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3,9

sur 588 notes
L'océan au bout du chemin est un roman du merveilleux, plus proche du conte que du roman de fantasy.
On y retrouve des thèmes chers à Gaiman et l'ambiance un peu particulière qui était déjà présente dans L'étrange vie de Nobodys Owen et Coraline.
Ce roman parle l'enfance en général : ses cauchemars, ses plaisirs, son immortalité. Et puis aussi d'une enfance en particulier, qu'on suspecte très proche de celle de l'auteur, avec ses aventures, sa magie, son suspens et aussi, un peu son ordinaire. Les personnages sont en nuance, parfois défigurés par des miroirs déformant (ces miroirs que sont la mémoires, ces reflets tordu que son les fantasmes, les craintes et les espoirs) mais jamais binaire, jamais de Gentils vs Monstre. Les end ne sont ni vraiment sad ni vraiment happy .

C'est poétique et intelligent, sombre et léger, comme Gaiman sait le faire. Une poétique du mauvais rêve. Mais pas que.
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Ce n'est pas la taille qui compte !

Prenez les océans par exemple, on en trouve de différentes tailles. Celui de Lettie Hempstock fait la taille d'une mare, et pourquoi pas ? En se donnant de la peine, on devrait même pouvoir le faire tenir dans un sceau.
Pour Neil Gaiman, il y a donc cet Océan au bout du chemin. Et cette histoire donne un chouette livre, un conte pour les grands enfants que nous sommes restés.
On imagine dès les premières pages une tranche de la vie de l'auteur. le narrateur est un gamin de sept ans, rêveur et avide de lecture. La biographie s'arrête probablement lorsque notre héro rencontre un prospecteur d'opales, venu louer une chambre de la vaste maison familiale.
Le destin du prospecteur d'opales entrainera le narrateur à croiser la famille Hempstock : la grand-mère, la mère et la fille, Lettie. Sauf que la famille Hempstock n'est pas une famille ordinaire. On devine le trio fétiche de de Neil Gaiman, figures récurrentes de la série des Sandman, empruntées des parques grecques, des sorcières de Macbeth ou d'ailleurs. Mais chhhht, n'en dévoilons pas plus sur ces étranges dames ni sur le destin du héro ou bien le livre perdrait de sa fraicheur.

Le texte est simple, le texte est beau, comme les pensées d'un enfant de sept ans. Cette facilité nous entraine ailleurs, dans notre propre enfance, à l'époque où l'on savait que des monstres se cachaient sous le lit, quand il restait encore des princesses à délivrer, lorsqu'un bâton de bois ou un balai devenait une épée magique…
De la littérature pour enfant ? Certainement pas. Des pépites de rêve et de poésie pour comprendre enfin que la vie est infiniment plus qu'un métro-boulot-dodo quotidien jusqu'à ce que la bougie s'éteigne.
Il y aura des esprits chagrins pour dire que Neil Gaiman fait du Neil Gaiman. Et dans l'Océan au bout du chemin, on retrouve beaucoup de Neverwhere, Stardust où Coraline. Et dans ce livre brille la même magie, le même talent, la même fraicheur que dans ces illustres prédécesseurs.

J'ai adoré ce livre et je le recommande très chaudement. Suis-je partial ? Certainement car je suis un fan de l'écrivain. Sauf qu'à avoir de grandes espérances, les derniers livres de Neil Gaiman m'avaient déçu. Pas celui-là !
J'ai dévoré les deux cents premières pages d'une seule traite, sans pouvoir m'arrêter. Je suspecte un tour de magie de la famille Hempstock. le dernier tiers m'a laissé sur ma faim. Peut être qu'il y avait trop de promesses ou trop d'ambition. Peut être que je range derrière cette conclusion douce-amère ma frustration de ne pas avoir eu d'autres centaines de pages à dévorer.

En tout cas, je dois remercier les éditions Au Diable Vauvert et Babelio pour m'avoir donné ma dose de rêve. Neil Gaiman se fait trop rare, quelle chance j'ai eu de le lire et surtout de pouvoir une fois de plus en dire tout le bien que j'en pense.

Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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C'est "Coraline", pour les adultes! Un genre de conte fantastique sombre et mystérieux, un peu effrayant, sur l'enfance et le passage à l'âge à l'adulte.

C'est aussi un roman nostalgique sur la mémoire et l'évanescence des souvenirs. Un roman qui touche aux mythes qui sont enfouis en nous tous, aux peurs primordiales qui nous habitent. Un roman qui révèle les mystères qui sous-tendent l'univers, sans jamais vraiment rien expliquer.

C'est une histoire intriguante et captivante, qui se lit d'un trait. Un gros coup de coeur pour moi!
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Pendant un enterrement, un homme se retrouve non loin de là où il a vécu enfant. Il s'échappe de cette journée pesante pour aller retrouver les lieux de son enfance, et notamment la mare située derrière la maison de sa voisine, que cette dernière appelait l'Océan. C'est ici qu'il y a vécu des événements bouleversants alors qu'il n'avait que 7 ans, qu'il avait encore peur du noir, et que Lettie était venue l'aider dans une étrange affaire. Les souvenirs lui reviennent comme jamais auparavant.

Cette histoire est assez troublante. le conteur magicien qu'est Neil Gaiman réussit en effet à nous faire ressentir cette atmosphère si particulière qui nous habite enfant, celle où notre monde peuplé d'étrange et de merveilleux est tout aussi réel que celui des adultes, où nous oscillons entre les deux, tout en sachant parfaitement ce que les adultes ne voient pas ou ne comprennent pas comme nous. Un monde parfaitement cruel, totalement sauvage, où seul nous, enfant, pouvons régler les problèmes car seul nous, enfant, sommes capable de voir ce qui reste désormais hors d'atteinte des adultes. Nous, ou d'autres qui n'ont jamais quitté ce monde fantastique. C'est loin d'être un monde gentil, c'est bien plus proche du monde d'Alice, sauf que ce n'est pas un rêve - cauchemar plutôt - même si pour finir, il ne nous en restera qu'une brume dans notre esprit devenu par mégarde adulte.

J'ai adoré. Je ne peux vous en parler plus en détail sans déflorer le contenu et ce serait purement criminel. Car je suis convaincue que chacun y trouvera son compte, y retrouvera son enfance peuplée de mauvais épisodes qui nous ont fait frôler les frontières de ce monde étrange qui nous habitait, celui où on se créait notre univers, peuplé des personnages de nos livres, de nos comptines, de nos jouets, si vivants et réels qu'ils prenaient alors vie parfois. de nos propres mythes ainsi créés, disparus ou plutôt enfouis en nous alors que nous quittions ce monde merveilleux pour celui sombre et moins coloré de l'âge révolu.
Merci à Mr Gaiman pour ce petit voyage au pays de l'enfance sauvage que nous aimons aller explorer de temps à autre, quand nous n'arrivons plus à supporter la grisâtre quotidienne !
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Flirtant comme à son habitude avec le réel, qui rappelle beaucoup le réalisme magique, Neil Gaiman y apporte sa touche de poésie mais aussi la nostalgie presque mélancolique d'un enfant planqué sous le masque (parfois) trop lourd à porter qu'affiche les adultes. Si les souvenirs sont puisés dans l'enfance, le fond de l'histoire est paradoxalement très mature. Il touchera d'ailleurs surement plus un public "adulte" que YA.

En conclusion, L'Océan au bout du chemin se nourrit de nos peurs mais aussi de nos (dés)illusions enfantines les plus profondément enfouies pour les faire resurgir des années plus tard de manière fulgurante et parfois douloureuse. Il est de l'étoffe dont sont faits les rêves les plus fantastiques comme les cauchemars les plus effrayants.

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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En premier lieu, j'aime beaucoup le titre et je trouve la couverture très belle.
De retour dans le village de son enfance, le narrateur se souvient de ses 7 ans. A l'époque, il rêvait grâce aux livres, il se réfugiait dans son "laboratoire" au fond du jardin... il y avait Lettie, son amie et voisine de onze ans, qui vivait à la ferme des Hempstock avec sa mère et sa grand-mère. Cette année là, Ursula Monkton, une méchante gouvernante est venue s'installer dans la maison du narrateur et c'est comme si un monstre avait pris le contrôle de la maison... Heureusement Lettie et sa famille vont secourir le petit garçon... Au bout du chemin de la ferme des Hempstock, il y a une mare, et pour Lettie cette mare est un océan.
Ce n'est pas le genre de lectures auxquelles je suis sensible mais ici l'auteur a un vrai talent de conteur mêlant le réel et le fantastique et j'ai lu très facilement cette histoire pleine d'imagination et de poésie qui évoque l'enfance et ses peurs. J'ai beaucoup aimé les personnages du petit garçon, de Lettie, de Ginnie sa mère et de la grand-mère.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Gros coup de coeur pour ce dernier roman de Neil Gaiman, qui est une vraie petite pépite !
Sous les traits d'un conte initiatique, Neil Gaiman livre un très beau conte sur l'enfance, sur les petites désillusions qui amènent à l'âge adulte, en amenant peu à peu une ambiance fantastique très soignée. le style est d'une fluidité extrême, et l'ambiance puissamment onirique et merveilleuse. Bref, c'est encore une réussite pour Neil Gaiman !
Lien : http://encresetcalames.wordp..
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Ce livre est merveilleux. Dans le sens "magique et fabuleux" du terme, bien sûr. Et je suis heureuse de l'avoir abordé sans connaître l'histoire, même pas le résumé. Ce qui est plutôt rare entre nous. Il était dans ma wish list depuis longtemps, j'ai eu l'occasion de l'acheter et je l'ai lu sitôt reçu. Voilà. Et quelle surprise !

L'océan au bout du chemin est un court récit d'un auteur que je ne cesse d'apprécier au fil des années : Stardust, Miroirs et Fumées, American Gods, de Bons Présages... Chacune des histoires de Neil Gaiman possède une texture particulière et une force d'évocation rarement égalée. Ce type est un génie de l'imaginaire, tout simplement. Ici, il laisse la parole à un homme revenu au pays qui remonte le temps pour courir après ses souvenirs et affronter les terreurs du passé. Cette ode à l'enfance, à sa magie et à sa cruauté, est tout aussi puissante que les légendes que l'auteur exploite habituellement.

Bienvenue dans un univers fait de magie ancienne, d'univers parallèles, de créatures étranges et mauvaises, de souvenirs incomparables et d'amitié plus forte que la mort. Bienvenue dans le monde de Neil Gaiman qui aborde l'enfance avec grand talent, qui met en avant son aspect le plus noir à travers une fable onirique remplie de cauchemars, de craintes, de doutes, de petites joies lumineuses et d'émotions dans lesquelles vous vous retrouverez forcément.

Gaiman, nostalgique, nous fait voyager de souvenirs uniques en parfums oubliés avec un vrai talent de conteur. le bruit de la pluie vient se mêler à la saveur du lait frais, des rayons de miel et des myrtilles. Les jeux ne s'exercent que dans les branches des arbres ou à l'ombre des buissons de rhododendrons, là où la végétation offre un refuge. Les livres font voyager mieux que la télévision et sont des portes ouvertes sur une terre d'aventures. Et l'amitié devient absolue et surpasse tous les maux.

C'est elle qui va lier un petit garçon à la plus étrange des petites filles, provoquant des répercussions terribles sur leur destin en les entraînant dans de bien cruelles péripéties.

Ouvrir ce livre, c'est évoluer dans un mélange de poésie nostalgique douce-amère. C'est aussi prolonger la route, se rendre jusqu'au bout du chemin et s'arrêter devant la mare / océan de Lettie sans savoir ce qu'elle dissimule. C'est faire une pause dans une étrange ferme isolée. Rencontrer les femmes Hempstock. Se laissez emporter par le pouvoir de la magie. C'est ne pas avoir peur de voir son monde se disloquer, se transformer, pour renaître sous une autre forme et révéler les merveilles qui sommeillent au-delà des murs de la réalité.

L'océan au bout du chemin est un formidable voyage fantastique que j'ai dévoré en une journée. À découvrir.
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Retournez sur les lieux de votre enfance et les souvenirs ressurgissent.
On a tendance à les embellir surtout si on a eu une enfance heureuse entourée d'affection ; mais que cela fait du bien.
C'est ce que j'aime faire dès que cela m'est possible retourner aux sources et savourer ce plaisir.
Ici Neil Gaiman mêle le réel, avec l'imaginaire et le merveilleux et il y réussit fort bien.
Quelle plongée fantastique dans les souvenirs du petit garçon de 7 ans d'alors.
Très belle lecture.
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Un homme d'une quarantaine d'année, revient vers son village natal pour un enterrement (peut-être un de ses parents ?).
Une fois terminée la cérémonie, alors qu'il doit rejoindre les siens une heure après, il s'évade un instant pour revoir la maison où il a vécu et se retrouve sans le vouloir, près de la ferme des Hempstock...un endroit où tant de choses extraordinaires se sont passées lorsqu'il n'avait que 7 ans.
Assis sur le banc près de l'étang, les émotions et les souvenirs qu'ils pensaient enfouis à jamais, le submergent à nouveau...
Il revoit alors avec netteté, son amie Lettie de trois ans son aînée.
Il avait vécu avec elle, les aventures les plus rocambolesques qui soient, peuplées de créatures cauchemardesques et dangereuses...Il faut dire qu'elle avait une imagination débordante !
Il retrouve le ronronnement réconfortant du chaton dont il s'occupait ; le lavabo jaune de sa chambre, juste à sa taille, qui se trouvait dans la maison détruite où ils vivaient alors avec ses parents...
Il se rappelle des événements tragiques qui ont suivi le suicide d'un des locataires retrouvé dans la voiture de son père ; de la fête d'anniversaire ratée, parce que personne n'était venu...et surtout d'Ursula Monkton, la terrible et étrange gouvernante qui était venue les garder, sa soeur et lui, lorsque leur mère avait décidé de recommencer à travailler : elle avait fait de sa vie, libre et sans soucis jusque là, un enfer !
Si la douceur des souvenirs est bien présente, comme le goût du lait de ferme et de la confiture des petits déjeuners, les livres qui emplissaient sa vie et nourrissaient son imaginaire d'enfant, les épreuves qui l'ont obligé à quitter le monde de l'enfance à jamais, le déchirent à nouveau.
Il se souvient en particulier du jour où, emmené par Lettie au coeur de la forêt, il a, malgré ses recommandations, lâché sa main. Alors, comme dans les contes de notre enfance, sa vie a basculé, et il a été obligé de faire face à toute une série d'épreuves initiatiques, toutes plus difficiles les unes que les autres qui se sont soldées par le départ de Lettie en Australie.
Mais Lettie est-elle vraiment partie ?

Dans ce roman poétique mais empli de mélancolie, où le fantastique côtoie le réel, le lecteur ne peut que se laisser embarquer dans les peurs, les monstres et les zones d'ombre qui peuplent l'enfance...

J'ai aimé la façon dont le héros laisse affluer ses souvenirs, entachés par ses angoisses de petit garçon qui a peur du noir, et par son incompréhension du monde des adultes qu'il interprète à sa façon. Un petit garçon imaginatif qui plonge dans les livres et laisse sa vie réelle se peupler des créatures fantastiques rencontrées dans ses lectures...et je vous le dis : elles existent puisqu'il y croit !
Mais heureusement le cerveau est doué d'intelligence et nous fait oublier, devenu adulte, ce qui nous a marqué enfant, enfin il essaie...

J'ai aimé la famille de Lettie, loufoque mais très présente, qui sait calmer ses angoisses et éloigner ses démons avec des paroles magiques et un bon goûter.
L'auteur nous rappelle avec ses mots, que l'enfant que nous avons été sommeille toujours au fond de nous et fait partie de nous. Il nous fait revivre le monde de l'enfance avec ses fantômes, ses sensations et ses souvenirs. Voilà pourquoi, dans ce roman, chacun de nous pourra y trouver ce qu'il veut bien y trouver.
Au fil des pages, le lecteur comprend que la petite mare qui existe toujours à côté de la ferme au bout du chemin, était pour les enfants un véritable océan, juste assez grand pour contenir tous leurs rêves et toutes leurs angoisses.
Est-ce une part de lui-même que nous livre ici l'auteur ?
Je ne saurais le dire... mais ce qui est sûr, c'est que les lecteurs anglais ne s'y sont pas trompés puisqu'ils lui ont décerné le très convoité "Book of the year 2013" et que le roman a obtenu l'année suivante le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en Amérique.

A noter, que bien qu'il nous parle d'enfance, et que l'auteur ait beaucoup écrit pour les enfants, ce n'est pas du tout un roman de littérature jeunesse mais bien un roman pour adultes et adolescents.
Bonne lecture...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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