AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 6019 notes
Cet été, j'ai pu voir une exposition centrée sur Charlotte Salomon au Musée d'Art Moderne de Lisbonne. Les dessins m'avaient littéralement chamboulé à ce moment-là. Dans ce roman, David Foenkinos est obsédé et cherche des réponses sur la vie de Charlotte Salomon, peintre juive ayant eu une vie loin d'être banale et assez étrange. Il y a deux voix dans le roman : "elle" quand l'auteur parle de Charlotte.S et de ceux qui l'entourent puis "je" lorsqu'il s'agit de sa quête de réponses. L'auteur est aussi un personnage du récit, un Sherlock des temps modernes cherchant des réponses à ses questions. le livre retrace ainsi la vie du peintre depuis sa naissance jusqu'à sa mort tragique en 1943 à Auschwitz : on suit ses nombreuses péripéties mais aussi la quête de vérité de David Foenkinos. L'histoire est profondément émouvante et possède un rythme dont je ne me suis pas lassée dû aux phrases courtes qui se succèdent. Néanmoins, une question reste en suspens : Charlotte Salomon était-elle prisonnière d'une mise en scène ?... d'un théâtre ?
Commenter  J’apprécie          450
Devant une telle beauté d'écriture mais surtout devant un tel drame, je suis dépourvue de mots. Voyant déjà le nombre impressionnant de critiques consacrées à cet ouvrage, je ne sais que dire de plus si ce n'est que ce récit est poignant, bouleversant, criard de douloureuses vérités qu'il ne faut pas oublier...jamais ! Oui, cette lecture est douloureuse mais tellement vraie et tellement juste que le lecteur ne peut s'empêcher de tourner les pages à une allure frénétique, espérant éviter le pire mais en vain ! le suicide peut-il être un gêne héréditaire ?§ C'est ce qu' longtemps refusé de croire la famille Salomon... et pourtant, l'histoire se répète, semble s'acharner sur leur sort. Mais là n'est pas le pire, Charlotte Salomon, notre héroïne, née dans une famille juive est-elle née seulement au mauvais endroit au mauvais moment ? Nul ne le saura jamais ? Ce que l'on retient de ce récit, c'est qu'elle fut une jeune femme extrêmement talentueuse, reconnue trop tard, qu'elle fut passionnément amoureuse, encore une fois peut-être de la mauvaise personne mais que sa vie, si elle put être un calvaire, a connu des moments de joie lorsqu'elle était avec l'oeuvre aimé, Alfred. C'est celui qu'elle a le plus croqué dans ses dessins, celui qu'elle n'a jamais oublié, celui qui lui permit d'avancer malgré sa fuite continuelle envers le régime nazi, sans savoir ce que lui devenait de son côté. Charlotte Salomon, à travers son legs "Vie ? Ou théâtre ?" (oeuvre qu'il faut absolument que je me procure) nous transmet ici le témoignage de "toute sa vie" et David Foenkinos lui rend un merveilleux témoignage d'adoration ici. Merci à lui de la refaire vivre, merci à lui d'avoir su nous émouvoir, nous lecteurs, merci à lui de m'avoir faire pleurer !

Un ouvrage à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          453
Désolée, je n'y arrive pas. Ce livre me tombe des mains. Il n'est pas écrit en vers libres (mais comment peut-on dire qu'aller à la ligne après chaque phrase suffit à écrire un poème ? Personne n'a lu Rimbaud, Char ou Cendrars?). Il n'apprend rien de l'œuvre de Charlotte Salomon (Le peu que j'ai vu de sa peinture autobiographique me fait paradoxalement penser à l'art brut, en tout cas c'est un truc intrigant qui mérite analyse). Il n'apprend rien sur rien, d'ailleurs. On ne saura pas grand chose de cette famille dysfonctionnelle, et encore moins de ce que pouvait signifier être un artiste sous le 3° Reich. En revanche, on a bien compris que Foenkinos était très ému de sa découverte. Je suis contente pour lui mais ça ne fait pas un livre. Il ne suffit pas de ressentir une émotion pour être un écrivain. Ni de se déplacer devant l'école fréquentée par son personnage pour comprendre.
En fait de littérature, Foenkinos a juste édité un blog sur son coup de coeur du mois. Ben moi je n'ai pas liké.
Commenter  J’apprécie          4519
Charlotte est classé « roman ». Mais en réalité c'est une biographie, certes romancée, entrecoupée de courts moments de récits de la genèse de ce livre.
Charlotte, c'est la passion de Foenkinos pour une artiste méconnue.
Charlotte, c'est une succession de phrases courtes, qui déstabilisent pendant une dizaine de pages tout au plus, puis qui permettent de mesurer l'engouement de l'auteur, souffle court d'admiration.
Charlotte, c'est le drame d'une jeune femme aux émotions écrasées par les suicides des générations précédentes.
Charlotte, c'est l'histoire de gens qui doivent choisir de quitter ou non leur pays pour leur sécurité, pour des raisons politiques, et c'est drôlement d'actualité.
Charlotte, c'est une histoire qui ne m'intéressait pas avant de commencer le livre, mais que je n'ai pas lâché jusqu'à avoir les larmes aux yeux à la fin de la dernière page.
Charlotte, c'est un drame et c'est une réussite.
Commenter  J’apprécie          443
Merci ! Merci Monsieur Foenkinos, grâce à vous Charlotte ne revit pas, elle vit.

Grâce à vous, j'ai découvert une personne attachante, une femme angoissée et enfin une artiste libérée.
Avant vos mots, je ne connaissais pas ni même n'avais jamais entendu parler de Charlotte Salomon. Mais vous avez su m'attacher à elle et j'ai compris combien il était nécessaire et urgent pour vous de me (nous) la révéler. J'ai mis mes pas dans les vôtres pour découvrir les lieux où elle a vécu, j'ai pris vos mots pour les miens pour ressentir ses angoisses, son trouble, son mal-être et parfois sa joie. Mais elle effleure si peu ce sentiment que mon coeur s'est troublé plus d'une fois devant tant d'adversité. Les destins sont cruels parfois et les routes bien sinueuses pour éclairer la vie.

'ai aimé aussi votre façon d'écrire, par petites phrases, par petites touches ou plutôt à petits pas. Comme une lente avancée dans la découverte de cette artiste. J'ai bien aimé comprendre comment vous êtes venu à bout de vos recherches, vos explications et vos réflexions qui jalonnent la construction de ce texte. Il est si rare qu'un écrivain ébauche ce parcours. Et j'avoue qu'en plus, j'ai été ravie de découvrir la bibliothèque d'Aby Warburg et le classement des livres "par bon voisinage". Quelle merveilleuse idée de piquer ainsi la curiosité des lecteurs !
Un roman qui m'a donc plu à plus d'un titre !

Ce roman n'est pas un livre sur la Shoah, même si le contexte historique est celui-là, mais bien l'histoire d'un drame familial, d'une fatalité que Charlotte a su dépasser grâce à son oeuvre mélange de peinture, de musique et de paroles. Un opéra peut-être ?

J'aime à penser qu'elle est là quelque part. Elle contemple ce bleu de Méditerranée qui l'a tant surprise, et ces verts si variés de la côte d'Azur et elle peint. Elle peint une petite fille aux joues roses et au sourire joli qui pourrait être la sienne. Parce qu'elle l'aurait fait n'est-ce pas ?

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
Commenter  J’apprécie          422
Il y avait là, dans ce livre offert par mon père, une urgence qui m'attendait, et l'histoire de Charlotte Salomon morte à Auschwitz en 1943 s'est imposée à moi, avec toute sa douloureuse passion pour la peinture et les tragédies familiales qui ont rempli sa vie de deuils.
David Foenkinos nous emporte dès les premières lignes, avec un art très particulier, ce récit en vers libres qui resserre tellement les mots autour de l'essentiel, la vie, l'amour, la solitude, la mort. C'est vraiment très puissant comme évocation.
Il y mêle aussi sa quête obsessionnelle, sur les traces de Charlotte à travers l'Europe, pour approcher sa vérité.
C'est la brutalité d'une époque qui revit également dans ces lignes, avec l'inhumanité des bourreaux.
C'est vraiment un roman très émouvant, qui conjugue à la fois une langue magnifique et un personnage sublime dans le tragique, qui a fait de sa vie une oeuvre.

Commenter  J’apprécie          411
Un jour j'ai vu un autoportrait de Charlotte Salomon et je me suis arrêtée. Elle était le pendant du visage photographié de Goliarda Sapienza. L'une en couleur, l'autre en noir et blanc. C'étaient les Éditions le Tripode qui avaient publié un catalogue en 2016 et mis ces deux portraits en première et dernière pages du catalogue. Fières et rebelles, un regard avec une larme de tristesse pour l'une et loin vers l'infini pour l'autre. Je n'ai pu résister à ces visages. Très beau catalogue. Je l'ai dépiauté ! méticuleusement certes... Je devais récupérer la couverture. Mise bien à plat j'avais ces deux femmes au mur. Trois ans qu'elles m'accompagnent. Suivant l'humeur, je demande conseil à l'une ou l'autre, je suis le regard de l'une ou l'autre : introspection et retour sur soi, ou courage et avance : la vie devant. Goliarda, c'était déjà tout L'art de la joie, une rencontre gravée et Charlotte m'intriguait. Je commençais dès lors à chiner sur le net des informations et, en quelques articles parcourus, j'étais émue. C'est dans cet état d'esprit, alors que je passais devant la boite à livres dernièrement, que je suis tombée sur Charlotte de Foenkinos. De lui j'avais lu La délicatesse, pas plus accrochée que ça. Bien gentillet le roman. Mais là, il allait me parler de Charlotte. Je devais en apprendre plus. Et c'est tout le mystère de cette artiste. Au fil de la lecture je m'aperçois qu'il a été lui-même attiré, hypnotisé par Charlotte Salomon. Et nous sommes nombreux… à ne pas l'oublier, à avoir une pensée. L'exposition de « toute sa vie » se fait de plus en plus rare ? C'est momentané. D'autres la redécouvriront. Elle a cette puissance et cette aura qui défient le temps et l'espace et font d'elle une artiste troublante et émouvante qui renaît à chaque regard porté sur elle. Vous avez écrit Monsieur Foenkinos ce roman comme un souffle, une composition de courtes phrases, un retour à la ligne pour une respiration. Vous avez bien fait. C'est ainsi que je l'ai d'autant plus apprécié car il y transparaît vos émotions et votre retenue dans cette concision et ces retours. Merci pour ce partage.
Commenter  J’apprécie          405
Kling...kling...
Un auteur qui tape son texte sur une machine à écrire et la petite note aigrelette du retour à la ligne qui tinte, tinte, tinte...
C'est la vision flash qui m'a traversé l'esprit au bout de quelques pages.
Car c'est incontestablement la grande originalité de cette biographie romancée, et cet exercice stylistique s'oublie au fil de la lecture qui coule en fluidité. Cela donne à l'ensemble une réelle élégance et une poésie qui adoucit le propos dramatique.

Se découvrant une obsession pour l'oeuvre de l'artiste peintre charlotte Salomon, David Foenkinos produit un livre original, dont la structure traduit un sentiment d'urgence et d'étouffement. En enquêteur de faits et de mots, il réinvente le destin tragique et tristement prévisible d'une jeune juive allemande dans la folie des années 40: les espérances artistiques dans l'amour du dessin, le bonheur personnel dans l'amour d'un homme, la replaçant dans une atmosphère de morbidité d'une famille décimée par les suicides, telle une malédiction.
Une jeune femme apparait sous la plume, entre génie et folie, à l'oeuvre picturale tourmentée et éphémère.

Et pourtant, je dois avouer avoir souvent survolé les chapitres, étonnée de rester à la lisière des choses: sans doute un excès de lectures concernant les années noires du nazisme. Sans doute aussi le filtre glaçant et distancié du ton narratif, ôtant empathie et sentiments.

C'est en conclusion un livre émouvant ( comment ne pas l'être avec un pareil thème?) mais qui marque plus pour sa forme que son fond, et par le buzz de sa parution et des prix litteraires reçus.
Commenter  J’apprécie          4010
BOULEVERSANT

Grâce à ce magnifique roman, j'ai découvert Charlotte SALOMON, cette artiste au destin (oh combien) tragique mais riche tant au niveau de l'époque vécue, qu'au niveau artistique.

David FOENKINOS a choisi un style d'écriture bien particulier, qui est parfaitement adapté à ce qu'il souhaitait faire découvrir et à l'émotion transmise par sa quête.

J'ai apprécié cette lecture et vous la conseille.
Commenter  J’apprécie          380

Ce qui frappe d'abord c'est le style et la mise en page, avant de lire, on se croit devant un poème, c'est une succession de phrases courtes.
Ensuite j'ai été conquis par l'histoire de Charlotte, née dans une famille juive, dans une famille où sa mère, sa tante, sa grand-mère et d'autres membres de sa famille se sont suicidés, dont nous suivons le destin tragique.
L'auteur nous entraîne à sa suite dans ces recherches sur cette femme dont j'ai maintenant envie de découvrir les peintures. On le sent hanté par Charlotte.
Bref, j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          380





Lecteurs (13964) Voir plus



Quiz Voir plus

Charlotte (David Foenkinos)

Comment s’appelle la mère de Charlotte ?

Francesca
Franziska

22 questions
90 lecteurs ont répondu
Thème : Charlotte de David FoenkinosCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..