. Et puis l'intensité commence à monter et là, même si j'ai survolé les quelques pages en fonte différente de transcriptions par l'auteure d'extraits d'applications diverses et variées dont je ne connaissais pas toujours le nom, dans un langage que j'ai du mal à comprendre, je n'avais plus envie de le lâcher. L'auteure mêle adroitement le récit de l'année scolaire et l'enquête menée suite à la disparition de Garance. L'adolescence n'est pas une période facile et les compromissions auxquelles sont prêts à se livrer des lycéens pour être acceptés, considérés sont bien décrits par l'auteure. et ces comportements eux sont intemporels, même si l'ultra connexion les a accentués.
Pour Garance, se sentir admise dans ce petit groupe de terminale alors qu'elle n'est qu'en seconde passe avant tout. Elle trahit sa mère, sa meilleure amie, sèche les cours, et laisse va vie partir en vrille. Plus rien ne compte. mais elle s'apercevra à ses dépens que ces relations étaient juste des relations de surface. L'un d'entre eux a causé sa chute, aucun ne lui viendra en aide,

Un thème intéressant, bien analysé par l'auteure qui livre des portraits de jeunes assez négatifs. J'ose espérer que cette génération ne se réduit pas à cela.
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critiques presse (4)
LesInrocks
22 septembre 2020
A travers le portrait d’une ado harcelée sur les réseaux sociaux, Francesca Serra signe un premier roman pétri des grands récits antiques. Une réussite.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LeSoir
16 septembre 2020
Prix littéraire du « Monde », « Elle a menti pour les ailes », de Francesca Serra, montre les effets des réseaux sociaux sur une adolescente de quinze ans.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Actualitte
28 août 2020
On voyage de l’infiniment petit du quotidien lycéen à l’infiniment grand des intemporels de l’âme humaine, si bien que l’on est tenté d’avertir le lecteur : « N’entre pas docilement dans cette douce nuit. » Ce n’est pas une romance légère que tu t’apprêtes à lire mais bien un petit morceau de l’épopée moderne.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeMonde
24 août 2020
Le puissant premier roman de Francesca Serra se déroule autour d’une sombre affaire de harcèlement sur les réseaux sociaux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Que vous souffriez d'un problème pelliculaire persistant, de mycoses vaginales, de poussées d'eczéma dans l'anus, d'un intérêt obsessionnel pour la taxidermie des ratons-laveurs, que vous ayez toujours rêvé de violer des femmes dans le coma, de mordiller les talons cornés d'un sexagénaire ou la certitude de ne pas avoir été réincarné dans la bonne enveloppe corporelle suite à une erreur cosmique, vous pouvez le dire à internet et personne ne vous jugera. Parce qu'on ne peut plus juger à cette échelle. C'est ça la beauté du web : ce nombre exponentiel de vidéos de mauvaise qualité, d'enfants obèses qui dansent torse nu devant le miroir de leur salle de bain en faisant rouler leurs bourrelets sur de vieux tubes de Selena Gomez, d'aspirants musiciens sur le déclin, éraillant les cordes de leur guitare mal accordée, seuls dans leur chambre et qui se retrouvent, contre toute attente, avec des millions de visiteurs uniques sur Youtube, de prépubères qui donnent des leçons de maquillage face webcam en étalant du fond de teint sur leurs pustules tumescentes, de chats qui font des trucs de chat dont tout le monde se fout d'habitude et qui réunissent plus d'admirateurs que la liste séculaire de tous les prix Nobel et de tous les médaillés Fields confondus, de groupes de rock, de rap, de pop portés aux nues par la presse internationale et humiliés par quelques commentaires sur leur fan page parce qu'il se trouve toujours une poignée de haters pour dire que le rock, le rap ou la pop c'était mieux avant, de milliards de milliards de milliards d'opinions infondées, d'arguments inexacts, d'injures gratuites et de grandioses questions posées à Google sur la teinture des poils pubiens, les lymphomes cutanés et l'étendue de l'univers observable... Demandez ce que vous voulez dans la barre de recherche, personne ne vous jugera. Filmez-vous en train de chier, personne ne vous jugera. Vous êtes sur internet.
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Les ados étaient toutes abonnées aux flux RSS des mêmes sites féminins et des mêmes blogs modes, où les signaux étaient cohérents, les influences reconnaissables et les marques aussi (tous les collégiens étaient capables de différencier d’un seul coup d’œil une vraie doudoune Moncler d’une copie) (mais pas Charles De Gaulle d’Adolph Hitler sur une photographie) (c’est la moustache qui prêtait à confusion).
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Et dans les canaux de joie, une tristesse foudroyante se fraie un chemin jusqu'à sa conscience : ce moment ne va pas durer. Il va passer. Le temps va le pulvériser Elle éprouve chaque seconde comme si elles étaient déjà des souvenirs. Comme si elle n'avait plus aucun désir dans la vie que celui de remonter toujours à cet instant précis. Elle aimerait que quelqu'un mette pause encore une fois.
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Non, mais, ces gosses, on les oblige à dealer, en profondeur, avec la peur de disparaître, puis on ouvre grand la bouche pour dire que c’est une génération superficielle… On attendait quoi ? À ce qu’ils découvrent les confins de l’univers, les vaccins contre tout, les secrets de la cryonie ? D’ailleurs, c’est bien connu, on fait des enfants pour être immortels. Mais eux, ils s’en foutent, hein. De toute façon, quand le monde explosera, ils partageront des vidéos de chats.
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Or elle l’a appris très tôt : on évite les gens seuls, on s’en moque pour s’en démarquer, comme s’ils étaient contagieux ; on les soupçonne d’être porteurs du vice qui légitime leur exclusion. N’être pas accompagnée n’est jamais perçu comme une contingence, c’est l’aveu d’une tare innée et indélébile qui condamne à la solitude pour la vie.
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Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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