Nouveau volume de mon tour d'horizon de la littérature d'extrême-droite. Celui-ci se révèle curieusement rafraîchissant, puisque l'ennemi-envahisseur n'est plus le juif, mais le l'africain et le maghrébin (et le fait que je finisse par trouver ce genre d'ouvrage rafraîchissant me fait penser qu'il est grand temps que ce tour d'horizon s'achève).
Résumons la menace : les peuples afro-maghrébins nous envahissent, et profitent de la dévirilisation de notre société (sujet complexe, puisque tous les penseurs qui la proclament s'accusent mutuellement de dévirilisation à leur tour quand ils ne sont pas d'accord sur l'ennemi à attaquer) pour voler nos femmes, piétiner nos valeurs, notre police et notre armée, le tout prouvé par des chiffres non sourcés ou des témoins bien informés qui tiennent à garder l'anonymat par crainte de la persécution du système. On comprend à demi-mot que chaque musulman reçoit un bippeur à sa circoncision pour prendre les armes et exterminer la race blanche en temps voulu.
C'est assez triste finalement de voir des gens à ce point paranoïaque, persuadés d'être les seuls à voir un massacre imminent pendant que le reste du pays déguste une glace sur une terrasse de la ville. Pas étonnant, finalement, qu'ils finissent par se tirer une balle dans la tête un jour ou l'autre...
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Mais l'effet pervers de ce mythe stupide de la survirilité des Noirs ou des Arabes, c'est leur bestialisation. Dans l'inconscient collectif, s'est installée une image archétypale : le Noir et l'Arabe sont de bons baiseurs à grosses queues, de bons footballeurs, de bons boxeurs, des voyous méchants, etc. Mais, certainement pas des mathématiciens, des polytechniciens, des universitaires ou des pilotes de chasse. Tout dans le slip et dans les muscles, rien dans le cerveau. Les médias sportifs et la pub jouent à fond sur cette image, sans en mesurer les conséquences. L'Africain, qu'il soit noir ou maghrébin, est au fond assimilé à un gorille, à un être doué seulement de virilité primitive. Les pubs regorgent de cette mythologie.
Les “réflexions” du HCI d'accorder des faveurs et une prévalence à l'islam font penser au suicide de l'État républicain en juin 1940 qui instaura le régime de Vichy. Dès qu'un adversaire la menace et la domine, hier l'Allemagne national-socialiste, aujourd'hui la colonisation islamique, la république suit une logique de soumission, presque de prostitution : elle abandonne ses grands principes, elle se rend.
L'expulsion des jeunes filles voilées est très minoritaire et le Conseil d'État donne tort à cette pratique peu répandue mais très médiatisée. Le tchador à l'école est encouragé par le pouvoir parisien. Seuls quelques proviseurs laïcards font de la résistance.
E&R Bretagne. Entretien avec Guillaume Faye autour de son livre, "Sexe et dévoiement".