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EAN : 9791031012308
392 pages
Les Presses Littéraires (22/06/2022)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Thomas Ferjani, flic perpignanais quadragénaire brisé par le décès de sa fille Louise, se réveille d’un coma l’ayant rendu partiellement amnésique. Contre l’avis de son ami et supérieur hiérarchique, le Commissaire Divisionnaire Gabriel Rey, il reprend l’enquête à l’origine de ses blessures. Déjà quatre étudiants sont morts. Un tueur en série, surnommé le Ratel, assassine froidement les membres d’une confrérie universitaire de la capitale roussillonnaise. Juste avan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ne lisant que des romans policiers, j'ai l'habitude de suivre des enquêtes se déroulant un peu partout dans le monde et même en France. Si les tueurs en séries, dans la littérature française, sévissent le plus souvent dans la capitale, il leur arrive également de s'aventurer en province, Montpellier, Marseille… mais le plus souvent par l'intermédiaire d'auteurs publiés par des éditeurs locaux, comme ceux, très nombreux, oeuvrant pour les éditions Palémon et anciennement les éditions Alain Bargain, en Bretagne…

Aussi, quand je veux suivre des policiers travaillant dans ma région, les alentours de Perpignan, suis-je obligé de me tourner vers des petits et moyens éditeurs de mon département…

Généralement, mon choix se porte sur T.D.O. Éditions, mais l'éditeur, en se développant dans toute la région Occitanie, publie de plus en plus souvent des romans se déroulant de préférence sur Toulouse ou autres villes plus attractives que la terne cité perpignanaise.

Alors, quand je suis tombé sur « L'ombre du Ratel », un roman de Pierre Euzet, publié chez « Les Presses Littéraires » de Saint-Estève, et mettant en scène un flic de Perpignan confronté à un tueur en série sanguinaire (d'où son surnom de « Ratel »), je me voyais mal passer à côté de cette occasion...

Pourtant, je suis toujours circonspect quand je me trouve face à un roman publié par « Les Presses Littéraires ». Pourquoi ? Parce qu'avant d'être un éditeur, « Les Presses Littéraires » est un imprimeur et qu'il joue de ce statut particulier pour aussi bien oeuvrer dans l'édition à compte d'éditeur que l'édition à compte d'auteur… et, même, en tant qu'imprimeur, il lui arrive d'apposer son logo sur des romans auto-édités.

Aussi, je ne sais jamais à quoi m'attendre avec un roman publié par « Les Presses Littéraires », car, d'un livre auto-édité à un livre édité à compte d'éditeur, la différence de traitement se fait souvent sentir.

Bref, je tentais quand même ma chance.

Pierre Euzet est un Perpignanais pur souche né en 1975 et ayant suivi une formation scientifique.

« L'ombre du Ratel » est son premier roman, mais, auparavant, il avait été récompensé par un prix pour une de ses nouvelles fantastiques.
Thomas Ferjani est un flic perpignanais qui n'a pas vraiment de bol. Après que sa femme ait disparu peu après la naissance de leur fille, le laissant seul pour élever l'enfant, il a la douleur de subir le décès de la chair de sa chair quelques mois auparavant, suite à un accident de voiture. de plus, quand il se lance à la chasse du « Ratel », un tueur en série sévissant dans la région, au moment où, seul, il tente de l'arrêter, il chute lourdement et se réveille à l'hôpital, après un coma, sans avoir le moindre souvenir depuis l'enterrement de sa fille.

Comment, alors, arrêter l'assassin quand on ne se souvient de rien ? Et plus encore quand ledit tueur cherche à se débarrasser de lui ?...

Bon, que dire de ce roman ?

D'abord, que je ne sais toujours pas s'il a été publié à compte d'éditeur, à compte d'auteur ou en auto-édition.

Dans les deux premiers cas, je serai obligé de constater que l'éditeur n'a pas fait son boulot correctement au vu des nombreuses fautes parsemant le texte, souvent des fautes facilement détectables comme le mot « bond » écrit trois fois sans le « d » final ou bien cette phrase dont le sujet à la première personne du pluriel, mais dont le verbe est conjugué à la troisième personne du pluriel. Si on ajoute quelques mots absents dans certaines phrases et quelques autres fautes, tout cela me laisse entendre que ce roman a été auto-édité et que l'auteur n'a pas eu accès à un bêta lecteur avec un regard objectif…

Dommage… très dommage, d'autant que, mis à part cela, ce roman se révèle être bon, très bon, même, et, surtout, bon dans des domaines dans lequel on ne l'attend pas.

Le premier est le style de l'auteur qui, sans être transcendant, se met au service de son histoire sans en faire trop, mais sans en faire trop peu non plus.

Le second, et là est la surprise, c'est l'histoire. Car l'auteur nous propose une intrigue qui non seulement tient la route de A jusqu'à Z (ou presque), dans laquelle, pour une fois, les coïncidences n'ont pas leur place (ou presque), mais qui, surtout, s'avère très prenante et parfaitement menée.

Car, l'intrigue est indéniablement le point fort de ce roman avec cette histoire d'un flic qui a oublié tous les détails de son enquête et qui doit pourtant la faire avancer pour arrêter l'assassin avant que celui-ci ne l'élimine.

Plus encore, en parallèle de cette enquête, Ferjani devra se replonger dans la mort de sa fille, car l'accident lui semble de plus en plus sujet à caution.

Alors, quand un troisième élément va le replonger dans un passé encore plus lointain, Ferjani aura fort affaire pour avancer et pour comprendre les tenants et les aboutissants de toute l'histoire.

Et si l'intrigue tient la route et maintient le lecteur en haleine, elle a, de plus, le grand avantage de ne pas s'effondrer à la fin, comme souvent dans les Thrillers, en peinant à relier tous les fils de l'écheveau édifié par l'auteur.

Mieux, Pierre Euzet nous offre un retournement de situation que l'on ne sent venir que quelques lignes avant la choquante révélation.

Alors, avec toutes ces qualités, dommage que le travail d'édition ne soit pas à la hauteur, mais, heureusement, cela ne nuit pas trop à l'ensemble et ce roman se lit avec un grand plaisir, d'autant plus grand lorsque l'on sait qu'il est le premier roman de son auteur, et encore plus quand on apprend qu'il a été publié, si ce n'est à compte d'auteur (je ne crois pas que ce soit le cas) du moins pas chez un éditeur ayant pignon sur rue et assumant parfaitement son travail.

Au final, une très bonne surprise que ce roman qui ne souffre (ou presque) que de son travail éditorial et qui propose une bonne intrigue qui réussit le tour de force de ne pas faiblir sur la fin.
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Simple, efficace et brillant…

On se croirait dans le polar d'un écrivain ayant déjà largement fait ses preuves tant le style est maîtrisé, le rythme effréné et le suspens absolu, et pourtant, l'ombre du Ratel est le premier roman de Pierre Euzet, écrivain Catalan qui mérite d'être largement connu sur la scène littéraire Française.

Tout est parfaitement bien ficelé, l'intrigue, les personnages, le scénario… il n'y a aucun répit dans cette enquête Perpignanaise.

N'ayons pas peur de le dire : ce coup d'essai est un coup de maître.

Vous l'aurez compris, l'ombre du Ratel est un livre à avoir sur votre table de chevet et Pierre Euzet un talent à découvrir absolument.
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