Un sommaire intéressant pour ce numéro 57 de "Fiction" paru en août 1958,
quelques signatures prestigieuses comme celles de
Ray Bradbury et de
Richard Matheson mais c'est,surtout, la nouvelle de
Robert Sheckley "Le prix du danger" qui lui donne, aujourd'hui, son visa pour traverser le temps.
Jim Raeder est sur le rebord de la fenêtre, il surveille l'escalier de secours avec lequel il espère rejoindre une ruelle étroite. Un balle siffle à ses oreilles. Il est poursuivi. Un tueur est dans la ruelle et deux autres arrivent dans l'escalier derrière lui.
Jim Raeder participe à une émission de télévision. Il est poursuivi par le gang Thompson. Il doit survivre pour empocher le pactole...En bon auteur de science-fiction,
Robert Sheckley extrapole. Il nous décrit, à la fin des années 50, une époque future où la télévision paie des gangsters pour abattre un candidat. Cette excellente nouvelle fut adaptée au cinéma, en 1983, par
Yves Boisset avec Gérard Lanvin, survolté, dans le rôle du candidat
François Jacquemart et Michel Picoly dans le rôle d'un présentateur vedette,sirupeux à souhait.
Ce numéro, outre ses 11
nouvelles, toutes de bonne tenue, est enrichi par ses nombreuses rubriques dont "Ici, on désintègre", la revue des livres, la revue des films et il signale la tradition renouée avec le prix "
Jules Verne" décerné pour la première en 1927 et mis en sommeil à la veille de la guerre.
Il a été finalement attribué pour cette année 1958 à "
L'adieu aux astres" de
Serge Martel.