*Livre reçu via la masse critique*
J'avais sélectionné ce livre dans la liste proposée en raison de son titre, résidant moi même au bord du Leman - il serait bon de rappeler à l'auteur qu'on ne dit pas “lac leman”, et ce fut un plaisir de se retrouver immergé dans des lieux connus.
Le livre, qui prend la forme d'une enquête analysant un journal trouvé au bord du leman nous mène à travers des univers ésotériques mais nous plonge surtout dans les diverses formes que peut prendre l'obsession.
L'obsession du narrateur à résoudre le mystère, l'obsession de Michel à imposer son emprise à sa femme malade, l'obsession des diverses parties impliquées à garder le narrateur éloigné de leur histoire.
C'est également un ouvrage sur la maladie - physique et psychique - mais malheureusement en dépit d'une langue très bien maîtrisée, c'est une oeuvre un peu confuse. Elle me rappelle, dans sa construction - et étonnamment dans la localisation - “des carillons quand tu meurs” oú comme dans
Leman IX on finit par se perdre entre les citations du journal, les pensées du narrateur, ses reconstitutions fictives et la lente plongée dans sa propre obsession dépressive.
La langue est formidable, l'intrigue un peu confuse, un ouvrage qui se lit rapidement et qui vous enchantera si vous aimez le genre des enquêtes épistolaires, sinon vous risquez d'être déçus