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4,14

sur 6028 notes
Un bien belle découverte (j'ose dire que c'est mon premier livre de l'auteur).

Un gros coup de coeur aussi.

Au-delà de l'histoire, la biographie d'une artiste de talent ou de génie selon certains, juive allemande, que ses parents envoient en France à la fin des années trente pour la sauver et où elle trouvera sa perte puisqu'envoyée à Auschwitz à l'âge de vingt-six ans, c'est l'écriture qui m'a particulièrement accrochée. Des phrases courtes, non pas télégraphiques, mais brèves pour rendre le texte plus incisif et lui donner un rythme plus véloce et d'une ineffable poésie, malgré l'horreur. Enfin, c'est comme cela que je l'ai ressenti.

J'ai beaucoup aimé également les incursions de l'auteur dans son histoire pour nous faire réaliser que c'est la biographie d'un personnage bien réel qu'il nous racontait, car il fond ces incursions de manière très subtile et plaisante.

En conclusion, du fort bel ouvrage.
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Je reste sous l 'émotion de cette lecture si pure si direct ou l 'essentiel des sentiments effleurent cette prose mélodieuse au accent poétique ....Une ode à la mémoire de cette jeune artiste peintre déchiquetée dans l 'horreur de la folie humaine de cette guerre 39-45 ou la barbarie tuera ce génie fabuleux de la peinture ....
Le style assez déconcertant au prime abord devient la force de cette histoire incroyablement émouvante de Charlotte Salomon ....David Foenkinos nous livre la quintessence absolue de cette vie courte et intense de cette artiste proche de la folie comme la plupart des génies .....La nostalgie des sens flottent tout le long de ses pages mélangeant nos humeurs en les catalysant .elles deviennent à fleur de peau .elles succombent avec soumission à cette mélancolie maladive de cette artiste au parcours si sombre .....Entre le destin familial et la monstruosité de cette époque de génocide des Juifs Charlotte vit sa vie à la limite de la mort qui rode à tout moment prés d'elle .autour d'elle .dans elle ...cette mort sera le poison et sa compagne de son destin .....
J 'ai dévoré ce livre avec une folie proche de cette femme combattante .de cet enfant lunaire .de ce peintre exaltant de cette vie si absurde .....
Une merveille....
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À mi-chemin entre la poésie et la prose, l'auteur nous livre une merveille. La structure aux retours à la ligne, semble indiquer que l'écrivain a été incapable de terminer une phrase sans s'essoufler.
Hors d'haleine, j'apprécie cette construction qui me permet une lecture mesurée.

Charlotte m'a hantée et je pense encore à elle. Destin tragique, ponctué par la seule joie du dessin et de la peinture. Cet exutoire va lui permettre de communiquer au-delà des mots et de trouver une sérénité dans sa vie.

Pleinement satisfaite de ma lecture, je prolonge mes sensations à la recherche de ses toiles... et laisse perdurer encore la vie de cette femme ancrée dans ma tête.

Merci à David Foenkinos d'avoir aussi talentueusement illustré Charlotte Salomon, et la faire ainsi découvrir au creux chaleureux d'un livre, plein d'amour. Tel un cocon la tenant à jamais dans nos mémoires et nos coeurs.

C'est dans l'émotion que je conclus ce billet, les mots me manquent.

Charlotte, jamais je ne vous oublierai.

Lu en octobre 2016.
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J'ai lu ce roman sur la recommandation d'une collègue. J'ai aimé suivre le parcours de cette jeune femme, artiste peintre, juive, en Allemagne puis en France à l'approche de la Seconde Guerre mondiale.
L'histoire de Charlotte, née dans une famille marquée par des suicides en chaîne et un sentiment mélancolique et dépressif contagieux semble-t-il.
Son père et ses grands-parents pensent la protéger en ne lui révélant pas tout de ses antécédents mais...
C'est aussi une histoire d'amour et de rencontres pendant une période trouble et troublée qui empêche les sentiments de s'exprimer clairement.
J'ai aimé la rédaction de ce texte en phrases courtes ce qui donne presque une apparence de versification au premier regard.
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CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (7/8)

Prix Renaudot 2014
Prix Goncourt des Lycéens 2014

Hanté par l'histoire de Charlotte Salomon, artiste-peintre juive allemande, morte à 26 ans, David Foenkinos part sur ses traces, de son enfance bourgeoise à Berlin jusqu'à son décès dans le camp d'Auschwitz en 1943. Marquée dès son plus jeune âge par les traditions suicidaires de sa famille maternelle, Charlotte n'apprendra que plus tard que sa mère n'est pas morte de la grippe comme on lui a fait croire, mais qu'à l'égal de sa tante, elle a mis fin à ses jours. Élevée par son père médecin, aidé plus tard par sa nouvelle épouse, Charlotte se réfugie très vite dans sa passion, le dessin qui l'aide à lutter contre le désespoir et la mélancolie inscrits au plus profond de ses gênes. Malgré les restrictions faites aux juifs, elle parvient à rentrer à l'école des Beaux Arts de Berlin et son talent commence à être reconnu. Mais les arrestations se multiplient et son père l'oblige à rejoindre ses grands-parents, réfugiés en France. Quelques années plus tard, le danger la rattrape et sentant que son avenir est menacé, Charlotte décide de transcrire sa vie en dessins qu'elle lègue à celle qui l'a accueillie.

David Foenkinos nous offre ici une biographie romancée où l'émotion affleure à chaque page. L'originalité de la construction réside dans le fait qu'il va à la ligne à chaque phrase, ce qui donne l'impression de lire un long poème en hommage à cette femme au destin marqué par le spectre de la mort, dès l'enfance. J'ai beaucoup aimé le fait de parsemer l'histoire de Charlotte par le récit de sa propre enquête pour apporter plus de réalisme et rappeler au lecteur la véracité des faits. J'avais déjà apprécié l'écriture de l'auteur dans "La délicatesse", tout en lui reprochant d'en faire un peu trop. Je le trouve donc nettement meilleur dans la tragédie car il opère plus en retenue. J'adhère (pour une fois) tout à fait à ce prix Renaudot 2014 et accorde sans problème un 20/20, ne serait-ce que pour contrebalancer, avec mes modestes moyens, la critique totalement négative de David Caviglioli, parue dans l'Obs le 19/11/2014 et qui figure sur Babelio dans les critiques-presse.
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C'est en effet à force de petites phrases courtes que David Foenkinos nous fait entrer dans l'histoire de Charlotte Salomon, cette jeune femme qui peint et dessine avec tout son être.
A force de sensations et d'images qu'il nous raconte le désespoir de cette famille juive, juste avant la guerre, qui se détruit à force de suicides.
A force de retours sur le passé et d'observations qu'il montre l'horreur du nazisme, l'injustice d'un racisme gratuit.
C'est dérangeant, on ne peut l'oublier.
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Charlotte est une enfant et une adolescente plutôt réservée, qu'on ne remarque pas. Sa jeunesse est traversée par des épisodes familiaux assez dramatiques, notamment la mort de sa maman. Beaucoup de personnes de sa famille se sont suicidées. Sur le suicide de sa maman, on lui cachera la vérité et elle l'apprendra bien plus tard. Elle se découvre un talent caché, celui de la peinture. Malgré une époque bouleversée par la montée du nazisme et ses origines juives, elle va pouvoir entrer aux Beaux- Arts. C'est aussi l'époque où elle découvre l'amour. Les temps sont de plus en plus incertains, et elle est obligée de s'enfuir. Au moment où elle pourrait enfin être heureuse (mariée et enceinte), elle est alors arrêtée, dénoncée et envoyée en camp de concentration.
L'auteur se permet de raconter entre deux événements comment il a cheminé sur les pas de Charlotte.
Le thème est banal mais écrit par David Foenkinos, cela devient un incontournable. Les mots sont forts, les phrases courtes mais tout est dit.
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Comme le titre d'un autre de ses romans c'est dans la délicatesse que j'ai fait connaissance avec Charlotte Salomon grâce à D.Foenkinos.
L'auteur, poussé par un désir profond et presqu'intime de découvrir la vie de cette éternelle jeune femme puisqu'elle sera tuée à 26 ans a du mal à écrire. L'émotion l'oblige à poser sa plume à chaque phrase.plutot que de lutter contre cela il suit l'énergie de son coeur et choisi de poursuivre son texte sous cette forme, phrase après phrase et à chaque fois à la ligne comme un poème.
Charlotte porte un lourd héritage maternel,celui de suicides à chaque génération et tout particulièrement celui de sa tante dont elle a le prénom,et celui de sa mère.
Pourtant le poid qui pèse sur ses épaules n'est pas dû uniquement à ce fardeau intergenerationnel. Elle est juive allemande et vit à Berlin en 38 pendant la montée du nazisme. La morosité de sa famille et ce climat morbide aurait pu l'enfoncer dans les ténèbres, mais sa vie est illuminée par deux passions,la peinture et Alfred. Pour la première elle se bat avec vigueur pour être acceptée non seulement en tant que juive mais pour son oeuvre novatrice. Pour la seconde,son amour pour Alfred est né dans le romantisme absolu et l'immédiateté du coup de foudre à travers le partage de la jeune fille et la mort de Schubert. Elle se donne corps et âme à Alfred dans un amour douloureux comme toute les grandes passions. La vie,ou plutôt la mort la menace de la mort va cependant les séparer.
J'ai moi aussi parcouru la vie de Charlotte en faisant de nombreuses pauses car D.Foenkinos parsème son écrit de références picturales et musicales que je suis allée découvrir avec plaisir.
C'est un roman très émouvant car il mêle l'intimité familiale douloureuse de Charlotte et l'histoire odieuse du nazisme et des déportations. L'oeuvre de Charlotte,ainsi qu'elle le nomme en la confiant à sa bienfaitrice avant d'être arrêtée "c'est toute ma vie"...
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Le roman de David Foenkinos retrace la vie de Charlotte Salomon,a été un vrai best seller (430.000 exemplaires vendus) qui a transformé en vraie icone cette artiste allemande complètement méconnue auparavant , tuée à Auschwitz à l'âge de 26 ans.

Cette édition récente parue en poche chez Folio d'une dizaine de photographies représentant Charlotte et ses proches est assez exceptionnelle et est aussi un superbe cadeau de Noel à bas prix.

En effet, avec cette version de Charlotte, « enrichie », « augmentée » des gouaches de Charlotte Salomon dont il est pleinement question dans ce beau roman on est pleinement plongé dans la vie de jeune peintre juive allemande (marquée toute sa vie par une série de deuils familiaux particulièrement dramatiques )- qui trouvera la mort dans un camp de concentration a 26 ans et alors qu'elle est enceinte – qui s'impose.

L'occasion d'avoir une approche supplémentaire de l'oeuvre de Charlotte Salomon, un extraordinaire roman graphique composé d'un millier de gouaches.

Imaginez une vie où progressivement vous êtes exclu(e) de toute vie sociale, dans l'Allemagne des années 30, parce que vous êtes juif/juive. Imaginez que vous apprenez très tard qu'on vous a toujours menti sur les causes de la mort de votre mère et que ce lourd secret vous le sentiez sans arrivez à mettre le doigt dessus depuis toujours. Imaginez vous obligé(e) de fuir votre pays laissant derrière vous, les vôtres et l'homme/la femme que vous aimez passionnément.

Dans un tel contexte, que reste-t-il à Charlotte Salomon ? ou peut-être que la question est mal posée : sa survie passe par son art et on envie terriblement sa force à peindre et à écrire pour exprimer ses émotions, pour raconter son histoire si singulière. Son oeuvre sera exposée des années après sa mort.
Le roman Charlotte décrit aussi cette France pendant la seconde guerre mondiale où des français envoyaient des lettres pour dénoncer des juifs, où un SS, Aloïs Brunner, torturait à tour de bras à l'hôtel Excelior à Nice (et mouru de sa belle mort, protégé pendant un temps par la Syrie)

Et puis les dernières lignes (dont on ne sait pas vraiment si elles correspondent à la réalité ou une pure invention de l'auteur consacrées à Alfred (l'homme auquel Charlotte n'a jamais cessé de penser) ont fini de me saisir à la gorge.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le livre est émouvant, certes. On n'écrit pas sur une jeune fille qui a perdu toute sa famille par suicide, qui est une artiste juive surdouée, bannie par le nazisme, et qui finira par mourir dans un camp à 26 ans sans émouvoir. La posture du narrateur est bien trouvée, à mi-chemin entre l'enquête et le roman. Mais encore une fois, Foenkinos abuse d'artifices littéraires (là, c'est l'alinéa automatique après chaque courte phrase pour tenter de dégager de l'émotion). Or l'émotion n'a pas besoin d'artifice. Elle doit provenir du coeur de l'auteur et non de sa technique. C'est le reproche que je fais à ce roman, qui aura son Prix, n'en doutons pas, qui aura ses milliers de lecteurs, qui fera pleurer dans les chaumières. Mais n'aurait-il pas été plus simple d'écrire sous la seule pression de son besoin vital de dépendre la vie de Charlotte Salomon plutôt que d'inventer une audace littéraire, sans doute réclamée par des éditeurs friands de trouvailles aguicheuses?
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