David Foenkinos dans
Deux soeurs nous livre un récit sur la difficulté des rapports dans une fratrie.
Mathilde, la trentaine, professeure de littérature, admiratrice de
Flaubert, l'occasion pour
David Foenkinos d'y insérer quelques lignes caractéristiques de
l'Education sentimentale, est sur le point de se marier avec Etienne, quand ce dernier décide de rompre. Il a renoué avec son ex-petite amie, Iris, de retour d'Australie. Mathilde vit très mal cette séparation. de jour en jour, elle sombre. Agathe est mariée à Frédéric et ils ont une petite fille, Lili. Quand Mathilde a une mise à pied, sa situation financière se dégrade. Agathe et Frédéric accueillent Mathilde chez eux. La cohabitation ne va pas couler de source et les mots ne viennent pas couvrir les maux. le silence est l'ultime remède aux étranges attitudes, aux insinuations, aux doutes.
Sans divulgâcher l'histoire, un rebondissement vient tout remettre en question. Il arrive comme un coup de couteau dans la plaie. le lecteur aussi est abasourdi par cette soudaine péripétie.
Et soudain, le lecteur se souvient que cet effet, il l'a déjà vécu dans le livre de Leila Slimani Une chanson douce, cet uppercut en milieu de narration. Est-ce voulu ? Une imitation ? Une sorte de déjà-vu arrive après une narration fluide qui suit son cours.
De plus, l'écriture serrée et concise, très en vogue aujourd'hui, qui va à l'essentiel, ne décrit pas vraiment les traits caractéristiques de la souffrance de Mathilde.
Sans grand attrait !