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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lum'en est donc un très bon roman dont le personnage principal est la planète Garance, elle-même. Les 6 nouvelles constituant le livre illustrent chacune une période différente de la colonisation et mettent en avant les problèmes liés à celle-ci. le roman fait réfléchir sur le comportement humain mais arrive malgré tout à garder un peu d'espoir.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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A part le court Sang des immortels, je ne me suis jamais véritablement approché de l’œuvre de Laurent Genefort. C’est peut-être le monumental Omale qui m’a fait peur.

Lum’en est composé de six nouvelles qui permettent de suivre l’évolution de la colonisation humaine sur la planète Garance. La présence humaine passe rapidement de la colonie légère à la colonie lourde. Mais la nature humaine ne changeant jamais, la colonie perd rapidement de son importance et de son intérêt lorsque les conflits se multiplient.

Ces courts récits permettent à Laurent Genefort de pointer du doigt les multinationales prédatrices avides de s’accaparer des ressources, les croyances religieuses qui empêchent de voir la réalité des choses, l’exploitation à outrance des ressources sans respecter l’environnement.

Entre les nouvelles s’intercalent des passages sur Lum’en, entité vivant dans Garance et qui plusieurs fois cherche à entrer en contact avec les humains. Ces échecs prouvent que certaines fois l’homme rate l’essentiel.

Alors pour 2016, je vais essayer de rentrer un peu plus dans l’oeuvre de Laurent Genefort car il y a à la fois matière à dépaysement et à réflexion.
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Ce roman est un fix up réalisé à partir de textes parfois anciens, et, selon l'auteur, d'autres éléments d'un projet plus ambitieux qui n'a jamais vu le jour. Et le résultat est une réussite, la mayonnaise prend très bien, et sous nos yeux se construit par petites touches l'histoire de la présence humaine sur la planète Garance. Laurent Genefort est un artisan, que j'imagine ne rien jeter, et aller chercher dans son "stock" la pièce qui s'ajustera parfaitement à l'édifice qu'il est en train de construire. le tout est parfaitement cohérent, et mine de rien, l'écosystème de Garance, ses caliciers et les pilas qui tout à la fois les habitent, en prennent soin et les ornent témoignent d'un sens du merveilleux peu ordinaire. Une excellente porte d'entrée dans l'univers de Laurent Genefort. Les temps ultramodernes, son roman le plus récent au moment où j'écris ces lignes est dans ma pile, et je ne pense pas attendre bien longtemps avant de m'y plonger.
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Le mythe de futures et lointaines colonies humaines est ici particulièrement bien développé, au travers de plusieurs temps de cette colonisation et de différents personnages sur une même planète, Garance.
On y découvre des êtres endémiques, comme les pilas, à mi-chemin entre nos pieuvres océaniques terrestres et des primates arboricoles, très attachant au demeurant.
Comme trop souvent avec les hommes, ces derniers seront le plus souvent victimes de notre prédation ou tout simplement ignorés.
On y découvre aussi un monde mal connu où vivent cachés d'autres êtres aux échelles de temps bien plus longues que nos arbres et traversant les âges de cette planète sans que les hommes s'en aperçoivent. Et un jour, le déclin (l'effondrement ?) surviendra comme une fatalité renouvelée d'une espèces qui refuse obstinément à se remettre en cause et à s'accrocher à ses vieux rêves de conquêtes comme un destin dont elle ne peut se défaire.
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est cette sorte de manque, d'absence et de jamais retrouvé que constitue la Terre natale, pourtant si lointaine désormais pour ces nouveaux colons, sur le plan de la distance et temporel.
C'est une belle réussite qui pourrait rejoindre ce que découvre les chercheurs actuels, des exoplanètes, certes dans leur zone d'habitabilité, mais malgré tout si peu agréables et si peu merveilleuses.
Dans ces temps futurs, il est possible si ce n'est probable, que l'humanité cherche cette Terre perdue, sans jamais la retrouver vraiment qu'en de pâles copies.
Attention, cette dernière interprétation, n'engage que moi, ce n'est qu'un ressentit de cette étonnante histoire.
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Je n'avais lu qu'un seul roman de cet auteur, Les temps ultramodernes, et j'avoue que cette lecture n'avait pas totalement été à la hauteur de mes attentes, notamment en raison du traitement des personnages féminins un peu décevant à mes yeux. Mais j'avais malgré tout envie de découvrir un autre de ses romans et le pitch de Lum'en m'a tout de suite attirée !

Le système de Grnc.mld1 compte six planètes : cinq telluriques et une gazeuse. de ces six planètes, Garance est la seule qui évolue dans la zone d'habitabilité. Lum'en, une forme de vie extraterrestre et supérieure qui vit emprisonnée et cachée sur cette planète, va nous raconter la colonisation de Garance, une planète comme tant d'autres, du moins en apparence… L'histoire des premiers colons puis celle du développement et enfin, inéluctable, du déclin d'une colonie dans les confins.

Cet ouvrage se présente sous la forme de 6 nouvelles, liées entre elles par des interventions énigmatiques de Lum'en. Même si je ne suis pas une grande fan du format nouvelle, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui va nous montrer tous les aspects d'une colonisation, qu'ils soient positifs ou négatifs. Nous y retrouvons évidemment tous les aspects les plus détestables du colonialisme que notre histoire a connu !

Des 6 nouvelles, ma préférée est celle du point de vue des Pilas, une des formes de vie de cette planète. J'ai beaucoup aimé ces petits êtres vivants. Ils m'ont fait sourire mais leur destin m'a aussi beaucoup émue!

Ce fut donc une très bonne lecture que je conseille à toutes celles et tous ceux qui ont envie d'un Planet Opera !
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Garance est une planète comme tant d'autres. Elle abrite la vie en son sein et, bien que sa biosphère ne soit pas comestible, elle est compatible avec l'humanité. C'est pour cette raison qu'une colonie avide de richesses s'installe et puise dans ses ressources… Sans savoir qu'une entité intelligente y vit déjà.

Cette lecture ne s'est pas déroulée comme je m'y attendais. Au lieu de ne suivre qu'un seul protagoniste (Japhet) qu'on verrait comprendre de l'importance de Garance et des Pilas, c'est une demi-douzaine de personnages qui, leurs agissements cumulés, font prendre une certaine direction à la colonie.
L'histoire n'est pas linéaire. Chaque chapitre conduit à une ellipse de plusieurs décennies, permettant de voir l'évolution de Villevangk depuis le stade de site alpha à celui de colonie légère, puis colonie lourde, puis déclinopole. Les personnages principaux ne sont que les héros d'un jour, et on ne constate l'évolution de la colonie qu'à travers des instantanés – puisqu'à l'exception de Japhet, on ne suit les protagonistes que quelques jours.

J'ai trouvé cette lecture originale et rafraichissante, mais j'ai eu un peu de mal à y entrer – ainsi qu'à y rester. Le ton est contemplatif, un peu mou pour moi. Par ailleurs, je suis une plus grande adepte de fantasy-fantastique que de science-fiction pour la simple et bonne raison que les machines et leur fonctionnement me dépasse et que mon petit cerveau a encore du mal à comprendre les lois de notre univers – et une littérature qui s'amuse à dépasser les connaissances qu'on en a va forcément aborder le sujet…

Toutefois, j'ai particulièrement apprécié les thèmes que Laurent Genefort évoque. Il souligne l'opposition nature/culture de manière presque caricaturale : aucune plante locale n'est tolérée dans Villevangk, des machines titanesques et monstrueuses avalent des arbres toute la journée pour faire gagner du terrain aux hommes, qui sont excessivement et inutilement cruels envers les Pilas. Un peu comme pour dire : « c'est-qui-le-patron ? ». Les quelques vues spatiales de Garance désignent Villevangk comme un bouton sur la figure planétaire. Le territoire humain et celui de la nature sont parfaitement délimités ; ce sont deux forces luttent constamment. L'humanité est même mise en contraste avec les Pilas, qui vivent AVEC leur environnement et non contre lui. Ces poulpes miniatures sont pacifiques et curieux et subissent des maltraitances gratuites de la part des hommes.
Mais le point le plus intéressant est, selon moi, la religion. L'auteur la montre comme étant aussi fragile qu'un mouvement artistique : trois ou quatre d'entre elles – toutes dérivées du christianisme – apparaissent dans le roman à divers périodes. Elles possèdent leurs gourous et leurs adeptes et ressemblent plus à nos sectes qu'à nos monothéismes. À chaque fois, ça finit mal : soit les membres réalisent que ce qu'ils croient n'est qu'un mensonge ou une erreur, soit les prêtres s'enfuient avec l'argent des contribuables, soit le mouvement s'essouffle et s'éteint.
Nous sommes harponnés par cette thématique dès le début du récit par le pasteur Esbach. Ce dernier mystifie de nombreux passages de l'histoire de l'humanité (la tendance malheureuse à la destruction de l'écosystème, la nécessité de partir sur d'autres mondes), laisse tout ce qui a trait à la science et la réflexion dans le flou et se contente de s'assurer que son « enfant » soit convaincu dur comme fer de la validité de sa foi. Quitte à lui implanter une puce dans le cerveau (à l'inverse de son dogme). Quitte à voler des vivres à Villevangk (alors que sa religion prône la fusion avec l'environnement, qui est donné par le Semeur et qui est donc supposé offrir tout ce dont l'homme a besoin).
Le thème ressurgit quand on croise Alexis, qui est camilleriste. Il croit que les Vangk (la race extraterrestre qui a permis les voyages spatiaux) sont retournés à un état primaire en attendant qu'une race suffisamment avancée vienne réveiller leur mémoire. Là encore, au chapitre suivant, les hommes ne se rappellent même plus du nom de cette croyance tellement son impact fut faible.

C'était une lecture très intéressante qui m'a fait me poser beaucoup de questions. Certains passages m'ont semblé peu nécessaires et par conséquent, un peu lourds, mais globalement j'en sors avec une bonne impression.
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La colonisation de Garance par l'être humain semble se dérouler comme prévu, mais les perspectives d'avenir sur cette planète tellurique sont assez limitées. Jusqu'au jour où quelqu'un entreprend l'exploitation des arbres rouges qui recouvrent presque toute sa surface, riche en minerais, faisant la fortune de la DemeTer, la compagnie qui a permis la colonisation. Seulement, c'est sans compter qu'une forme de vie intelligente, les pilas, vit en osmose avec ces arbres...

Ici, deux nouvelles (sur les six au total) ont déjà été publiées en leur temps (mais sous d'autres titres). Ce livre se lit donc vraiment comme un roman, et non pas comme un recueil de nouvelles (oui, c'est le principe du fix up, mais cela me semblait important de préciser pour les gens rétifs aux nouvelles ; il y en a).

A signaler que le présent Lum'en est prolongé d'une bibliographie pour le moins exhaustive. Elle a été mise à jour par rapport à celle parue dans le n°58 de la revue Bifrost, numéro consacré comme il se doit à Laurent Genefort.

Une chronique plus complète vous ettend en suivant ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Il s'agit ici du récit de la colonisation d'une planète nommée Garance. Une planète que des mineurs colonisent dans l'espoir d'en tirer de nombreuses richesses. Mais la terre et les sous-sols sont pauvres et aucunes plantes terriennes ou adaptées à la (sur)vie humaine ne peut y pousser. Pourtant, l'être humain fait ce qu'il sait faire de mieux ; s'accrocher jusqu'au bout en espérant adapter ce monde à sa façon de vivre. Et ce en détruisant des caliciers, des« arbres » aliens, riches en métaux lourds.
Et pendant ce temps, la vie extraterrestre continue. Surtout que se trouve, dans les sous-sols, une vie étrange, existant depuis plusieurs centaines de milliers d'années, perçoit tout ce qui se passe à la surface de cette planète et ne rêve qu'à s'extirper de cette planète pour redécouvrir à nouveau l'univers.

On en apprend plus par six nouvelles qui nous narrent les moments marquant du développement puis du déclin de la seule et unique cité coloniale. Et c'est plutôt passionnant ! Car Laurent Généfort fait fort (hum ^^) de nous décrire une bonne partie des tares humaines en à peine 350 pages. Accaparation des sols, destruction de la nature, décimation d'une peuplade intelligente (même si elle ressemble à des ballons avec des tentacules)., puis agrandissement quasiment incontrôlée d'une cité, censure, dépendance face à de gros groupes industriels, despotisme, sectarisme, abandon… Tout ça dans le désordre.
La lecture est toujours agréable, fluide, prenante. Même si le récit ne paraît pas si original que cela (des colons, une planète, une entité ancienne), par rapport à Omale, cela reste pourtant plaisant à lire, tout en souhaitant savoir ce qu'il allait arriver par la suite.
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Je suis amateur des romans de Genefort depuis longtemps. Celui-ci est un très bon cru. Lum'en est une entité artificielle exilée sur Garance, planète où des grands « arbres » qui relèvent à la fois du végétal, du minéral et de l'organique, forment le biotope de toutes sortes de créatures, dont celles qui sont semblables à des petits poulpes, les Pilas. Les humains débarquent sur Garance pour exploiter ses ressources. Mais les espèces ne peuvent cohabiter : rien de ce que produit Garance n'est assimilable par l'homme et rien ne pousse qui ne soit pas produit « en interne » par les humains. Les Pilas sont des êtres pensants, mais les humains les traitent fort mal, comme ils le feraient avec des animaux. Ce roman est composé d'une suite de nouvelles retraçant cette colonisation ratée, les récits de Lum'en faisant le lien entre les époques. le style est sobre et bien tenu, les personnages attachants quoi que transitoires et le ton général plus proche des regrets que de l'exaltation de la « frontière » chère aux grand aînés de la SF des années 1950. Excellent.
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Une conscience "prisonnière" de l'enveloppe d'une planète. À la manière de différentes tranches de vie, le récit nous présente les différents stades de colonisation du monde de Garance par l'homme, et de son impact. S'il m'a fallu du temps pour bien pénétrer dans cette ambiance et l'histoire, les dernières parties sont enlevées, et l'univers détaillé et très crédible.
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