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3,51

sur 262 notes
Si vous avez toujours rêvé de savoir ce qui se passe dans la tête d'un vieil éditeur germanopratin, ce livre est fait pour vous. Vous ne serez pas seulement dans sa tête, mais aussi dans son estomac, où vous serez ensevelis sous plusieurs couches de tripes, de magret, de gigot et de vins de différentes couleurs. Vous parcourrez les arcanes des maisons sclérosées par la course à la production. Vous apprendrez comment on peut découvrir sans jamais s'émerveiller, lire sans jamais s'évader, reconnaître le génie sans jamais l'encenser, innover en ne faisant que de l'ancien, vivre le présent sans y mettre un orteil, croire en même temps à la littérature et à la vanité de toute littérature.

Passablement agacée par ce cynisme fin de siècle, j'ai failli lâcher l'affaire au bout de 20 pages. L'irruption inattendue d'un arc narratif m'a retenue, et guidée au long des pages de ce roman construit comme un tour de force littéraire. J'en ressors avec l'impression étrange d'être passée à côté du sujet réel du livre, d'avoir eu accès en surface à l'errance qui cachait le véritable scénario dissimulé en-dessous.
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J'avais déjà lu ce roman il y a quatre ans et il m'avait déjà fait forte impression...et cette relecture m'a fait également le même effet.

Dans ce petit roman, le monde de l'édition y est croqué avec un style excellent, notamment de par son ironie mordante et ses personnages, parfois caricaturaux, mais particulièrement attachants, en particulier le vieil éditeur réfractaire à l'évolution. Tout y passe : le vieil éditeur bougon qui refuse d'évoluer en ne voulant qu'une édition de qualité, au détriment des chiffres, le directeur d'édition qui est l'exact contraire, les stagiaires surchargés de travail et les auteurs entre ceux qui écrivent sans cesse le même style de roman et le primo-romancier très intimidé lors des présentations de son livre...Une certaine vérité sur le monde de l'édition à prendre avec humour.

Un très beau roman que je recommande à ceux qui s'intéressent au monde de l'édition et qui en ont encore quelque illusion.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Une lecture très agréable.
On découvre le fonctionnement d'une maison d'édition où se côtoient best-sellers pour la sécurité et jeunes auteurs pour lesquels il est important de prendre des risques, engranger de nouveaux talents pour le futur.
On y retrouve le pouvoir de l'argent, des médias, l'art de fabriquer un auteur à succès.
La liseuse côtoie le livre papier, elle devient l'instrument de travail, Gutenberg chez les geeks...
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Robert Dubois, éditeur un peu blasé, formé à la vieille école, voit un jour, sa vie basculée.
En fait, une stagiaire lui apporte un manuscrit à lire, rien de plus normal ! Mais sous une forme inattendue, par le biais d'une liseuse. le progrès le fait se plier aux exigences de la vie moderne mais pas sans quelques difficultés, il va devoir apprivoiser la machine…
Depuis toujours on annonce la fin du livre. La cohabitation existera toujours à mon avis. Alors liseuse ou pas liseuse ? L'amour des livres, c'est ce qui me paraît le plus important et c'est aussi le message que fait passer l'auteur à travers ce livre plein d'humour, de réflexion, d'effet de style, quelques longueurs cependant…
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Je pensais vraiment me retrouver dans une histoire où un éditeur de la vieille école serait confronté à l'arrivée de la lecture numérique. En fait, on dépasse rapidement ce simple cadre pour évoquer le rôle et le travail d'un éditeur, ce que choisir de publier un texte peut signifier et entraîner, et de la quête de renouvellement. le tout dans une forme particulièrement travaillée et élégante. Ce texte est intelligent et bien construit, une bonne lecture.
Lien : http://unlivreenhiver.blogsp..
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Robert Dubois est un vieil éditeur traditionnel, il aime les livres, le papier, l'encre, les auteurs aussi. Aussi quand une stagiaire entre dans son bureau pour lui proposer une liseuse (e-book I-pad...) il est perplexe. Comment retrouver ses réflexes de lecteur sur cet objet ? Prendre des notes, entrecouper ses lectures de romans de lectures de poèmes, lire au lit... Recevoir une liseuse sur le nez, ça fait plus mal qu'une feuille ! Mais ne pourrait-on pas en profiter pour enrichir certains écrits, retrouver cette liberté chère à Queneau et Pérec ? Ses stagiaires vont lui ouvrir des horizons...


Voilà une jolie fable sur le livre, l'écriture, l'édition, bref tout ce que les blogueurs littéraires adorent ! On aime se retrouver dans la peau d'un éditeur, connaître ses manies, ses trucs, ses astuces... Et cette jolie stagiaire qui va lui ouvrir la porte, si je puis dire, du livre numérique... C'est agréable à lire, pas inoubliable non plus mais on passe un joli moment. Et j'ai bien aimé quand il prend enfin le temps d'acheter tous les livres qu'il a toujours rêvé de lire ! (mais ce n'est pas encore tout à fait la fin...)

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Voici un texte poétique sur la vie d'un éditeur. Comment il organise son travail (ses longs week-end de lecture à la campagne qu'il déteste), ses rendez-vous avec ses auteurs toujours au restaurant, les pots de départ dans son entreprise et les stagiaires qu'il ne maîtrise pas.

Une de ces stagiaires, plus audacieuse que les autre, lui apporte un jour une liseuse. En bon professionnel, il perçoit l'intérêt de l'objet et lance son armée de stagiaires sur le coup.

A partir de la liseuse et de ses possibilités, la lecture ne sera plus jamais pareil.

Un roman intéressant, presque une poésie, où chaque mot se goûte, tels les sandwichs roses anglais que la femme de l'éditeur affectionne.

Quelques passages sympathiques (la liseuse peut être un objet contondant pouvant casser des nez).

Une lecture intéressante mais qui ne m'a pourtant pas convaincue d'acheter une liseuse (en tout cas, tant que je ne pourrai pas emprunter des ouvrages à la BM...)

L'image que je retiendrai :

Celle des poésies "perdues" dans le rangement de la bibliothèque de la liseuse.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Un éditeur parisien, vers la fin de sa carrière, se voit proposer une liseuse.

Le roman s'installe sur deux légères fausses pistes : en chipotant, on pourrait d'abord arguer que l'objet dont il est question n'est pas à proprement parler une liseuse mais une tablette. L'auteur fait plusieurs fois référence à l'écran éclairé et certaines allusions font penser qu'il bénéficie en fait d'un iPad. Une liseuse n'est pas rétro-éclairée et est bien plus légère. Ces détails sont moins anodins qu'ils peuvent y paraître, car ils changent le rapport à la lecture et la rendent plus confortable et aisée, ce qui devrait revêtir une certaine importance pour un éditeur, qui est avant tout un lecteur professionnel. D'autant que, l'un des faits initiaux sur lequel le héros insiste explicitement, est que la liseuse introduit, pour la première fois depuis la Bible de Gutenberg, la séparation de la page et du texte.

La deuxième fausse piste est que la liseuse éponyme s'avère n'intervenir que partiellement dans l'histoire. Celle-ci narre également les relations avec les auteurs, avec son métier, avec un groupe de stagiaires. Peu de réflexions de fond sur un éventuellement bouleversement que l'outil introduit dans la façon d'éditer et de lire un livre. En revanche une direction donnée sur ce que le nouveau mode de diffusion offre comme nouveaux formats et possibilités oulipiennes, mais celles-ci ne sont guère détaillées.

Alors de quoi s'agit-il dans ce roman, de quoi traite-t-il ? de la finesse et de la légèreté, à l'unisson de la belle mise en page, aérée. de la vie, de la mort, de la séduction, de l'amour, surtout celui de la lecture, mais pas uniquement. Et du rite des repas. Pour n'avoir pas connu le nom de l'auteur avant d'avoir entamé la lecture de son livre écrit à la première personne, le roman est aussi une exploration de l'intérieur du petit monde de l'édition germanopratine. Les différents chapitres sont variés, s'enchaînent en changeant de cap et en entretenant l'intérêt. On se laisse guider, incertain de la direction finale, mais le style est travaillé et concis, séduisant.

Arrive le dernier chapitre, qui, ce ne sera pas une révélation, est une déclaration d'amour à la lecture, passionnée et profonde, en contraste avec le ton des débuts. Puis, surprise, une courte postface indique que le "texte épouse la forme d'une sextine"... Donc, outre les qualités d'expression, l'auteur s'est donc plié à une contrainte de forme, comme pour les textes de l'Oulipo. Jusqu'à ce qu'une rapide recherche sur l'auteur informe qu'ayant succédé à François le Lionnais puis à Noël Arnaud, il est précisément l'actuel président de l'Oulipo. du coup, on est pris d'une furieuse envie de relire le livre !
Lien : http://fourvin.blog.lemonde...
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toutes mes excuses : j'ai écrit un ode
au lieu d'UNE ode.
pan sur mon bec !
moi qui traque les erreurs, me voici tout humble ...
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un ode à la liseuse ?
j'en ai fait l'expérience de cet appareil pour lire
et je dois avouer, à mon grand dam, que je n'ai pas
pu m'en servir ...
je l'ai revendue : j'attends la formation adequat ...
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