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sur 221 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel plaisir de voir que les Éditions VOolume ont décidé de se lancer dans la publication au format audio des oeuvres d'Emile Gaboriau, écrivain français du XIXème siècle considéré par certains comme l'un des pères du roman policier.

Après avoir écouté le premier tome de Monsieur Lecoq : le meurtre (et dont le deuxième est en cours de réalisation), j'ai été ravie de découvrir que VOolume proposait pour mon plus grand plaisir dans son catalogue L'Affaire Lerouge, première enquête écrite par Émile Gaboriau.

Même si le texte a plus de 150 ans, je trouve que celui-ci a très bien vieilli et que les descriptions faites par l'auteur nous permettent de nous plonger très facilement dans l'histoire et son contexte historique.
On est tout de suite plongé dans une enquête passionnante inspiré d'un fait réel qui commence par la découverte du corps sans vie de la veuve Lerouge dans sa maison de Bougival. Pour quelles raisons a t-on assassiné la vieille femme? Est-ce un complot? Un règlement de compte ou encore l'oeuvre de voleurs surpris lors d'un cambriolage?
Cette découverte va donner lieu à une enquête aux multiples rebondissements qui va amener l'inspecteur Tirauclair à lever le voile sur des secrets pourtant bien gardés depuis des décennies.

Pour les fans de polars historiques, romans d'époque, les enquêtes d'Émile Gaboriau sont des oeuvres à ne surtout pas laisser de côté ! Je vous recommande de vous plonger dans L'Affaire Lerouge en découvrant sa version audio car l'immersion est totale. Vous serez rapidement emporté par la voix de Frédéric Kneip qui arrive à merveille à donner vie aux différents personnages et faire ressortir leurs caractères et expressions qui leur sont propres.

Je tiens à remercier VOolume pour sa confiance et Netgalley France qui m'ont permis de découvrir cet auteur d'un ancien siècle que j'affectionne et dont la maison d'édition française a su redonner vie comme par magie!
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D'abord publié sous forme de feuilleton, ce roman noir du dix-neuvième siècle est un précurseur dans son genre, et l'enquête est rondement menée, même si le coupable apparaît très vite. Finalement, se douter de son identité dès les premières pages n'est pas si gênant que ça car il reste encore tout le plaisir de voir les événements s'intriquer et les différents enquêteurs tourner en rond autour de fausses pistes.
L'intrigue: l'épouse et la maîtresse du comte Commarin donnent chacune naissance à un garçon la même semaine. le comte étant fou amoureux de sa maîtresse décide de faire échanger les deux bébés par la nourrice pour que ce soit le bâtard qui hérite de son nom et de sa fortune.
20 ans plus tard, le fils légitime, élevé par la maîtresse , découvre le pot aux roses dans la correspondance des deux anciens amants et décide évidemment de réclamer son dû. Quelques jours plus tard, la nourrice est retrouvée assassinée.
Le père Tabaret, alias Tirauclair, s'empare officieusement de l'enquête et trouve très vite le coupable, grâce à ses capacités de déduction à faire pâlir Sherlock (oui j'exagère, mais il a quand même été l'un de ses modèles).

Le tout se lit facilement et surtout très agréablement grâce au ton distancé et un brin ironique du narrateur qui nous fait visiter un dix-neuvième siècle aristocratique d'après 1789, très intéressant.
Une belle découverte due totalement au hasard d'une après-midi de farniente sans autre livre à portée de main.
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Je retrouve avec grand plaisir une deuxième enquête de cet auteur qui fut l'un des pères du roman policier avec Conan Doyle qu'il a influencé et Poe qu'il admirait. Voolume a eu l'excellente idée de rééditer d'anciens polars en audio, ce qui permet de leur redonner vie. Avec ce format, on retrouve le côté immersif des feuilletons de l'époque, la lecture de Frédéric Kneip est très réussie et nous plonge sans difficulté sous le deuxième Empire. Il sait interpréter les particularités et les accents de chacun avec brio pour notre plus grand plaisir.

Le roman est basé sur un fait divers réel, en 1864, la veuve Lerouge a été sauvagement assassinée près de Paris. Gaboriau était journaliste et a enquêté sur ce crime non résolu. Il s'est lié avec un vieux policier, l'inspecteur Térabat qui l'a renseigné. Il en tiré ce roman et l'inspecteur a accepté d'y figurer pour autant que son nom n'apparaisse pas, il est ainsi devenu le père Tabaret, un homme très riche qui travaille dans la police bénévolement pour se distraire.

Des voisines sont inquiètes de ne pas avoir vu la veuve Lerouge depuis plusieurs jours, les gendarmes la trouvent égorgée. L'un des policiers pense à un cambriolage qui a mal tourné, mais l'inspecteur Tabaret surnommé Tirauclair pour sa clairvoyance se livre à une analyse de la scène de crime digne de Sherlock Holmes. Il pense que le fils d'un comte est à l'origine de ce crime, d'ailleurs, tous les indices pointent dans sa direction. le juge Daburon, réputé pour son intégrité et ses compétences accueille avec plaisir ce soupçon car Claire, la jeune femme dont il est follement épris est amoureuse du vicomte et il espère la conquérir si son fiancé se trouve être un assassin. Mais bien sûr déjà à cette époque les pistes trop évidentes ne sont pas les bonnes !

On devine très vite qui est le vrai coupable, mais cela n'a en rien diminué mon plaisir de suivre cette enquête pleine de rebondissements au coeur de secrets de famille. le plus important pour moi n'est pas de connaître l'identité de l'assassin, mais plutôt de découvrir comment il est démasqué. L'auteur ne manque pas d'humour, surtout quand il raconte les visites du juge chez la grand-mère de Claire, une duchesse qui se croit encore à la cour de Louis XV ou à d'autres occasions. le sens de l'honneur est mis en avant, mais il importe surtout de sauver les apparences, la haute société se distingue par son hypocrisie, tel Tabaret amoureux de sa voisine tant qu'il ne connaît pas la vérité sur sa jeunesse. La langue de l'auteur est savoureuse et poétique, ce qui accentue le dépaysement dans un Paris oublié. Gaboriau introduit les connaissances de la criminologie de l'époque, encore bien balbutiante, dans ses romans.

Un grand merci à Netgalley et Voolume pour cette belle découverte.

#LAffaireLerouge #NetGalleyFrance !

Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Livre audio – Lu par Frédéric Kneip : 13h36

J'ai passé de très bons moments à l'écoute de cette Affaire Lerouge, déjà lue il y a longtemps.

Un meurtre qui semble rapidement élucidé, des bébés échangés, des trahisons et héritage, des chausse-trappes que le Père Tabaret, enquêteur impénitent évite avec brio !

Frédéric Kneip a donné uné présence extraordinaire au Père Tabaret, un peu bravache, très sûr de lui mais capable de reconnaître ses erreurs.

Nous plongeons avec lui dans les tréfonds de l'âme d'humaine mais tout est bien qui finit bien, sauf pour l'assassinée bien évidemment et le côté un peu désuet de l'écriture est un pur régal à écouter.

Premier roman judiciaire écrit en 1865, c'est avec ce roman qu'Emile Gaboriau inspirera les plus grands auteurs de romans policiers.

Je relis tous ses romans avec plaisir et quand l'occasion se présente de les écouter, si la voix me plait, je ne boude pas mon plaisir !

#LAffaireLerouge #NetGalleyFrance

Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés 2022
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La veuve Lerouge vient d'être retrouvée assassinée, qui a tuer cette dame, pourquoi, à cause de quoi ? Quelle mystère se cache derrière ce meurtre, au fil des interrogatoires des voisins, les langues se délie est ont s'aperçois que cette dame avait des fréquentations assez louches, mais de la a passez au meurtre ……. L'inspecteur Lecoq et le père Tabaret détective amateur à ses heures vont devoir enquêter pour démêler ce drôle d'histoire.
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1862, la veuve Lerouge est retrouvée assassinée dans la maison où elle vivait seule en banlieue de Paris. le commissaire Gévrol fait appel au père Tabaret, dit "Tireauclair", pour résoudre cette enquête qui s'avère bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord. Arriveront-ils à mettre la main sur le coupable ?
Les éditions Voolume nous proposent une nouvelle fois un audiobook de grande qualité.
L'écoute est plaisante, immersive et très agréable, j'avais hâte d'y retourner.
Le livre, a un niveau de langue assez soutenu avec un vocabulaire un peu désuet mais cela reste très accessible.
Le lecteur plonge ainsi dans une enquête pleine de rebondissements. J'ai pensé trouver le coupable assez vite, mais je me suis faite avoir. Pleins de rebondissements remettent souvent les certitudes du lecteur en question. de plus, il y a un cocktail savoureux de secrets de famille, conflits d'intérêts et problèmes de conscience auxquels se confrontent le juge et Tabaret.
Par ailleurs, en digne ancêtre de Sherlock Holmes et autre Hercule Poirot, Tabaret est imbu de lui-même et de ses succès, à raison car il résoud les énigmes qui se dressent devant lui avec brio.
Bref, c'est un audiobook que je vous recommande.
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Un bon policier par le pere du roman policier
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Je dois à Pierre Lemaitre – Prix Goncourt 2013 – d'avoir découvert l'auteur de romans populaires qui a inspiré Sir Arthur Conan Doyle, Maurice Leblanc et bien d'autres – dont lui-même. Et c'est pour moi, grande consommatrice de romans policiers et d'auteurs du XIXème siècle (Alexandre Dumas, Paul Féval, Emile Zola), une révélation : celle du premier roman policier de l'histoire de la littérature.

Car dans ce premier roman, paru en 1863 en feuilleton, qui connut le succès en 1866 dans « le Soleil », il y a tout : un crime atroce, des indices matériels relevés par un homme d'une perspicacité incomparable, les états d'âme d'un juge d'instruction qui en fait est directement impliqué dans l'affaire et devrait se récuser, la nécessité pour lui d'instruire à charge et à décharge, la critique sociale, et même une poursuite en voitures dans les rues encombrées de Paris

Deux personnages centraux dans cette énigme à rebondissements : le juge Pierre-Marie Daburon et le père Tabaret, surnommé Tirauclair. le juge d'instruction un peu « coincé » est tombé amoureux d'une jeune fille noble mais sans fortune mais qui a donné sa parole à un jeune aristocrate très riche mais bientôt accusé d'un meurtre affreux, celui de sa nourrice. le juge chargé de l'affaire va-t-il se laisser influencer par ses sentiments à l'encontre de son rival désormais déshonoré ?

Le second personnage-clé est un vieux monsieur riche et hyperactif qui se met volontairement au service de la police, en se fondant sur une analyse très fine des faits et des preuves. C'est l'ancêtre des « Experts » : il examine la scène de crime (ici on dit le « théâtre » du crime), ramasse des indices comme des bouts de cigare, réalise des moulages de talons de bottines, recueille des griffures de gants gris, de la boue, retrouve dans l'eau une serviette dans laquelle on a roulé des objets en argent pour faire croire à un vol comme mobile du crime. Des techniques de collation de preuves tout à fait actuelles.

Car à l'origine de cette affaire, il y a un terrible crime : une substitution volontaire d'enfants. le père noble – fort peu sympathique – entretenait simultanément une épouse légitime de convenance et une maîtresse adorée. Elles mirent au monde toutes deux en même temps un fils. le Père fait intervertir les deux bébés afin de garder auprès de lui celui de sa maîtresse …

Une vraie histoire granguignolesque bien dans la manière du XIXème siècle, où, finalement, c'est la vérité qui triomphe et le jeune noble qui est innocenté.

Cependant, passé l'obstacle du style un peu daté – avec l'emploi devenu obsolète du subjonctif – la lecture du roman est particulièrement facile et actuelle. Emile Gaboriau (1832 – 1873) est un travailleur acharné. Exact contemporain de Gustave Doré, il se tue lui aussi à la tâche, fait vivre toute sa famille et le journal qui le publie, se trouve ruiné par le conflit franco-prussien auquel il ne survivra que deux années. de lui, nous avons presque tout oublié … et seuls les écrivains étrangers le célèbrent. J'en veux pour preuve la série américaine « Mentalist » : comment se nomme le criminel mystérieux qui a assassiné la femme et la fille de Patrick Jane : John Lerouge !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'affaire Lerouge / Émile Gaboriau (1832-1873)
« le jeudi 6 mars 1862, cinq femmes du village de la Jonchère se présentaient au bureau de police de Bougival. Elles racontaient que depuis deux jours personne n'avait aperçu une de leurs voisines, la veuve Lerouge, qui habitait seule une maisonnette isolée. »
Ainsi commence ce roman d'Émile Gaboriau qui d'entrée vous prend et vous captive.
La Jonchère est un petit hameau qui domine la Seine non loin de Bougival où se trouve le commissariat de police. Prévenu, le commissaire se rend sur les lieux pour trouver la chaumière porte close. C'est dans le fossé que la clé est retrouvée par un gamin. L'intérieur est retrouvé sens dessus dessous, les meubles forcés et défoncés. C'est près de la cheminée, la face dans les cendres que gît le cadavre de la veuve Lerouge. le commissaire estime que la mort remonte à trente-six heures et rédige un procès-verbal qu'il fait remettre au juge d'instruction.
La veuve Lerouge était mal connue car étrangère au pays. C'est deux ans plus tôt qu'elle était arrivée à Bougival à la recherche d'une maison qu'elle trouva et loua. Âgée de cinquante-cinq ans, elle était en bonne santé pour ce que l'on savait. Elle ne connaissait personne en ces lieux et parlait peu sauf pour exprimer des propos souvent choquants. Les gens, qui ne l'aimaient pas beaucoup, avaient remarqué qu'elle était coquette et elle aurait confié à la laitière qu'elle avait été malheureuse en ménage. Elle passait pour riche sans être avare. Il lui arrivait souvent de donner une pièce. Très défiante, elle se barricadait chez elle comme dans une forteresse.
C'est le juge Daburon, trente-huit ans, à la brillante réputation, qui est chargé de l'instruction. Aidé du chef de la police de sûreté le célèbre Gévrol, il peut compter sur la mémoire étonnante des physionomies de celui-ci. Gévrol est aidé d'un ancien repris de justice réconcilié avec les lois nommé Lecoq, un homme habile et perspicace.
Interrogatoire de témoins qui l'ont vue pour la dernière fois, recherche sur les fréquentations de la veuve, tout est passé au peigne fin. Il semble de prime abord que le vol a été le mobile du crime : l'argenterie et des bijoux ont été dérobés. Cependant les enquêteurs ne trouvent pas le plus faible indice pouvant servir de point de départ.
À force de chercher, le commissaire Gévrol apprend d'un petit garçon qu'un inconnu avec des boucles d'oreilles et descendant d'un bateau à Bougival a été vu non loin de la Jonchère ce dimanche matin. Il voit là une piste intéressante.
Appel est fait à un certain père Tabaret surnommé Tirauclair, ancien policier qui a un don pour trouver des indices. Rapidement il précise, après quelques investigations, que le vol n'est pour rien dans ce crime. Et il expose à Lecoq et Daburon le scénario probable selon lui.
le père Tabaret a retenu les paroles rapportées par la laitière qui bavardait souvent avec la veuve qui disait volontiers que «si elle voulait davantage, elle l'aurait. » Tabaret pense que la veuve cachait un secret. Et il se construit différents scénarios. Il apprend par ailleurs que Claudine Lerouge, trente ans auparavant, a été la domestique d'un certain comte de Commarin. Lequel avait une maîtresse en la personne de Valéry Gerdy avec qui il eut un fils bâtard. Il avait déjà un tout jeune fils avec sa légitime. Étant éperdument amoureux de Valéry, le comte organisa l'échange des enfants, ses deux fils. Une organisation machiavélique. Pour le juge, la piste semble simple : un des deux fils, devenu adulte a tué la veuve Lerouge.
Une très longue enquête s'en suit avec des rebondissements et des coups de théâtre.
D'abord publié en feuilleton en 1863 dans le journal le Pays, où il passa inaperçu, ce roman est repris en 1866 par le journal le Soleil et remporte un immense succès. Il est considéré comme le premier roman policier moderne. le style en est moderne et facile, et les personnages sont bien campés avec de forte personnalité.
En résumé un bon moment de lecture en soupçonnant tour à tour l'un et l'autre.





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Un roman ancien qui pourtant reste très moderne. L'intrigue est intéressante. L'enquête est menée lentement. Ceux qui cherchent du rythme seront déçus. Les descriptions sont précises et on rentre bien dans l'ambiance. J'ai beaucoup aimé.
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