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EAN : 9781612279251
Riviere blanche (30/11/-1)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Les Gueules des Vers vous ont laissé, comme Dick Hanson, anéanti, incrédule et à peine capable de reprendre pied dans notre monde. L'Espace, le Temps et l'Univers entier se sont ligués pour vous mener, avec lui, dans une course folle où vous vous interrogiez sans cesse pour savoir où et quand vous étiez, une course durant laquelle vous vous demandiez si Mirus, SysSol et tant d'autres choses existaient réellement... Vous n'avez pas encore lu ces Gueules des vers ? Al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les vers, c'est d'enfer !

Il y a un an et demi, je faisais la connaissance avec le premier roman d'un jeune auteur, Jean Christophe Gapdy et ses gueules des vers, un premier tome plein d'ambition avec une trame temporelle fourbe due à des trous de vers. L'enfer des vers vient clore ce diptyque.
Le premier tome étant bien dense en événements et en personnages, la bonne surprise vient d'un résumé complet d'une dizaine de pages. Ouf !

L'histoire en deux mots : un trou de ver est découvert dans notre système solaire permettant d'explorer d'autres univers (d'autres parties de notre univers ?). Mais problème, une fois passée cette gueule, en revenir est problématique, il peut se passer des années avant de voir un vaisseau réapparaitre. En outre, il semblerait que ceux qui en reviennent ne soient pas tout à fait les mêmes, saloperie d'univers multiples ! Nous voilà donc avec des versions différentes des mêmes personnages.
Pour nous simplifier la tâche, les persos sont nommés de manière différente, les chapitres indiquent la période et l'univers, mais l'auteur reste un tantinet taquin, ce qui fait le sel du récit.

Alors que le premier tome jouait avec les paradoxes temporels, nous voici plus en face d‘univers multiples et ses conséquences. L'auteur nous interroge aussi sur ce qu'est l'identité à travers les humains dupliqués, mais aussi des clones ou des androïdes. le parallèle entre la construction de l'identité humaine/clone/androïde est bien amenée et permet de s'interroger sur la construction de la personnalité. Cette problématique est très bien menée, d'autant que personne ne sait si il est l'original ou la copie. Ajouter à cela un temps distordu, nos protagonistes auront fort à faire pour se sortir de cet enfer.
L'univers SysSolien est toujours aussi touffu et crédible, c'est gigantesque en terme de worldbuilding, ce que confirme une chronologie des principaux évènements et le lexique.


Cependant, j'ai un peu moins apprécié ce tome pour diverses raisons. La première, c'est qu'il n'y a plus l'attrait de la nouveauté. J'ai trouvé aussi qu'il manquait un peu d'émerveillement par rapport au tome 1, même si les derniers chapitres renouent avec en nous montrant la gueule des gueules, l'espace temps déchiré vers une nouvelle forme de physique.
Et dernière chose, l'auteur en rajoute parfois un peu trop dans la complexité de son histoire, au lieu de se pencher sur le récit et amener plus facilement le lecteur avec lui. Il faut donc avoir l'esprit à sa lecture pour ne pas se perdre dans les méandres de l'espace-temps.

Mais bon, on va pas cracher dans la soupe, c'est assez rare qu'un auteur français arrive à rivaliser avec ses condisciples anglo-saxons, et nous offre un space-opera plein d'ambition, à la limite de la hard SF, avec un univers dense qui laisse augurer d'autres romans dans ce/ces système solaire du futur.

Et dernière chose, un roman qui ose en quatrième de couverture et en ouverture dire qu'il vaut mieux allez lire le premier tome, c'est assez rare pour être saluer.

Critique réalisée dans le cadre d'un service de presse.
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JC Gapdy sait écrire. Mais, par-dessus tout, c'est un véritable architecte. Car L'Enfer des Vers (la suite des Gueules de Vers, mais qui peut se lire indépendamment), malgré son extrême complexité scénaristique, est limpide. Et rendre cette histoire abyssale, aux multiples circonvolutions, évidente est un véritable tour de force. Comment ce diable d'écrivain y parvient-il ? Grâce à une aisance de narration remarquable et à une méticulosité de construction imparable. le résultat est une fluidité sans faille, taillée au scalpel, et une crédibilité bluffante.
La première véritable scène met en place un personnage central, qui n'est pourtant pas le héro de la saga : Anaïs. Un personnage attachant, superbement campé, une Ariane : véritable fil conducteur de ce qui va suivre. D'ailleurs, c'est au pluriel que je devrais mettre « fil conducteur », tant le mille-feuille de l'histoire le nécessite. Mais n'en dévoilons pas trop.
Résumons, c'est, dans son genre, à mon sens, un roman majeur, une oeuvre qui tente ni plus ni moins d'expliquer l'Univers, se jouant de sa complexité pour nous le rendre clair, évident, crédible. Qui le donne à voir. Une « hard-science » qui n'est pas rébarbative, qui, contrairement à nombre d'oeuvres du genre, soigne ses personnages et ses situations. Presque un page-turner. Si ce n'était tout simplement du JC Gapdy, je dirais, pour vous tenter, que c'est un habile mélange entre Orson-Scott Card (Le Cycle d'Ender), Poul Anderson, K. Dick et PJ Hérault. Impossible ! Dites-vous ? Si. Mais bien sûr, ce n'est pas seulement – pas simplement – ça.
Et ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus de « l'histoire », parce que je serai bien incapable de le faire en lui rendant justice. Disons que c'est un monument, dont j'attends avec impatience la muraille : La Muraille du Temps, justement. le prochain opus sysSolien.
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Il est toujours difficile de parler d'un tome 2 sans spoiler le futur lecteur. L'enfer des Ver succède aux Gueules des Vers, une de mes plus agréables surprises livresques des douze derniers mois. Il s'agit d'un récit mêlant habilement Hard-SF et Space Opera, mais qui n'oublie pas de faire la part belle aux personnages (c'est un reproche que l'on fait parfois à la Hard-SF : son côté froid et technique). le tome 2 tient les promesses du tome précédent. Les aventures humaines sont présentes, de nombreux personnages prennent vie (dont l'émouvante jeune Anais) et j'ai retrouvé avec un grand (et multiple !) plaisir l'IA Colorado, mon personnage fétiche. Vous vous creuserez de nouveau la tête et ferez des allers-retours entre chaque chapitre en vous demandant : « mais c'était qu'elle année, déjà ? ». Vous l'aurez compris, l'Enfer des Vers ne sera pas le dernier roman de JC Gapdy que je lirai.
Lien : https://charlotte-bona.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si vous êtes déjà sorti dans le vide où tout est si lointain et intouchable, si vous avez déambulé autour de votre vaisseau, soigneusement protégé par votre scaphandre, vous savez ce que l’on peut ressentir. Un mélange d’émerveillement et de peur. Mais imaginez maintenant que vous vous trouviez dans ce vide sans aucune protection, sans lien perceptible avec votre navire, alors que, sous vos pieds, l’holographique vous montre l’espace. Et plus encore, imaginez que vous fonciez à une allure démentielle vers un trou sombre, duquel jaillissent des flagelles d’éclairs gigantesques, que votre cerveau et votre imagination vous représentent comme des tentacules cherchant à vous happer et à vous attirer vers eux. Il n’y a rien de la beauté des étoiles, des amas stellaires et galaxies. Juste le néant, celui d’un monstre indescriptible auprès duquel Rhan-Tegoth ou les Shoggoths feraient pâle figure.
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