Merci ! Merci Monsieur Foenkinos, grâce à vous
Charlotte ne revit pas, elle vit.
Grâce à vous, j'ai découvert une personne attachante, une femme angoissée et enfin une artiste libérée.
Avant vos mots, je ne connaissais pas ni même n'avais jamais entendu parler de
Charlotte Salomon. Mais vous avez su m'attacher à elle et j'ai compris combien il était nécessaire et urgent pour vous de me (nous) la révéler. J'ai mis mes pas dans les vôtres pour découvrir les lieux où elle a vécu, j'ai pris vos mots pour les miens pour ressentir ses angoisses, son trouble, son mal-être et parfois sa joie. Mais elle effleure si peu ce sentiment que mon coeur s'est troublé plus d'une fois devant tant d'adversité. Les destins sont cruels parfois et les routes bien sinueuses pour éclairer la vie.
'ai aimé aussi votre façon d'écrire, par petites phrases, par petites touches ou plutôt à petits pas. Comme une lente avancée dans la découverte de cette artiste. J'ai bien aimé comprendre comment vous êtes venu à bout de vos recherches, vos explications et vos réflexions qui jalonnent la construction de ce texte. Il est si rare qu'un écrivain ébauche ce parcours. Et j'avoue qu'en plus, j'ai été ravie de découvrir la bibliothèque d'
Aby Warburg et le classement des livres "par bon voisinage". Quelle merveilleuse idée de piquer ainsi la curiosité des lecteurs !
Un roman qui m'a donc plu à plus d'un titre !
Ce roman n'est pas un livre sur la Shoah, même si le contexte historique est celui-là, mais bien l'histoire d'un drame familial, d'une fatalité que
Charlotte a su dépasser grâce à son oeuvre mélange de peinture, de musique et de paroles. Un opéra peut-être ?
J'aime à penser qu'elle est là quelque part. Elle contemple ce bleu de Méditerranée qui l'a tant surprise, et ces verts si variés de la côte d'Azur et elle peint. Elle peint une petite fille aux joues roses et au sourire joli qui pourrait être la sienne. Parce qu'elle l'aurait fait n'est-ce pas ?
Lien :
http://mes-petites-boites.ov..