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EAN : 9782818052594
176 pages
P.O.L. (08/04/2021)
3.55/5   30 notes
Résumé :
Geneviève a un grand éditeur, Robert Dubois, qui est l’homme le plus important de sa vie. Et elle va le trahir.

Au moment de trahir, Geneviève se souvient. Elle se souvient de tous les moments où son désir d’écrire a grandi avec elle, avec la petite fille turbulente, avec la jeune amoureuse cinéphile, avec l’étudiante maladroite et la femme pressée. Son rêve est accompli : elle écrit. Elle publie des livres. Sa vie a changé mais le monde de l’édition ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des livres qu'on lit d'une traite et qu'on aime pour ça.

« Jeune Vieille » fait partie de cette catégorie et m'a procuré un vif plaisir de lectrice.
Il faut dire qu'il y est question de Geneviève, une jeune femme plutôt banale, dont le père, alors qu'elle est petite, lui interdit la lecture le soir … tout en lui fournissant une lampe de poche dont elle va faire bien sûr bon usage pour lire sa couette (le père sachant très bien ce qu'il fait). La seconde passion de Geneviève, devenue lycéenne entre temps, est pour le cinéma : les salles obscures ont un gros avantage : dans le noir on ne remarquera pas ses défauts physiques (c'est comme ça qu'elle se voit) et on peut partager avec la gente masculine de délicieux moments tout en suivant plus ou moins le film qui se projette.

Et par-dessus tout Geneviève adore raconter un film à un auditoire de lycéens regroupés autour d'elle : l'ancêtre des réseaux sociaux, en « présentiel », en quelque sorte.
C'est un de ses camarades de classe, l'un des plus bourrus et mutiques, qui va la baptiser « Jeune-Vieille » dans une des rares phrases qu'il lui adressera, et elle adoptera ce qualificatif qui lui va comme un gant.

Du récit sur le cinéma et de la littérature à l'écriture il n'y a qu'un pas, et Geneviève va le franchir, en marge des études de lettres insipides qu'elle suit à la Fac. Un premier texte, qu'elle oublie dans un tiroir, puis un premier roman, et l'angoisse de porter 4 manuscrits reliés avec de la ficelle à 4 maisons d'édition : la deuxième sera la bonne.

Commence alors le récit d'une vie d'écrivain au quotidien.

Ce livre est vraiment à faire lire à tous ceux qui rêvent de prendre la plume (il paraît qu'ils sont 1 Million en France), qui rédigent un manuscrit (il paraît qu'ils sont 100 000 par an) et qui réussissent à connaître le graal d'être un jour publié (il parait encore qu'ils sont environ 10 000 par an, dans les grandes largeurs).

Geneviève entre temps se marie (avec un cadre de la finance, ça peut être utile parce qu'on ne vit pas de sa plume), a une machine à écrire et bientôt un Macintosh, puis deux enfants, et surtout un éditeur.

Portrait jubilatoire d'un Robert Dubois (toute ressemblance avec un éditeur existant étant écartée...) qui la soutient moralement, ainsi que Valentine qui tente de faire sa place dans la maison d'édition. Un livre publié, puis deux, une présence au Salon du Livre (un moment savoureux), la foire du Livre à Brive, et quelques autres signatures, ainsi qu'un passage à la Maison de la Radio : le quotidien d'un auteur, ni plus ni moins connu qu'un autre, dont le mari n'est pas particulièrement un soutien (« mais pourquoi tu t'obstines ? ») et dont le personnage le plus important est son éditeur.

Mais le Graal de Geneviève serait que son roman devienne un film. Et le rêve va devenir une réalité … ou plutôt virer au cauchemar total.
Oui vraiment il faut faire lire « Jeune-Vieille » à tous ceux qui rêvent de devenir «un Grand Ecrivain » comme aimait à le dire Nathalie Sarraute.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur oulipien, courrez découvrir Paul Fournel et son humour décapant - on peut aussi lire "la liseuse" et de nombreux romans publiés che P.O.L. - et plongez dans la lecture de « Jeune-Vieille » : vous ne le regretterez pas.
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[Commandé à La Librairie Caractères le 10 juillet 2021 / Issy -Les-Moulineaux ]

Un texte léger, drôle et plein d'informations sur le métier d'éditeur…et sur les étapes de la « fabrication d'un livre »…

On voit grandir une gamine, une ado, Geneviève, surnommée « Jeune-vieille » par un copain d'école, pas très jolie selon ce même copain… mais qui lui fait toutefois un autre compliment important : elle sait raconter les histoires… et notre ado, ne s'en prive pas, capte aisément son auditoire, en narrant le récit des films qu'elle a vus mais aussi ceux qu'elle n'a pas vus ou qui n'existent pas. C'est plus drôle !. Il faut dire que notre jeune héroïne a une autre passion, en dehors d' »Ecrire », c'est le Cinéma !

Sa mère n'est guère enthousiaste vis-à-vis des velléités d'Ecriture de sa fille. Geneviève envoie son premier texte à quatre éditeurs de renommée. L'un va accepter de l'éditer…et de ce jour, la vie de « Jeune-Vieille » s'en trouve transformée…

“Robert [l'éditeur de l'héroïne] avait l'habitude de dire que son métier consistait à planter des arbres. Un métier de patience et de longueur de temps, un métier qui déborde les dimensions de sa propre vie. Découvrir un jeune auteur, l'accompagner pendant la douzaine d'années qu'il faudra pour le rendre visible, le faire grandir, lui trouver des critiques puis des lectrices, c'est voir loin au-delà de soi-même. (p. 90)”

Le récit est présenté sous un mode narratif double : à la première personne ,celle de l'héroïne, jeune auteure, et successivement à la troisième personne, ce qui permet à l'auteur de prendre de la la distance et d'avoir un ton mordant, plein d'autodérision sur les battages médiatiques autour des livres, transformant l'édition d'un livre en un vaste cirque, superficiel, n'ayant plus grand-chose avec le travail littéraire, et la solitude de l'écrivain…

Notre auteure se confirme comme écrivain, avec l'accompagnement fidèle de son éditeur, Robert Dubois, qu'elle va finir par « trahir » pour répondre aux sirènes mensongères de la gloire et de l'argent. Elle publiera un einième ouvrage dans une maison plus gigantesque mais aussi plus impersonnelle …Einième ouvrage qui deviendra « un film » comme elle le rêvait depuis gamine !!

Elle fera des « télés » pour promouvoir son livre… mais aussi des débats, sujets n'ayant plus rien à voir avec la littérature !!... Nous vient à l'esprit l'expression très familière formulant fort bien le creux, le vide de ces battages médiatiques : « Des marchands de soupe » !!...

Geneviève ne manque pas d'esprit critique envers elle-même et son travail d'écriture…ainsi que de son indélicatesse envers son éditeur…mais les « trompettes de la gloire » sont plus fortes que tout… Ayant réalisé son rêve de gamine, elle en reviendra assez désabusée…Son éditeur originel lui manque… ainsi que ses conseils , accompagnement « artisanal » et personnalisé !...

Un texte jubilatoire qui démonte ce monde de l'édition ,de la fabrication de « célébrités éphémères » , »Miroir aux alouettes »…. où l'argent, et ce qui « brille » priment sur une certaine idée de la qualité d'un texte!!....

« Ecrire et publier des livres n'avait jamais fait d'elle un écrivain, mais passer à la télé, oui. Elle n'était pas plus lue, mais les gens savaient qu'elle écrivait. Maintenant, ils en étaient sûrs puisqu'ils l'avaient vue à la télé. (p. 150)” –Tout est dit !!...

Restent d'intéressantes réflexions ou observations sur ce besoin insatiable d'ECRITURE : « L'écriture devint ma cabane. Dans un arbre perchée, bâtie de courants d'air, d'échardes et de clous qui dépassent, malcommode, mais au-dessus du monde. J'y montais mes idées noires, mes pensées étranges, des croûtons de pain au cas où viendrait la famine ou la faim, un bol de pluie pour l'oiseau à plumes et de l'encre. c'était mon repli, mon recoin. Je pouvais y monter mentalement à chaque instant (...) quand j'avais trop de choses en équilibre sur la tête et que je devais les déposer en urgence. Je connaissais par coeur les noeuds de l'écorce qui me permettaient de grimper sans peine et de devenir invisible. (p. 66)”


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« Jeune-Vieille », pardon, Geneviève n'aime ni son nom (quatre « e » dans le même mot, faut le faire !) ni les sandwichs-pain-de-mie-Vache-qui-rit de sa mère, ni les histoires que raconte ladite confectionneuse de sandwichs-pain-de-mie-Vache-qui-rit, ni les années-collège lourdingues, ni les cours miteux de la fac...
Par contre elle aime les histoires qu'elle invente, son copain Gérard Gabert (notamment quand il mange ses spaghettis (p 15/16, un vrai délice… les pages, pas les spaghettis), le cinéma, se faire peloter dans le noir (comme elle est moche c'est mieux-c'est elle qui le dit pas moi), lire, lire, lire et surtout écrire, écrire, écrire (mais c'est pas un métier, dit sa mère) et aussi, si possible, se faire éditer (mais ça tu rêves ma fille, tu rêves!)… Ce qui signifie évidemment trouver un éditeur...
Bref, il serait bien dommage que vous ne rencontriez pas Geneviève parce que quand même Geneviève va finir par trouver un éditeur, vous savez, ceux d'avant, qui connaissaient un peu la littérature, l'aimaient beaucoup, ne publiaient pas tout et n'importe quoi, pour le fric… Et elle va le trouver son éditeur, mais mais mais…
Bref bis, parce qu'il n'y a pas que Geneviève dans la vie, il y a Robert Dubois, l'éditeur (LE VRAI). Je l'adore ce Robert Dubois : non seulement il aime la littérature mais en plus, il sait ce qui est bon (à manger). Je l'aime VRAIMENT beaucoup, Robert Dubois, et je me demande bien pourquoi j'en n'ai pas rencontré un comme ça dans la vie, un Robert Dubois ; vous me direz, je l'ai déjà rencontré en littérature, c'est mieux que rien, hein !
Et puis, il y a Gabert. J'aime bien Gabert aussi. Parce qu'il n'est pas comme les autres et parce qu'il s'en fout de ne pas être comme les autres. C'est un VRAI lui aussi.
Bref ter, et pour aller vite fait à l'essentiel, ce livre, c'est un cadeau. On y rencontre trois personnages auxquels on va penser longtemps, très longtemps. Et c'est bien.
Et puis, on apprend plein de choses sur le milieu de l'édition, des choses tristes dont on se doutait un peu...
Mais il y a Geneviève, Robert Dubois et Gabert...
QUOI ? MAIS VOUS ATTENDEZ QUOI POUR ALLER À LEUR RENCONTRE ???? QUE LES 658 ROMANS DE LA RENTRÉE LITTÉRAIRE DE SEPTEMBRE 2021, TEL UN ÉNORME RAZ-DE-MARÉE, RECOUVRENT CES SI BEAUX PERSONNAGES QUI TERMINERONT DANS LES OUBLIETTES DES OUBLIETTES ?????
G-E-N-E-V-I-È-V-E-R-O-B-E-R-T-D-U-B-O-I-S-E-TG-A-B-E-R-T
(parce que quand même il eût été dommage que vous ne rencontrassiez pas ces trois-là...)
(autrement, le titre du roman c'est « Jeune-Vieille », c'est ça qu'il faut dire à votre libraire hein,
« J-E-U-N-E-V-I-E-I-L-L-E »)
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Jeune-Vieille c'est le surnom qu'un camarade de collège donne malicieusement à Geneviève qui d'après-lui n'est pas jolie mais sera toujours belle tant qu'elle racontera des histoires. Où se nichent les vocations ? Depuis l'enfance, Geneviève aime les livres et le cinéma, dévore les premiers et enchaîne les séances du second d'abord le mercredi en solitaire puis le soir, accompagnée. Les salles obscures sont des lieux d'apprentissage pour différentes matières. Geneviève tient tête à ses parents, refuse la trajectoire des bons élèves qui filent directement en prépa et préfère la fac de lettres, déterminée à expérimenter "à quel point l'étude patiente et savante des grands maîtres parvient à vous dégoûter du désir d'écrire". Expérience peu concluante puisque Geneviève écrit et trouve un éditeur pour son premier roman "Jeune, jolie mais seule". L'éditeur idéal ce Robert Dubois, qui s'intéresse à elle autant qu'à son texte, prend du temps, emmène ses auteurs déjeuner, les accompagne à chaque étape... Une sorte de dernier dinosaure, déjà menacé par tous ces grands groupes qui cumulent les univers et recherchent les synergies. Geneviève va faire l'expérience de la condition d'auteur dans toutes ses dimensions, souvent insignifiantes même aux yeux de son mari (un as de la finance) qui y voit une occupation fort peu lucrative et s'interroge sur son utilité. Alors, quand le président de l'un des plus importants groupes de communication et d'édition lui déroule le tapis rouge... Geneviève va-t-elle se résigner à trahir Robert Dubois ?

Paul Fournel met parfaitement en scène l'opposition de deux mondes dans le secteur de l'édition en se glissant dans la peau d'une héroïne qui tente avec ses moyens et une finesse qu'elle dissimule puisque personne n'en attend autant d'elle de mener sa barque et de donner corps à ses rêves. Les péripéties de la dame ne manquent ni de sel ni de piquant. Geneviève avance avec calme et détermination, sans aucun des attributs d'une super woman ou d'une scandaleuse, une sorte de force tranquille planquée sous un physique dont elle semble ignorer le charme. Pour l'auteur, c'est l'occasion d'une exploration du monde de l'édition dont il parvient à dessiner les enjeux en quelques phrases, le portrait d'un président charmeur-pressé-influent et deux ou trois scènes parfaites. Tout est là, pas besoin d'en faire trop ni de forcer le trait. La simplicité, la précision, une pincée d'humour... voilà qui fait un bien fou et de la littérature comme je l'aime. Tout apprenti auteur lisant ce livre rêvera de rencontrer son Robert Dubois, les autres en apprendront un peu plus sur les coulisses, sentiront à quel point l'édifice est fragile entre un ancien monde qui tente de résister et le nouveau qui avance tel un rouleau compresseur. Mais je vous rassure, ce roman est à taille humaine, celle de Geneviève et De Robert entre lesquels se glisse cette petite alchimie précieuse faite de respect, de connivence et d'amour d'un certain métier. Celui d'écrire.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Geneviève a réussi son rêve d'enfant : devenir écrivain et être éditée. Son éditeur, Robert Dubois, est l'homme de sa vie bien qu'il ne soit ni son mari, ni son amant, ni un parent et ni son meilleur ami. Mais, c'est l'homme qui l'a accompagné vers son rêve, qui lui a donné sa chance, qui lui a fait confiance, qui l'a soutenu pendant l'écriture de ses romans, qui l'a fait connaître et qui a donné vie à ses livres.

Et cet homme, Geneviève va le trahir par fierté et par besoin de reconnaissance. Alors Geneviève pour expliquer sa trahison va reprendre son stylo et son clavier et va remonter le temps de sa passion de l'écriture. Elle va écrire sur la naissance de son désir d'écrire, les premières histoires qu'elle a inventé nées de sa passion pour le cinéma, sa Valentine avec laquelle elle va écrire son premier roman, ses amours, sa vie de femme rangée, les romans qui ont suivis, la peur de perdre l'inspiration et le besoin de reconnaissance et de célébrité.

A travers ce roman, on découvre les coulisses du monde de l'édition. Joli hommage aux métiers du livre et notamment au métier d'éditeur qui est un métier de patience car il faut du temps pour faire connaître un nouvel auteur, partager ses romans et durer dans le temps et au-delà du premier roman.

Ce livre est passionnant, à découvrir pour les amoureux des livres et de l'écriture.

Magnifique roman plein de tendresse et d'autodérision sur la passion de la littérature et de l'écriture.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis rendu compte dans la cour de récré qu’il est plus dur de raconter un livre qu’un film. Un film ce sont des gestes, des images, un rythme qui sont destinés à être partagés entre les gens enfermés dans une même salle, ou un même lieu. Le projet de consommation est collectif, il est déjà un récit de l’histoire qui est contée ; je vois ce que tu vois et je vois autre chose mais nous le voyons ensemble. Cela donnait de belles envolées dans la cour. Même si je racontais mal ou si je rusais dans la trame, celles et ceux qui avaient vu le film le reconnaissaient plus ou moins.
Pour avoir essayé d’en raconter, je me suis rendu compte que le livre est plus secret qu’un film. On peut raconter un livre entier sans que quelqu’un qui l’a pourtant lu le reconnaisse. C’était un sentiment étrange, comme si en plus d’être une histoire, le roman était aussi un mensonge ou un secret.
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L'écriture devint ma cabane. Dans un arbre perchée, bâtie de courants d'air, d'échardes et de clous qui dépassent, malcommode, mais au-dessus du monde. J'y montais mes idées noires, mes pensées étranges, des croûtons de pain au cas où viendrait la famine ou la faim, un bol de pluie pour l'oiseau à plumes et de l'encre. c'était mon repli, mon recoin. Je pouvais y monter mentalement à chaque instant (...) quand j'avais trop de choses en équilibre sur la tête et que je devais les déposer en urgence. Je connaissais par coeur les noeuds de l'écorce qui me permettaient de grimper sans peine et de devenir invisible. (p. 66)
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Robert [l'éditeur de l'héroïne] avait l'habitude de dire que son métier consistait à planter des arbres. Un métier de patience et de longueur de temps, un métier qui déborde les dimensions de sa propre vie. Découvrir un jeune auteur, l'accompagner pendant la douzaine d'années qu'il faudra pour le rendre visible, le faire grandir, lui trouver des critiques puis des lectrices, c'est voir loin au-delà de soi-même. (p. 90)
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On va publier mon nouveau livre, on va le lancer et on va en faire un film. Enfin. Et tout le monde va me caresser dans le sens de mon mauvais poil.
-Alors pourquoi la pire chose ?
-Parce que j'obtiens tout cela au prix d'une trahison qui me troue le coeur.
-Votre mari ?
- Non, mon éditeur. Celui sans qui je ne serais pas écrivaine, celui que j'aime plus que tout, mais qui ne peut pas me donner ce que les autres me donnent: l'argent, le tapis rouge, tous ces rêves crétins de quand j'avais treize ans et qui m'ont sournoisement accompagnée jusqu'ici. (p. 133)
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Oli est un bon mari mais il n'aime pas que j'écrive. Ou plutôt il aime quand j'écris mais il a du mal à comprendre que le plus souvent ne pas écrire est le seul moyen d'écrire. Il s'étonne de mes distractions, de mes lenteurs, de mes impuissances. (p. 123)
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"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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