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EAN : 9782710308119
180 pages
La Table ronde (27/08/1997)
2.33/5   3 notes
Résumé :
François Gibault raconte son avant-guerre délirante, l'exode, l'occupation allemande et l'étrange éducation qu'il a reçue d'un père à moitié fou, écologiste avant l'heure, qui imposa à ses enfants une vie spartiate et leur apprit à se battre contre tout le monde et à penser comme personne. Ecrit dans un style décapant, au mépris de toutes les convenances, ce roman anarchiste, provocateur, est le portrait d'un marginal se cachant sous le masque du classicisme.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est un livre comme une urgence, c'elle de dire : de dire quoi ? de dire tout, dans le désordre, dans le tumulte, dans la rage et dans l'humour, de ce qui fit sa vie depuis sa naissance en 1932. Il y a sur tout et tout le temps, le regard de quelqu'un qui ne s'en laisse pas compter, qui ne met pas de rubans aux idées et de fleurs aux phrases : c'est cru et c'est dru, c'est vrai et c'est vécu, dans la lucidité d'un auteur qui a tout mis à plat, les idées reçues, ce qui est convenu comme ce qui est incongru, et qui envisage les humains, les situations, l' éducation, les sentiments, les enseignements, et le reste, d'un regard décapant, donc neuf, original, parfois brutal, souvent méchant, mais toujours percutant…et d'un anticonformisme absolu.
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La rage l'anime ainsi que le dégoût de soi, mais aussi le sentiment d'appartenir à un monde différent. Enfant différent des autres, de ceux qu'on veut cacher, inadapté à l'école, à la camaraderie, il s'est toujours rangé du côté des faibles. Après une éducation très conformiste, suite à l'influence d'un prof, voilà que son père lui enseigne le contraire, la résistance aux bien pensants, à l'opinion commune. Il évoque le paradis de l'enfance qui s'arrête avec la guerre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« On m’apprit à ramer droit dans les contradictions, sans souci de la porcelaine ».
« Dès le sein j’ai connu espérances et désillusions, vains combats, défaites communes et uniques, uniques parce que c’était moi ».
« J’ai rejeté tous les conforts de toutes mes forces quand j’ai découvert qu’ils puaient. Je les ai combattus sans parvenir à les détruire entièrement et je crains de les voir un jour m’engloutir à nouveau parce que l’âge entraîne un retour obligé de la lâcheté ».
« Il n’y a qu’une seule vérité qui se soit imposée à moi, c’est l’inutilité de toutes choses et l’absolue nécessité de n’en prendre aucune au sérieux ».
« J’en ai marre de toutes les révolutions, de tous les cocus et de tous les combats. Qu’ils s’étripent, se frappent la poitrine, chantent en chœur et dansent la carmagnole, grand bien leur fasse. Moi, Je les regarde de mon balcon. Je les critiquerai quand tout sera fini ».
« Quand la bête n’a plus de queue, il n’y a que Dieu pour lui chasser les mouches ».
« Quand on manque un train, on n’a plus qu’une envie, c’est qu’il déraille ».
« Les gens qui ont été mal élevés par leurs parents sont particulièrement doués pour éduquer les enfants des autres. C’est ainsi que C.. fit une brillante carrière universitaire et au cours de laquelle il fut successivement chargé de cours, puis titulaire de la chaire d’onanisme à l’Université internationale de Pinkertown, puis professeur émérite de cette spécialité, correspondant étranger de plusieurs académies et docteur honoris causa des Universités de Montargis et de Pithiviers. Faut-il aussi rappeler qu’il est l’auteur de l’Onanisme en droit international comparé, et d’une Histoire de l’onanisme qui font autorité ».
« Expliquer, c’est une manière de se convaincre soi-même et de persuader ceux qui le sont déjà. Tant pis pour les gueux qui ne sont pas du voyage ».
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l'enfance passe aussi vite que le reste, c'est une volée de canards sauvages, dont il ne reste surtout que des odeurs. Ensuite on dégringole, on se bourre le crâne, et l'on devient de plus en plus méchant et l'on croit de moins en moins en Dieu.
C'est pain béni l'enfance. J'(ai vécu la mienne comme un éclair et un peu comme un cauchemar, témoin de l'effondrement de mille châteaux de cartes et de tous les échafaudages que l'on avait mis en place pour me faire croire que je tenais debout et que j'étais un homme.
J'en suis sorti plus fragile que j'y étais entré et il me restait à perdre toutes mes certitudes et à voir tomber une à une toutes les espérances que j'avais forgées, le soir surtout, quand on me couchait dans mon lit de plumes, comme un objet de collection.
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Video de François Gibault (3) Voir plusAjouter une vidéo
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