T. Friedman est "éditorialiste-vedette" au New York Times; il côtoie les "grands" de ce monde, mais rencontre aussi parfois des gardiens de parking qui lui parlent de leurs pays d'origine et tiennent des blogs. Fasciné par les nouvelles possibilités de la communication et de la création informatisées, Friedman expose dans ce livre comment tout cela est devenu accessible au plus grand nombre en moins de 20 ans. Il a interrogé des inventeurs, des chercheurs, des "makers". Il nous explique ce qu'est la "loi de Moore": doublement de la puissance des ordinateurs tous les deux ans, et accélération par conséquent des flux de données et d'informations. Bon, quelques inquiétudes sont à envisager: les robots vont-ils prendre les boulots des hommes ? Et le changement climatique lui aussi s'accélère. Mais Friedman est optimiste: il faudra s'adapter dit-il, c'est la loi de la Nature, et il faut s'inspirer des "super-applis" de la Nature qui a résisté à tous les changements depuis des millénaires. Certaines espèces ont disparu, oui, et de même que certaines civilisations (trop repliées sur elles-mêmes). Friedman se définit comme capitaliste écologiste socialement progressif, modéré fiscalement, avec un penchant pour le libre-échange... Cela vous semble beaucoup, un peu trop même ? Oui, c'est aussi mon impression, et ce livre est rempli de fadaises bien pensantes et de contradictions. En somme c'est du
Bernard Henri Lévy mais sans le "vernis" culturel.