AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 276 notes
Peut-être faut-il un homme qui n'aime plus les humains pour les sauver tous ?. le règne du vivant met en scène le Capitaine Magnus Wallace, un capitaine Achab à l'envers, un activiste écologique qui va employer la manière forte pour faire cesser le massacre des océans vidés de leurs vies par des hommes cupides. Wallace part à la chasse des mafias hyper-organisées de la pêche et surpêche aux thons, requins, phoques, dauphins et autres baleines qui peuplent les mers dans un équilibre parfait depuis des millénaires.
Alice Ferney raconte une partie de la vie de Wallace au travers du récit d'un journaliste-photographe norvégien, David Admusen, qui approche le Capitaine d'abord par curiosité puis, fasciné par la détermination et la justesse de son combat, il décide de l'accompagner pour filmer les campagnes de lutte et témoigner des abjections.
Wallace dont la lucidité et la combativité sont pareillement développées a compris que malgré les moratoires, les interdictions, les créations de parcs naturels et autres zones protégées, la disparition des plus gros mammifères peuplant notre planète et le saccage de notre patrimoine naturel mondial sont à l'oeuvre. le Règne du Vivant n'est pas un documentaire, ni un reportage, c'est bien un roman qui par la magie de la fiction nous restitue avec plus de clarté la réalité. On comprends la motivation de ces hommes et ces femmes ardents qui semblent bien seuls devant les assassins de nature. Alice Ferney avec son écriture délicate décrit la beauté puissante des géants des mers, pacifiques et curieux, la vivacité des thons fuselés qui parcourent des milliers de kilomètres, le regards étonnés des phoque face à la violence sans émotion des hommes. Ils affrètent des embarcations suréquipées qui ne laisseront aucune chance aux animaux ; Baleines gestantes massacrées agonisantes dans une mer de sang, crânes fracassés de jeunes phoques, requins amputés de leurs nageoires et rejetés vivants à la mer, filets tuant toutes formes de vie marines… la puissance destructrice de l'homme le transforme en monstre. Celui-ci a acquis une telle technologie qu'il peut, désormais, effacer de la surface de la planète toute trace de vie et … il le fait. Wallace, lui, fait de son corps et de son équipage un maigre mais efficace rempart.
Au fil des pages haletantes, on croise des gouvernements corrompus, des polices factices, des politiciens sournois, des ONG coupables d'immobilisme… et on adhère totalement à la méthode de Wallace.

Ce roman passionnant est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est qu'il présente une situation bien réelle et une époque la nôtre, où la vie a moins de valeur que l'argent. La bonne nouvelle, c'est que Magnus Wallace existe. Dans la vraie vie, il s'appelle Paul Watson et après avoir co-fondé Greenpeace - (L'association Noé dans le roman) qu'il va quitter car trop conceptuelle et peu active - il va créer « Sea Sheperd » (Gaïa dans le roman) une organisation qui privilégie l'action directe et légale. En attendant que les états agissent, Watson et son équipage ont d'ores et déjà sauvé des milliers de baleines, de dauphins, de thons… là où les uns et les autres discutent autour de déjeuners princiers, Sea Sheperd agit en immobilisant, empêchant ou détruisant le matériel de pêche illégale car ce que l'on découvre dans ce roman c'est que les mers sont de larges zones de non-droits où l'absence de scrupules et de compassion triomphe pour enrichir quelques uns, toujours les mêmes. Un livre qui pousse à la réflexion et à l'action.
Commenter  J’apprécie          101
Un livre à lire par tous ceux qui pensent ou ne pensent pas qu'il faut protéger les baleines pour sauver l'humanité. Ce roman d'Alice FERNEY vaut tous les rapports et études sur la défense de notre environnement et l'urgence d'une vraie prise de conscience des politiques de tous bords et de toute nationalité. "Il faudrait sept terres pour que les neuf milliards d'humains vivent comme aujourd'hui le font les habitants des pays développés." Les défenseurs de la nature tels que le Capitaine Magnus Wallace, qui offre leur existence à la Terre, sont encore trop rares pour être véritablement entendus....encore que, je me demande si l'ami Mélenchon n'a pas lu ce livre avant de définir sa nouvelle ligne économico-politique: tout pour la Mer et tout par la Mer..! En attendant, quelle instance faut-il créer pour faire entrer le respect de la Terre au coeur des machines décisionnelles internationales?
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman peut être rangé dans la même catégorie que Grâce et dénument dans le sens où il dénonce des comportements et tente de nous ouvrir les yeux. Mais là où Alice Ferney rendait des personnages touchants dans leur marginalité, il lui est forcément difficile de rendre des animaux marins et sauvages touchants. Elle dénonce donc les comportements humains. Je n'aime pas les romans écolos, ni les documentaires d'ailleurs (rien que le souvenir de Home me fait encore m'insurger), ce qui ne veut pas dire que je ne trie pas mes déchets, ni que je ne trouve pas absurde qu'on tue les requins. Vous me direz "Pourquoi lire ce roman, alors?" et je vous répondrai que je n'avais pas du tout lu la quatrième de couverture quand je l'ai lu. Mais je déteste qu'on me fasse la leçon et en plus, je ne vois pas bien en quoi je peux combattre la chasse aux requins. Et si j'ai l'habitude d'être agacée par cette auteure puisque ce fut le cas avec Cherchez la femme, j'aimais néanmoins son écriture. Ici, cette écriture m'a semblé sans intérêt. J'ai tout au plus aimé une ou deux phrases (pas du point de vue stylistique):

C'est la responsabilité qui distingue l'homme des autres vivants.
Commenter  J’apprécie          00
L'auteur aborde avec brio la question de la défense des milieux marins à travers l'histoire incroyable d'un homme, un capitaine sans concession, et de son organisation écologique. le destin d'hommes et de femmes qui se battent, quels que soient les océans et les mers, les espèces marines concernées contre ceux qui préfèrent le profit à la sauvegarde des océans.
L'auteur use de son arme de prédilection, sa plume, avec talent, pour raconter une des aventures de ses bénévoles passionnés, dire la guerre qui a lieux dans les océans tout au long de l'année.
Enfin un auteur reconnu qui ose mettre en avant une organisation écologique encore peu connue mais active qui refuse de n'être que spectatrice des horreurs qui ont lieux aux noms des coutumes traditionnelles et du dieu Argent !
Commenter  J’apprécie          30
J'ai emprunté ce livre dans le cadre de la présentation de la rentrée littéraire, sans en connaître le sujet et parce que j'avais classé Grâce et dénuement d'Alice Ferney parmi mes coups de coeur.

Et là, pas de chance, je n'ai pas du tout accroché au sujet de la sauvegarde du monde marin. Intellectuellement, j'y suis favorable, mais pas au point de lire un livre sur ce sujet. Et ce d'autant plus après avoir achevé la lecture, toujours dans le cadre de la présentation de la rentrée littéraire, de Charlotte de David Foenkinos. En effet, j'ai été complètement emballée et saisie par la force de ce texte.

N'ayant pas du tout envie de me forcer car je n'y suis pas obligée, et que bien d'autres livres m'attendent sagement sur ma table de nuit, j'ai refermé le livre d'Alice Ferney à la 120ème page pour me plonger dans Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier. Et là tout de suite je sens que cette histoire de bourrus des bois québécois va me toucher.
Commenter  J’apprécie          50
Une fois de plus, Alice Ferney m'épate par sa capacité à varier ses sujets.
À l'inverse de certains écrivains qui brassent, roman après roman, les mêmes thèmes, en changeant seulement un tout petit peu l'assaisonnement avec lequel il nous les servent, Alice Ferney aborde dans chacun de ses ouvrages un nouveau domaine, un nouvel univers, et nous invite à de nouvelles réflexions. C'est l'une des raisons qui me font aimer ses livres.
Ici, elle nous parle des baleines, et à travers la dénonciation de la chasse illégale qui leur est faite, plus largement d'écologie.
Mais dans ce roman, pas d'admiration béate pour les animaux, pas d'apitoiement larmoyant, pas d'arguments niais et gentillets que l'on voit trop souvent, et qui desservent les causes qu'ils prétendent défendre. Alice Ferney est beaucoup trop fine pour traiter ainsi son sujet.
Elle nous embarque sur un bateau qui traque les chasseurs de baleines, et nous fait vivre les aventures liées à la poursuite des braconniers. Elle nous montre la vie des mastodontes des mers dans leur combat inégal face aux hommes surarmés : le temps de Moby Dick est bien loin !
Comme d'habitude, et c'est une des autres raisons qui me poussent à lire chaque nouvel ouvrage de cet auteur, Alice Ferney nous régale de son écriture. Toujours aussi soignée, aussi finement travaillée, et surtout, toujours aussi poétique. Ce qui n'empêche absolument pas, bien au contraire, la violence du propos. La mort d'un requin décrite entres les pages quatre-vingt-un et quatre-vingt-trois en est un exemple : une scène terrible, dérangeante, insoutenable, et qui frappe d'autant plus qu'elle est en même temps magnifique. L'expression "le poids des mots" prend ici tout son sens.
C'est un roman, une histoire inventée, mais j'ai senti à travers les lignes que l'énorme travail de documentation qui avait certainement été mené pour l'écrire, avait amené chez son auteur une grande colère face à la cupidité sans limite de certains, prêts à tout, même à hypothéquer l'avenir de notre planète.
Laissez-vous emporter à votre tour dans ce voyage auquel ce roman vous convie, laissez-vous charmer par la poésie d'Alice Ferney, et acceptez les réflexions que cette lecture fera germer en vous.
Commenter  J’apprécie          6410
Un journaliste embarque sur le navire d'un leader d'un mouvement écologique particulièrement actif. L'homme est contesté, voire haï par ses pairs, autant que par les baleiniers. Mais d'autres l'adulent.
En effet, Magnus Wallace dégage une aura à la hauteur de son engagement pour la protection des espèces animales marines, dont les baleines en sont les victimes emblématiques. le reporter va s'intégrer pleinement à l'équipe de militants, découvrir l'ampleur d'un désastre annoncé, et surtout les violations constantes des traités internationaux. Quant aux pouvoirs publics, ils restent terrés dans l'impuissance, ou pire sont complices. D'où l'obligation pour ces militants d'agir dans l'illégalité et le danger.
Davantage qu'un roman, Alice Ferney écrit un plaidoyer pour la cause écologique, bien mal en point tant ses membres disposent de moyens dérisoires. Les destructions sont massives et irrémédiables. Ce livre aborde de nombreuses facettes du problème : la consommation outrancière de nos sociétés, les méthodes de pêches destructrices ou l'épuisement des stocks des océans, l'hypocrisie des pouvoirs politiques.
Les descriptions de ses personnages nous donnent aussi un aperçu des différentes motivations des activistes, celles-ci délimitant leur degré d'investissement lors des « combats physiques » ou lorsque les risques pénales peuvent blesser leur vie.
Un livre urgent dans cette rentrée littéraire, avec un fond plus important que la forme, où l'espoir n'est plus qu'une simple feuille automnale déjà bien effilochée.
Le lecteur subit une attraction passionnante, et surtout enrichissante, qui invite à la réflexion ; au point de se poser des questions cruciales quant à son investissement personnel et à l'héritage aux générations suivantes.

Olivier (Croissy-sur-Seine)
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire d'un militant écologiste passionné,face à des gens sans scrupules.
Très belle description de la nature,paysages marins de toute beauté.
A lire d'urgence pour une prise de conscience.
Commenter  J’apprécie          101
Plaidoyer écologique enragé, pamphlet accusateur, ode passionnée à la beauté et appel à l'insurrection, autant d'étiquettes que peut revendiquer le dernier ouvrage d'Alice Ferney, le Règne du vivant. Encensée par la critique avec ses romans Grâce et dénuement (1997) et La Conversation amoureuse (2000), l'auteure s'engage ici dans un tout autre registre et donne à lire une réflexion poétique haletante sur l'urgence de l'action environnementale. Questionnant notre façon d'habiter le monde et d'en faire usage, elle révèle sans concession l'implacable prédation de l'homme sur le vivant et dénonce le cynisme organisé.

Pour lire la suite, c'est par ici :)
Lien : http://cadependdesjours.com/..
Commenter  J’apprécie          20
19 septembre 2014 : j'apprends sur une chaîne de radio que la Commission baleinière internationale a décidé de durcir les critères scientifiques encadrant la chasse à la baleine.
En avril, la Cour Internationale de Justice s'était déjà prononcée en faveur de la protection des grands cétacés de l'Antarctique.
Selon les défenseurs du monde marin, la décision de la Commission baleinière est remarquable et inédite car elle marque un grand pas vers l'arrêt à la chasse illégale des baleines sous couvert de la science.
J'aimerais moi aussi adhérer à cet enthousiasme car je viens de lire le fervent plaidoyer d'Alice Ferney contre le massacre en grand nombre et en toute impunité des grands mammifères marins dans les eaux internationales qui n'appartiennent à aucun Etat et où n'intervient aucune police. Ces fonds marins doivent être d'autant plus le sanctuaire protégé de toutes les espèces qui vivent là dans leur habitat naturel.
Alice Ferney défend cette cause par la figure emblématique du Capitaine Magnus Wallace.
Le Capitaine Wallace se définit lui même comme un activiste : il croit fermement à l'engagement d'individus associés qui ne peut se faire qu'avec la force physique et non sans danger (il appareille sur des bris de glace qui éperonnent les navires-usines hors la loi). Charismatique, il use à bon escient de tous les moyens de communication pour faire part au plus grand public de la chaîne organisée et lucrative du massacre des baleines . le capitaine s'entourre de fervents volontaires, spécialistes dans leurs professions (biologistes, océanologues,..) et d'un journaliste. C'est lui, le narrateur dans ce livre.
A travers l'écriture richement stylisée et poétique d'Alice Ferney, j'ai suivi le Capitaine Wallace dans les paysages marins du bout du monde de toute beauté. Il m'ouvre les yeux sur une réalité bien triste. Je m'en sors qu'avec une seule idée en tête : embarquer.
Commenter  J’apprécie          300





Lecteurs (552) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}