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La Gonfalonière tome 1 sur 1
EAN : 9782312068732
340 pages
Les Editions du Net (18/09/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Résumé de l'ouvrage Florence, Printemps 1427Je m'appelle Pia et j'ai 8, ou peut-être 9 ans. Comment en être sûre ? Messer Cosimo lui-même prétend que mon secret s'est perdu dans la nuit des temps. Il ment.Je suis Cosimo dei Medici. Florence, Florence ! J'ai cette ville dans le sang et je sais qu'un jour, elle m'appartiendra. Quitte à y risquer ma vie et à taire à jamais le secret de Pia.Mon nom est Ginevra Cavalcanti. Des Medici, je déteste tout, sauf Lorenzo, mon ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je suis prise par cette histoire magnifiquement rédigée. le style est généreux de mots ; la prose est si richement et élégamment agencée, que j'attends le tome 2 avec une infinie impatience.

Michèle T.

Ce livre est super… Moi qui n'avais pas trop d'idée sur les Médicis, car je ne connais pas Florence, je suis vraiment rentré dans les personnages. J'attends la suite.

Philippe P.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ah, pourquoi n’était-elle elle-même pas un homme pour pouvoir décider librement de ses choix, plutôt que de vivre à la merci du désir des autres !
Dans un élan d’énervement, alors qu’elle tentait une énième fois de faire fléchir Leone à renoncer à son départ, elle avait usé, sur un coup de tête, de ce qu’elle croyait être l’argument suprême : abandonner l’un le patriarche de Grado, l’autre l’héritier Acciaiuoli et… se marier ensemble. En secret.
Après tout, Messer Cosimo appréciait Leone. Même si ce n’était pas son premier choix, il ne pourrait que s’incliner devant l’union accomplie. Il trouverait au jeune marié un emploi à Florence pour subvenir aux besoins de son nouveau foyer. Et Pia lui donnerait tant de fils que se repeuplerait le vieil arbre Alberti, si déplumé par l’exil et les mauvais traitements.
Leone avait d’abord rougi. Puis pâli. Puis rougi à nouveau, en bégayant de piètres excuses pour un définitif refus.
Mais, Pia, Pia, tu n’y penses pas. Il n’en est pas question. Messer Cosimo me tuerait. Il ne se peut… Il m’a accueilli, protégé… Les Alberti et les Medici… depuis si longtemps… alliés… soutiens… Et là, trahison… Et ce serait moi… Ma faute… Encourir une telle colère ! Mais, Pia, Pia…
Leone avait un instant pris sa tête dans ses mains, le visage noyé par les flots blonds de ses cheveux.
Très bien, n’en parlons plus, avait-elle conclu en tentant de s’en aller.
Mais si ! Continuons d’en parler. Je veux que tu comprennes. Je veux que tu renonces, toi aussi, à cette folie. Pia, ton amitié m’est si précieuse. Elle ne peut pas restée entachée de ce refus. Je sais que tu le prends comme une humiliation.
Et comment devrais-je le prendre, selon toi ?
Mais comme une… une évidence. Allons, Pia, je ne te refuse pas toi, si jolie et si ardente. Je refuse le déshonneur qui s’ensuivrait pour nous deux. Je refuse le malheur qui s’ensuivrait pour toi. Pia, je t’aime énormément. Tu as en toi tant de ces qualités que je méconnais pour moi : la vivacité, le courage, la volonté. Comment pourrais-tu être heureuse auprès d’un atrabilaire comme moi ?
Je te redonnerai la joie !
Ma douce ! Je ne doute pas que tu y arriverais, mais en t’épuisant. Lorsque le monde te malmène, tu montres les dents et tu veux le combattre. Moi quand la vie devient sombre, je rentre dans ma coquille, je cherche à disparaître de la surface de la terre. Et d’ailleurs, en prenant les ordres, d’une certaine façon, c’est ce que j’ai déjà choisi de faire.
Tu as pris quoi ?
Eh oui ! Je ne peux pas t’épouser, Pia, parce que je ne peux plus. Outre que nous ne cesserions de nous heurter, toi la vive et moi le timoré, outre que notre ménage ne cesserait d’être parcouru d’éclairs, ce qui paraît loisible avec un ami mais infernal avec un mari, ce n’est pas mon mépris qui te dit non aujourd’hui, c’est ma foi, Pia. J’ai prononcé mes vœux.
Mon Dieu, tu entres au couvent ? On ne se reverra plus ?
Mais non ! Mais si !
Je ne comprends rien, tapa-t-elle du pied, recours familier de sa colère virant au caprice.
Bientôt, je recevrai les ordres mineurs. Je ne serai pas cloîtré, mais au moins consacré. Et je ne serai plus un homme, plus vraiment. Je serai à Dieu. Perdu pour toute femme. C’est un choix que j’ai fait en conscience, sans souffrance, parce que je n’ai jamais été porté à … à cela… au mariage, à l’amour. Aux… aux femmes…, finit-il par avouer sombrement.
« La tendresse et l’admiration que j’ai pour toi sont les plus forts sentiments que je saurais jamais te vouer. La passion et le feu dévorant de l’amour que tu attends d’un homme, je ne peux te les procurer. Car je ne suis pas un homme du corps, mais de l’esprit. Ta beauté, ta fraîcheur se faneraient dans l’attente que je m’en empare. Je ne saurais même pas t’offrir les enfants qui combleraient l’appétit naturel de tes sens. L’amour qui rend les femmes mères, je n’ai aucun goût pour.
Elle le regarda, effarée d’abord, puis suprêmement curieuse. Elle souffla tout bas :
Mon Dieu ! Alors, c’est que… tu aimes les hommes ?
Il haussa les épaules.
Non, même pas ! Je suis désolée, Pia, de ne pouvoir te consoler avec cet argument-là. C’est autre chose, encore. Je ne cherche pas à me prolonger par la chair, mais par l’esprit, par la voix de mon esprit. Je ne saurai avoir ces enfants, auxquels tu es en droit de rêver. Pia, je ferai ton malheur. Et je préfère ta colère d’amie à ta haine d’épouse.
N’aimer ni homme ni femme ! Quelle étrange idée ! Quelle flamme reste-t-il après ça ? L’amour de Dieu ? Ainsi, vraiment, tu es sûr que ta foi suffira ?
Cyniquement, je te dirai que j’aime surtout la liberté que le service de Dieu peut me procurer. Sans charge de famille, confronté aux grands de ce temps, j’aurais tout loisir d’accomplir mes ambitions.
Mais quel vaniteux ! En fait, tu n’es mu que par cela : l’amour de toi !
Non ! Je ne cherche pas la réussite pour moi-même. Pia, je suis le premier Alberti à être rentré à Florence après des décennies d’exil. Je peux être le premier à restaurer au firmament de l’Histoire le nom de mes pères, en l’associant à celui d’un prince, en usant de la confiance qu’il me vouera. Pia, j’ai tout le lustre d’un clan à restaurer. Mais as-tu seulement les moyens de comprendre ça, toi qui…
Moi qui ?, fit-elle soupçonneuse.
Il éluda l’interruption et reprit :
Comprends cela : j’ai une dette envers ce nom que l’on m’a transmis, envers cette lignée à laquelle j’appartiens. Si je peux lui redonner son éclat, à travers mon effort, je n’ai pas le droit de refuser de porter haut leur drapeau de nouveau fringant au profit de mes satisfactions individuelles. Je hisse de nouveau leurs couleurs, Pia. Mes ancêtres m’attendent, par-delà l’Histoire, pour renouer avec la gloire. C’est une tâche à laquelle je ne peux me soustraire. Aucun amour humain n’est assez riche de promesses pour rivaliser avec l’aura de cette mission.
Messer Cosimo est un prince. Tu pourrais t’attacher à son service.
Leone avait dénié de la tête en souriant devant cette naïveté.
Messer Cosimo est souverain en sa demeure. Et le prince absolu de ton cœur d’enfant. J’en conviens. Mais un prince n’est pas marchand. Il est duc, il est roi. Il porte une couronne que l’Histoire lui a de tous temps reconnu, et non parce qu’il s’en est emparé.
Ne méprise pas ce marchand qui t’a fait manger plus souvent qu’à son tour ces dernières années. Lui aussi a des ambitions. Après tout, que sont les Alberti, sinon des Medici qui n’auraient pas réussi ?
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