Ah oui tiens, c'est Noël. le hasard (qui comme chacun le sait n'existe pas mais fait bien les choses) a amené le formateur que je suis à rencontrer
Isabelle Garna dans le rôle de participante... Une participante qui m'avoua que sa passion première n'était pas son métier mais... la littérature non comme lectrice (quoique) mais comme autrice. Je lui ai évidemment demandé de m'amener son dernier roman publié (il date de 2010 mais si j'étais éditeur, le prochain sortirait en 2019) que j'ai dévoré (en deux temps : je l'avais oublié chez des amis).
"
Dérive" ne pouvait me semble-t-il être écrit que par une Wallonne... Peut-être même que par une Carolo. En un peu moins de trois cent pages,
Isabelle Garna réussit l'exploit de nous décrire simultanément la banlieue carolorégienne, la vie d'une famille pauvre (elle caissière, lui chômeur et leurs deux enfants), les (més)aventures de Mireille, femme dans la force de l'âge séduite par son jeune voisin étudiant en médecine et l'histoire de Blaise et d'un seul stupide et mauvais choix qui va en entraîner tant d'autres et entraîner leurs vies à toutes et tous à la
dérive. Elle articule son récit à coups de chapitres brefs et cinglants où le tendre le dispute au sordide, le crû à l'attachant, le banal à l'extraordinaire. Un deuxième roman efficace qui figure en bonne place dans ma fructueuse année livresque 2019.