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Oscar Huguenin (Illustrateur)2/5   1 notes
Résumé :
Le Robinson de la Tène : Henri Beauval, ancien marin et pêcheur sur le lac de Neuchâtel, vit en solitaire dans une hutte à la Tène, près de l’embouchure de la Thièle. Il est amoureux de sa voisine, la belle Marguerite Hory mais celle-ci se refuse car elle doit subvenir à l’entretien de son père qui perd la vue. Elle reproche aussi à Henri son impulsivité, ses querelles et sa consommation d’alcool. Henri a un rival, le riche paysan vaudois Marmier qui, à sa façon, ai... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
S’il est des hommes dont la vie s’écoule unie et facile dès leur naissance, qui ont eu le privilège d’être élevés par de bons parents, d’être guidés par leurs conseils, leurs exemples, encouragés par des amis formant autour d’eux un rempart de bienveillance et de sympathie, il en est d’autres et ils sont nombreux, qui manquent, dès leurs jeunes ans, de leurs soutiens naturels, qui grandissent au milieu de tous les hasards, ballotés par les événements, obligés de bonne heure de soutenir ce terrible combat de la vie où succombent les faibles, où triomphent les forts. Combien nous en coudoyons, souvent sans nous en douter, de ces existences livrées à elles-mêmes, qui ont échappé aux – 40 –
bienfaits de l’éducation, jouets de la misère, de l’abandon, ou victimes de l’incurie, de l’inconduite de leurs parents ! Avant de condamner une créature humaine, si infime qu’elle soit, informons-nous de son histoire, et demandons-nous avec sincérité ce que nous serions devenus nous-mêmes, si nous avions été élevés dans de telles conditions. Cette enquête aura pour effet de nous rendre indulgents à l’égard des déshérités de la vie, et un peu plus sévères peut-être pour ceux qui ont méconnu les dons que le ciel leur a départis.
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Cette pauvre demeure, connue dans la contrée sous le nom de « la cabane à Robinson », est la résidence d’Henri Beauval. Éclairée par le soleil couchant d’un beau jour d’été, cette hutte de pêcheur, assise au milieu des arbres, et se mirant dans l’eau bleue avec son accompagnement de bateaux, de rames, de filets, forme un joli motif d’aquarelle, et le promeneur qui passe sur cette grève, saisi d’une curiosité involontaire, s’arrête pour donner un regard à cet établissement primitif. Mais, dans ce moment, les arbres sont dépouillés de leurs feuilles, le brouillard l’environne, la nuit tombe, une nuit de décembre froide et triste ; aucune lumière ne brille aux fenêtres, aucune fumée ne sort du toit ; la cabane à Robinson semble abandonnée.
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Le bateau d’Henri Beauval voguait vers la région orientale du lac ; il passa devant Saint-Blaise, dont les lumières brillaient comme des étoiles au pied des pentes sombres de Chaumont. Lorsqu’il fut arrivé à la hauteur de la pointe de Marin, Henri se tourna vers Marguerite :
– Pourquoi pleurais-tu dans le bateau à Neuchâtel ?
– Parce que j’ai beaucoup de chagrin.
– Quelle en est la cause ?
– Le médecin, que j’ai consulté pour mon père, m’a fait en-tendre qu’il ne se guérirait jamais, et que dans peu de temps il sera complètement aveugle.
– Allons donc, ses yeux sont aussi clairs qu’autrefois. Les médecins ne sont bons que pour effrayer les crédules et soutirer leur argent.
– Sa vue baisse de jour en jour et je suis persuadée que le médecin a raison.
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Aux premières lueurs de l’aube, une nacelle sillonne la sur-face unie et silencieuse du lac. La matinée est froide ; une légère brume flotte sur les eaux, et voile l’horizon comme une gaze transparente ; à travers ces vapeurs, on aperçoit la masse sombre des hauteurs du Vully ; en face la chaîne du Jura étend son bleuâtre rideau, tandis que vers l’est la plaine du Seeland avec ses étangs, ses roseaux et ses marécages semble prolonger le lac vers des lointains infinis. La nacelle qui anime cette solitude est la loquette d’Henri Beauval ; debout à l’arrière, il pagaie avec précaution pour ne pas troubler le silence.
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