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3,73

sur 276 notes
Je vous préviens tout de suite que ma critique du Règne du Vivant d'Alice Ferney risque de manquer d'objectivité.
Cet ouvrage se présente pour la forme du témoignage d'un caméraman ayant suivi Magnus Wallas, le fondateur de Gaïa, lors de ses campagnes de protection de la faune marine et des Océans.
La plume magnifique d'Alice Ferney nous entraine dans les combats menés, sans concession, par cet activiste charismatique. Et, évidemment nous reconnaissons très rapidement le Capitaine Paul Watson, fondateur de Sea Shepheard et son combat sans relâche contre les baleiniers japonais. Je pense d'ailleurs qu'Alice Ferney a dû lire "Entretien avec un pirate" avant d'écrire son livre.
L'auteur, on le sent, voue une grande admiration à ce personnage controversé et certains pourront penser que le livre manque d'objectivité. En ce qui me concerne je me suis complètement retrouvée dans les idées développées et j'ai donc complètement adhéré au livre.
Merci Alice Ferney pour ce bel hommage aux femmes et aux hommes qui n'hésitent pas à mettre leur vie en danger pour défendre leurs convictions.
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Un journaliste interroge un représentant de l'Association Noé, mouvement qui prétend défendre les cétacés. Cet homme semble perdre contenance lorsque l'interview aborde les méthodes plus radicales d'une autre association de défense d'animaux marins, Gaïa. Intrigué par cette réaction, le journaliste décide de rencontrer Magnus Wallace, le célèbre fondateur de Gaïa.

Le début de l'ouvrage est écrit de manière si réaliste que j'ai d'abord cru lire un reportage. le " Monsieur Noé " de ce roman ressemble à plusieurs personnages publics, qui sous couvert de défense de l'environnement promeuvent d'abord leur image et leur intérêt – j'ai pensé à NH en particulier.

Ce livre dénonce avec force la pêche industrielle en mer qui met en danger de nombreuses espèces animales. Il est un magnifique plaidoyer pour leur sauvegarde. Les baleines sont les plus emblématiques de ce massacre encore en cours, du fait de la sympathie qu'elles suscitent auprès du grand public… le lobbying exercé par quelques intérêts particuliers se concrétise par la passivité de presque tous, avec les mensonges et l'aveuglement comme prétextes. Qui croit encore que les Japonais, par exemple, chassent la baleine pour des motifs scientifiques ?

La réflexion de l'auteur est particulièrement intéressante et riche. Elle amène le lecteur à s'interroger sur la place de l'homme, sur les engagements et aspirations de chacun, sur les systèmes économiques institués par nos sociétés… J'ai en revanche trouvé les descriptions des animaux et de leur environnement parfois un peu trop idéalisées, comme si l'intérêt à les défendre découlait uniquement de leur beauté - même si tel n'était certainement pas le propos de l'auteur.
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Ce livre brûle d'actualité, et ceux qui s'y intéressent un peu feront bien vite le lien entre Paul Watson et Magnus Wallace.
Mais qui est-il ?
Acteur de Green Peace puis de l'association Sea Shepherd, il traverse les mers du monde, les océans, traque sans relâche les assassins du vivant, les pilleurs des eaux et de leurs habitants. Il est le protecteur des baleines qui chaque jour sont massacrées dans des eaux froides pour être servies en Asie dans des soupes chaudes.
Magnifié par l'écriture percutante d'Alice Ferney, cet homme porte en lui la force d'un roc, solide face aux pressions politiques, indomptable devant les risques encourus, c'est sans haine ni violence qu'il abat ses cartes.
Sa verve passionnée nous est retranscrite à merveille, c'est en apnée que j'ai lu ses discours, je n'ai pas eu le sentiment de lire un livre mais d'entendre Magnus Wallace prêcher avec frénésie pour la survie du vivant.
L'histoire romancée de cet homme nous est narrée par la voix d'un journaliste qui après avoir tenu sa distance se donne corps et âme à cette cause, suivant son leader, Magnus Wallace, sur les océans,dans une poursuite sans limite des baleiniers chinois.
Sans pudeur, nous entrons alors dans l'intimité des activistes, leur quotidien sur les eaux glacées, nous épions l'émerveillement qu'ils ressentent à la croisée des baleines, leurs protégées innocentes, et nous partageons leur larmes quand le sang teinte de rouge le bleu profond de l'océan.
C'est ici le portrait d'un homme magnétique, charismatique qui nous est offert et je mets au défi chaque lecteur, chaque lectrice de ne pas être touché par ce message, cet appel à l'aide qui force l'admiration.

Pour la petite information, Paul Watson, alias Magnus Wallace, est aujourd'hui recherché par Interpol, il vit en France, comme exilé, seul pays à ne pas l'avoir livré. Pour avoir cherché à proteger des êtres vivants sans défense, pour avoir voulu empêcher le massacre des dauphins durant le Grind des Iles Feroe, pour avoir dénoncé le braconnage chinois, pour avoir écaillé les ententes économiques illégales, il est aujourd'hui contraint de ne plus naviguer au secours de la mer ...

Comme vous l'aurez compris, ce livre coup de coeur, coup de poing, m'a laissé un souvenir à vif, comme un éveil sur le monde qui est le nôtre et qui de mois en mois décime l'équilibre naturel, qui nous privera un jour d'espèces qui étaient là bien avant nous, qui ne demandaient rien d'autre que de vivre en paix les uns avec les autres.
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D'habitude, j'adore Alice Ferney. Mais pour cet ouvrage à connotation écolo, je n'ai vraiment pas accroché, même si je doute pas de l'intérêt de défendre la cause animale et de l'aridité des combats que doivent mener leurs défenseurs. Certaines descriptions sur le massacre des baleines sont à la limite du soutenable.
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Magnus Wallace se bat pour la préservation des océans. Personnage charismatique et intègre, il va au bout de ses idées, c'est un héros prêt à mourir pour une baleine, un requin... Bien sûr, une telle détermination agace les associations écolos plus timorées et les politicards qui n'ont de vert que l'étiquette. Cet homme est fou, assurément, et dangereux. Gérald, reporter norvégien, veut juger par lui-même. Vite fasciné par Wallace, il rejoint une de ses expéditions en Antarctique avec une vingtaine d'autres activistes. Leur but : perturber les saisons de pêche des baleiniers par diverses méthodes de sabotage non violentes.

Dans ce roman aux allures de témoignage/documentaire, Alice Ferney fait le tour du problème de la pollution accélérée des océans, et de la destruction de leur faune et de leur flore. le sujet est complexe : eaux en territoire international où il est impossible de légiférer, enjeux financiers énormes, corruption, problème des populations pauvres qui vivent de cette pêche. Et pourquoi un tel combat en faveur des espèces menacées, au fait ? « Fallait-il protéger les bêtes parce qu'elles nous étaient vitales ou parce qu'elles méritaient tout simplement de vivre ? » (p. 56)

Alice Ferney est pour moi l'une des plus grandes auteurs de sa génération, je trouve sa plume superbe, ses réflexions riches. Ici la mer est étoffe, drap bleu, plateau laqué, les baleines sont douces, gracieuses, majestueuses. Ici, Alice Ferney prend sa plume d'écrivain engagée pour tirer une sonnette d'alarme, et sans ton moralisateur parce que le constat suffit. Il y a urgence, en effet, et on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas...
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Ouf ! Quel plaisir de croiser un livre à la fois passionnant, remarquablement écrit, et salutaire. J'avais déjà noué un contact fort avec Alice Ferney grâce à son magistral "Grâce et Dénuement". Avec ce "Règne du vivant", j'ai l'impression d'aller plus loin, et de nouer contact avec le sujet plus qu'avec l'auteur. Oui, le livre est très "écrit", et pourtant l'auteur semble s'effacer pour laisser place à ce qui compte : information, émotion, besoin d'agir.
Le résultat dépasse la protection des baleines : "Le Règne du vivant" semble nous dire "Allons-y, ne restons pas assis, agir pour ce que l'on croit juste est la seule façon de vivre, tout le reste n'est que digression ou atermoiement."
Alors on se lève, et on y va !
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Lorsque j'ai regardé la présentation de ce roman dans l'émission « La grande Librairie » j'ai été séduit par sa thématique. Après sa lecture je me suis senti interpellé.

Le début est très poétique, on se demande quelle voie va prendre le livre. D'une certaine façon il nous captive pour nous délivrer un message. On embarque dans les expéditions du capitaine Magnus Wallace, comme certains partaient la fleur au fusil faire la guerre. Là aussi on est vite rattrapé par la violence, celle de l'homme, envers la nature et plus précisément le monde marin. Certains passages sont d'une douceur semblable à celle de la surface de l'eau par temps calme, gardienne de mille et un trésors de vie maritime. Puis vient la tempête, appelée l'être humain, avec sa violence, son mépris des lois et surtout de la vie. Ce livre nous donne envie de se lever et de devenir militant, car la cause nous semble juste.

Mais le roman met aussi en exergue l'isolement de ces défenseurs face au pouvoir de l'argent et du politiquement correct. Car oui on se sent tous sensible à ces causes, mais qu'en est il au moment d'agir?

L'auteur nous entraîne dans cette fronde civique pour sauver des vies, des vies animales. le style est comme je le disais poétique par moment, frôlant même le trop plein de naïveté. le rythme est par contre soutenu et nous fait vibrer qu'en l'action est là.

Mon petit point négatif:

Le message paraît pourtant égoïste puisque la question est quelle Terrre allons nous laisser à nos enfants…ne devrions nous pas dire quelle Terre allons nous laisser aux êtres vivants?
Lien : http://www.tamisier.eu/le-re..
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Un journaliste dresse le portrait de Magnus Wallace, militant écologiste qui n'hésite pas à affronter les baleiniers peu scupuleux qui massacrent illégalement baleines et requins pour en tirer bénéfice.

Un portait d'une écologie militante pour les causes qu'elle croit juste.
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Outre le fait que je suis assez inconditionnelle de l'écriture d'Alice Ferney, ce roman offre ici un très beau portrait d'homme : celui d'un activiste écologiste, engagé dans la protection des animaux, et plus précisément des habitants des océans. Cette image d'un homme dont la ligne de conduite ne dévie jamais, quels que soient les évènements, dont l'objectif reste le même des années durant et qui croit fermement en son combat, sans faillir, sans faiblir, est à donner à tout être soucieux de l'héritage qu'il laissera à ses enfants...
Que de belles et nobles valeurs défendues dans ce portrait, qui permet de pointer la faiblesse et la lâcheté de ceux qui nous gouvernent et surtout de mettre en évidence la puissance dévastatrice des intérêts économiques... L'argent détruit tout, telle pourrait être la conclusion de ce roman édifiant.
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ATTENTION-ATTENTION-ATTENTION : ce livre pourrait sauver la planète !
On n'a pas l'habitude de lire Alice Ferney sur ce terrain là mais encore une fois, son écriture élégante et poétique fait mouche, en particulier dans ce vibrant plaidoyer pour la terre, un plaidoyer pour que le règne de l'homme ne soit pas la fin du règne du vivant.
Pas de complainte écolo-larmoyante dans ce récit, mais des faits : des océans devenus la décharge du monde, une faune marine systématiquement pillée dans l'indifférence générale des hommes et de la communauté internationale, des animaux marins qui agonisent par milliers dans les océans tandis que les salons de toilettage pour chihuahuas se multiplient…
Une fiction bien réelle et un hommage poignant pour ce personnage de Magnus Wallace dont on devine vite la véritable identité, celle de Paul Watson co-fondateur de Greenpeace puis de Sea Shepherd. Magnus Wallace, activiste écologiste incorruptible et indomptable, fondateur de l'association Gaïa, essaie par tous les moyens de faire comprendre au monde que le seul vrai prédateur de la nature est l'homme et lutte avec des moyens dérisoires mais un sens phénoménal de la communication contre le pillage illégal organisé des richesses de la mer et le massacre de la faune, préférant protéger la vie que la propriété (en l'occurrence, les bateaux de pêche).
Aiguillonné par la curiosité, et très vite porté par l'admiration, un journaliste norvégien s'embarque sur l'Arrowhead avec une poignée de militants s'opposant activement à la pêche illégale en zone protégée, c'est Asmussen, le narrateur.
Et là, alors qu'on était, comme Asmussen, légèrement sceptique, on découvre avec effarement les agissements des énormes bâtiments de pêche qui harponnent les requins pour couper leurs ailerons, avant de les rejeter vivants à la mer, où ils coulent à pic et se noient, qui, contournant les règlements internationaux, continuent de massacrer les baleines et les dépècent parfois vivantes sur le pont des bateaux-usines.
L'homme peut faire le choix d'améliorer la vie des humains sur Terre, en protégeant le vivant sous toutes ses formes. Tel est le message d'Alice Ferney qui, par le biais de son personnage, embrasse la cause de son héros en célébrant la beauté souveraine du monde marin et questionne le devenir de «cette Terre que nous empruntons à nos enfants". Dans quel état allons-nous la laisser? Pourront-ils y vivre encore, et comment ?
L'actualité rattrape quelquefois la littérature et il est dommage que les prix littéraires n'aient pas récompensé ce livre à sa juste valeur, alors que
les Sea shepherd ont été arrêté le 30 août 2014 (soit 10 jours après la parution du livre) et que les autorités ont laissé faire ce massacre annuel où une trentaine de dauphins pilotes ont été sauvagement exécutés sur les îles Feroe, au nom d'une tradition vieille de 1000 ans et que cette semaine, les députés ont reconnu aux animaux la qualité symbolique d'«être vivants doués de sensibilité» …
LISEZ, faites lire et sauvez la planète !
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