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EAN : 9782371776081
152 pages
publienet (24/02/2021)
3.67/5   3 notes
Résumé :
tu m'embrasses me questionnes - sondant mon coeur as-tu aime te balader dans un jardin avec moi - ta gentillesse les boeufs blancs qui paissent en paix dans le bocage pour nous y rendre - tes pas parmi les fleurs les fleurs parmi tes pas - tu e tais un the a tre de verdure au milieu des marais une chambre avec son the a tre de verdure - e tais borde e de sentiers tu bordais les sentiers - e tais quinze hectares dans quinze hectares un labyrinthe dans le labyrinthe -... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une cascade en haute montagne qui chante à tue-tête. L'amour en mutation dans une langue nouvelle. le rythme est atypique, parfumé, vif et clair. Écoutez Romain Fustier. C'est à voix haute que le jour s'élève en diapason. Fiançailles avec la terre-mère, les mains jointes, macrocosme littéraire.
« - je ralentis personne - alors il comprend peut-être cela que les frontières invitent à être franchies - les limitations de vitesse le réseau courant - nous sommes ailleurs partout est ailleurs »
Le texte est une invitation à l'hédonisme. Au centre du monde, toit poétique et sensible, l'ivresse des sens est une ode.
« - je l'écoutais – je l'écoute – un billet adulte un billet enfant – départ en bleu papa - »
L'épicurien est un tapis de verdure. L'enchantement olympien, l'essentialisme au garde-à-vous papier calque des grandeurs souveraines. L'instantané pour tasse de thé, les caresses théologales et voluptueuses. le blé regain s'échappe des fragments. Ici, on joue à la marelle avec les mots, les soupirs et les extases.
« - tes lèvres sur ma tempe les viviers de ta voix en secret nous sommes allés cet aprèm au jardin du Luxembourg elle raconte - »
Pas de majuscule, de virgule, de point. le kaléidoscope est en fusion avec l'aurore vierge de cris, le crépuscule métaphorique. Ici, c'est la vie qui palpite, qui conte le passage des grandes choses.
« - comme l'eau du ruisseau qu'elle apercevra elle y verra un torrent – voudra le revoir me transportera dans la montagne - »
La déambulation est une berceuse. On ferme les yeux subrepticement, les bruissements sont de velours, de ferveur, gestuelle arrêtée au cadran des émerveillements. Ce pourrait être une litanie, une robe de soie, une femme aimée, aimante, une enfant pleine de grâce, un homme debout. Les mots sont l'épiphanie, la sève, posés à plat comme le lait qui ne peut déborder. C'est le calme qui chavire les faux-semblants. le texte est de vérité et de loyauté. L'écriture est une couronne d'olivier, les roulis d'un train qui sait le crucial de chaque minute de vie. On aimerait sentir, toujours, le souffle chaud comme un café brûlant de « Jusqu'à très loin » Recommencer la lecture et deviner l'horizon une nouvelle fois comme un défi à soi-même. « Jusqu'à très loin » est une bouffée d'oxygène, une galopade en plein champ les bras tendus face au vent. Une rencontre sublime avec les êtres qui sont les battements du coeur de Romain Fustier. Retenir ce chant infini pour la faim et la soif d'un lendemain triste. Ici, c'est le soleil qui offre la part du roi. L'amour socle, rocher et le cosmopolite des joies renouvelées. Magistral, une apothéose. Publié par les majeures Éditions Publie.net.


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critiques presse (1)
Liberation
10 septembre 2021
Jusqu’à très loin donne ainsi l’impression d’un travelling qui glisse dans la succession des jours autant qu’au milieu des paysages traversés, dans les sensations que dans l’attachement à la femme aimée.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
UN ORCHESTRE DANS LES JARDINS…



extrait 3

un orchestre dans les jardins du casino la tempête sur la côte – je me raccroche à une peinture quelques photographies – ce qu’elle écrit il y a des chutes de neige et du spleen au même instant chez nous – avons trouvé des jonquilles deux jours de grand soleil – les camélias mimosas en fleurs – et j’y entends la lumière j’y vois le vent – hors de mon corps embarqué il m’embarque lui-même – parmi ces paysages qu’en piéton j’arpente arpentant ses phrases – ces lieux où je vais en où je sors de moi
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SA CHAMBRE ORIENTÉE AU SUD…



extrait 2

sa chambre orientée au sud y va ma petite n’en démord pas ― que sa chambre va dans le sud elle répète — et cette vision cette idée me plaît— suscite une émotion ma fille s’y baigne avec moi — la pointe nord de l’étang tournée vers le nord mon enfant se tourne vers elle — cette station balnéaire elle aussi nous aime ― rêve de nous revoir elle devient nous qui devenons elle ― quand avril et le vent sont là son littoral nous accueille ― nous reçoit nous retient ― comme je l’accueille le nommant ma petite fille dans sa grammaire le retient
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UN PETIT AIR DE PRINTEMPS…



extrait 1

un petit air de printemps aujourd’hui le long du canal saint-martin elle nous annonce ça au moment de quitter paris — et qu’elle rentre les bras chargés les jambes moulues – les yeux enchantés elle conclut – de sorte que sans même y être j’aborde ces rives — qui sont présentes dans ma tête m’apparaissent en s’évanouissant — en un mot en ce moment— leurs ponts mobiles leurs ponts mobiles — mobiles mobiles — des passerelles métalliques moi — les usines en briques en fumée— qui s’en vont avec elle leur lenteur fugitive
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