Je suis en plein accord avec la critique de nameless.
A l'inverse d'Axel, le narrateur du livre, je ne peux m'empêcher de penser que les gens sont intéressants et ont toujours quelque chose à dire, encore faut-il les écouter. Si Axel avait su dépasser le premier niveau de relation avec son voisin Boyer, il aurait appris que celui-ci avait travaillé des années derrière le rideau de fer et en avait tiré une expérience passionnante, que ses parents avaient été résistants... Mais pour ça, il faut être intéressé plutôt que s'apitoyer sur soi-même de manière inhibante.
Pour être honnête, j'ai bien rigolé et la séquence à la Boca est hilarante, mais l'humour perpétuellement basé sur l'hyperbole a ses limites. Je souhaite que l'auteur cesse de se complaire dans la facilité. Lorsque l'on a la chance de pouvoir être publié mieux vaut avoir quelque chose à dire, sauf si l'on aime l'argent bien sur, mais que sait-on des valeurs de
Fabrice Caro? Pas grand chose en refermant "
Broadway".
J'ai sincèrement souhaité qu'Anna mette le narrateur dehors, je pensais que c'était la chute du livre, au moins cela donnerait une place aux femmes dans le livre... Je comprends de mieux en mieux l'ardeur des féministes, précision: je suis un homme.
J'ai découvert récemment
Nick Hornby qui a traité du sujet de l'immaturité, je pense à
Haute fidélité par exemple, mais là je parle de littérature pas d'humour de stand-up. Je ne comprends pas que l'éditeur qualifie ce livre de roman, d'ailleurs je ne comprends pas non plus pourquoi l'auteur n'a pas concervé le nom Fabcaro, il fait a peu prè
s la même chose qu'en bd.
L'autodérision est surement un facteur de santé mais pas une philosophie de la vie, qui peut être routinière, certe, mais il y a une bonne nouvelle pour Axel, elle n'est pas infinie, donc son cauchemar procrastinateur prendra fin un jour. Je ne souhaite évidemment pas à l'auteur d'être malade, mais qu'avec un peu de bonne foi on peut considérer que tout n'est pas à jeter d'une société qui se préoccupe de la santé de ses citoyens. Les habitants de la périphérie de Buenos-Aires aimeraient bien avoir les problèmes d'Axel.