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3,67

sur 764 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu étudiante. J'avais beaucoup aimé alors mon deuxième livre d'Alice Ferney. Je me souviens d'une lecture perturbante, mais profondément enrichissante ! Alice Ferney, à travers cette fiction moderne, nous confronte à nos propres questionnements et certitudes sur le couple, l'amour, la fidélité et l'infidélité, la maîtrise des sentiments, le regard social sur le désir, etc., nous gardant de tout jugement hâtif, tout raisonnement logique...
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C'est un livre que j'ai lu dans le cadre du prix bab'elles de la librairie de ma ville. Ce fut une trés bonne occasion de découvrir cette autrice que je be connaissais pas. Et j'avoue que je ne peux que la féliciter sur le style et la qualité de l'écriture qui est remarquable.
Toutefois concernant l'histoire, je n'ai pas été émue par cette histoire d'amour un peu à sens unique.
Un livre que je recommande quand même malgré quelques longueurs.
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L'autrice, Alice Ferney, nous fait vivre des intimités variées et parfois singulières.

Tellement de vérités dans le bruissement des mots, des phrases qui font vaciller les certitudes des femmes et des hommes.

Rien de plus triste que les habitudes domestiques qui se créent au fil du temps.
Tout se délite et gomme les sentiments qui deviennent ombres mouvantes.

Pour beaucoup nuages et éclaircies se livrent une bataille incessante au long des jours, des mois, des années.

Surprendre !
Le secret de la longévité d'un couple ?
Peut être ?

Elle nous fait entrer dans le tumulte des autres qui nous ressemblent étrangement.

Le bonheur est-il une chimère à laquelle chacun s'accroche pour trouver un sens à sa vie ?

Un livre avec beaucoup de POURQUOI ?

Après cette lecture,
A savourer les petits sels de la vie !

A lire "le sel de la vie" de Françoise Héritier ; et pourquoi pas ?
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Livre qui donne à réfléchir sur la complexité du sentiment amoureux. Tout le monde a son idée, mais personne ne détient vraiment la vérité.
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470 pages d'une sorte d'exercice de style qui repose sur une simple conversation : une conversation d'une soirée entre Gilles André, 49 ans, en instance de divorce, et Pauline Arnoult, une petite trentaine, chacun d'eux étant marié, mais pas avec l'autre. Pas n'importe quelle conversation : une conversation amoureuse. En parallèle, dans le même temps, se déroule une soirée réunissant un groupe d'amis, dont les conjoints de nos deux personnages. le tout donne à l'auteur l'occasion de disséquer le sentiment amoureux, sa naissance, sa vie, sa mort.
Sur la forme, le roman est construit autour d'une conversation en tête-à-tête, entrecoupée de ce qui se passe à la soirée du club. Les dialogues de cette conversation amoureuse ne comportent pas de guillemets. Ils sont insérés directement, ce qui ne facilite pas toujours la lecture. On a droit, en effet, à une multitude de « dit-il », « dit-elle », qui deviennent vite lassants : « Je ne sais pas si je suis capable de l'exprimer ! dit-elle. Essayez, dit-il. Je ne me le rappelle plus, dit-elle. Je sais que vous mentez ! dit-il. Non je vous jure ! dit-elle. Alors faites un effort ! dit-il »  (page 405). L'alternance de forme impersonnelle et de forme personnelle rend ainsi la lecture un peu hachée. Par ailleurs, si la démarche « chaloupée » semble bien appréciée par Alice Ferney (cf. pages 168 et 203 notamment), l'expression « voix d'alcôve » est utilisée à l'excès et certaines phrases ont un caractère pompeux qui fait parfois soupirer le lecteur : « Donc, il possédait une vrille d'ondes ensorcelantes » (page 33).
Sur le fond, il y a peu d'action ; le rythme du récit est donc très lent. le scénario semble peu plausible : est-il vraisemblable que Pauline sorte dîner sans son mari, et sans lui donner davantage de précisions ? de même, les amis de Gilles et de Pauline, personnages secondaires, ont un côté artificiel : ils semblent n'avoir été imaginés que pour leur servir de faire-valoir. On a d'ailleurs du mal à retenir qui est marié avec qui.
La conversation amoureuse, par touches successives, va prendre un caractère de plus en plus personnel, voire intime, comme si les deux futurs amants tournaient autour du pot de l'adultère, de plus en plus près, pour mieux tomber dedans. Tout en conservant le vouvoiement, ils vont parler de fidélité, d'infidélité : « vous n'aimiez pas votre mari ? « (page 182) ; « avez-vous déjà trompé votre femme ? «  (page 183) ; « êtes-vous une bonne maîtresse ? » (page 254). On se laisse prendre par le récit, au risque d'oublier que leurs mensonges mettent à mal leurs liens conjugaux respectifs et que tout cela est bien immoral ...
En lisant cette conversation amoureuse d'Alice Ferney, je n'ai pas pu m'empêcher de penser au sublime Aurélien, où Louis Aragon décortiquait déjà les phases de la vie amoureuse. Mais, dans Aurélien, il y a de l'émotion, ici, il y a du marivaudage. Dans Aurélien, on sent un amour profond, ici, il semble superficiel. Et pourtant, en dépit d'un style qui sonne parfois creux et de circonvolutions qui peuvent agacer, il se dégage de ce livre une forme de magnétisme, qui rappelle que le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas.
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Tout d'abord je suis un peu en désaccord avec le titre de ce roman "La conversation amoureuse", parce que s'il y a attirance et désir, le sentiment amoureux est absent au moins en ce qui concerne le protagoniste masculin. Par ailleurs si le roman raconte principalement l'histoire d'un adultère, il met en scène d'autres couples dont le lecteur est amené à connaître les difficultés.
Ce livre, où il y a peu d'action, fait beaucoup réfléchir sur les rapports au sein d'un couple, et tout lecteur marié pourra se retrouver dans les différents portraits brossés par l'auteure. L'analyse psychologique me semble pointue, et nous pouvons nous retrouver, hommes ou femmes, dans les questions existentielles qui sont soulevées ici. Un roman épais, un peu long parfois, mais dans l'ensemble un bon livre qui ne peut laisser indifférent, car il invite à l'introspection.
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Je ne pensais pas lire si facilement cette histoire d'amour, moi qui les traîne souvent plusieurs mois.
Le fond reste une histoire d'amour, ou plutôt des histoires d'amour, toutes belles, différentes, avec chacune leur côté pile et leur côté face. J'ai d'ailleurs préféré les histoires des couples qui gravitaient autour de Pauline et Gilles : histoires officielles, certes, mais dans qui restent opaques et mystérieuses, au travers d'une pudeur plus ou moins affichée, selon les caractères de chacun.

Par contre, quelle brillante écriture ! Alice Ferney décortique très précisément les rapports amoureux, particulièrement ce que les amoureux ont exactement à l'esprit mais que souvent ils n'expriment pas ouvertement. C'est a premier roman que je lis d'elle, je recommencerai sur un autre thème, sa plume reste précise, légère et réaliste malgré la densité de ce qu'elle décrit.
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J'avais vraiment beaucoup aimé Grâce et dénuement, mais là c'est une grande délectation ! On dit souvent "nous ne sommes pas dans leur couple". Oui, on ignore ce qui se passe dans la sphère privée, intime de nos proches. Alice Ferney, elle, nous fait entrer dans l'intimité des couples jusque dans leurs pensées les plus inavouables. Et c'est parce qu'il y a tant de non-dits, et tant de ressentis, que tout devient possible. Aucune certitude dans l'amour. Aucune vérité non plus. L'Amour ne se dit pas, ne se définit pas (même si les personnages féminins tentent de le faire). Il se vit de toutes les manières possibles (selon qu'on soit un homme ou une femme, selon les attentes, les désirs et les peurs des couples mis en scène dans ce roman). L'auteure aborde le désir, la vie conjugale, la séparation, l'adultère - la complexité des relations à 2 parce que "L'horloge des femmes et celle des hommes dans l'amour n'ont pas les mêmes aiguilles."
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Gilles est un homme d'âge mûr ayant eu un certain nombre de maîtresses pour compenser un manque, ce qui a poussé sa femme à demander le divorce ; A l'école de sa fille, il rencontre Pauline. Jeune femme enceinte et heureuse en ménage, elle se trouve flattée par le regard de cet inconnu qui la fait se sentir femme à nouveau, et non plus seulement épouse et mère. Ce regard la brûle et Gilles, touché par son innocence et sa candeur, l'invite à sortir. Attirée par la façon dont elle se voit à travers lui, Pauline accepte mais les barrières morales de cette mère de famille ne cèdent pas tout de suite au jeu de séduction. La mère de famille aimante passera-t-elle de Madame Bovary à Lady Chatterley ?


« Elle mesurait l'étendue de son désir à l'idée de le quitter sans savoir quand ils se reverraient. Etait-ce de lui dont elle avait besoin ? Ou bien de la conversation amoureuse et du regard d'un homme ? »


A force d'aimer son mari, son coeur a pris un rythme régulier, celui de la vie quotidienne. Cette petite arythmie réveille son coeur et son corps et, comme elle n'ose tout d'abord assouvir cette passion naissante, celle-ci grandit dans le secret et le goût délicieux de l'interdit et de l'aventure. Sa vie s'en voit aussi compliquée que pimentée, mais ne devient-on pas accro à l'adrénaline ? A moins que ce ne soit le fait d'idéaliser cette relation, de la rêver pour partie puisqu'elle occupe tout temps libre de son cerveau, qui attire Pauline… ?


« Elle ne pensait qu'à lui dès qu'elle était libre de rêver. Toute sa vie silencieuse revenait sur lui. C'était la plus formidable rêverie amoureuse qu'elle eût jamais traversée. Elle éprouvait jusqu'au besoin d'être seule et recueillie pour librement se remémorer ses émois, leur rencontre, le dîner, la promenade, et tout ce qui avait été dit ce soir-là. Elle se lovait dans ce panier de souvenirs, en négligeant un peu tout ce qui ne se rapportait pas à cet amant imaginaire. Parfois elle réalisait la folie d'une telle songerie. D'autres vivaient-ils ainsi dans les chimères ? »


*****

Le sentiment amoureux est-il voué à l'usure ? Peut-il prendre fin ou alors n'était-ce pas de l'amour ? Peut-on être amoureux et prendre un amant ? Peut-on aimer deux hommes à la fois ? Nous manque-t-il forcément quelque chose dans le couple pour en arriver non seulement à l'idée, mais à la réalisation ?
A travers ces questions, Alice Ferney aborde la définition de l'amour et du sentiment amoureux, et notamment de son début, de ses contours, de sa fin éventuelle. Elle explore le sujet et apporte des pistes de réflexions en nous faisant pénétrer le coeur et l'esprit de divers couples : aimants, amants, heureux ou alcooliques, en manque d'enfants ou épanouis. Tous tournent autour du duo principal : Pauline et Gilles.
Cette relation les rendra-t-elle heureux, ou l'inconstance de l'amour les rattrapera-t-elle toujours...? L'amour est-il une course sans fin dans laquelle le pouvoir appartient à celui qui aime le moins...?


L'auteure tisse, autour de ces personnages principaux, toute une toile de gestes et sentiments contradictoires : Tour à tour impulsifs puis réfléchis, séducteurs puis réservés, osés puis pudiques, décidés puis hésitants, amoureux ou simplement joueurs, nos deux amants potentiels se trouvent dans une situation qui peut toucher de multiples couples : L'attirance pour un tiers. Qu'est-ce qui fait que certains passent à l'acte et d'autres non ? Nous rencontrons nos tourtereaux au commencement de leur relation, et vivons avec eux les tournants et moments clés de leurs décisions clandestines. On aperçoit rapidement quelques causes pertinentes de cette situation : L'envie de revivre les sensations des débuts : la rencontre, le plaisir de la découverte, le champ des possibles, les surprises ; mais, à travers ces jeux de séduction, pointe également un certain narcissisme de la part des amants (vouloir le regard encore émerveillé de l'Autre).


« Pourquoi avez-vous dit que la vie pétillait ‘de nouveau' dit-il. Elle sembla penser que c'était évident. Eh bien parce que, dit-elle, comment dire ? Parce que… Aimer un homme depuis longtemps et tomber amoureuse, ce n'est pas la même émotion. Vous aviez l'impression de tomber amoureuse ? dit-il vaguement étonné. J'avais l'impression que c'était possible, dit-elle (véxée). Parce que je vous plaisais moi aussi ? dit-il. Ce doit être cela, dit-elle, en tout cas vous ne me déplaisiez pas et, je vous l'ai dit, j'aimais être regardée comme vous me regardiez. Elle dit : Les rencontres c'est ce qu'il y a de plus fort. »


Alice Ferney possède ce don particulier de savoir décortiquer une situation, des sentiments, des gestes, scènes etc, non seulement avec justesse et précision, mais sans rendre le sujet ennuyeux. Elle m'avait appâtée avec la vie des Roms dans « Grâce et dénuement », puis totalement épatée avec « Paradis conjugal » qui dissèque en parallèle les vies de couple d'un film et la vie conjugale de l'héroïne ; Elle confirme avec « La conversation amoureuse » qu'elle sait percevoir, ressentir, décrire, analyser et même décortiquer de manière extrêmement intelligente un thème sous nos yeux avec une plume à la fois belle et coulante, experte et naturelle.


Il est très rare que je lise plusieurs livres du même auteur, mais Alice Ferney m'émerveille et m'intéresse toujours. L'exploration du sentiment amoureux dans le couple est un thème récurrent chez elle, mais je ne suis pas encore rassasiée. Après cette LC avec Holly Goli, j'ai bien l'intention de lire « Les autres », son roman construit autour d'un jeu de société.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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