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EAN : 9782070773152
112 pages
Gallimard (25/11/2004)
3.5/5   2 notes
Résumé :

Parfois, le monde entier lui apparaissait en forme de fugue : la façade d'un immeuble qu'une autre imite et multiplie dans la perspective de la rue ; le sujet d'un écho de fanfare, la réponse d'un carillon, le stretto du vent dans les feuillages ; le pas des chevaux et le rythme desroues en voiture ; la conversation dont les thèmes vont, viennent, reviennent et se mêlent ; les couleurs des vitraux tournant selon l'heure dans les &... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Qu'entendrait-on au langage de la fugue si Bach ne l'avait pratiqué?" s'interroge Armand Farrachi (romancier, essayiste et auteur de pamphlets) dans Bach, dernière fugue, un portrait bien brossé et une biographie fouillée du compositeur allemand du XVIII° siècle, dont la dernière partie est consacrée à L'art de la fugue une oeuvre ultime et grave (inachevée ou achevée sur le silence de la mort).
C'est après avoir évoqué le parcours et la personnalité de cet orphelin surdoué, de cet homme discret, pieux,sévère,intransigeant, "plongé dans l'harmonie",dont les goûts se prêtaient aux "constructions mentales" et à "l'architecture des édifices religieux", de ce père de famille (nombreuse) rigide et attaché à sa deuxième épouse jeune,apaisante et dévouée , de ce compositeur hors-normes et reconnu dont la perfection de la musique rendait (et rend toujours) "sonore l'ordre de l'univers", de ce génie qui a offert sa vie à la musique pour "honorer le Tout-Puissant", qu'Armand Farrachi soulève le mystère de L'art de la fugue. Prend-elle le large à l'approche de la mort "pour atteindre l'immortalité"? L'inachèvement est-il volontaire? A-t-on perdu le dernier feuillet?
"Le Cantor de Leipzig" a emporté ce secret dans sa tombe mais il nous semble, à travers mots, percevoir la fuite des notes s'élevant limpides pour se dissoudre dans l'infini.
C'est un bel hommage que l'auteur rend ici à Jean-Sébastien Bach, qui touché très jeune par une longue série de deuils (parents puis enfants) n'a jamais montré une douleur palpable mais, sensible intérieurement, s'est sans doute entouré d'harmonie pour élever vers le divin l'art du contrepoint.
Armand Farrachi a écrit, dans le même genre Michel-Ange face aux murs.
Malgré quelques anecdotes,glanées de ci de là (comme celle de ses enfants qui jouaient le soir pour endormir ce couche-tôt) et l'évocation de titres musicaux, j'aurais apprécié quelques illustrations (comme dans le violon de la paix de Yéhudi Menuhin) pour couper un peu le côté conventionnel du sujet. Mais Bach, dernière fugue est un ouvrage très abordable et une bonne approche de Jean-Sébastien Bach.
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Des mots qui s'animent , comme des notes sur une portée , un récit qui vibre comme une partition bien interprétée …

Armand Farrachi nous livre quelques données biographiques mais surtout il nous fait partager ses émotions et l'admiration qu'il éprouve pour ce musicien de génie.
Une écriture sensible qui s'anime et devient tableau lyrique tout en harmonie…
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'esprit ne voit que ce qu'il cherche, et de même qu'une proie immobile est invisible aux yeux du prédateur conçu pour la poursuite, Bach n'entendait du monde réel que la face visible de fugues potentielles : la multitude toujours variée des visages humaines, le bruits des dés dans un cornet aussi bien que le rapport entre les couleurs, dans un tableau comme partout ailleurs. La forêt n' était qu'une longue fugue-arbre à mille sujets dont chacun se ramifie avec les branches et que la succession accélère ou de la densité des troncs, tout entière vibrant au lever du soleil de multiples fugues -oiseaux aux traits mélodieux et flûtés, et il y avait aussi des fugues-nuages et des fugues-vents en levant la tête, des fugues de neige et des fugues d'eau qui s'insinuaient entre les fugues-collines quand la lumière du soir ou du matin étage leur silhouette sans relief.
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L'inquiétude est chromatique comme la colère est rouge ou l'innocence blanche car la musique peut former langage autant que les figues de pierre ou de verre aux porches et aux vitraux des églises où l'eau est représentée par des lignes sinueuses, l'arbre par une tige, la sainteté par un nimbe circulaire, le Juif par un bonnet conique.
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"La musique est le secret arithmétique de l'âme",écrivait Leibniz.
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La réalité offre-t-elle rien d'aussi parfait que la musique,qui rend sonore l'ordre de l'univers?
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Chaque note devrait être une flèche tirée vers le firmament et laissant une traînée derrière elle.Composer reviendrait à élever des voûtes dans les nuées,comme des feux d'artifices sonores.
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Video de Armand Farrachi (2) Voir plusAjouter une vidéo
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