Des vies orageuses

Il s'agit du dernier titre du prix du roman francophone de ma médiathèque. Même si j'ai apprécié ma lecture, ce n'est pas un coup de coeur mais plutôt un coup de poing : avec Sarah, j'ai découvert le monde des migrants, tout juste arrivés en France, ceux qui espèrent obtenir le droit d'asile, ceux qui ont perdu quelqu'un sur la route en Libye ou en Méditerranée, ceux qui voudraient travailler mais n'en ont pas le droit, ceux qui sombrent dans l'alcool...

A ses côtés, j'ai été révoltée par l'injustice, le racisme, la misère et c'est toute la beauté de ce roman de traiter ces sujets sans tomber complètement dans la noirceur. C'est aussi la bonne humeur et le courage d'Idrissa et de tant d'autres, mais malgré tout, on se sent bien impuissant lorsque l'on referme ce livre ....

Un roman coup de poing à lire et à faire lire pour plus d'humanité.
Lien : http://abrrracadabra.com

J'ai assisté à une présentation du livre « Des vies orageuses » il y a quelques semaines, une présentation à deux voix que j'ai particulièrement appréciée.
Dans ce roman, préfacé par Didier Fassin, Mathilde Gal et le collectif tcholeiy réussissent un joli montage alliant le réel et la fiction. L'ouvrage raconte les premiers pas d'Idrissa en France en tant que demandeur d'asile et de Sarah, jeune médecin fraichement sortie des études, exerçant dans un centre de dépistage. Au détour de l'histoire et de la découverte de ces personnages centraux, d'autres apparaissent par bribes de récits de passages, de diagnostics médicaux, de conditions de vie en France qui viennent témoigner qu'à la traversée du désert succède l'aridité des politiques migratoires.
Une lecture vivante, accessible, prenante et émouvante qui donne à voir l'accueil réservé aux migrants.

Des Vies orageuses raconte les histoires croisées d'Idrissa, jeune Guinéen exilé en France, et de Sarah, toute aussi jeune médecin qui découvre le militantisme autour des questions d'exil et d'accueil. C'est un roman au processus de création très particulier, puisque Mathilde Gal l'a coécrit avec le collectif Tcholeiy, composé d'une dizaine de personnes concernées ou non par l'exil.

Par « personnes exilées », je précise que nous faisons référence à des demandeurs et demandeuses d'asile, mais également aux personnes sans papiers.

C'est un récit à la fois doux et percutant, qui m'a permis de me familiariser avec les questions d'exil et d'accueil tout en appréciant de lire un bon roman aux personnages attachants.
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