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3,73

sur 276 notes
Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, Alice Ferney continue de me surprendre par la diversité des thèmes qu'elle choisit d'aborder dans ses oeuvres. Après « L'élégance des veuves », « Grâce et dénuement », ou « Cherchez la femme » que j'avais adoré, elle nous immerge ici dans une chronique écologiste passionnante.

J'ai différé pourtant plusieurs fois cette lecture, appréhendant un côté documentaire qui ne m'attirait pas plus que ça. Mal vu Lolo, car même s'il est amplement inspiré du réel, « Le Règne du vivant » est bien un roman et se dévore comme tel.

C'est en suivant le regard d'un reporter venu filmer les opérations en cours que l'on embarque à bord du navire Arrowhead. Son irréductible capitaine rappelle sans équivoque l'activiste Paul Watson, co-fondateur controversé de Greenpeace puis de Sea Shepherd, réputé pour sa détermination et ses offensives spectaculaires en faveur de la protection des mammifères marins (« Entre la lâcheté et la violence, je choisis la violence » … pour situer un peu le gars). Les événements que l'on suivra depuis le pont de l'Arrowhead relèvent donc de ce même esprit un tantinet subversif – quoi que légitime à mes yeux – et l'on précisera aux natures émotives ou sujettes à naupathie qu'il est encore temps de rester à quai.

Sans négliger l'approche psychologique dans laquelle elle excelle, ni se départir de son écriture élégante et limpide, Alice Ferney raconte la mission, la cause écolo, l'engagement activiste et ses risques bien réels. Mais en phrases puissantes et particulièrement inspirées, c'est à la poésie farouche des océans qu'elle rend avant tout un hommage universel.

L'épopée se métamorphose ainsi naturellement en un bouleversant plaidoyer pour la défense du monde marin contre la course au profit poussée toujours plus loin.

Récit édifiant et à mon avis essentiel.




Une parfaite synthèse de ce livre, en images et en musique,
à retrouver par ici -> https://www.youtube.com/watch?v=9sN9zRV5sGI



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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J'ai lu ce livre il y a maintenant deux ans et il est toujours en moi. C'est une magnifique fiction presque "documentaire", un portrait généreux et sans concession d'un homme qui offre sa vie au règne animal.
Ce livre m'a fait pleurer. Ce livre m'a fait réaliser à quel point le monde dans lequel nous vivons est fragile et comme il mérite d'être protégé.
Cette lecture m'a fait faire mon premier pas décisif vers le végétarisme, je ne m'y attendais pas !!! Qu'un roman me transforme tout en me faisant passer un moment de lecture merveilleux, cela n'arrive pas tous les jours.
C'est donc pour moi une grande réussite !
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Waouh ! le Règne du vivant est tranquillement parti rejoindre mon panthéon littéraire. Je ne saurais dire ce qui m'a le plus touchée dans cette lecture, de la plume de l'auteur ou de son sujet.

Dans le Règne du vivant, il est question d'écologie. Mais attention, pas de l'écologie qui suit la voie diplomatique (corrompue ?) prônée par Noé (lisez Greenpeace). Non, non, c'est bien d'activisme écologique dont il est question avec Gaïa (lisez SeaShepherd).
Vous l'aurez sans doute compris, le Règne du vivant n'est pas un simple récit. C'est aussi un documentaire sur la chasse à la baleine et un portrait de son plus grand défenseur, Paul Watson, caché sous les traits du capitaine Magnus Wallace.
Alice Ferney décrit ce qu'est l'océan, ce que sont les requins et les baleines mais surtout toutes les violences qui leur sont faites. Elle défend la lutte concrète et efficace, que d'aucun considèrent comme une pratique terroriste/pirate, la seule qui puisse venir à bout de toute cette corruption et de tout ce mal qui est fait à la planète, donc à nous-mêmes.

Et c'est une plume magique qu'elle met au service de la cause écologique. Alice Ferney décrit les baleines grâce à ces trois adjectifs, qui conviennent aussi bien à sa plume : "puissance, grâce et bienveillance".
Puissance évocatrice. Quel passage que celui de l'agonie du requin-tronc, "chicot de chair" qui tombe inexorablement au fond de l'océan.
Grâce des mots qui résonnent de façon presque lyrique parfois. Je repense à l'explosion de couleurs, au scintillement, à la vie océanique décrite lors de la séquence du visionnage de documentaire.
Bienveillance enfin grâce à cette écriture si particulière, si intime qui est propre à Alice Ferney. Une écriture qui a su toucher mon âme, cette âme qui paraît vieille comme le monde, riche de son passé et d'un avenir qu'elle espère meilleur.

Je ne peux que vous conseiller ce roman majestueux. On entre dans le récit dès les premiers mots. Les premières pages sont d'ailleurs un morceau de bravoure.
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Bien déçue de ce roman que j'aurais pensé parfaitement adapté à ma fibre écolo. Alice Ferney narre du point de vue d'un journaliste l'épopée de l'Arrowhead, navire éperonneur de braconniers, mené par le capitaine Magnus Wallace, reproduction à l'identique du fondateur de l'association SeaSheperd Paul Watson.
Sans doute cet ouvrage n'est-il pas destiné à convaincre les convaincus ? Dans mon cas, ce roman m'a fait l'effet d'un lourd réquisitoire mièvre. le style est démonstratif, pathétique, et souvent tente moins de convaincre par l'éthique que les bons sentiments. Néanmoins, j'ai trouvé intéressante la façon de montrer les problèmes que peuvent poser les ONG gigantesques comme Greenpeace, dont le nom n'est pas dit mais qu'on devine dans le récit. Mais le roman étant très documentaire et si proche de la réalité, pourquoi ne pas l'avoir présenté en tant que tel pour mieux diriger les lecteurs vers l'association SeaSheperd ?
Je me suis arrêtée à la moitié de ce roman environ, excédée. Je suis sans doute l'une des seules à manquer d'empathie et de sensibilité au vu des notes ! Cependant, si vous êtes comme moi, je vous déconseille le Règne du Vivant.
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J'ai lu ce roman d'une traite comme un documentaire. Il est évident que toute ressemblance avec des personnes ou des évenements connus ne serait pas fortuite!C'est un beau plaidoyer pour la nature qui prend pour porte d'entrée le monde aquatique et ses grands mamiféres.Il pose la question de la place de l'Homme dans le monde et de la prétention destructrice de celui çi à se penser au centre "du grand dispositif naturel".C'est également une incitation à la désobéissance civique envers des institutions qui protégent davantage les coffres forts que la nature qui nous fait vivre.Je l'entends comme un appel plus large à ne jamais renoncer à ses valeurs et peut-être retrouver la fierté d'être humain en refusant toute soumission qui relègue l'être à une fonction d'avoir...et nous coupe à jamais de l'énergie de l'enfant qui s'émerveille et s'émeut davantage de la naissance d'un chaton que de l'acquisition d'une voiture!
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l'action avant le discours , lorsque sa légalité est établie
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Bien que la 4ème de couverture m'ait paru fort alléchante, étant moi-même intéressée par la faune marine et sa protection, j'ai été toutefois un peu déçue puisque ce roman n'est ni plus ni moins qu'une biographie du fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson. On ne cesse en effet de penser à ce militant écologiste et aux divergences entre Greenpeace (alias Noé) et Sea Shepherd (alias Gaïa dans le livre).
Je modère néanmoins mes propos car ce livre a le mérite d'exister (même s'il est fortement inspiré d'un personnage qui se bat pour la protection des océans) et de sensibiliser un public non averti. le texte est en effet parfois très poignant et j'encourage les gens qui ne connaissent pas l'histoire de Paul Watson à lire cet ouvrage. Ce livre permet en effet de prendre conscience de l'importance du trafic des espèces marines malgré la présence d'aires protégées et de sanctuaires marins et de la complaisance de certains gouvernements qui autorisent ce braconnage au détriment de notre environnement. Il est important de soutenir ces causes à commencer par modérer nos propres actions au quotidien.
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Un livre inspiré de l'action du capitaine Paul Watson et de Sea Shepherd, qui pose des questions intéressantes sur l'activisme, le rôle des médias, les limites de la négociation, etc.
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Un journaliste embarque sur le navire de Magnus Wallace, le leader d'un mouvement écologique pour la protection de l'écosystème marin, dans le but de filmer son quotidien. Pendant ce voyage, le narrateur va découvrir l'horreur des massacres autant illégaux qu'inutiles et le dévouement sans faille de Wallace, et de son équipe, qui luttent sans rien demander en échange.
Alice Ferney nous offre ici un livre engagé pour la cause des animaux marins, qui allie finesse dans l'écriture et descriptions poignantes. Plongés dans ce monde à travers les yeux d'un journaliste aussi ignorant que nous sur ces massacres, nous sommes complètement entrainés dans des évènements incontrôlables. Fiction basée sur une réalité alarmante, ce livre, sans qu'on s'en rende compte, parvient à nous convertir au combat de Wallace.
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Un journaliste embarque sur le navire d'un leader d'un mouvement écologique particulièrement actif. L'homme est contesté, voire haï par ses pairs, autant que par les baleiniers. Mais d'autres l'adulent.


En effet, Magnus Wallace dégage une aura à la hauteur de son engagement pour la protection des espèces animales marines, dont les baleines en sont les victimes emblématiques. le reporter va s'intégrer pleinement à l'équipe de militants, découvrir l'ampleur d'un désastre annoncé, et surtout les violations constantes des traités internationaux. Quant aux pouvoirs publics, ils restent terrés dans l'impuissance, ou pire sont complices. D'où l'obligation pour ces militants d'agir dans l'illégalité et le danger.


Davantage qu'un roman, Alice Ferney écrit un plaidoyer pour la cause écologique, bien mal en point tant ses membres disposent de moyens dérisoires. Les destructions sont massives et irrémédiables. Ce livre aborde de nombreuses facettes du problème : la consommation outrancière de nos sociétés, les méthodes de pêches destructrices ou l'épuisement des stocks des océans, l'hypocrisie des pouvoirs politiques.


Les descriptions de ses personnages nous donnent aussi un aperçu des différentes motivations des activistes, celles-ci délimitant leur degré d'investissement lors des « combats physiques » ou lorsque les risques pénales peuvent blesser leur vie.


Un livre urgent dans cette rentrée littéraire, avec un fond plus important que la forme, où l'espoir n'est plus qu'une simple feuille automnale déjà bien effilochée.


Lecteur subit une attraction passionnante, et surtout enrichissante, qui invite à la réflexion ; au point de se poser des questions cruciales quant à son investissement personnel et à l'héritage aux générations suivantes.
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