Quatrième de couverture : "Tourmentée par sa liaison avec le mari de sa meilleure amie, qu'elle accompagne vers une mort annoncée, la narratrice se penche sur la véritable nature de cette singulière relation à trois.
Court roman paru en 2003 chez un très bon éditeur, il faut le signaler, les éditions Leo Sheer qui offrent une jolie qualité de papier et de couverture.
Ce récit, est mon plus gros choc de cette année et fait partie de mon top 10 désormais.
L'histoire, qui me parle, avec cette atroce maladie si bien décrite par l'auteure, si bien représentée, et dont on ressent tellement la douleur et la malédiction qui l'accompagne. Cette histoire, ponctuée de considérations philosophiques et existentielles sur l'amour et l'amitié, est émouvante à un point que les larmes peinent à être retenues. de belles larmes non celle résultant d'un atermoiement mièvre, mais de vraies larmes, qui pleurent des sentiments tranchants, si réalistes et si vivants.
Trois personnages centraux, si complexes, qu'on juge puis qu'on excuse, pour les condamner à nouveau par la suite, des personnages réalistes, si prisonniers des difficultés sentimentales, des aléas incontrôlables et des tergiversations propres à nos difficultés de décider, de choisir, de surmonter pour finalement subir un chaos, un chaos qui tue ou qui empêche de vivre.
Place au style maintenant. Il est éblouissant, simplement, l'auteure est spécialiste de linguistique mais la technique n'est pas revendiquée, elle sert l'histoire, le langage est poétique sans être précieux, il est signifiant et assez majestueux, on ressent une sorte de grande dignité dans cet ouvrage, au sein d'une histoire qui pourrait sembler lot de tellement de personnes.
D'un point de vue personnel, j'ai rarement vu la description de la maladie de manière si fidèle, mieux exprimée que ce que j'aurais moi même déclaré quand je l'ai vécu.
Une grande oeuvre assurément.
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