AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 45 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
♫Ce soir je sens sous ma plume
Un fourmillement familier
Quand le soleil du coeur s'allume
L'éteindre serait un péché
C'est mon ami et c'est mon maître
C'est mon maître et c'est mon ami
Dès que je l'ai vu apparaître
J'ai tout d'suite su que c'était lui
Lui qui allait m'apprendre à être
Ce que modestement je suis

Y'a peut-être plus malin que moi ailleurs
plus fort, plus puissant aussi
Mais je suis sûr que personne t'aimeras comme je le fais
Toi et moi et plus les années passent,
plus on est solidaires
C'est peut-être ça notre destinée
En tout cas, crois-moi
Je suis toujours là
Car je suis ton ami♫
Serge Lama -hommage à Marcel Gobineau - 1974
Charlelie Couture - Toy Story -1995 + 2019

J'aurais dû cette lettre
Ne pas l'ouvrir peut-être
Si j'ose dire, une mantille du langage
dont seul un Renan¹ L'eusse eu l'usage
mais qu'il l'eût eu, plairait davantage
Le don de faire apparaître le passé
est bien meilleur que celui de voir l'avenir...
bref, Il est doux de se souvenir,

Livre que mon père avait gardé pour sa progéniture
j'ai fermé ce livre où vert , cuir était sa splendide parure
Anatole France nous énonce les lois de la Nature
https://www.lespasseurs.com/Les_12_lois_de_la_Vie.htm
Au milieu du chemin de la vie...
j'obéis,
mon coeur et mon corps sont chauds, sûrs
J'aime qu'à tout age on soit un peu mutin
celui qui vous parle est un paisible citoyen
Concevez que qui a été puisse n'être plus
Illusions, apparences, âmes de nos chers disparus
Je souhaite à tous ceux que j'aime un petit grain de folie
Rayon de lune, bruissement de feuilles , battement d'ailes, murmures de l'oubli.
Selon méthode Mythologie comparée
Petit Chaperon Rouge meurt et renaît
Comme chaque aurore avant que le soleil n'apparaît.

Avoir point d'utilité,
(c'est bien futile)
est le propre des honneurs
Savoir donner
(son bien fut-il plutôt que celui d'autrui)
est le secret du bonheur.

"Fée, en italien fata, en espagnol hada, en portugais et en provençal fada et fade; fadette dans ce patois berrichon qu'illustra George Sand, est sorti du latin fatum, qui signifie destin. [...] Les fées sont nos destinées. Une figure de femme sied bien à la destinée qui est capricieuse, séduisante, décevante, pleine de charme, de trouble et de péril.[...]
La liberté est une illusion et la fée une vérité...."
p242

Anatole France (1844-1924), Nobel de Littérature, 1921

¹ pour Joseph Ernest Renan, voir ma citation du 26/07
Commenter  J’apprécie          622
« le livre de mon ami », 1885.
L'ami, c'est Pierre Nozière. Il est le héros d'une foule d'événements tirés de son enfance : une suite de charmants tableaux qui raconte l'enfance de Pierre à travers ses premières émois amoureux. En fait, et on l'aura compris, une autobiographie à peine déguisée de l'enfance de l'auteur, Anatole France.

Anatole France, de son vrai nom, François Anatole Thibault, un auteur quasiment oublié de nos jours, alors que Prix Nobel de Littérature 1921, il fut considéré à l'époque comme l'un des écrivains majeurs de la Troisième République dont il fut également l'un des plus importants critiques littéraires…. Pas toujours très tendre avec Zola qu'il ne reconnaîtra vraiment qu'à partir des années 1890 avec « La bête humaine », « L'argent » et « La débâcle » auxquels il consacrera des articles élogieux. Collectionneur et bibliophile.

Un style souvent en opposition avec celui de Zola et les « naturalistes », plus léger, moins vif et moins brutal. Qu'il est bon de temps à autre de se replonger dans cette magnifique prose de la fin du XIX ème siècle… Reposant .
Commenter  J’apprécie          260
Ce livre autobiographique nous dresse quelques bribes de souvenirs de l'enfance de l'auteur. Il nous parle de l'influence des fées, qu'il appelle parfois par des monstres dans sa vie, pensant qu'il y aurait des fées méchantes et aussi des gentilles. de sorte que, à toute rencontre que fera notre petit Pierre Nozières, fils de docteur, il se créera des personnages autour de ces personnes rencontrées, comme avec la dame en blanc qui l'appelle déjà par son petit chéri, ou encore sa grand-mère qui a vécu des moments horribles de sa vie sous la période de terreur avec Robespierre...et bien d'autres...
Une écriture bien fluide, des pensées de l'auteur sont exprimées avec bien plus de légèreté que d'habitude!
Commenter  J’apprécie          250
Ah le phrasé d'Anatole France ! Fluide ; il coule de source. Beaucoup d'humour. Tellement attachant ce "petit mari" qui nous promène dans son enfance. le "réveil " est cependant brutal. Sans que rien ne le laisse présager, le lecteur se retrouve tout à coup dans un dialogue qui n'a pas sa place, et qui plus est, est pour le moins abscons. Dialogue que j'ai quand-même compris, (enfin, un peu), mais je ne vois pas l'utilité de couper de la sorte un cheveux en quatre, sauf pour peut-être "intellectualiser" l'oeuvre. Dommage ! La première partie était si fraîche.
Commenter  J’apprécie          162
À travers cette oeuvre, Anatole France nous emmène avec lui dans ses souvenirs d'enfance dans une première partie. Dans une seconde, il nous décrit l'admiration d'un père pour sa fille avec toujours son style très fluide. Une lecture toujours aussi agréable.
Commenter  J’apprécie          150
"Ne perdons rien du passé.Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir."
Anatole France, écrivain du XIX° et XX° siècle (prix Nobel de littérature) a largement pioché dans ses souvenirs d'enfance (Le livre de Pierre:première partie) et ceux de sa fille (Le livre de Suzanne:deuxième partie plus décousue) pour écrire cette autofiction drôle et tendre à la fois.
Pas de gloire de mon père à la Marcel Pagnol, car le père médecin, bien qu'aimant est plus distant et moins grandiloquent que celui de Pagnol, mais beaucoup de tendresse d'un "bêta" pour sa maman, d'un "petit mari" pour une belle "dame en blanc" et d'un "trésor" pour sa marraine.
L'intérêt de cette partie 1(pour moi) est de montrer (outre l'humour manié concernant le côté gaffeur du petit garçon et l'écriture agréable à lire) comment le pur bonheur dans cette famille protectrice d'enfant unique (bien élevé,curieux,intelligent,timide, gaffeur mais solitaire) et le milieu ambiant ont influencé les pulsions créatrices et "la folie d'écrire" de cet écrivain reconnu. Rien à voir avec les traumatismes d' Enfance de Nathalie Sarraute. Faudrait-il en déduire que tous les écrivains ne sont pas des névrosés? A moins qu'ils ne cachent le moins bon pour ne mettre en avant que des doublés de bartavelles ou de brillantes notes!
La partie 2,moins homogène dépeint la tendresse d'un père ébloui devant sa fille aux yeux couleur "bleu d'ardoise" qui a déjà "l'amour du beau" à 3 mois et qui sait parler aux étoiles à 12, relate diverses historiettes sur des enfants et dialogue sur les contes de fées.
Une lecture enrichissante,divertissante et rafraichissante.
Commenter  J’apprécie          120
Quand je pense que c'est le premier livre d'Anatole France que je lis, c'est drôle car j'ai l'impression de le connaître. Il faut dire que son nom est célèbre et pas seulement parce qu'il est lauréat du prix Nobel de littérature 1921.
La publication de ce livre de souvenirs est bien antérieure à cela car "Le Livre de mon ami" est paru en 1885. Je l'ai choisi par hasard, pour son titre qui associe littérature et amitié.

Ce livre est un recueil car on peut le diviser en plusieurs parties, certes pas toutes équilibrées mais qui se complètent bien. La première moitié s'intitule le livre de Pierre car le narrateur se nomme Pierre Nozière bien qu'il soit le double de l'auteur. A travers cet ami fictif, Anatole France évoque plus facilement ses souvenirs heureux par différentes scènes de vie et premiers émois amoureux. le jeune Pierre a un ami Fontanet, il aime la vie dans ce qu'elle a de simple et de fort et surtout il a le goût de la poésie.
Dans une seconde partie intitulée le livre de Suzanne, il raconte les souvenirs d'un père sur l'enfance de sa fille. Ses premiers pleurs de bébé, le guignol, le goût de la lecture qu'il donne à Suzanne montrent qu'il est un père attentif et pédagogue, ce qui m'a impressionnée car à l'époque cela devait être rare.
D'ailleurs, il termine par une partie sous forme de dialogue entre trois personnages sur l'origine et le sens des contes de fées. On voit bien que pour lui l'essentiel est de développer l'imaginaire dès l'enfance. Déjà, dans la première partie le petit Pierre évoquait sa fée marraine.

C'est donc la poésie et les joies simples qui dominent dans ce livre, sans oublier l'humour omniprésent. J'ai découvert que l'académicien nobélisé était très drôle avec cette sorte d'humour fin qui donne envie de le lire encore.


Challenge XIXème siècle 2023
Challenge Gourmand 2023-2024
Challenge Nobel illimité
Commenter  J’apprécie          103
Quel idée de lire un bouquin d'Anatole France en 2017 ? Je me suis moi-même posé la question au moment de l'achat mais fort d'une bonne critique que j'avais lu quelque part je me suis lancé dans ce roman court et visiblement autobiographique. Anatole France : le nom résonnait davantage en moi comme un nom de rue ou d'école plutôt que pour ses oeuvres ou son style. Je me lançais donc dans cette courte lecture avec curiosité. le livre de mon ami est une oeuvre où l'auteur égrène ses souvenirs d'enfance à l'aide de courtes histoires assez inégales tant dans la forme que dans le contenu. Les tableaux sont divisés en deux parties bien distinctes, la première partie sur les souvenirs d'enfance et la deuxième axé sur l'admiration d'un père sur sa fille et le sens des contes de fées, cette-ci étant à mon humble avis la moins aboutie. La lecture est agréable, le style assez fluide et l'on se prend rapidement d'affection pour l'enfant décrit dans ces textes. Evidemment c'est un peu suranné mais il se dégage de cette oeuvre un charme certain qui s'étiole malheureusement au fil de la lecture. Ce premier essai est assez encourageant et me poussera certainement à tenter la lecture d'une des grandes oeuvres de l'illustre écrivain prix Nobel de littérature en 1921. le livre de mon ami est certainement une de ses oeuvres mineures, que je ne conseillerais pas car trop rébarbative, néanmoins elle m'a donné envie d'en connaitre un peu plus sur Anatole France et c'est déjà là un motif de satisfaction.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
Commenter  J’apprécie          94
Il ne s'agit pas tant de nouvelles comme l'indique la couverture dans le sous-titre mais plutôt de souvenirs : ceux autour de Pierre, le narrateur ("l'ami"... ou bien le double de l'auteur ?) et ceux autour de Suzanne, fille de Pierre. Des souvenirs et des réflexions autour du monde de l'enfance, une enfance bourgeoise et d'un temps qui n'est plus. Mais derrière le charme suranné d'une écriture pleine de mots vieillis et de références inconnues, j'ai trouvé une certaine modernité, un point de vue - très axé sur les sensations et les sentiments - qui mérite de ne pas sombrer dans les profondeurs de l'oubli. Et puis un livre qui donne envie de s'intéresser à l'oeuvre d'un auteur est forcément un livre réussi.
Commenter  J’apprécie          80
J'écoute actuellement une série de podcasts sur Marcel Proust, où l'écriture de celui-ci est comparée à celle d'Anatole France : Proust incarne la rupture avec l'écriture du XIX ème siècle, la modernité ; et plus que cela, il incarne l'écriture française. Toutefois, il n'a lors de la publication de ses premiers romans qu'un petit succès commercial. le grand écrivain du tournant des XIX ème et XX ème siècles, c'est Anatole France - mais il n'est quasiment plus lu aujourd'hui, devenu un classique poussiéreux.
Ce Livre de mon ami respire en effet un parfum de la nostalgie pour un temps qu'on n'a pas connu personnellement, mais sur lequel on a beaucoup lu, la III ème République. Cet "ami" en culotte courte et ses aventures de cour d'école est sûrement inspiré de la propre enfance d'Anatole France. Il porte sur lui un regard ému, mais pas mélancolique, un peu amusé, nostalgique oui. En effet, le chapitre central- dans les pages, mais aussi dans sa thématique, "Les Humanités", présente le Narrateur observant un jour d'automne dans le jardin du Luxembourg le fantôme d'un "petit bonhomme", lui-même avec des années de moins, qui porte son cartable en sautillant vers le collège. le brouillard monte, les feuilles tombent, le "coeur est un peu serré" car c'est la rentrée, mais il est heureux de retrouver ses amis et de leur raconter ses vacances.
Nulle violence domestique comme dans Poil-de-Carotte par exemple, mais des petites scènes de vie domestique avec une mère charmante, un père pince-sans-rire, des bêtises d'enfant, des moqueries sympathiques envers les professeurs en classe, des bagarres de cour de récré. Symboliquement, le texte s'arrête quasiment avec le premier chagrin d'amour, quand l'enfant devient un homme par la découverte du désir et de la souffrance.
Un charme suranné donc, qui nous plonge dans notre propre passé - les découvertes, les joies et les pleurs de l'enfance sont assez universels, et dans le passé de la France.
En revanche, les deux dernières parties m'ont beaucoup moins convaincus : "Suzanne" raconte les premières expériences, le regard porté sur le monde de la fille de l'auteur âgée de quelques mois. C'est plutôt drôle avec le décalage entre les pensées très triviales, pratiques, du bébé, et le discours savant, philosophique et poétique du père. Sauf que, thématiquement, cela ne se rapporte pas avec le reste... Et quant à l'échange théorique sur les contes de fée, il me semble également ne pas être à sa place dans le recueil. Justement, cette théorie sur l'origine des contes de fée et leur importance pour les enfants - " les contes de fée viennent tous de mythes très anciens, venus d'Inde - ne correspond pas dans les écrits précédents dans le recueil sur les aventures de Pierre Nozière. Quant Anatole France écrit que les enfants ont besoin de merveilleux, il raconte des récits du quotidien. Je n'ai donc pas compris ce que faisait là ce texte théorique.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (148) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11131 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}