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3,51

sur 262 notes
À partir de l'idée qu'une liseuse électronique annonce la mort du livre en papier et de certains métiers associés, l'auteur, avec un réel humour, disserte sur ces évolutions. Utiliser la légèreté pour parler d'un sujet grave est subtil, et bienvenu.
Des passages concernant le métier d'éditeur, et ses aléas, ne manquent pas d'intérêt.
Mais cela ne suffit pas à donner corps à un livre. Nous n'avons pas compris où nous conduisaient les errements et hésitations du personnage. Heureusement, l'ouvrage est court: pour dire ce qui est dit là, de cette manière, 200 pages très aérées, c'est suffisant.
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Ayant apprécié la délicatesse et la poésie de certaines nouvelles du recueil "Le Petites Filles respirent le même air que nous" de cet auteur, j'ai ouvert avec gourmandise cet ouvrage. le début accroche immédiatement : un éditeur vieillissant, Robert Dubois, se voit proposer une tablette, la fameuse liseuse. d'abord dubitatif, il va peu à peu "apprivoiser" l'objet. Pendant ce temps, le monde de l'édition avec la figure de Mercier, son supérieur style jeune cadre dynamique, cherche à survivre, traquant le manuscrit qui va rapporter de l'argent, car le but n'est pas de trouver le beau texte, certainement pas vendeur. Une stagiaire, Valentine, va donner à Dubois L idée de se lancer dans des parutions sur smartphone, avec des sortes de livres- jeux ( j'avoue ne pas avoir bien compris cette partie du roman). La vie de Dubois semble refléter la fin d'un monde, de la littérature et de l'édition à l'ancienne avec sa dose de roublardise et de snobisme. Cela pourrait être glaçant ( ou comique finalement) mais pas du tout car la désinvolture ou plutôt la façon d'être au monde de Dubois séduit et livre un hommage au pouvoir des mots. L'ouvrage fini, on découvre qu'il s'agit d'une sextine, une forme poétique ancienne reposant sur la combinaison de six rimes, on a donc l'explication de cette petite musique quasi imperceptible au fil de la lecture, c'est très habile et indolore !!
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Ce livre ne fait que 180 000 signes et blancs soit 217 pages. Je connais le nombre de signe car l'auteur précise que ce roman épouse la forme d'une sextine.

Comment vous ne savez pas ce que c'est? Et bien moi non plus jusqu'à aujourd'hui. Je vous laisse chercher dans votre encyclopédie préférée. Résumé rapidement il s'agit d'une forme poétique qui impose la contrainte d'utiliser les mêmes mots en rime avec une rotation imposée. Une véritable prouesse car cela n'alourdit pas le style. Cela me rappelle Italo Calvino qui je crois s'imposait ce genre d'exercices dans certains de ses livres. Pour moi, c'est d'autant plus important que je n'ai pas ressenti de lourdeur dans l'écriture. C'est un livre plaisant à lire pour diverses raisons.

L'histoire est intéressante et nous fait rentrer dans un monde qui me fait fantasmer : celui de l'édition. On découvre un vieil éditeur: Robert Dubois. Eprouvé par son travail, il a perdu le goût de la lecture, de la littérature. Il a vendu sa maison à plus grand et fait parti des meubles mais il ne maitrise plus grand chose. Ses auteurs le quittent pour d'autres, ses employés s'inquiètent pour lui, il n'a plus d'envie...
Jusqu'à ce qu'il croise une jeune stagiaire qui lui apporte une tablette. Et ces deux rencontres (la stagiaire et la tablette) vont bousculer, bouleverser sa vie. Il va retrouver des envies, faire des projets, jouer au potache... Ne voulant pas déflorer le sujet pour ceux qui passerait par là, je n'en dis pas plus.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de P Fournel. Il y a beaucoup de références littéraires, et je ne les ai pas toutes vues. Son style est percutant, il réussit des descriptions assez drôles et brillantes de choses qui n'ont pas beaucoup de place habituellement dans la littérature comme l'artichaud ou la sole Il réussit à nous faire découvrir le métier d'éditeur en ne cachant pas les déconvenues. Il y a également des descriptions sur les futurs possibles de la littérature et du livre numérique qui sont intéressantes. A voir ce qu'il en sera dans 20 ans.

Il fut un temps où l'édition numérique m'a tentée en tant que reconversion. Et bien ce livre m'a donné plus d'envie que beaucoup d'études ou conférences auxquelles j'ai pu assister. Par contre il m'a également fait réaliser que j'aime les livres mais cela doit rester de l'ordre du loisir et ne pas devenir un travail. J'avais eu ce ressenti quand j'avais enchainé ces livres à lire dans le cadre de prix littéraires. J'aimais découvrir des auteurs que je ne connaissais pas mais j'aimais moins devoir lire certains jusqu'au bout.

C'est drôle, ce n'est pas larmoyant (même pas la fin). Bref j'y ai pris beaucoup de plaisir.

Quelques phrases prises au hasard "La nuit est épaisse, grasse. A trois heures et demie, elle est à son plus noir, à son plus silencieux. ... J'en veux à ce métier de m'avoir tant et tant empêché de lire l'essentiel de lire des auteurs bâtis, des textes solidement fondés, au profit d'ébauches, de projets, de perspectives, de choses en devenir. Au profit de l'informe."

Et pour finir la première phrase comme d'habitude ici. "Longtemps j'ai croisé les pieds dessus pour un peu de détente, d'élévation, pour un peu plus de sang au cerveau, maintenant il m'arrive de plus en plus souvent d'y poser la tête, surtout le soir, surtout le vendredi soir."
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Robert Dubois est un éditeur connu et habitué à recevoir puis lire et corriger des manuscrits sur papier. Jusqu'au jour où Valentine, jeune stagiaire, entre dans son bureau pour lui remettre une liseuse, objet inconnu pour l'éditeur et qu'il accepte avec une certaine réticence. On va alors suivre l'évolution de Robert avec sa liseuse mais aussi de Valentine au sein de la maison d'édition.

Le thème de ce livre n'est pas un mystère puisqu'il est clairement énoncé dans le titre. Aujourd'hui, nous faisons toujours face à cette sorte de polémique au sujet de la liseuse et de son rapport dominant sur le livre papier. le livre de Paul Fournel évoque la question de la lecture sur liseuse mais aussi de quel sera le futur du livre papier dans un monde où le numérique se développe de plus en plus ? Dans l'éternel débat entre ces deux types de lecture je me place plutôt du côté « contre » ce mode de lecture qu'est la liseuse c'est pourquoi j'ai pu comprendre la réticence de Robert à son égard. J'ai trouvé intéressant l'évocation des divers métiers que l'on retrouve dans le monde de l'édition et qui sont quelque peu détaillés ici.

Je ne sais pas si on peut vraiment s'attacher aux personnages car outre Robert, on sait peu d'éléments concernant la vie de Valentine, de Meunier, de Sabine et des autres personnages. le caractère de Robert est intéressant car il est assez détaché par rapport à sa situation.

L'écriture de l'auteur est frappante. D'un côté il présente les choses d'une façon très simple et légère et de l'autre il y a une réelle réflexion derrière ce qui est exprimé. L'idée d'évolution, de modernisation de la société est absolument déconcertante et pourtant bien réelle. Ce livre se lit relativement vite et je dois avouer avoir eu beaucoup de mal à le lâcher avant de l'avoir terminé.

Ne vous attendez pas à une histoire d'amour entre un homme et une femme mais plutôt entre un homme et la lecture, entre un homme passionné par son travail, par les livres qui est victime de l'évolution de sa société. Peut-être vais-je un jour laisser une chance à la liseuse suite à la lecture de ce livre ? qui sait… Coup de coeur pour ce livre que je vous conseille bien évidemment !
Lien : https://justinsunrise.wordpr..
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http://biblire.blogspot.fr/2012/06/la-liseuse-de-paul-fournel.html#more
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Coup de coeur de ma bibliothèque et en trouvant l'idée du monde de l'édition papier confronté au numérique très intéressante je me suis dit que j'allais passer un moment original. Pas du tout : plat, sans réel intérêt : même pas quelques mot de critique. Je suis allée au bout car le livre se lit vite mais sinon je pense que je l'aurais laissé tomber au bout de 20 pages.
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Un éditeur ouvert, curieux observe la jeunesse, l'agitation. Il aime les livres et la vie. Sa sagesse est bienfaisante, rassurante, tolérante.
L'adaptation à la liseuse est son périple. Au-delà de la drôlerie des situations, il se dégage un arrière gout nostalgique. Soupir. Toutefois, le regard vers l'avenir importe. Sourire bienveillant.
Cet ouvrage teinté d'humour subtil se lit d'une traite et sonne juste.
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Bon… Pas un franc succès !

Étant dans le milieu de l'édition, ma grand-mère n'a pas pu résister à m'offrir ce livre. « Il est fait pour toi, m'a-t-elle dit. »
Bon… Mauvais pioche. Mais merci quand même mamie !

C'est lisse, plat, sans intérêt. Peut-être que je baigne trop dedans. Peut-être que les clichés livrés sur la liseuse m'ont tous été déjà servis. Je ne sais pas…

Je me suis demandée où voulais en venir l'auteur. Il présente la liseuse comme s'il essayait d'en faire un tour commercial complet avec ses avantages et ses inconvénients. Mais pourquoi ?

Ça vaut vraiment pas le coup, à part peut-être pour tous ceux qui veulent découvrir ou renforcer leurs idées sur un type d'éditeur bien spécifique, celui qui édite de la littérature.

Passons à autre chose.
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Petit bouquin qui se lit extrêmement vite et qui décrit bien ce que pourrait ressentir un éditeur "à l'ancienne", qui fait tout de même confiance à une bande joyeux drilles ! Un moment sympa mais pas immémorable.
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un régal à lire lentement pour ne pas tomber sur sa fin !
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