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sur 600 notes
Du Neil Gaiman typique, puisant ça et là ses influences mythiques. Mais j'ai eu parfois l'impression de lire un texte pour ado ou un scénario de film: la trame romanesque est selon moi assez faiblarde et l'unité de lieu lassante. Une déception.
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Je suis assez mitigée sur cette lecture. Si j'en ai adoré certains aspects, d'autres m'ont laissée de marbre.

L'avoir lu en VO, alors que je suis loin d'être bilingue, n'a peut-être pas aidé. le principal attrait des romans de Neil Gaiman est l'atmosphère toute particulière qu'il parvient à leur insuffler, et je n'en ai sans doute pas saisi toutes les subtilités ici.

Certaines choses m'ont agréablement marquée, comme la famille Hempstock et leur océan. Tout en finesse et en poésie, entre mystère et simplicité. Comment ne pas penser aux Parques et autres trios féminins à l'évocation de Lettie et de sa famille ? L'emprunt à la mythologie est ici très réussi.

En revanche, le déroulement même de l'histoire et la menace qui pèse sur le héros ne m'ont pas touchée du tout et m'ont paru même assez banal.
Quant au héros, c'est peut-être parce qu'il se remémore ses souvenirs une fois adulte, mais je l'ai trouvé bien trop mature pour un enfant de sept ans.
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Je continue, de livre en livre, à explorer l'oeuvre de Neil Gaiman. Après "American Gods" cet été qui ne m'avait fait ni chaud ni froid, je reviens à ce qu'il sait faire de mieux : le fantastique.
Le narrateur qui est aussi le personnage principal et restera anonyme, se rappelle des événements oubliés de son enfance. Son retour à la ferme des Hempstock lui remémore particulièrement son amie d'enfance, Lizzie Hempstock, aux côtés de laquelle il a vécu une aventure aussi fantastique que terrifiante. Au fur et à mesure qu'il plonge dans ses souvenirs, le lecteur, lui, plonge dans l'univers merveilleux de Neil Gaiman.
On sait très peu de choses du héros, mais cela permet de s'y identifier encore plus : c'est le principe de "l'être de papier" de Roland Barthes. Il est un peu l'enfant qu'on a tous été, peureux, imaginatif et rêvant d'aventures. J'ai aussi beaucoup aimé Lizzie et le contraste entre son apparence de fillette et sa véritable nature...
... car derrière l'apparence d'une simple famille de fermiers, les Hempstock sont des êtres millénaires venus d'un monde lointain au delà de l'océan. Leur rôle est de protéger les hommes de créatures malveillantes. Et justement, la menace de l'une d'elles plane au-dessus du héros et de sa famille.
"L'océan au bout du chemin" reprend les éléments du conte merveilleux, mais c'est aussi une belle histoire sur l'enfance. Il a la maturité qui manquait dans Nobody Owens, car il aborde des thèmes plus matures comme le deuil (ou du moins le fait-il de façon plus grave que dans "Nobody Owens") ou la vieillesse. Comme dans Coraline, c'est les enfants qui affrontent les monstres alors que les parents sont impuissants, sous l'emprise d'un sortilège.
La fin reste assez floue, mais on n'a pas besoin d'en apprendre beaucoup plus : l'aventure vécue par le narrateur et la famille Hempstock conservent leur part de mystère, et c'est très bien ainsi. C'est ce qui fait tout le charme de cette fin mélancolique.
Finalement, Neil Gaiman a su me plonger avec émotion dans l'océan de Lizzie Hempstock. Un de mes livres préférés de l'auteur.
Lien : http://readusblog.canalblog...
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Neil Gaiman est un extraordinaire conteur qui ne cessera jamais de m'impressionner avec sa plume si imaginative et prolifique. J'ai connu son oeuvre, il y a neuf ans, grâce à une adaptation cinématographique de l'une d'entre elles, l'excellent Stardust (Notez que la fameuse scène avec Robert de Niro, dans sa cabine secrète, est assez truculente et m'a arraché un fou-rire mémorable au cinéma!). le roman éponyme avait d'ailleurs été un véritable coup de coeur pour moi. Depuis, j'essaye de découvrir au fur et à mesure son oeuvre au travers des lectures de Coraline dont l'adaptation en film d'animation est également très réussie, le conte nordiste Odd et les géants de glace que j'avais un peu moins apprécié, très prochainement American Gods bientôt adapté en série télévisée et L'océan au bout du chemin. Malheureusement, ce dernier opus ne restera pas dans les annales pour moi car j'ai été véritablement déçue.

L'océan au bout du chemin est un conte horrifique dans lequel le narrateur âgé de 47 ans aujourd'hui revient dans le village de son enfance pour voir sa soeur et assister à un enterrement. En chemin, il ne peut s'empêcher de s'arrêter dans la maison de sa seule amie d'enfance, Lettie Hempstock et fait la rencontre de sa grand-mère. C'est alors qu'il se remémore les extraordinaires évènements qui ont nourri l'année de ses sept ans.

Il est vrai que j'ai beaucoup aimé le début du roman car je me suis immédiatement attachée au personnage principale, quand il était enfant. Il faut dire que j'ai eu rapidement le sentiment de partager avec lui quelques points communs, notamment au travers de sa passion pour les livres qu'il dévorait en cachette le soir dans son lit, de son attachement pour les félins et de son sentiment d'une constante solitude que ce soit à l'école ou dans le cadre de sa propre famille. Par sa plume, Neil Gaiman possède une très grande capacité à plonger son lecteur dans la tête d'un enfant de sept ans et à rendre sa psychologie très crédible. D'ailleurs, si certains évènements sont tout à fait compréhensibles pour nos yeux d'adulte, il n'oublie pas de les rendre bien énigmatiques dans ceux d'un enfant.

Puis, le récit glisse vers le fantastique et revêt davantage l'aspect d'un conte horrifique. Certes, j'ai trouvé quelques similitudes avec Coraline (un enfant plongé dans un état d'insécurité car laissé de côté par ses parents et devant se confronter à une femme à plusieurs visages, il est finalement guidé par un chat) ou même la saga de L'Epouvanteur de Joseph Delaney (un conte fantastique se déroulant dans la campagne anglaise avec un jeune apprenti qui doit combattre des créatures maléfiques) dont j'avais beaucoup apprécié la lecture. Malheureusement, j'avoue ne pas du tout avoir adhéré à la suite et je me suis même sentie mal à l'aise plusieurs fois. Certains évènements dans le récit m'ont paru vraiment trop loufoques, bizarres voire absurdes : j'avais le sentiment de me retrouver dans Alice au Pays des Merveilles (je fais surtout ici référence au dessin animé de Walt Disney car je n'ai pas encore lu l'oeuvre de Lewis Carrol). Quant à certaines scènes entre le jeune narrateur et son père, notamment la scène de la dispute puis celle de la salle de bain, elles ont ravivé en moi de mauvais souvenirs. Enfin, je ne savais jamais vraiment où l'auteur voulait mener son lecteur : à chaque fois que je pensais que le récit allait s'achever, Gaiman repartait sur de nouvelles péripéties, ce qui n'a pas manqué de me perdre, voire de m'ennuyer parfois.

En conclusion, L'océan au bout du chemin est un roman de Neil Gaiman qui m'a profondément déçu et mise mal à l'aise à de nombreuses reprises par la bizarrerie de son scénario et de ses évènements. Je compte bien aujourd'hui oublier ce roman et passer à autre chose : American Gods fera donc très bien l'affaire.
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"L'Océan au Bout du Chemin". C'est à mes yeux l'un des plus beaux titres de romans que j'ai pu lire, et c'est aussi, en passant, un roman extrêmement touchant. Je ne connais malheureusement rien à Neil Gaiman. Je ne l'avais jamais lu, et parce qu'on me le conseillait en permanence, je me refusais à le lancer dans l'expérience, me refusant cette déception. C'était idiot, évidemment. Je ne sais pas si "L'Océan au Bout du Chemin" est un bn moyen de découvrir Gaiman ou pas, mais ce que je sais, c'est que ce bouquin fut un coup de coeur immense.
Cela parle d'enfance. Une enfance dorée, innocente et cruelle, parfois incompréhensible, parfois splendide, et souvent onirique. Gaiman sait parler à-travers la voir d'un garçon de sept ans et livre ici un livre intelligent, d'une justesse formidable et d'une profondeur réjouissante. Ce n'est pas juste l'histoire d'un gamin qui s'invente des trucs, ou encore d'un gamin qui vit à côté de trois femmes Hempstock aux pouvoirs hors du commun, c'est bien plus que tout ça. C'est un témoignage vivant, pulsant de ce que c'est d'être gamin et de rêver, c'est une analyse de la pensée magique et pourtant si rationnelle qui mène à l'existence de "monstres sous le lit" ou d'enchantements extraordinaires. Les créatures ne sont pas ce qu'elles prétendent, et le manichéisme n'existe pas vraiment chez Gaiman. Si le mal absolu se manifeste, car le mal existe, il reste cependant limité à des créatures indistinctes, des créatures sur lesquelles on ne s'attarde que le moment voulu. Il s'agit plus d'intégrer que la vie est mouvante et un peu floue par moment, et que c'est un lot que l'on paie forcément.


"Il y a des monstres de toutes les formes et de toutes les tailles.
Certains sont des créatures dont les gens ont peur. (...) Parfois, les
monstres sont des choses dont les gens devraient avoir peur, mais ils
en ont pas peur. (...)Oh, si, les monstres ont peur. C'est pour ça que
ce sont des monstres".

La réflexion est légère et portée par un style efficace, poétique et doux. On retrouve dans ce bouquin cet halo mordoré si spécifique des souvenirs d'enfance, un halo mordoré qui est pour moi la signification la plus exacte du mot "Nostalgie". Alors Gaiman mène sa réflexion, doucement, sans brusquerie, et le tout se révèle si enrichissant que c'en est presque émouvant.
Et, évidemment, Neil Gaiman, à aucun moment, ne perd sa patte, son style si caractéristique où se mêlent merveilleux, violence et poésie dans une singulière alchimie. On en arrive à cela, par exemple (NE LISEZ PAS LA CITATION SUIVANTE, SI LA MERVEILLEUSE IDEE DE LIRE CE LIVRE VOUS A TRAVERSE):


"L'océan de Lettie Hempstock coulait en moi, et il emplissait
l'univers entier, d'Oeuf en Rose. Cela, je le savais. Je savais ce
qu'était Oeuf - où l'univers a commencé, au son de voix incréées qui
chantaient dans le néant - et je savais où se trouvait Rose - le
froncement particulier de l'espace sur l'espace dans des dimensions
qui se replient comme de l'origami et s'épanouissent comme d'étranges
orchidées, et qui arquerait l'ultime bon moment avant l'inéluctable
fin de tout et le prochain Big Bang qui, je le savais à présent, ne
serait rien de tel."

Alors oui, c'est magnifique, et j'ai regretté longtemps que le roman fut si court. Je pense honnêtement que Gaiman aurait pu développer un peu l'oeuvre, même si franchement, cela ne m'a pas posé de problèmes. Cela a même participé à son charme, puisque ce fut pour moi une incursion dans un monde de rêves où langage magique et langage enfantin se réunbissent pour livrer un témoignage juste de ce qu'est l'enfance, et de l'impact infini qu'elle exerce dans le fondement de notre être. Alors oui, Gaiman, c'est bizarre parfois, et oui, Gaiman, c'est de la poésie en prose parfois. mais Gaiman c'est surtout un conteur fabuleux, qui nous entraine dans des histoires grandioses aussi facilement que s'il nus demandait de compter jusqu'à 10. Et comme une bonne anesthésie, comme un bon passage du côté de chez Morphée, un ami de toujours, le tout se fait en douceur, délicatement, les traits durs s'estompant pour rendre certaines choses floues, et plus floues encore...
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Ce sont d'abord les talents de conteur de Neil Gaiman qui m'ont attachée à ses oeuvres, et je les ai retrouvés avec plaisir dans The Ocean at the End of the Lane. Dans ce bref roman, comme il l'a fait précédemment dans Violent Cases ou Mr Punch, il utilise le regard d'un enfant pour faire naître dans le récit aussi bien la magie et la poésie que l'horreur.

J'ai eu la chance, grâce à Babelio et Audible, que je tiens à remercier, d'aborder l'ouvrage en version audio et de découvrir ainsi Neil Gaiman sous un jour nouveau, celui de narrateur, ce qui m'a permis de profiter à la fois de sa voix délicieuse et de son accent britannique. Les talents que je lui connaissais à l'écrit ont leur correspondance presque parfaite à l'oral : l'auteur est un conteur formidable, il a cette capacité à, sans jamais surjouer ou sombrer dans le ridicule, offrir des voix crédibles aussi bien à une fillette qu'à sa grand-mère, en glissant sans cesse d'un accent à l'autre avec une facilité déconcertante. Ce texte, qu'il a écrit du point de vue d'un enfant, il le lit avec le ton et la voix tantôt inquiète, tantôt émerveillée de son protagoniste de 7 ans. Cette écoute est pour beaucoup dans mon appréciation de l'oeuvre : peut-être parce qu'à lire les yeux clos on s'immerge d'autant plus dans son univers. J'ai eu l'occasion, ensuite, de poursuivre ma découverte de Neil Gaiman narrateur à travers ses recueils Smoke and Mirrors et Trigger Warning. J'avoue être conquise. Il y a quelque chose de spécial dans le fait de profiter de la voix d'un auteur et de le laisser vous dire son oeuvre à l'oreille. On y gagne un peu de magie.
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L'imaginaire de l'enfance

Je commence à être assez peu étonnée par l'imagination de Neil Gaiman. Pas dans le sens : je m'en lasse. Mais plutôt dans le sens : je sais que je vais être surprise. Encore une fois, il m'a enchanté. Il s'attaque ici à des événements vus par un enfant et les souvenirs qu'il en a à l'âge adulte. C'est vrai que les enfants ont cette capacité incroyable à voir du merveilleux là où il n'y a que mystères et questions. C'est un don que l'on perd à l'âge adulte, bien malheureusement, même si certains d'entre nous (et moi la première) tente de raviver cette faculté et de la nourrir. Parce-qu'au fond, la vie est tellement plus intéressante si l'ombre sur le mur du fond est une créature qui nettoie le monde des « anomalies ».

Neil Gaiman a beau être adulte, il a cette capacité à transformer la réalité en un monde merveilleux. On suit le personnage principal auquel on se doute, au début, qu'il extrapole beaucoup de choses. Et pourtant, au fil de la lecture, on se prend à laisser ces doutes de côtés et à se demander, cette fois, s'il ne s'agirait pas de la réalité, ce qu'il voit. Trois générations de femmes un peu sorcières semblant jouer avec le tissu du Temps, des puces étranges et dangereuses, des ombres menaçantes et inquiétantes. Gaiman parvient à donner une tonalité réelle à tout ça et rien que pour ça, je lui tire mon chapeau.

L'horreur fantastique

Contrairement à Stardust (mon livre préféré de Gaiman) où il s'agit d'un conte reposant sur les techniques et le schéma narratif des contes, L'océan au bout du chemin relève plutôt de l'horreur fantastique. Je ne suis pas une pro du genre même si j'ai lu un peu de Lovecraft mais on retrouve, selon moi, cette ambiance angoissante d'une menace dont on ne connaît pas le nom.

Je dois dire qu'à certains moments, j'avais presque envie de regarder derrière mon épaule pour voir si je n'étais pas suivie par quelque chose d'inquiétant. Ce thème de l'horreur fantastique n'est pas vraiment nouveau pour Gaiman qui est le scénariste du comics Sandman. Dans cette bande dessinée, le rôle principal est campé par le Sandman, gardien du royaume des rêves et frère de la Mort. Son univers n'est ni tout beau ni tout gentil et la menace des monstres et autres cauchemars rôdent, plus ou moins présents. J'ai totalement retrouvé cette ambiance avec L'océan au bout du chemin (en moins gore et c'est le côté qui me chafouinait dans Sandman). Autant dire que je me suis régalée.

L'année de ses sept ans a énormément marqué cet homme et on découvre dans ce roman le pourquoi du comment raconté avec brio par le....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/07/22/locean-au-bout-du-chemin-neil-gaiman-horreur-fantastique-et-poesie/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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J'ai entendu tellement de bonnes choses sur Mr. Gaiman ! En plus, dès les quelques premières pages j'ai adoré : bien que le personnage soit un petit garçon de sept ans, IL ETAIT MOI. Il jouait aux même jeux que moi, adorait les chats et les livres Narnia. C'était moi tout craché.
Mais je crois que je n'ai pas commencé avec son meilleur livre ...
Tout était bien, sans être extraordinaire. Mais je m'attendais à quelque chose de grandiose donc j'ai été déçue. Peut-être est-ce parce que je l'ai lu en français et pas dans ma langue habituelle (l'anglais)?
Je ne sais pas exactement mais tout au long je n'ai rien trouvé de spectaculaire et j'avais juste envie de lire en diagonale pour voir si les choses merveilleuses étaient à venir.
J'ai quand même beaucoup apprécié tous les petits éléments qui m'ont rappelé la petite fille que j'étais qui jouait dans son jardin ou s'échappait dans un livre.
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Voici un très joli roman fantastique, plein d'une sombre et touchante poésie. Fantastique, au sens où le lecteur n'est pas projeté d'emblée dans des univers extraordinaires (ils finissent par se ressembler tous, ces univers-là, produits industriellement par les maisons d'édition), mais dans la vie d'un petit garçon anglais qui tombe sur le surnaturel sans s'en étonner plus que cela, et qui rencontre trois figures féminines tutélaires venues à son aide. Ces trois figures sont en même temps une petite fille à taches de rousseur, sa mère et sa vieille grand-mère solide et protectrice. Chaque élément du roman a donc une double face, naturelle et surnaturelle, qui parfois s'interpénètrent : c'est le cas de la mare aux canards qui est aussi un océan, et des repas qui sont servis à l'enfant dans la ferme banale-extraordinaire des Hempstock, à la fois solidement matériels et sublimement goûteux, présents et charnus jusqu'à en paraître magiques. L'histoire a pour trame générale une sorte d'initiation ou de passage à l'âge adulte (en particulier quand le regard de l'enfant change sur son père), mais ne se termine pas, comme tant d'autres, sur le retrait de la magie, sur le renoncement à l'océan au bout du chemin, ni sur la résignation à vivre la vie ordinaire et rationnelle des adultes : certes, l'océan au bout du chemin est une mare aux canards, mais il reste un océan (le lecteur comprendra). Le compromis final entre enfance et âge adulte est plus subtil, moins désenchanté et aussi beaucoup moins manichéen. Un joli roman poétique, avec la touche d'humour discret qui est la marque propre de l'auteur.
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C'est seulement mon second livre de Neil Gaiman et ça m'a fait plaisir de retrouvé sa plume et son univers si particulier que j'avais beaucoup aimé dans L'étrange vie de Nobody Owens.

Tout commence avec un homme, la quarantaine, qui retourne dans le village où il a passé toute son enfance. Cet homme était un enfant solitaire, aimant la lecture et sa tranquilité dans la campagne anglaise. Mais l'arrivée (et la disparition) d'un mystérieux personnage va faire basculer le monde de notre héros. Il va ainsi rencontrer les femmes Hempstock, grand-mère, mère et fille. Il découvrira une ferme, une mare qui prétend être un océan et tout un monde nouveau, peuplé de créatures aussi terrifiantes les unes que les autres.

Le livre nous plonge au fur et à mesure dans une aventure fantastique qui affronte la réalité. Des personnages haut en couleurs, notamment les Hempstock et une belle leçon de vie sur l'amitié et la famille. Je recommande :)
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