Karakuri Circus - Perfect Edition, tome 21

Retrouver le monde de Karakuri Circus, c'est retrouver un mécanisme terriblement bien pensé et bien huilé, où tous les engrenages tombent juste mais où en plus leur créateur a insufflé la vie. Une merveille !

C'est donc avec bonheur que je reviens vers la série pour son dernier acte, acte qui se promet d'être terriblement sombre tel que l'a annoncé l'auteur et qui va donc nous prendre aux tripes c'est sûr. Posant les bases de cet ultime affrontement, le tome s'ouvre sur un dernier combat test pour Masaru où il montre à quel point il a évolué. L'auteur a vraiment fait de lui un superbe héros de shonen. Après nous avoir développé Narumi et sa transformation en shirogane, Eleonare la Shirogane originelle pour nous, c'était normal que son tour vienne et c'est fait de la plus belle des façons : dans la douleur mais avec un coeur gros comme ça.

Figure typique du shonen, Masaru est donc parachevé ici. Il est devenu fort. Il a trouvé un but dans sa vie. Il a désormais une « famille » et des terres à défendre. Il est donc très intéressant de le voir évoluer dans ce tome et mettre en pratique ce qu'il a appris aux côtés de Gil mais aussi ce que son génie et ses souvenirs lui ont enseigné. Fujita est toujours aussi doué pour mettre cela en scène et nous offre un spectacle incroyable de violence et d'habileté quand Masaru manipule ses marionnettes. C'est un régal !

Mais ce spectacle ne serait rien sans une bonne dramaturgie et alors que le héros semble avoir trouvé sa place, c'est là que l'auteur fait intervenir avec force son antagoniste : Faceless, pour un assaut final de grande ampleur. Comme toujours Fujita est le roi du spectacle et nous en met plein des yeux avec à la fois une multitude d'adversaire, un climat étouffant et effrayant, et d'ultimes adversaires démesurés. Excellent ! le passage à l'acte de Faceless pour récupérer Eleonore et Masaru est donc explosif et on en prend plein les yeux, tout le monde étant en danger. le village est frappé pour le Zonopha. Les membres du cirque se font attaquer par plein de pantins à leur mesure. Masaru et Eleonore se retrouvent face à la garde rapprochée de Faceless. Tous les ingrédients sont là.

Et ce premier acte est bien sûr passionnant à suivre entre personnages en danger, personnages protégeant ceux qu'ils aiment, pouvoirs et attaques à gogo, renversements de situation régulier, situations désespérées et j'en passe. Fujita, comme toujours, sait faire monter la tension avec des craintes réelles pour la vie de chacun et des automates effrayant face à eux, tandis que le grand méchant reste encore dans l'ombre, ce qui veut dire qu'on n'est pas au bout de nos peines. Les combats sont explosifs et plein de sens également. On voit, une fois de plus, que l'auteur a adapté la scène à chaque artiste pour le faire briller et nous faire trembler. On est vraiment dans du grand spectacle !

Ce retour en scène est vraiment des plus réussis. Fujita ne mollit pas et accélère même en vue du final, proposant un spectacle sombre grandiose ici où nos héros vont devoir tout donner pour rester en vie et protéger leurs amis. C'est l'essence même du shonen qui est une fois de plus magnifiée ici et on en prend plein les yeux et plein le coeur !

Maintenant pour finit, petit point sur la fabrication : l'éditeur a eu du mal avec ses pages couleurs qui sont absentes de la première édition. Une réédition est annoncée avec, mais non disponible en librairie / vente tant que le stock précédent ne sera pas écoulé. C'est frustrant…
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