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3,63

sur 2841 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup apprécié ce livre qui se lit simplement et d'une traite. C'est drôle et touchant à la fois, et ces digressions, j'ai adoré.
On se retrouve dans la tête d'un type qui se pose tout un tas de questions existentielles lors d'un repas de famille, avec ses souvenirs d'enfance, d'adolescence, d'adulte et d'amoureux, l'ensemble lié à l'attente d'une réponse à un simple texto.
De l'absurde mais tellement réaliste, je trouve, avec une fin qui nous laisse, nous, imaginer la suite.
Bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture et ces divagations pour trouver un discours. Et c'est vrai que ça emmerde pas mal de monde de faire des discours...
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Lors d'un repas de famille, le beau-frère d'Adrien lui demande de préparer un discours pour le mariage de sa soeur... Refuser semble encore plus insurmontable que l'exercice lui-même. Il faut dire que sa confiance en lui est largement minée par sa rupture récente qui accapare ses pensées.
Fabrice Caro réussit à nous faire rire - surtout de nous-même - en racontant avec acuité les comportements irrationnels de l'amoureux délaissé (ah l'analyse sémantique des SMS...) et les petits rites familiaux. Ce huis clos se prêterait aisément à une mise en scène tant le récit emprunte au genre théâtral.
Une jolie découverte, un livre que je conseille à tous ceux qui cherchent une lecture facile mais pas mièvre.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Je vais essayer de faire court, pour cette critique du "Discours" puisque cela serait rendre justice à l'impression de lecture assez nette.

Fabcaro est particulièrement brillant et parfois hilarant lorsqu'il s'agit de narrer un quotidien morne. Il déploie son talent entre les remarques sur le gratin dauphinois, la façon d'aller fumer à l'abri du regard parental, la lose du célibataire trentenaire, les attentes démesurées autour de broutilles et les nons-dits. Dans ce court roman (dieu merci, il n'est pas plus long car voyez-vous, ça a beau être court faut quand même se l'envoyer), on va suivre Adrien qui dîne chez ses parents. C'est tout. Mais voyez-vous, Adrien n'est pas avare en digressions et tout le ramène à des éléments personnels.

C'est hilarant et cette bataille continuelle et répétitive pour des broutilles quotidiennes est particulièrement bien exécutée.
On n'enlèvera pas, néanmoins, que c'est un peu long et souffre de ce problème des "bouquins" sans structure (chose que j'avais relevée dans "L'amour dure trois ans" de Beigbeder): ça finit par être affreusement long. A la différence près par rapport à Beigbeder que c'est ici, au moins, amusant (pas de faux procès: j'aime parfois Beigbeder, mais c'est rarement aussi marrant que Fabcaro).

Bref, "Le Discours" est en soi un joli tour de force: transformer un diner de famille en un roman de 300 pages. Et ça passe, à peu près.

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De Fabcaro, j'avais déjà pu lire la quasi-totalité de ses bandes dessinées et j'ai rapidement adoré son humour absurde et décalé. « Le Discours » est le premier roman de l'auteur sur lequel je me penche.

Pas de doute, on est bien en présence d'un livre de Fabcaro. On y retrouve sans peine son humour ravageur et son regard acéré et critique sur notre société. Je préfère toutefois le format dessiné à celui du roman. A travers ces 200 pages, j'ai trouvé l'humour de Fabcaro moins percutant et des longueurs se sont fait ressentir par moments.

« Le discours » n'en demeure pas moins des plus plaisants. Un bon chocolat malgré une légère pâte blanche assez fadasse.
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Attention, ceci est un objet « littérire » : risque assez élevé de déclenchement de crises de rires.
Donc évitez de lire en catimini à proximité de votre conjoint ou conjointe qui tente de s'endormir.
Voilà en tout cas longtemps que je n'avais pas autant ri. Et quand on y pense, on lit bien plus souvent des histoires tristes, tragiques. C'est à se demander si faire pleurer dans les chaumières est plus vendeur ou plus facile que de faire rire. le rire est une affaire très sérieuse.
Mon dernier très bon souvenir littérire remontait à Qui a tué l'homme-homard de J. M. Erre.
Là, on a vraiment l'impression de lire un sketch. le personnage principal ? Un homme qui oscille entre la réalité et ce qu'il souhaiterait être la réalité. Parce qu'il vit des moments difficiles : le déjeuner dominical chez ses parents, qui le renvoie à ce qu'il n'a pas encore réussi dans la vie. Et ce qu'il n'a pas réussi dans la vie, à savoir sa vie de couple, est mis en exergue par le mariage prochain de sa soeur, où il a été volontaire désigné pour un discours. Entretemps, il gamberge. Sur sa petite amie qui a demandé une pause, peut-être à cause du beau Romain, avec sa guitare et cette la douleur ancienne au fond des yeux qui fait se pâmer les filles et qui rappelle un peu le blond des sketchs de Gad Elmaleh.
A quel moment les choses ont bien marché dans son couple, à quel moment ce qui était mignon est devenu insupportable. Et puis ses parents qui ne changent pas, avec sa mère qui soigne tout au jus d'orange. L'univers de son enfance et ses défaillances lui reviennent en pleine figure pendant ces déjeuners immuables, alors que lui tente de s'en extirper. C'est extrêmement bien rythmé. C'est bien écrit aussi. Car parfois les écrivains confondent rires et langage bas de gamme. Les références littéraires et musicales sont tout à fait bien placées. Mon petit chouchou : la séquence avec l'album Sticky fingers. On n'aurait pas pu choisir un album plus opportun.
Bref, c'est un vrai moment de détente, de rire et de dissection fine et précise, d'une relation de couple entre les doutes du début et les doutes de la peut-être fin.

Alors faut-il le lire ? Ah oui ! Ne passez pas à côté. C'est bon pour la santé. Pour ceux qui souhaitent se documenter plus sérieusement au niveau du rire, je recommande également le fameux Rire d'Henri Bergson. Et Qui a tué l'homme-homard de J. M. Erre.

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Pour la petite histoire j'ai connu ce livre grâce au film que je voulais voir et que je n'ai pas pu voir au cinéma quand il était en salle. Maintenant que j'ai lu le livre j'ai encore plus envie de voir le film 😂.
Car ce livre est très drôle, avec un humour décalé, de belles envolées comiques qui correspondent très bien à mon type d'humour. Pendant la première moitié, je riais au moins toutes les 2 pages :)
(Je vous ai mis un extrait que j'ai particulièrement aimé en 3e slide, pour vous donner une idée du style d'humour.)
Les derniers chapitres étaient peut-être un petit peu moins drôles mais toujours très faciles à lire. L'intrigue est bien construite et transforme de nombreuses situations de la vie quotidienne (quiconque a assisté à un dîner de famille pourra s'y retrouver) en événements plein de suspense et d'absurde.
Je vous conseille ce roman si vous voulez passer un bon moment :)
J'ai hâte de découvrir d'autres romans de Fabrice Caro ou ses BDs (publiés sous le nom Fabcaro) en particulier Zaï zaï zaï zaï.
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Encore une fois séduite par l'écriture de Fabrice. Ce discours, ce fameux discours qui nous rend stressé ou même qui ne nous emballe pas car soyons honnête, il est souvent imposé. Ce livre tourne autour de ce discours avec beaucoup d'humour, l'humour de Fabrice que j'adore. Effectivement pour certaines personnes ça ne va pas attiré mais si vous avez aimé un de ses livres, tous les autres vous feront rire. Je vais continuer à découvrir toutes sa collections m. Ça fait tellement de bien au moral.
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Au moins trois années que ce roman m'attendait sur une étagère, j'avais toujours remis sa lecture à plus tard, je ne sais pourquoi.
Dès les premières lignes, j'ai su que j'allais adorer Adrien, le narrateur. Presque quarantaine, célibataire depuis que Sonia a décidé de faire « une pause », il dîne chez ses parents en compagnie de sa soeur et de son futur époux. Lorsque son père et Ludovic, son beau-frère, lui demandent de préparer un discours pour le jour du mariage, notre Adrien n'ose pas dire que c'est insurmontable pour lui. Et cette difficulté à s'imposer, à s'opposer, à simplement décliner la proposition (qui s'apparente davantage d'ailleurs à une injonction) va le plonger le temps d'un repas dans une sombre réflexion autour du désastre qu'est sa vie.
Pauvre Adrien, l'invisible de la famille, gauche dans la relation, maladroit et mal à l'aise en toutes circonstances – son quotidien est encore plus douloureux depuis le départ de Sonia (48 jours exactement). Une succession d'anecdotes, toutes plus hilarantes les unes que les autres, brosse le portrait d'un homme discret et romantique mais totalement désemparé en ce qui concerne les relations humaines, qu'elles soient familiale ou amoureuse : sa mère ne l'écoute jamais et, depuis toujours, lui propose un verre de jus d'orange pour soigner tous ses maux ; sa soeur lui offre une encyclopédie à chacun de ses anniversaires ; il a fini par épuiser Sonia à force de crise de panique et autre manifestation de son hypocondrie.
C'est féroce de drôlerie. Pourtant impossible que le lecteur ne se retrouve pas à un moment donné dans le personnage d'Adrien, bien plus profond qu'il n'y parait. Au-delà de la gaucherie du narrateur, c'est bien la complexité du rapport à soi et à l'autre dont il est question ici. Emberlificoté dans des questionnements sans fin – certains oiseux, d'autres plus fondamentaux – Adrien, dans toute son humanité, nous émeut.
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J'avais découvert et fort apprécié Fabcaro avec ses bandes dessinées et la fameuse Zaï zaï zaï zaï. Puis j'ai appris qu'il écrivait également des romans.
Plus je le lis, plus j'aime son humour, sa façon de penser et de voir le monde.

Dans le Discours, on est dans les pensées d'Adrien. Et ses pensées partent vraiment dans tous les sens!! Il est à la fois drôle, attendrissant, complètement paumé, plein de doutes et d'angoisses. A propos d'un discours qu'il doit écrire pour le mariage de sa soeur et un message envoyé à sa petite amie, qui a voulu faire une pause dans leur relation.

Lire Fabcaro, c'est passer un très bon moment.
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Il faut vraiment apprécier l'humour de l'auteur pour adhérer au propos, et moi, j'adore. Je l'ai découvert dans "samouraï" ou les tergiversations d'un écrivain en mal d'inspiration, promu gardien occasionnel de la piscine de ses voisins. Un grand délire !

Dans "Le discours", Adrien est dévasté par la séparation d'avec son ex. Il revit la naissance de leur idylle. Il revoit tous les moments heureux jusqu'à leur séparation. S'interroge sur le pourquoi et le comment. À quel moment la machine a déraillé ? Comment peut-il reprendre contact sans paraître accablé, ni demandeur ? À ses côtés, sa famille est euphorique, dans l'ambiance festive du mariage prochain de sa soeur, sans se rendre compte des affres qu'il traverse. Dans ces conditions, comment peut-il rédiger le discours que son beau-frère lui a demandé, et que, sans réfléchir, il a bêtement accepté de rédiger ? "Un être vous manque et tout est dépeuplé." Ce superbe vers De Lamartine illustre parfaitement le livre.

Je sais que certains ont été agacés, énervés par le rabâchage d'Adrien, collé à son portable et imaginant les situations les plus délirantes. Pourtant, il s'agit de prendre du recul et de ne pas rester coincé au premier degré. Il y a tant d'humour cinglant et décalé que je n'ai pu m'empêcher de sourire souvent, de rire parfois, en suivant tous les noeuds qu'Adrien inflige à son cerveau. Ce roman est drôle, pétillant, quelquefois grinçant, mais ne manque jamais de tendresse.

Ce texte doux-amer pose aussi un regard caustique sur la famille, la fratrie et l'amour. La somme des petits riens qui peuvent prendre des proportions gigantesques pour peu qu'on parte en vrille, en se laissant dévorer par l'angoisse. En décortiquant le moindre détail avec un sens acéré de l'observation, Fabrice Caro propose de nombreuses pistes de réflexion sur l'incongruité des apparences avec son humour incisif et moqueur. Une excellente parenthèse entre deux lectures sombres, ou de mauvaise qualité, dans une frénésie toute Fabcaroïenne. Un régal !
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