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3,55

sur 132 notes
Sous ses apparences d'espion macho et vaguement séducteur, le James Bond de cinéma cache trop souvent la réalité du James Bond de sir Ian Fleming. Brutal et cynique, il a un boulot à faire, et rien ne saurait l'arrêter. Et si ses sentiments deviennent un frein, le destin se charge de dégager tout ça du passage...
Un bouquin plutôt tendu, qui claque comme un coup de fouet, et qui reste d'une belle efficacité, près de 50 ans après son écriture.
Alors certes, le contexte est daté, certes, le personnage a été édulcoré par les années, mais ce premier roman reste un classique, à déguster avec un bon verre auprès de la cheminée...
À noter l'excellente nouvelle traduction, estampillée Pierre Pevel, qui redonne un joli teint à ce texte parfois poussiéreux.
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Premier opus d'une série qui deviendra une franchise cultissime au cinéma, Casino Royal présente James Bond 007, agent secret au service de sa Majesté.

Plusieurs surprises dans cette découverte d'un genre avec lequel je ne suis pas du tout familier. le suspense est un peu ridiculement monté en meringue, les retournements de situations sont invraisemblables et les échappatoires dignes de Benny Hill. On y trouve également un James Bond bien moins sûr de lui, moins séducteur-macho-viriliste que dans les films, un espion plus humain et moins caricatural… Il tombe même amoureux, c'est dire (et c'est pas plus mal).

Alors, même si la trame est plutôt similaire, que de différences avec les adaptations ! Pas le même jeu de cartes, pas la même voiture, pas le même James, pas de gadgets… Et finalement, pas vraiment ma tasse de Earl Gray
Lien : https://www.noid.ch/casino-r..
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Dans ce premier volet de la saga James Bond, le lecteur fait connaissance avec le moins secret des agents secrets, lequel est envoyé dans une petite ville française pour affronter le Chiffre. Celui-ci a perdu d'importantes sommes d'argent et compte sur le casino de Royale-les-Eaux pour se refaire une santé aux tables de baccara. Comme le Chiffre est lié à l'Union soviétique et alimente les caisses du parti communiste français, Bond est chargé de le plumer au jeu ce qui mettrait une bonne petite claque aux cocos.
Nous sommes ici au début des années '50, en pleine guerre froide qui n'attend qu'une occasion pour se réchauffer. le contexte est donc très différent de celui de la récente version cinématographique avec Daniel Craig (laquelle reprend cependant une partie des péripéties du roman et se montre plus fidèles que bien d'autres long-métrages « Bond »), plus proche des origines de la saga cinéma, nous sommes dans une époque similaire à celle de « Bons baisers de Russie ».
L'intrigue, simple, se limite pratiquement à cette confrontation entre deux adversaires aux nerfs d'acier, le Chiffre, menacé de mort par l'organisation SMERSH (« Mort aux espions », qui deviendra dans les films le SPECTRE), et James Bond. L'occasion de mieux connaitre l'agent secret, bon vivant amateur de vin, de cocktails (dont le fameux et délicieux Vesper), de nourriture de luxe (caviar), de cigarette (avec un tabac composé spécialement pour lui), d'hôtel de grande classe et, bien sûr, de femmes fatales. Car Bond va rencontrer Vesper et nouer une rapide et brulante passion qui, forcément, finira mal. Bien qu'il semble jeune, Bond parait déjà revenu de tout dans ce premier roman, ce qui explique son cynisme et son côté presque « usé » par les manipulations politiques et les intrigues du monde moderne. Il parait bien seul dans ce monde en dépit de l'aide reçue par René Mathis, l'espion français, et surtout par son copain Felix Leiter de la CIA que l'on retrouvera dans plusieurs romans ultérieurs.
Roman relativement court (230 pages) divisé en nombreux courts chapitres, CASINO ROYALE bénéficie d'un style bien rêche, d'une efficacité exemplaire (que l'on pourrait rapprocher de celui de Mickey Spillane) et d'un tempo nerveux. Une bonne entrée en matière dans l'univers bondien.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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- Attention, quelques spoilers et je râle aussi -

De mes lectures de Bond quand j'étais ado, je ne gardais aucun souvenir et j'ai décidé de les relire. Je suis content de ma décision.

L'espion britannique le plus connu au monde est déjà dans ce roman un agent qui a un vécu et a été actif durant la 2° grande guerre, affrontant Nazis et Japonais. Crédité du matricule 007 pour avoir abattu des ennemis de sang-froid, il participe désormais à la Guerre Froide, luttant contre les machinations soviétiques.
Dans ce roman, il doit affaiblir le camp ennemi en sortant de l'échiquier un pion influent implanté en France : le Chiffre.

S'ensuit un récit d'espionnage crédible et dont plusieurs scènes ont été inspirées à Fleming par des évènements réels. Nous sommes loin des films.
L'auteur consacre plusieurs paragraphes à essayer d'expliquer les règles d'un jeu de casino. Indifférent aux jeux d'argent, ça m'est passé au-dessus de la tête, mais cela ne m'a pas dérangé non plus.
Les personnages, Bond en tête, sont réussis. Vesper et Mathis sont excellents. Vesper est un personnage que l'on oublie pas.

La fin du roman m'a épaté. La dernière lettre est sacrément bien tournée. Ian Fleming avait du talent. Relisez les premières pages après avoir fini, vous devriez apprécier un certain "écho".

J'en recommande chaudement la lecture.

(ci-dessous je râle sur la censure impactant les futures éditions de Bond)
Je venais à peine de terminer ma lecture qu'un ami fan de Bond m'envoyait un article sur la censure en cours de tous les romans de Bond pour les éditions à venir.
Ce n'est pas un mot que l'on change par-ci, par-là, ce sont des phrases entières qui sont supprimées.
Après avoir triomphé de SMERSH sur le papier, Bond se voit souillé par les commissaires politiques de notre temps, ces sans-talent que des mots et L Histoire offensent. de quel droit viennent-ils altérer la création d'un autre ? de quel droit ces gens qui ne sont même pas des créateurs viennent transformer l'oeuvre d'un créateur ?
Peut-être vous en moquez-vous car "ce n'est que James Bond" et "ce ne sont jamais que quelques mots", mais cela débute toujours ainsi, un auteur après l'autre, une altération après l'autre, toujours au nom du "bien".

(ci-dessous, je râle sur les films, ce n'est pas une lecture indispensable ^^)
Craig n'est pas Bond dans ces espèces de copies de Jason Bourne et le fait que l'acteur méprise ouvertement Bond n'aide pas. Chapeau bas aux producteurs des récents films pour avoir dégradé puis tué Bond dans une magnifique et honnête démonstration de leur stupidité ainsi que leur manque de talent.
Craig aura eu un impact sur ceux qui détestaient Lazenby et Moore en les faisant réévaluer leurs sentiments.
Je suppose que le pire reste cependant à venir avec la prochaine itération de Bond quelle qu'elle soit.
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Initié petit à cette saga, je ne m'en lasse jamais. J'ai vu et revu la totalité des films et bien sûr je suis au rendez-vous à chaque nouvelle production. Une ombre subsistait : je n'avais jamais mis mon nez dans les romans ! Armé de ma liseuse et de la traduction récente de Pierre Pevel, j'ai tenté l'aventure.

Dans l'ensemble, ce tout premier roman (1953) réserve son lot de surprise. Tout d'abord, il est très rapide à lire. Les chapitres (27) sont courts, le style ne pose pas de difficulté ce qui favorise une lecture rapide. de plus, Ian Fleming vise directement l'essentiel, il ne s'embarrasse pas de longues descriptions que ce soit dans le cadre de l'action ou de l'environnement.

Ensuite, c'est grâce à cette lecture que j'ai enfin compris le titre "Casino Royale". L'action se passe dans un casino (évidemment !) mais à Royale-les-Eaux ! le titre est donc une contraction de "Casino de Royale-les-Eaux".

Enfin, on retrouve bon nombre de scènes et même l'intrigue principale du film "Casino Royale". Comme j'avais régulièrement lu que les films piochaient pas mal dans les romans tout en s'éloignant, je ne sais pas trop à quoi m'attendre dans les romans. Dans ce premier tome, la confrontation entre le Chiffre et James Bond apparaît quasiment dans son intégralité et ce jusqu'à la scène de torture. La liaison avec Vesper également. le reste offre pas mal de changement et ce n'est pas plus mal, je n'avais pas l'envie de lire le film.

Lecture agréable pour passer un bon moment d'espionnage dans les transports. le récit est désormais très daté mais cela lui confère un certain charme suranné. C'est une autre époque, proche des premiers films, qui incite plus à visualiser Sean Connery dans le rôle que Daniel Craig.
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Le Chiffre, trésorier d'un syndicat d'ouvriers ayant des liens avec l'Union soviétique, perd une somme importante d'argent que ceux-ci lui avaient confié. Pour recouvrer ses pertes et sauver sa vie, il va participer à une partie de baccara au casino de Royal-les-Bains. Les services secrets britanniques vont alors envoyer James Bond, meilleur joueur du service, pour empêcher le Chiffre de gagner.
 
Casino Royal est la première apparition de James Bond (1953). On le découvre misogyne : il est en colère quand on lui adjoint une femme comme collègue, pour lui les femmes doivent laisser les hommes faire des métiers d'homme. Les femmes ne sont faites que pour l'amusement. Mais la trahison de Vesper Lynd doit assurément renforcer ce caractère.
C'est aussi un personnage complexe : il a des réflexions sur la difficulté à distinguer le bien du mal. Ainsi il regrette la mort de le Chiffre car celui-ci créait une norme de la méchanceté grâce à laquelle une norme du bien peut exister.
 
Jusqu'à maintenant je n'ai vu les romans de Ian Fleming publiés que sous la forme de deux recueils dans la collection Bouquins.
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Je n'ai jamais été fan des films de James Bond, je trouve cela divertissant mais sans plus. Alors je me suis dit que peut-être l'oeuvre originale sous forme de roman me conviendrait mieux.
Raté, c'est du même niveau, divertissant, et certainement moins que les films.
Tout d'abord j'ai du affronter plusieurs chapitres de jeux au casino... malheureusement n'y connaissant rien au baccara, j'ai eu un peu de mal à comprendre les subtilités.
Globalement j'ai trouvé ce récit d'un ennui terrible, il y a 2 ou 3 grandes scènes, mais le reste est d'un calme terrible, avec de grosses ficelles pour savoir qu'il va bientôt se passer quelque chose, mais sans aucune subtilité et donc cela est sans effet sur la tension psychologique qu'on aurait pu attendre.
Et enfin, les relents d'antisémitismes sont assez étonnants pour un livre écrits dans les années 50. Et je ne ferais aucun commentaire sur la misogynie généralisée.
C'était une expérience, que je ne pense pas réitérer.
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L'été, les polars c'est bien. Mais voilà, ça fait bien longtemps que je n'en ai pas lu et je suis un peu perdue dans le paysage actuel. Ou bien, tout simplement, j'en ai trop lu et l'envie m'a en quelque sorte quittée.
Pourtant, au détour d'une conversation avec un ami anglais, particulièrement animée sur Idris Elba en prochain James Bond dans la logique du parfait Englishman et de classe naturelle (Damian Lewis ? Bah ! Peut-être avant qu'il ait fait Homeland, mais là, ça ne va juste pas être possible.), le voilà qui me conseille, sous le regard consterné d'amies lectrices mais certainement pas de polars et encore moins d'histoires d'espions, la source des films. Soit disant que je risquais d'être plutôt surprise…
Et bien oui. Casino Royale, premier tome de la série d'Ian Fleming, m'a particulièrement surprise : court, efficace, dynamique, étonnamment bien écrit et avec si peu d'échos de la longue série de films de Sean Connery à Pierce Brosnan.
The James Bond est bien loin de tout ça. Un homme rude, brutal, froid, taciturne, cynique et sans pitié à peine camouflé par une enveloppe raffinée illustrée par son exigence gastronomique, son cocktail « maison » sans nom (tout du moins au début), sa voiture, ses cigarettes sur mesure… Même s'il n'est pas utile de comparer littérature et cinéma, il est bien difficile de ne pas visualiser Daniel Craig et sa bonne tronche de brute, malgré les variantes physiques et dans l'intrigue.
Je craignais un texte qui aurait mal vieilli, mais que nenni ! Des chapitres courts et se terminant d'un bon hameçon vers le chapitre suivant. Sans fioritures, clair et sans explications inutiles, on découvre un agent secret qui fait son boulot sans trop de sentiments (voire aucun la grande majorité du temps) mais se pose tout de même des questions. La fin de ce tome présente un petit rebondissement cynique où l'on peu penser une seconde et de manière complètement incrédule que Bond va lâcher l'histoire, au prises avec une crise de conscience… cet instant laisse entrevoir des aspects inattendus, notamment, malgré le camp ennemi évident pour l'époque (les soviétiques et les super-méchants encore mystérieux du SMERSH (SPECTRE en français, il me semble?)), Bond se place avec logique et froideur du point de vue de l'autre : qui est le méchant, qui est le gentil ? Tout est une question de point de vue… Intéressant, ma foi.
Le tome suivant est Live and Let Die, dont on se souvient de l'adaptation avec un Roger Moore bien loin du Bond précédent, un petit côté limite-limite, et surtout la bande originale, un morceau éponyme bien kitsch de Paul McCartney and Wings…
Suite à cette entrée par la case Casino Royale, je sais déjà que le tome suivant va être une bonne surprise et sera sans doute une redécouverte d'un histoire vaguement connue et oubliée aussitôt, mais cette fois-ci par une porte vers une réalité alternative plus directe, moins ridicule et surtout plus brutale : un vrai petit polar d'espionnage.
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Oubliez l'image de Daniel Craig, ou de ses prédécesseurs, et même celle d'un gentilhomme charmeur. le James Bond inventé par Ian Fleming est un personnage en fait assez puant ! C'est la surprise qu'apporte ce court roman, dont le style n'a pas grand chose de remarquable : on le lit certes vite et sans problème, mais on est assez proche d'un roman de gare. L'histoire tourne autour de deux rebondissements que sont la partie de baccara, avec de longues descriptions sur la façon de jouer, et l'enlèvement de Vesper. La scène de torture est remarquable cependant et, quand vous avez vu le film, vous souffrez d'avance pour l'agent secret.

Pour en revenir au personnage de 007 donc, il est assez froid, addict au jeu, à l'alcool et à la cigarette. Misogyne au possible, même si il ne faut pas oublier de remettre ce roman dans son contexte, la vision de la femme ayant, heureusement, passablement évoluée. James Bond est manipulateur, brutal et surtout terriblement cynique. C'est certes l'image qu'en donne les derniers films, mais avec une humanité, une faiblesse sous-jacente qui, ici, est totalement absente. Certains pourraient penser qu'il envisage tout de même le mariage, mais quand on lit ses motivations, on doute sacrément qu'il puisse avoir le moindre sentiment pour la demoiselle, le mariage ne semblant revêtir que des aspects pratiques. Il sacrifie tout et tout le monde sur l'autel de sa mission. Et s'il se pose des questions sur la justesse des méthodes et des résultats obtenus, elles sont bien vite balayées par l'urgence de la situation et la nécessité de se sortir du pétrin dans lequel il se retrouve. Un personnage vraiment noir donc et qui n'attire pas la sympathie.

Pour l'anecdote, on notera quelques erreurs de situation de la part de l'auteur : la semaine idyllique passée par nos deux tourtereaux en bord de mer dans le nord de la France, avec plage de sable doré et pins. Je n'y connais rien en géographie, mais quand même, ça fait bizarre de trouver des pins à cet endroit !
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Lire James Bond, au départ, j'étais un peu réticente, après tout j'avais vu tout les films de Sean Connery à Daniel Craig en passant par Roger Moore et Timothy Dalton; qu'est ce que la version papier allait bien pouvoir m'apporter?
Et bien c'est une découverte! D'abord parce que je m'attendais à un style plan plan de roman de gare et que ce n'est pas le cas du tout! C'est qu'il écrit bien le sieur Fleming! C'est rythmé, tendu, serré,... Le James Bond de Ian Fleming est plus cynique que celui des films, plus violent et brutal. Le roman est moins pollué par la gadgetophilie qui caractérise (malheureusement) les films.
Certes, certains côtés ont un peu vieilli, le côté "A mort les Rouges!" ou la vision des femmes, mais pas tant que ça finalement. J'ai passé un très bon moment, et je vais continuer à lire des James Bond, ne serait-ce que pour comparer avec les films et retrouver ce petit parfum vintage d'une époque où le seul souci était l'énorme machine soviétique ... Histoire d'oublier nos soucis actuels avec l'économie, l'écologie, le djihadisme, le racisme, ...
Finalement peut-être que Grand-Papy avait raison, c'était mieux avant! lol.
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