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EAN : 9782355771330
110 pages
La rumeur libre Editions (01/02/2017)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Recueil de poèmes dont certains en vers libres évoquant les divers états d'âme d'une grande amoureuse.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand j’étais l’enfant je voulais être Amoureuse. Rien d’autre. Je savais d’instinct quelque chose d’impardonnable… Quelque chose qui ne pardonne pas… Quelque chose d’écrire

*

Sur un carnet face à la mer j’écris sans aucun mot sur le papier… Si tu en trouves quelques-uns ils sont à toi. Ils sont visibles parce que tu les vois. Les autres ont disparu d’eux-mêmes. Mais ils sont là… Où ? Je ne sais pas. Je ne sais pas où vont les mots quand rien ne les arrêtent. Mais ils sont là…Ils continuent… Les mots continuent… Écrire continue… Au large du texte

À toi,
écrire ne vient pas d’écrire

Posted at sea
02:47

(4ème de couverture)

Je veux la boue. Être et ne pas mais la boue. Je
veux sentir le souffle libre d’effet, de surface. Je
veux le sentir passer. Je veux le sentir sortir. Je
veux le sentir dégager. J’oublie… J’oublie l’appel
incessant à trouver une autre clef, une nouvelle
clef pour les mêmes murs. Je viens sentir
d’être là… Sentir d’être inespéré… Sentir d’être
monstre. Je suis monstre. Monstre fragile. Illimité.
Je ne veux plus rien mettre, aucune forme.
Aucune forme ne va… Je veux sentir l’humidité
et la chaleur libre de cours, de performance. Je
veux la boue. Je ne veux pas la statue.
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LE LARGE


Il faudra que je parle d’écrire… Et que ce soit parler pas écrire… Que j’avoue… Et j’avoue… Être peu sensible aux formes de l’écrit… Être prise sans filet dans le mouvement de l’écriture. Cette différence que je sens que je fais entre les deux… Elle m’écarte… Elle me sépare… Elle me fait mal au milieu… Mais les mots sont sans abri. Ils n’ont pas de domicile fixe. Je les couche sous la couverture comme des chiens affamés. « Couchez… Allez… Couchez là… Ici… Non là… Là… Voilà… Pas bouger… »
Mais ils ne restent pas sur le papier. Ils prennent le large
Écrire est déployé sans forme attachée
Écrire est une langue de grand départ
Aucune ligne d’arrivée
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La bête



Elle fait attention la bête.
Elle se retient.
Elle ne donne aucun signe.
Elle ne laisse aucune trace la bête.
Elle ne tremble pas.
Elle ne saigne pas.
Elle ne hurle pas.
Elle est belle.
Elle est blessée.
Nature blessée.
Mystère blessé.
Elle ne peut plus rester au milieu en pâture en terrasse…
Elle s’en va…
Elle n’a pas peur.
Elle n’a pas le choix.
Elle n’est plus ni saine ni sauve.
Elle est abîmée.
C’est ça qui s’éloigne…
Abîmée…
Elle ne veut plus laisser son silence au sol.
C’est ça qui l’emporte dans la forêt.
Elle veut parler.
Elle a besoin la bête.
Elle veut.
C’est elle la bête qui veut…
C’est elle la belle qui crève…
C’est elle les deux…
Elle de risquer…
Elle de parler
Les hommes ne parlent pas.
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