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EAN : 9782955891032
128 pages
Éditions de la Reine Blanche (11/06/2018)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Un recueil qui ouvre sur un monde à part, grâce à un regard plein d'humour et une grande sensibilité humaine. La réalité et son contraire, la norme et la perplexité se mêlent pour former la matière de ces récits où tout est possible tant que cela répond à une logique de bienveillance.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une quarantaine d'histoires courtes pour égayer notre quarantaine, qui mieux que le nouveau confiné pour apprécier l'humour féroce de Luis Foronda ?
L'auteur sait faire virevolter nos peurs, nos espoirs déçus, notre pusillanimité, notre vanité, notre coupable crédulité et notre propension à nous faire avoir.
Le lecteur sort de ce livre avec des interrogations mais aussi des certitudes, bien décidé à continuer à vivre comme le font les héros des ces histoires.
Et pour cause, voici une liste non exhaustive des questions auxquelles il pourra désormais répondre :
L'ami qui nous demande de l'accompagner pour enterrer son chien est-il digne de confiance ?
La mort peut-elle se mettre au service de la passion ?
L'Enfer peut-il abriter les amours sauvages des amants adultérins ?
La beauté masquée des laids est-elle un remède à la honte ?
Les fantômes sont-ils des vivants jouant aux morts ?
La tête et les jambes peuvent-elles vivre séparément ?
Peut-on manger un corbeau, oiseau de mauvais augure en toute impunité ?
Les fausses notes ont-elles une vie après le concert ?
Est-il possible de voyager sans valise ?
Une photo reflète-t-elle la réalité ?
Le clown du cirque peut-il épouser la belle trapéziste ?
Qui pourrait définir l'infini ?
Les âmes des trolls décédés continuent-elles à surfer sur les réseaux sociaux ?
Le hasard fait-il bien les choses ?
2'33" de ..... est-ce suffisant ?
Peut-on voir le méridien de Greenwich ?
Et encore d'autres questions que vous ne pouvez imaginer...
Merci à Babelio et aux éditions La Reine Blanche pour l'attribution de ce livre dans le cadre d'une Masse Critique;

3 illustrations de Nono Granero accompagnent les récits verticaux
http://nonogranero.blogspot.com/p/mis-libros_16.html





Lien : https://camalonga.wordpress...
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La première joie que j'ai ressentie lorsque j'ai rencontré Récits verticaux a été de tenir entre mes mains ce petit joyau : la couverture est d'une poésie rarement égalée; l'ouvrage est simple et beau; les chapitres sont courts.
Ce livre respire l'aventure et les secrets, l'intimité et le partage, le voyage et le silence, l'Amour et la souffrance. Tout pour me faire vivre des émotions incroyables.

Les titres des contes ont agité mon imagination avant même d'entamer ma lecture : Trois tristes chiens; Les portes du ciel; La demi-fugue de Mademoiselle Ballerine, Dieu et le méridien zéro... et j'en passe.

C'est donc avec fébrilité que j'ai entamé sa lecture.
Quel voyage !!!
Certains textes m'ont perdue presque instantanément. Leur univers incite à déposer tout ce que l'on connaît pour se laisser entraîner dans le pays onirique des impossibles et des loufoques. Pas facile pour moi de lâcher prise.
D'autres m'ont complètement happée, me tenant en haleine, provoquant en moi les vibrations d'intenses émotions.
Et puis, un immense coup de coeur : le monde de Cristina.
Un conte qui parle de grande douleur et de beauté de l'amour avec une telle finesse et une si précieuse pudeur. Je l'ai relu dix fois... et je le relirai encore.

Merci à Masse Critique et aux Editions de la Reine Blanche pour cette découverte singulière, lumineuse et poétique qui me donne envie de découvrir un peu plus Luis Foronda et la littérature espagnole.
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Il s'agit d'un ouvrage proposé par les éditions de la Reine Blanche paru en juin 2018.

Une fois n'est pas coutume, je vais tout d'abord m'attarder sur l'aspect de ce livre. Il a un format particulier de 11 cm de large et 18 cm de long qui permet de le glisser facilement dans une poche ou un sac. le dessin de couverture est juste sublime ainsi que les petites illustrations couleurs à l'intérieur du livre signées Nono Granero.
Un look sans faute pour cette très jolie édition.

Concernant le contenu, Luis Foronda nous propose dans Récits Verticaux une multitude de courts récits qui font deux pages chacun environ. Il y en a 36 au total !
Les sujets sont extrêmement variés ce qui empêche de cataloguer ce livre et a fortiori de le résumer.
Ce que je peux dire c'est que j'ai trouvé ces petites histoires très poétiques. Bien entendu, certaines m'ont parlée plus que d'autres mais dans l'ensemble elles sont toutes charmantes et surtout pleines d'humanité.

Loin d'être hispanophone, je me permet de dire quand même que la traduction de l'espagnol me semble être de qualité. La lecture est harmonieuse et agréable.

C'est un livre nomade, qui peut être emmené partout et lu par tous.

Une bien jolie découverte.
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Une belle découverte que ce livre.
Des courts récits très variés qui dépeignent la vie, de façon réaliste ou irréaliste, mais bien souvent surprenante.
Je me suis abstenue de mettre certains passages, que j'ai adorés, mais qui étaient la chute d'une histoire...tellement bien trouvée.
J'ai ri, j'ai été attendrie, j'ai été choquée, estomaquée, j'ai éprouvé de l'espoir, de l'empathie... Il y a de tout dans ce recueil... comme dans la vie !
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Je remercie Babelio et les éditions La Reine Blanche pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique. Une jolie édition avec quelques illustrations de Nono Granero et un marque-page assorti.

J'ai lu avec plaisir et amusement ce recueil d'une trentaine de très courtes histoires (parfois une demi-page). J'ai apprécié l'humour noir et la profondeur de certains contes, quelques-uns m'ont cependant laissée perplexe n'ayant pas compris leur sens ou l'intention de l'auteur.
Le tout est assez poétique, d'une écriture sobre (traduit de l'espagnol) et se lit facilement d'une traite.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Etant donné que l'éternité avait fragilisé les portes du ciel et qu'étaient apparues dans le bois des fissures par lesquelles se faufilaient les âmes indésirables, Saint Pierre, désespéré, demanda à Dieu de trouver un bon forgeron qui fabriquerait des portes en fer, massives, hautes et résistantes aux attaques des âmes resquilleuses. Parmi les trois mille milliards de milliards de mollassons qui flottaient dans la Gloire en jouant de la harpe, Dieu ne trouva pas un seul forgeron capable de construire de telles portes.
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A et B fixèrent leurs yeux au même moment sur le même manteau, celui qui depuis quelques jours s’étalait, magnifique et très bon marché, dans la vitrine de Lonely Modas. C’était un manteau d’homme, croisé, en tissu bleu marine avec six boutons métalliques en vieux cuivre et des boutonnières rouge grenat, un grand col élégant, quatre boutons à chaque poignet et deux poches fines de chaque côté avec un simple ourlet. Un manteau ajusté, distingué et moderne à la fois, original et élégant, très beau. A et B, qui avaient le même âge, faisaient la même taille et avaient la même silhouette, entrèrent en même temps dans la boutique et appelèrent en même temps la vendeuse. Mademoiselle, le manteau qui est en vitrine. Elle, serviable bien qu’un peu nerveuse, s’occupa d’eux, pensant qu’ils étaient ensemble. (Le manteau, p. 21)
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C’était un concert spécial, plein de pompe et de solennité, mais au milieu de la douce symphonie, apparut la fausse note : très fière, résolue, se pavanant au milieu des musiciens, intrépide, présomptueuse, se sachant le point de mire. Le chef d’orchestre essaya de la faire taire d’un mouvement sec de sa baguette. En vain : elle continua comme si de rien n’était à se balader au milieu des instruments de l’orchestre. La fausse note passa du piano au trombone, puis à la viole, la clarinette et la harpe. Dans tous ces instruments, elle résonna, incohérente, démesurée, grossière. Les musiciens en sueur regardaient le chef d’orchestre qui donnait le change avec des mouvements saccadés. Levant et baissant les bras, il tentait de la contenir en donnant du nerf aux instruments à vent. (La fausse note, p. 55)
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Le matin suivant, avec mes baskets et mon survêtement neufs, je suis revenu sur le même banc et l'ai attendue. Elle est apparue exactement à la même heure, courant d'une foulée gracieuse, comme une jeune gazelle dans la savane. J'ai essayé désespérément de rentrer mon ventre de buveur de bière. Elle est passée devant moi, soulevant les feuilles et mon désir. Je l'ai suivie dans l'intention de la rejoindre et d'entamer une conversation superficielle mais nécessaire. Elle courait trop vite : j'ai eu beau accélérer le rythme, mes jambes ne suivaient pas et j'ai très vite perdu de vue la queue de cheval qui pendulait. J'ai essayé de nouveau le jour suivant : même échec. Ses foulées de lièvre et ma maladresse de tortue semblaient incompatibles.
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Dans mes excuses, il y a une supplique implicite, certainement encore plus minable : ne m'oublie pas, garde-moi en toi, laisse moi être pour toujours comme une tumeur, petite, bénigne, dans le centre de ton monde.
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